D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
Ko 5.024.
M PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Peo 'a peu l'oo nous prépare la nouvelle
altitude que va prendre le Parlement italien. Ce
n'est pins M. Rattazzi, ami très- douteux du cabinet,
qu'on espère voir nomuier président de I assemblée.
L'ambition du cabinet La Marroora serédoit chaque
jour des proportions plus modestes. C'est b la
gauche qu'on abandonne le soin de désigner son
candidat; le ministère l'acceptera de ses mains.
Cela ne signifie-1-il pas que c'est également la
gauche qu'aussitôt aptes le roi Victor-Emmanuel
confiera le soin de composer on nouveau cabinet?
Or, on sait ce que devient la politique dont les
hommes de la gauche élaborent les programmes.
A Vienne, on a été informé par le télégraphe
que les candidats élus membres de la nouvelle
Diète appartiennent au parti de la modération
nous souhaitons que ce tnol ne soit pas employé
dans uu seus impropre, comme cela se «oit parfois
ailleurs. Eu Hongrie, la populatioo est partagée eD
deux camps, l'un est le parti de la modération,
l'autre le parti de la résolution. M. Deak est le chef
do premier de ces partis. L'autre parti est conduit
par des hommes qui se tiennent dans l'ombre, at
tendu que pour avoir le vrai nom de ce dernier
parti, il faut changer une lettre et l'on a la révolu
tion au lieu de la résolution.
Les correspondances de Saint-Pélersbonrg et de
Varsovie nous montrent legouvememenr russe don
nant invariablement suite ses projets de persécu
tion envers le catholicisme polonais ou rosse et
son clergé. De malheureux et d'intolérants fana
tiques ne trouvent qu'un tort ce gouvernement,
c'est de ne pas marcher assez vite, c'est de ne pas
renverser,ouéeraser tous les obstacles qui résistent.
On s'empare des églises catholiques, on expulse
des couvents et même du pays les religieux et les
religieuses, ou dépoite les prêtres. Que veut-on
encore? On veut que le gouvernement s'empare
des séminaires afin de ne donner an peuple que des
piètres schismatiques. La vase se remplit; il paraît
que la goutte qui le fera déborder D'est pas encore
tombée.
Et en France qnese passe -1 - il Un arrêt sévère
a été rendu par la cour d'assises de Tours, contre
l'adjoint au mairede celle ville,du nom de Richard,
pour crime de fraude électorale.
La commission chargée d'examiner le
projet de loi d'organisation judiciaire s'est
réunie mercredi dernier sous la présidence
de M. Orts. Elle a examiné la proposition
de loi de M. Lelièvre, apportant des modi
fications au Code d'instruction criminelle
et la loi du 8 mai 4848 sur la garde ci
vique et l'a adoptée en ces termes
Art. 4r. L'amende énoncée aux articles
419 et 420 duCode d'instruction criminelle
et celle mentionnée au paragraphe final de
l'art. 101 de la loi du 8 mai 1848 sur la
garde civique sont supprimées.
Art. 2. Far dérogation l'art. 421 du
Code d'instruction criminelle, les condam
nés l'emprisonnement ne devront se con
stituer que dans le cas où cette peine aura
été prononcée pour un terme excédant
six mois.
M. Dupont a été nommé rapporteur.
La politique du comte de Bismarck ren
contre en Prusse et dans l'Allemagne du
Nord et du Centre les plus vives sympa
thies. Nos feuilles quotidiennes, qui se
disent le mieux informéesse trompent
donc lourdementou égarent volontaire
ment leurs lecteurs en erreurs. M. de Bis
marck n'use point de rélicences dans l'ex
position de ses plansque tous les Prussiens,
y compris les membres de la Chambre basse,
approuvent et secondent de tous leurs ef
forts. Pour juger un homme d'Etat tel que
le premier ministre du roi Guillaume, il ne
suffit pas, loin de là, de tirer des con
clusions toujours hasardées des articles
que publient les gazettes allemandes dont
aucune ne reçoit les inspirations du minis
tre; il faut être sur les lieux l'entendre
développer et faire agréer ses projets
savoir se mettre l'unisson avec les aspi
rations du peuple prussien tout entier
alors, il peut vous être permis de tenter
une appréciation, non pas sur le but de la
politique bismarckiennemais sur les
moyens que M. de Bismarck emploie pour
réaliser ses fins. Quant au but. le ministre
vient de le faire connaître pour la dixième
fois dans un discours qu'il a prononcé de
puis peu, et qui a été fortement applaudi
faire respecter au dehors jusqu'à l'habitant
de la plus petite principauté allemande.
Mes efforts, dil-iltendent uniquement
rendre la commune patrie forle et unie
l'intérieur, puissante et respectée l'ex
térieur; je voudraisqu'à l'instardu Romain,
il suffît l'Allemand de dire Civis sum
Germaniœ pour que celle déclaration lui
tînt partout lieu de passe port et lui con
ciliât les sympathies des nationsétrangères.
Quant aux moyens employer, le noble
comte a promis de les développer dans un
avenir prochain.
L'année dernière une somme de 45,000
francs avait été inscrite au budget de la
ville, pour pouvoir soumettre la question
des eaux alimentaires un examen ap
profondi.
A la demande du collège échevinal M.
Carez, ingénieur en chef, directeur des
ponts et chaussées de la Flandre orientale,
s'est chargé de faire cette élude. Cet ingé
nieur a transmis l'autorité communale
un rapport d'où il résulte qu'en présence
du résultat obtenu et appréciant que la
dépense faire pour amener ces eaux et
établir une distribution dans la ville d'Y-
près s'élèverait 400,000 fr. au moins. M.
l'ingénieur est d'avis qu'il y a lieu, pour le
conseil communal, de renoncer ce projet
et de se borner améliorer, autant que
possible, le système actuel d'alimentation.
as«<
Y PRES.
M. Debersaques, chef de musique au
4 4' de ligne en garnison Anvers y est
décédé le 22 c'. Ses funérailles, suivies de
l'inhumation, ont eu lieu ce malin en cette
ville.
Monsieur le Colonel en retraite Cheva
lier L. Je Stuers a reçu hier les derniers
Sacrements Quatre anciens frères d'armes
du premier Empire portant des cierges,
ont servi d'escorte au Saint-Viatique qu'un
ministre du Seigneur est allé porter au
respectable malade.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Nos lecteurs se rappellent le douloureux
drame qui a affligé la petite ville de Fosses
(Namur) au mois de juillet dernier. Un
jeune homme de celte localité, Désiré
Destrée, tombait mortellement frappé par
son propre père, Adolphe Destrée. Les dé
bats de celle grave affaire ont commencé
lundi dernier devant la cour d'assises de
la province de Namur, présidée par M. le
conseiller de MoDges.
Les débats de l'affaire Destrée n'ont oc
cupé qu'une audience. Le jury a admis la
culpabilité quant aux blessures qui ont en
traîné la mort. Il a écarté les circonstances
de préméditation et de guet-apens. Il n'a
pas admis la provocation. L'accusé a été
condamné aux travaux forcés perpétuité.
A l'audience de mardi dernier la
cour d'assises séant Bruges s'est occupée
de l'accusation charge de Léon De Siller,
âgé de 58 ans, ouvrier tailleur, demeurant
Passchendaele, déjà condamné antérieu
rement plusieurs reprises du chef de vol,
et accusé d'avoir dans le courant des pre
miers mois de l'année, commis sept vols
différents avec et sans circonstances aggra
vantes. Déclaré coupable par le jury,
De Sitter a été condamné aux travaux for
cés perpétuité, vu son état de récidive, et
l'exposition sur une des places publiques
de la ville de Bruges.
NOUVELLES DIVERSES.
Beaucoup d'arlisles musiciens de la ville
ont fêté joyeusement mercredi dernier la
fête de leur patronne.
On annonce que le 47 et 18courant?
il s'est constitué Paris une société res
ponsabilité limitée, sous le titre de Société
immobilière d'Anvers, qui a pour objet
l'exécution des travaux de démolition et
d'appropriation des terrains provenant des
anciennes fortifications d'Anvers, ainsi que
la vente des terrains susdits. La société a
son capital entièrement souscrit.
La société procède activement son in
stallation et se propose de commencer les
travaux dans le plus bref délai. (Escaut.)
On lit dans un journal de Mons que
les ouvriers du charbonnage de Houssu,
Haine Saint-Paul, se sont mis en grève
lundi dernier, 20 novembre. La cause de
cel'egrèveest une augmentation desalaire.
Ils étaient au nombre de cinq six cents.
Voici un moyen tout nouveau de faire
sauter la banque des jeux dont on ne s'était
pas encore avisé. Le 15 novembre on a ar
rêté, dans le salon de jeu de Wieshaden, un
individu nommé Gorig Saxon d'origine,
qui était parvenu déposer sons une des
tables une bombe (façon Orsi'vi remplit;
de huit livres de poudre II a été saisi au
moment où il se préparait disposer d s
matières inflammables pour l'explosion.