D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
K° 5,0*34.
PROPAGATEUR
FOI CATIIOLIQIE. -- CONSTITUTION BELGE.
Plus de trois siècles se sont écoules de
puis que les Norwégiens, en concluant
l'Union éternelle avec le Danemarck, ont
été privés, sans le savoir, de la foi ortho
doxe, grâce l'apostasie et aux menées
perfides de l'archevêque de Dionlheira,
partisan zélé de Chrétien II, roi de Dane
marck. Longtemps après cette époque,
sous le règne du roi Jean I", 1592, les
habitants simples et pieux des montagnes
de la Norwége. se croyaient encore en
communication directe avec le S* Siège.
Depuis lors d'effroyables persécution^ exer
cées contre les catholiques en ont vu le
nombre diminuer prompiemenl, et aujour
d'hui la foi orthodoxe n'y est malheureuse
ment plus professée que par peu de lidèles.
Mais, des jours meilleurs vont enfin luir
pour ce faible mais courageux troupeau
l'esprit <le tolérance a fait, dans ces derniè
res années, «les progrès notables en Nor
vège et en Suède. La question de l'éman
cipation complète des catholiques romains
a été même agitée au Sein des Diètes du
pays on se refuse d'appliquer encore aux
nouveaux convertis les pénalités barbares
«le l'exil et de la confiscation des biens. Eu
attendant les catholiques peuvent relever,
A.ms crainte, mais leurs frais, ces nom
breux églises.dontles ruines couvrent les
hauteurs par tout le pays Tout d'abord on
a songé au plus nêcêsSaireflet pourvoir
d'un sanctuaire et, si faire se peut, d'une
école dans la pittoresque ville de Bergen,
qui compte, grâce son commerce, quel
ques centaines de catholiques. Ce nombre
est petit, il est vrai, mais songez qu'il est
composé en grande partie de Flamands,
oui, de Flamands que le commerce mari
time y a attirés, lit quelle fut la joie de
tous ces braves marins, lorsque, le jour de
la Toussaint, la première pierre de la nou
velle église fut posée par le missionnaire
qui dessert ce port et cela en présence de
tous les consuls étrangers et d'une foule
compacte et recueillie! Le consul belge,
quoique protestanta honoré de sa pré
sence cette imposante cérémonie. Trois
discours émouvants ont été prononcés,
l'un en danois l'autre en bas allemand et
le troisième en français. Le clergé, desti
tué de grandes ressources, a fait un cha
leureux appel la générosité de son trou
peau et, il y a tout lieu d'espérer que cet
appel sera entendu non seulement en
Norvège, pays relativement pauvre, mais
aussi en Belgique, en France et même en
Angleterre.
Nous venons constater avec plaisir que
la Société des Chœurs de celle ville a lar
gement tenu jeudi dernier la promesse
qu'elle avait laite d'une soirée patriotique
et extraordinaire.
Ouverte par la lecture de l'adresse qu'au
nom de tous les membres la commission a
fait parvenir Sa Majesté Léopold II, et
que saluèrent des applaudissements pro-
longés et des cris de Vue le Hoi! la soirée
n'a pour ainsi dire été qu'une suite conti
nuelle de couplets de circonstance d'airs
nationaux, peine interrompue tantôt par
une délicieuse romance, tantôt par une
chansonnette comique. Les beaux vers du
poète Monlois Antoine Clesse, Tout notre
sang est la liberté! chantés avec âme par
Monsieur E. Coffyn Le Drapeau Belge,
poésie allégorique de M. G. De Marteau,
interprétée magistralement par l'auteur de
la musique, Monsieur le lieutenant adju
dant major Chevalier; le Silul aux Belges
de M'"*strophes remplies d'actualité
que Monsieur Emile Vandehrouke nous fit
entendre de sa voix toujours sympathique
et dont le refrain patriotique fut répété en
chœur par les membres exécutants, tous
ces chants dans lesquels respire l'amour de
la patrie et de la liberté furent accueillis
par des bravos frénétiques.
Mais l'enthousiasme de l'auditoire arriva
son comble lorsque Monsieur A. Brun-
faut, président de la Société, vint d'une
voix émue, chanter sur l'air de la Braban
çonne les strophes suivantes improvisées
par Monsieur Albert Denoyelle, un poète
dont la plume élégante et facile sait tou
jours faire vibrer les véritables accents du
cœur
'ii
1.
Pourquoi ces bruits, ces feux dissipant l'ombre,
De tout un peuple est-ce uu cri de douleur?
Meurtri, saugiAiil, accablé par le nombre,
Se courbe-l-il sous le fer d'un vainqueur?
Noble étranger, regarde cette tombe,
Ce peuple, héla»! pleure un Roi respecté;
Mais ne crois pas qo'k son deuil il succombe,
Car dans son cœur snr*if la Liberté.
3.
1U
Vois-tu Ib-bas quel cortège s'avance
Des bias levés, des fleurs sur les chemins;
C'est le beau jour d'une saiule alliance,
Le peuple tuaicbe t> de nouveaux destina.
Seule, euioutée, émue et souriante,
La jeuue Reine entre dans la cité
Les Belges vont l'acclamer, triomphante,
Sous le vieil arbre de la Liberté.
3.
Quelles clameuis daus les airs retentissent?
C'est noire Roi qoi s'avance sou tour
A sou aspect, toutes les voit s'unissent
A toi nos bras, Sire, a loi uolte aiuour!
Partout au loin sur notre heoreux rivage,
Sol où re»il la uaiiooaliié,
Va retentir ce beau cri sans servage
Viie le Roi, Patiie et Liberté!
4.
Je le salue, Liberté féconde!
Ton nom peut seul inspirer ces élmis.
La Gloire on jour, peut étonner le inonde,
Do peuple libre a des jours bien plus granits.
Heureux les temps où croîtra ton feuillage,
Uù, tons unis par la fraternité,
Tu béniras, sous ton fertile ombrage,
Peoples et rois, sainte Liberté1!
Un formidable hourrah et le criiçent
fois répété de l'auteur! l'auteur! saluèrent
ces noliles paroles dans lesquelles se reflè
leul si bien les sentiments de tous les Bel
ges, et dont, par une délicate attention du
président, chaque membre put emporter
un exemplaire comme souvenir de cette
belle fête patriotique oui fait honneur
ceux qui l'ont organisée.
Voici, dit on, les noms des personnage»
qui ont été chargés d'aller notifier aux
Cours étrangères l'avènement du roi Léo
pold II:
A Paris, M. Jules Van Praet, ministre de
la maison du Hoi
A Londres, M. le comte Gustave de
Lannoy
A Vienne, M. le duc d'Ursel
A Berlin. M. le baron Tornaco,sénateur
A La Haye. M. Dolez, avocat la cour
de cassation et représentant
A Borne, M. le vicomte Charles Vilain
XIIII. le même qui a été chargé d'annoncer
au Pape l'avènement de Léopold iM.
A Florence, M. le baron Sélys-Long-
amps, sénateur
A Madrid, M. le comte de Mérode-NVes-
lerloo
A St-Pétersbourg, M. le général baron
Goelhals
A Lisbonne, M. le prince de Ligue, pré
sident du Sénat
A Dresde, M. le baron de Vrièro repré
sentant.
Ces messieurs voyagent leurs frais.
Aussi ii'a-l-on trouvé personne, jusqu'ici,
pour aller notifier l'avènement du Hoi
Athènes, le voyage étant aussi long que
dispendieux.
Le Moniteur vient de publier plusieurs
arrêtés royaux en date du 25 décembre, qui
règlent la composition de la maison mili
taire du Boi.
M. le lieuienant général IL de Licm est
confirmé dans les fonctions d'adjudant-
général et de chef de la maison militaire
Les aides de camp de Léopold I"con-
servent leur qualilédansla maison militaire
de Léopold II. Il en est de même des offi
ciers d'ordonnance qui sont maintenus
dans leurs fonctions jusqu'au moment où
ilsobliendront un avancement ilansl'aruiée.
Sont nommés aides de camp pour être
attachés la personne du Boi
Le général major baron A. Coetbals; le
lieutenant colonel A. Cofifinel, du corps
d'état major; les généraux majors E. Fri
son et A. Soudain île Niederwerlh.
Sont nonimésoflicierstl'ordonnance pour
être attachés la personne du Boi
Le lieutenant de cavalerie E. de W'ykers-
loolh de Rooyesteyn le lieutenant d'ar
tillerie T. Brewer, et le lieutenant de
cavalerie T. Lunden.
Le lieutenant d'infanterie E. Verstraete
reste attaché la maison militaire du Uoi.
Les communes sont elles obligées d'une
manière générale de fournir au curé «le la
paroisse un presbytère ou, a défaut île
presbytère, une indemnité pécuniaire, sauf