D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
5,018.
Jir
La réception du nouvel évêque de Na-
rnur est fixée au dimanche 12 courant. S.
Em. le cardinal archevêque de Malines et
la plupart des membres de notre épiscopat
viendrontpar leur présence apporter
Mgr. Dechamps un témoignage de leur
sympathie.
On sait que le typhus contagieux, dit le
Moniteur, a été introduit en Belgique par
des bestiaux importés des Pays Bas. Il est
impossible de fixer exactement la date de
l'introduction de la maladie; ce qui est
certain, c'est que les premiers cas de peste
bovine qui aient été signalés l'adminis
tration le 30 aoûtse sont manifestés
Hofstade et Alost. Depuis celte époque,
il s'est formé successivement 63 foyers de
contagion dans 42 communes de six pro
vinces. L'extinction de ces foyers a néces
sité 354 abalages comprenant 242 bêtes
malades et 112 animaux suspects raison
de leur cohabitation avec les premières.
Comme on a constaté de plus la mort de
13 bestiaux le chiffre total connu des
pertes occasionnées par le typhus s'élève
jusqu'ici 367 bêtes bovines.
La maladie a du reste cessé d'exister
dans les provinces d'Anvers, de Limbourg
et de Braband. Les communes où le typhus
s'ést montré en dernier lieu sont celles de
Desteldonck, Laerne, Exaerdeet Alost dans
la Flandre orientale, de Varssenaere,
Mariakerke et Zedelghem dans la Flandre
occidentale,etde Hérinnesdans le HainauU
Le journal officiel publie ensuite le
chiffre des bêtes mortes et abattues par
suite du typhus contagieux depuis l'inva
sion de la maladie jusqu'au 24 octobre
1865. Ce tableau donne les chiffres sui
vants
Anvers. 3; Brabant, 65; Flandre occiden
tale, 87; Flandre orientale, 178; Hainaut,
16; Limbourg, 5. Le total des bêtes abat
tues est donc de 354. 11 y a eu 42 commu
nes infectées.
Les progrès que la maladie du bétail
avait d'abord faits dans notre pays sont
arrêtés. Nous ne pouvons dire encore tou
tefois que les dernières traces en aient
disparu. Nous lisons les lignes suivantes
dans le Journal de Liège
C'est Alost, dans les étables de M.
Van Assche, l'un de nos plus importants
distillateurs, que la peste bovine fit, il y a
environ deux mois, sa première apparition
dans le pays. Le troupeau tout entier fut
abattu, et ainsi ce premier foyer de con
tagion fut détruit.
Malheureusement, on paraît n'avoir
pas pris toutes les précautions nécessaires
dans les achats qui ont été faits pour re
constituer ces étables, et hier le typhus
contagieux y a de nouveau éclaté. Des
ordres ont été immédiatement envoyés de
Bruxelles pour l'abattage de toutes les
bêtes du troupeau infecté et l'établissement
d'un cordon sanitaire autour des étables.
Une enquête est ordonnée, et s'il en résul
te que, comme on le craint, les mesures
de prudence prescrites par le gouverne
ment n'ont pas été observées, le proprié
taire ne pourra réclamer aucune indem
nité pour l'abattage de ses bœufs. Avis
aux autres éleveurs.
En Angleterre, également, les craintes
sont beaucoup moins vives. Le désaccord
a été très-grand sur le régime suivre
pour combattre le fléau; mais, en général,
on a fini par reconnaître qu'avec des soins
on pouvait sauver une partie des bêtes
attaquées, qu'ainsi l'on pouvait et l'on
devait même se borner séquestrer les
troupeaux ou les étables dans lesquels le
mal éclatait.
Si l'on en croit la Liberté, journal heb
domadaire de notre ville, le barreau de
Mons aurait uneassezgrave préoccupation;
le conseil de discipline de l'ordre aurait
reçu la mission de proposer une solution
la question de savoir si un avocat peut,
sans manqueraux devoirs desa profession,
accepter des fonctions dans les sociétés
anonymes ou autres, qui touchent la
banque ou l'industrie. Nous connaissons,
quant nous, un avocat très-distingué
pour qui celle question n'en a jamais fait
une; on lui a fait les offres les plus sédui
santes en ce genre, il les a toujours repous
sées ne voulant pas déroger dans sa
profession; mais cet avocat n'appartient ni
au barreau de Mons, ni celui de Bruxel
les; il n'appartient même plus la Cham
bre des représentants,où il a laissé,comme
orateur, une place qui n'est pas remplie.
(Belgique.)
Un journal de Gand, le Commerce, a
publié des lettres qui a ppellent l'attention.
L'une émane du commissaire central de
police Lille, l'autre du chef de bataillon
commandant le recrutement du Nord.
De ces deux lettres résulte très-claire
ment la preuve que le recrutement pour
le Mexique se fait Lille, sans aucun mys
tère que nos soldats et nos sous-officiers
paraissent y trouver beaucoup de facilités.
Encore un objet qui pourra occuper nos
représentants.
LE PROPAGATEUR
r.f
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Uo Irès-niaovais couraDt se déclare contre le
tfationalverein depuis l'assemblée tenue Franc
fort le 29 octobre. De tootes les parties de l'Alle
magne arri»eot sur son compte des condamnations
en bonne et due forme. On s'est soutenu qu'elle est
sans titre. On l'interroge sor le droit qu'elle s'attri
bue de disposer de l'Allemagne en faveur de tel
ou tel gouvernement
C'est la Prusse qui aurait dû, pour cette fois du
moins, lu: témoiguer quelque bienveillance. La
Prusse n'entend pas recevoir !e pouvoir de ces
mains de démocrates; un des journaux qui serrent
d'organes la politique du premier ministre lait
entendre qu'un des premiers soins de M. de Bis
mark, aussitôt après son retour, sera d'éclaircir les
questions que le Nalionalverein a laissées dans
l'obscurité. D'ailleurs, suivant ce journal, la
réoniou de Francfort a eu surtout pour effet de
mettre b découvert les crevasses, grandes et petites
de l'édifice.
Voilà bien au résumé la situation de l'Allemagne
et ceci est caractéristique.
Au sujet des élections de l'Italie nous trouvons
dans une correspondance de Florence transmise au
Journal des Débats quelques détails intéressants:
Je vous engage, dit cette correspondance, a
n'accepter que sons réserve les statistiques qui
poutroot être expédiées b Paris.
Une des difficultés de la situation sera la
division de la majorité.
L'élection de Gênes a fait une profonde
sensation. Il s'en est fallu de peu de voix que
Mazzini ne fût élu. Cette candidature approchant
du succès doit faire faire de sérieuses réflexions.
On ne doit pas perdre de vue que la correspon
dance du Journal des Débats est favorable au
gouvernement de Victor-Emmanuel.
Les nouvelles du Mexique et des États-Unis
sont assez intéressantes pour que nous descendions
dans quelques détails.
Celles du Mexique venues en droite ligue b
New-York sont du 4 octobre. Les correspondances
de New-York portent la date du 21 du même
mois. Il est difficile, daos cette saison, d'obtenir
plus de rapidité. Le général Douay, diseDt les
nouvelles du Mexique, est arrivé b Saltillo, b la
tète de 1,600 hommes de troupes françaises. Sal
tillo, ne l'oublions pas, est b une courte distance
de Rio-Grande. 6,000 hommes de troupes impé
riales sont entrées b Monterey, eo roule pour le
Rio-Grande ceci «eut dire que la campagne n'est
plus tenable pour les républicains de ce coté; mais
daDs le même temps on nous mande que
Negrete, le général républicain dont on était censé
avoir détruit les bandes b plusieurs reprises, vient
de se faire voir dans le Chihuahua, c esl-b-dire b
cent cinquante ou deux cents lieues du pays où il
a su résister pendant plusieurs mois. Les républi
cains ont donné un grand bal b elPaso le 24
septembre, b l'occasion de l'anniversaire de l'indé
pendance du Mexique; beaucoup d'officiers fédé
raux y ont assisté.
Aux États-Unis, le fait suivant est celni sur le
quel nousappelous surtout l'attention M. Seward,
nous dit le correspondant de New-York, vient de
faire un discours qui aura du retentissement; il a
dit que les États-Unis voulaient obtenir l'arrao-
gement de leurs différends avecjles nations étran
gères sans compromettre la dignité nationale et
l'hooueor. Nous demandons qu'oo pèse surtout les
paroles ci-après
L'influence des États Uoissur la conduite in
ternationale des Etats étrangers et, en particulier,
sur le continent américain, quoique troublée par la
guerre civile, doit être de nouveau établie. Le
ministre déclare qu'il espère voir partout où
étaient domioantes les institutions républicaines,
rapidement vengées et remises en vigueur. Quand
ce progrès sera obtenu, M. Seward reconnaîtra que
le temps est venu d'étendre son influence sor
d'autres continents, a
Les hommes d'État ne manqueront pas de con
sidérer ce discours comme regrettable dans l'état
actuel des choses, mais il fallait le prévoir, beau
coup plus que les discours de cabinet qu'on a
parfois prêtés b ce ministre.
Les fenians des États-Unis ont tenu le lende
main de leur grand cong'ès (le 20 octobre) une
séance secrète dans laquelle ils ont arrêté une me
sure importante sur laquelle on refuse de s'expli
quer. Le général Sweeney de l'armée régulière a
été présenté; le colouel Murpby a annoncé que les
services de vingt colonels et d'autres officiers ou
soldats de l'armée régulière étaient acquis b la
cause irlandaise.