D'YPRES ET OE L'ARRONDISSEMENT.
49mc Année.
N® 5,013.
U PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -• CONSTITUTION BELGE.
IlEVUE POLITIQUE.
Les conditions moyeunsot lesquelles la France
et la Prusse pourront *i*re dans les meilleors ter
mes après la solution défioitife de la question des
duchés sont maintenant connues; le Pays les
expose en ces termes
Si les nationalités sont respectées;
Si les populations sont consultées;
Si l'équilibre de l'Europe n'est pas trop ébran
lé la France n'a aucune raison d'ioterveuir dans
cette querelle d'Allemands.
Noos supposons que ces derniers mots, soulignés
par nous, ne soûl pas tout b fait ceux dont ou se
sera servi dans le cabinet de M. Drouyn de l.hnys,
ou dans les entretiens de Biarritz.
A ce propos le même journal que l'on peut
raisonnablement considérer comme ne parlant dans
une question de cette importance que d'après des
inspirations qui partent d'assez haut, émet des
craintes qoe les optimistes qoi garnissent toutes les
avenues de nos ministères ne manqueront pas de
repousser.
A Berlio comme a Vieone, dit le Pays,
Dresde comme Munich, oo.comprend qn'it s'o
père on déplacement des centres de gravité, qu'il
y a rupture d'équilibre et que la diplomatie ou les
armes devront fatalement établir, dans an temps
donné, l'équilibre nouveau. Il est impossible que
cette crise se prolonge indéfiniment.
Quand il y a crise en Allemagne, si la France
trouvait que son intérêt réclame l'intervention de
son épée, si par exemple l'équilibre européen était
un peo irop ébranlée, la Belgique peut-elle avoir
le bonheur d'être acceptée dans les deux camps
comme simple spectatrice? L'article dont nous
venons de faire connaître la substance devrait ou
vrir les yeux aux plus incrédules.
Le Journal de Rome nous apporte des réfle
xions fort sensées sur la sirnation qu'on voudrait
faire au gouvernement' pontifical, la suite du dé
part d'une partie des troupes françaises Le plan
que suivront les enoemis de la papauté sera de
donner au brigandage une activité plus grande,
afin de prouver, par U, l'impuissance absolue où
est ce gouvernement et de se proléger et de se
soutenir. Ce journal, d'ailleurs, ne paraît pas
croire au départ très-prochain des troupes fran
çaises. Le projet a été combattu par M. de Mon-
tebello.
A Paris, il y a de l'activité dans tous les minis
tères la suite du retour de l'Empereur.
Le ministre des affaires étrangères prépare des
dépècbes-circolaires relatives i l'organisation d'un
service sanitaire international.
Le ministre de l'intérieur donne ses soins b un,
grand mouvement de préfets et de secrétaires-
géoéraux puis I) trois élections pour le Corps
législatif, et enfin il rédige des communiqués et
des avertissements.
Le ministre de la marine confère avec l'Empe-
reor sur les mesures b prendre en Algérie et dans
les Antilles.
Le ministre des fioances rédige le budget.
Les mesures qui concernent le choléra et la
maladie du bétail incombent h deux ministres la
fois. Le choléra reste circonscrit; la maladie do
bétail ne se propage pas.
Les coupons d'intérêt échéant au 1"
Novembre prochain, des Obligations au
porteur de la dette Belge 4 1/2 psont
payables la Caisse de l'Agent de la Ban
que Nationale, a dater du 20 de ce mois
Ypres, 18 Octobre 1865.
Monseigneur l'Evêque de Bruges, afin
de procurer aux jeunes demoiselles de
son diocèse toute facilité de recevoir une
éducation soignée et une instruction solide,
a établi dans sa ville épiscopale une école
normale pour les religieuses institutrices.
Les soins de cet institut sont confiés aux
Dames de Saint André de Tournay sous la
sage direction de monsieur le chanoine
Béthune. Deux religieuses de Wervicq du
couvent des Pénitentes dites Sœurs Grises,
après avoir fréquenté pendant deux ans
celte école normale, sont rentrées munies
chacune d'un diplôme de capacité, signé
par Monseigneur l'Evêque, Monseigneur
Scherpereel, MM. Wemaer, vie. gén„ De
Corte, inspecteur diocésain. Iluys, pro
fesseur de théologie, Bélhuue, directeur et
Madame Lucie, supérieure. Ces deux sœurs
ont la satisfaction de voir doubler le nom
bre de leurs pensionnaires.
■■"S 6 Hi v
La décision de la députalion permanente
de la Flandre-Orientale, qui a jugé que
l'impôt sur les boissons alcooliques ne
devait pas servir pour la formation du sens
électoral, est déférée la cour de cassation
par le gouverneur, comme étant en con
tradiction avec l'esprit de la loi de 1849,
les discussions parlementaires, les instruc
tions des ministres libéraux et catholiques
et une pratique de treize années
COURRIER 1)1 MEXIQUE.
On lit en tête de la partie non-officielle
du Moniteur:
Le courrier du Mexique arrivé ce ma
tin Bruxelles apporte la lisledes officiers,
sous officiers et soldats de la légion belge-
mexicaine tombés glorieusement dans le
combat de Tacaroburo, le 11 avril dernier.
Voici les noms de ces braves militaires
J. E. Chazal,capitaine adjudant-major;
E.-L. Lejeune, médecin de bataillon; E.L.-
J. Delannoy, capitaine; A.-E. E. Palmaert,
lieutenant; 0 S.-B. Vandenbuscb, sous-
lieutenant; Em. Petit, sous-lieutenant;
Delplace, sergent major Daulrebande,
sergent; J -G. Fach, caporal; J. Timmer-
man, clairon; J. Boon, id.les gardes
J.-J. Périn, J. Lichter, J. Vanhoof, A.
Caillot. E.-G. Kansy, P.-J. Henrard, L.
Honoré, J. J. Meurice, A. Deteen, J.-B.
Delestiennes, D. Demuynck, L. Vereeck.
d Morelia, le 26 août 1865
Le lieutenant colonel commandant
le régiment,
Baron Vander Smissen.
Il faut ajouter cette liste le nom du
major Tydgat, mort peu de jours après
le combat, des suites de ses blessures.
Nous extrayons d'une correspondance
mexicaine les renseignements nouveaux
qui suivent sur la légion belge au Mexique
Voici les noms des tués la seconde
affaire de Tacamburo, le 16 juillet: Louis
Denis-Jules Wurlh, lieutenant; Herman
Munter, garde François Leinter, id. Jean
Jacques Dumortier, id., mort par suite de
ses blessures.
Notre tenue est complètement changée,
et vous ne reconnaîtriez plus les soldats
partis d'Audenarde. La tunique galonnée,
le chapeau, la veste et la jambière en cuir
jaune ont dispuru une blouse en laine
bleue sans aucun ornement, descendant
de 20 centimètres en-dessous de la taille,
où elle se serre au moyen d'une coulisse,
a remplacé la tunique et la veste; un kepi
français remplace notre joli chapeau, re
connu trop lourd, et une guêtre allant
jusqu'au genou a permis d'abandonner la
jambière en cuir, très gênante pour la
marche.
L'état sanitaire du régiment est très-
satisfaisant.
La Banque Nationale a fixé ainsi qu'il
suit ses taux d'escompte et d'intérêt, appli
cables dater du 15 courant
Traites acceptées, 5 p. c.
Effets de commerce non ac
ceptés, 51/2 p. c.
Coupons des emprunts bel
ges dont l'échéance n'excède
pas 100 jours, 5 p. c.
Prêts sur fonds publics na
tionaux, 5 p. c.
(Moniteur.)
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 22 septembre. M. A.
Hanssens, receveur de l'enregistrement et
des domaines llaringhe (FI. occ.) est
nommé vérificateur extraordinaire de
troisième classe.
Un arrêté de M. le ministre des travaux
publics, en date du 7 octobre, règle ainsi
la couleur des nouveaux timbres-postes
Timbres un centime, gris;
deux centimes, bleu
cinq centimes, bistre;
dix centimes, gris
vingt centimes, bleu
trente centimes, bistre
quarante centimes carmin
un franc, lilas.
La date d'émission des timbres-postes
un franc et trente centimes est fixée au
1" novembre 1865.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour de cassation de France a rejeté
samedi, 14, le pourvoi du capitaine russe
Nicbirkentoff, le sinistre héros des tentati
ves d'assassinat accomplies dans l'hôtel de
l'ambassade russe. On se rappelle qne le
capitaine a été coiHarané aux travaux
forcés perpétuité.