D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Quelques nouveaux cas d'épizootie se
sont déclarés, parmi les bêtes cornes,
Gand et dans les environs.
A Oostacker Saint-Araand, les vétéri
naires ont constaté dans une étable a côté
de la demeure de M. Gérard, un bœuf
atteint du typhus contagieux; on l'a fait
abattre, ainsi que deux autres non atteints,
mais qui avaient été en contact avec la
bêle infectée.
Cinq vaches conduites l'Abattoir ont,
après inspection des vétérinaires, été tuées
et enfouies.
Vendredi dernier, six bœufs, amenés au
même établisement et également frappés
du fléau, ont été abattues et enfouis dans
son jardin.
Six bêtes cornes achetées au marché
de Gand par le sieur Jean De Blauwe, de
Deynze, ont été reconnues, par les vétéri
naires malades du typhus contagieux et
abattues. Le sieur Singelain, de Lebbeke,
a restitué M. De Blauwe la somme de
1,787 fr. 50 c. prix auquel les animaux ont
été achetés. Plusieurs autres cas de peste
bovine ont encore été constatés dans la
Flandre orientale.
Quand une épidémie sévit, il est utile
que la presse signale l'étendue du mal
pour que vétérinaires, médecins et déten
teurs de bestiaux preunent des mesures
de prévoyance et qu'on ne s'endorme pas
dans une fausse sécurité.
Aux faits déjà publiés sur les progrès du
fléau de la peste bovine dans la Flandre
orientale, nous croyons utile d'en signaler
d'autres qui résultent des procès-verbaux
des artistes vétérinaires.
Aux environs d'Alost, Hofslade, chez
le sieur Matlhys, huiliertrois vaches
atteintes du typhus contagieux ont été
abattues par ordre des vétérinaires. Dans
la même commune, il y avait sur la prairie
du sieur C. Van Assche, distillateur, dix -
sept bêtes cornes on les a tuées et
enfouies.
A Calcken, entre Weiteren et Zele, sept
bœufs du sieur Stevens ont été également
abattus; on a encore signalé dans les envi
rons de la même commune des bêles
cornes frappées de l'épizoolie bovine.
Près d'Audenarde, on a également
déplorer que la peste bovine exerce ses
ravages; mais un fait remarquable con
stater, c'est que dans toutes les communes
de l'arrondissement d'Eecloo, qui sont les
plus rapprochées de la frontière de Hol
lande, aucun cas d'épizootie ne s'est mani
festé jusqu'à présent.
On lit dans une correspondance bruxel
loise du Hainaut
Le Saint-Père a désiré sacrer lui-même
le P. Dechamps, récemment nommé évê-
que de Namur. C'est afin de se déférer
cedésirsi honorable pour lui que l'éloquent
religieux s'est rendu Rome. L'installation
solennelle de Mgr. Dechamps Namur est
fixée au mois prochain. Plusieurs prélats
étrangers ont promis d'y assister. On es
père entre autres y voir Mgr. Dupanloun.
L'éminent prélat se dispose en effet se
rendre Louvain pour y visiter en détail
l'Université catholique.
On annonce l'apparition prochaine d'un
ouvrage flamand très intéressant, intitulé:
De Geleider der Aktionnarissen en dragers
van Obligation (voir adx annonces).
Le but que l'auteur se propose est de
fournir aux personnes intéressées dans les
Fonds publics et dans les valeurs Finan
cières, Industrielles et Commerciales, les
moyens d'obtenir de suite et sans dépla
cement, tons les renseignements qu'il leur
importe de se procurer cet égard.
L'ouvrage est divisé en deux parties et
contient une foule de documents très-
utiles concernant les Bourses, les Banques,
les Emprunts, etc. avec des notions histo
riques, administratives et financières sur
toutes les Compagnies industrielles, com
merciales et financières qui existent, prin
cipalement en Belgique.
L'ouvrage formera un beau volume
formai in douze et paraîtra dès qu'un
nombre suffisant d'exemplaires seront
souscrits.
On souscrit chez A" Vonck, rue Close, 9,
\pres, et chez les principaux Libraires.
Les Cours de l'Académie des Beaux-
Arts seront ouverts le Lundi 9 Octobre
1865, six heures du soir.
Les élèves qui ont déjà fréquenté les
Cours et les jeunes gens qui désirent les
suivresont invités se faire inscrire au
49me Année.
No 5,008.
LPROPAGATEUR
FOI CATHOLIQl'E. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Paisqoe M. de Bismark su dirige en ce moment
vers Paris et Biarritz, on ne doit pas douter qu'il
ce soit porteur d'explications satisfaisantes sur le
meurtre de Bonn.
Le roi de Prusse qui, depuis plusieurs senaines,
ne s'était pas un seul instant séparé de son premier
ministre, arri»e aujourd'hui 'a Baden Baden, très-
satisfait, dit on, du «ojage qu'il »ient de faire
dans le Lanenbourg. Le régime prussien n'effraye
pas, ce qu'il semble, les habitants du Lanenbourg
autant que ceux du Schleswig et du Holstein
pourtant les membres de l'ordre équestre ont ex
primé le »œu qu'il fût sans retard prncédé h la
constitution définiti»e du pays.
La manifestation du 22 septembre Turin n'a
pas été aussi pacifique, aussi triomphante pour le
ministère, que Paraient annoocé les premiers ré
cits. f.a pièee s'est jouée en deux actes. Daos le
premier ont figuré les acteurs h l'air grare; mais
dans le second sont arrités des jeunes gens de
mauraise mine qni ont crié: fiveGaribaldi
C'est le cri de ralliement des perturbateurs. Un
habitant, dsns les meilleures intentions, ronlut se
jeter a la Iraretse de celte seconde partie de la
uianifestaiioo l'instant même un coup de poi
gnard l'abattit. Les soldats intervinrent et tout
rentra dans l'ordre mais la ville de Turin compte
une victime de plus.
Les électeurs de cette ancienne capitale dn
Piémont se proposent de choisir Garibaldi pour un
de leurs représentants.
On exploite en Italie, pour le moment, contre
le gouvernement, la situation financière qni est
déplorable. Le ministre, dans sa circulaire électo
rale, porte 280 millions de francs le déficit pro
bable de 1866.
Que devient l'Espagne, ou plutôt que devient
le maréchal O'Donnell qni se voit repoussé par les
progressistes et par les catholiques, qui ose peine
compter sur le parti libéral modéré? L'Espagne,
pour remettre de l'ordre dans ses finances, aurait
grand besoin de stabilité dans la politique de son
gouvernement. Malheureusement, ce pays se sent
toujours placé eotre une révolution qui peut
éclater l'improviste, ou un coup d'Etat qui peut
faire disparaître eu même temps la Coostitntion et
la révolution.
Le voile qui couvre en Irlande le complot des
feniaos n'est pas encore entièrement levé. On le
devine la leetore des article publiés par le Times
d'un jour l'autre.
Ainsi raisonne l'organe de la cité de Londres, et,
qoaot oons, quoiqu'il en soit, nous voyons s'agi
ter une police nombreuse, se mouvoir des régiments
et des vaisseaux et nous demandons ce que tont
cela signifie.
Au Mexique tout coutiune a répondre an vœu
de Maximilien et aux efforts de la France. Encore
une fois, la Sonora tout entière s'est soulevée et a
déclaré qu'elle reconnaissait l'empire et l'Empe
reur. Encore une fois l'on nous dit que Juarez va
passer la frontière. Tout cela se réalisera peut-être
uu jour, mais nous ne pouvons nous dispenser de
rappeler que ceut cloquante Belges restent encote
prisonniers des juaristes i une trentaine de lieues
de Mexico. Nous ajoutons que la fuite de Juarez
élait annoncée il y a un an, comme aujourd'hui.
ÉPIZOOTIE.
(Nouvelliste de Gand.)
Il a été décidé, sur la proposition des
hommes compétents de la science médica
le, qu'une infirmerie de bêles cornes
affectées du typhus contagieux serait éta
blie Gand et que toutes seraient isolées
On ferait l'essai des divers procédés cura-
tifs indiqués comme efficaces pour combat
tre l'épizootie, enfin de pouvoir distinguer
quel est le meilleur.
(Nouvelliste de Gand.)
AVIS AUX ACTIONNAIRES.
YPRES.