D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49"ie Année.
Mercredi 27 Septembre iS55.
5,007.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION' BELGE.
REVEE POLITIQUE.
On peut, en consultant attentivement
les renseignements qui nous sont transmis
d'Irlande sur les fenians par les journaux,
conclure de deux choses l'une, ou que le
gouvernement anglais s'est trop prompte-
ment alarmé, ou qu'il a des raisons pour
exagérer l'importance de cette association.
Celle dernière manière d'agir n'est pas
conforme ses habitudes.
Le manifeste par lequel l'empereur
d'Autriche annonce ses peuples que le
système fédéral va remplacer le système
centraliste dans le gouvernement de son
empire est eu ce moment l'objet de criti
ques très vives dans un assez grand nom-
bredejournaux d'Allemagne, de France et
d'Angleterre. La modération a parfois
plus d'ennemis que ls violence; on va jus
qu'à voir dans ce nouveau système un coup
d'Etat, qui enlève l'Autriche son gou
vernement parlementaire. Les détracteurs
du nouveau ministère autrichien oublient
de dire par quelle voie plus courte et plus
sûre il était possible d'arriver la récon
ciliation que l'on veut opérer. Depuis
quatre ans. le Beichsrath plénier s'épuisait
en vains efforts et ne produisait rien; fal
lait-il dire que la voie était bonne et refuser
de tenter celle qui était indiquée et récla
mée par les trois quarts des peuples de la
monarchie? telle est la question qu'il ne
faut pas laisser obscurcir par de vaines pa
rôles.
Le roi de Prusse ne compte faire qu'une
très courte apparition dans le Lauenbonrg.
Il y reviendra prochainement pour se
faire inaugurer. Il sera accompagné du
comte de Bismark dans sa seconde visite,
comme il l'est dans la première.
Les mêmes journaux qui prennent
parti le manifestede l'empereur d'Autriche
épuisent la louange en faveur de la politi
que italienne. Le gouvernement italien,
disent-ils, vient de donner un exemple de
modérationd'habileté et d'empire sur
soi-même qu'il ne faut point laisser passer
inaperçu. Quel est cet acte habile et mo
déré? Ln quoi consiste l'empire sur soi-
même.' Le gouvernement italien a laissé
célébrer lurin l'anniversaire du 22 sep
tembre sans le troubler! Que n'a-1-iI eu un
an plus tôt celte habileté et cette modéra»
lion Il compterait aujourd'hui beaucoup
»1 ennemis de moinset certains journaux
n auraient pas I occasion de faire des
phrases bien prétentieuses.
On a des nouvelles de iNew-York du 14
septembre, qui ont un caractère très déci
dément satisfait.
72113 -- CONSEIL COMMUNAL.
Séance publique du 16 Septembre i865.
Présents MM. Beke, bourgmestre; Bour-
gois, échevin; Vanden Bogaerde, Vande
BrouckeCardinaelDe Ghelcke Boedt
Becuwe, Lannoy, Van Alleynnes, Van
Heule, Beaucourl, Messiaen et Brunfaut,
conseilliers.
Avant d'aborder l'ordre du jour, M. le
Président expose que la foi communale
charge particulièrement le Bourgemeslre
du soins de prévenir, par des précautions
convenables, les accidents et fléaux cala-
mileux, tels que épidémies, épizoolies, etc.
(art. 90 et 94). En vertu du pouvoir qui lui
est conféré et en présence d'une épizootie
dont les conséquences peuvent être si
désastreuses qui vient d'éclater dans un
pays voisin et qui a déjà pénétré dans
notre pays, il a pris une ordonnance de
police déjà provisoirement mise exécu
tion. Il donne lecture de cette ordonnance
et demande au Conseil de vouloir la con
firmer. D'autres mesures pourront encore
être prises dans l'intérêt de l'alimentation
et il propose de réunir une commission
pour examiner cet objet. Le Conseil con
firme l'ordonnance et charge la première
commission laquelle sont adjoints MM.
Becuwe, Lannoy et un médecin vétérinaire,
de faire rapport sur les mesures prendra
pour prévenir l'épizootie et dans l'intérêt
de l'alimentation publique.
Monsieur le Président informe ensuite
le Conseil que diverses autres mesures ont
été prises en vue de l'assainissement de la
ville. C'est ainsi qu'il a fait donner une
nouvelle publicité au règlement île 1843,
concernant la propreté des rues et l'enlè
vement des boues et immondices, princi
palement dans les quartiers populeux de
la ville. Afin de parvenir faire mieux
exécuter le règlement, il a, d'une part,
augmenté le salaire de ouvriers chargés
de l'enlèvement des boues et immondices
tout en leur imposant de obligations très-
précises, et d'autre part, donné la police
les ordres les plus formels de surveiller
ces ouvriers et de faire observer le règle
ment.
A ce propos M. Boedt fait observer que,
dans certaines localités, l'enlèvement des
boues et immondices, au lieu d'être une
dépense constitue un article de recettes.
M. le Président répond qu'en effet, dans
quelques villes, l'enlèvement des boues et
les vidanges en général, font l'objet d'une
adjudication publique, mais outre que les
règlements de ces villes soulèvent des
questions de légalité très sérieuses, on n'a
pas cru ici, devoir suivre leur exemple
parce que cette mesure aurait pour con
séquence d'enlever la classe pauvre une
partie de ses ressources.
C'est pour le même motif qu'il donnera
une nouvelle publicité au règlement de
police sur l'assainissement des habitations,
rues et quartiers, arrêté par le Conseil le
28 mai 1851.
M. Brunfaut exprime l'opinion qu'il con
viendrait de contraindre les vachers
établir leurs étables hors de la ville.
M. Becuwe demande que le collège fasse
nettoyer les urinoirs au moins plusieurs
fois par semaine bien souvent on y jette
des pierres ou autres objets qui arrêtent
l'écoulement et il en résulte des dégage
ment constants. On pourrait y remédier
en chargeant du nettoyage un veillard
valide muni des instruments nécessaires
et auquel on donnerait un traitement.
M. le Président répond que le collège y
a déjà pourvu; des mesures ont été prises
dans ce but, et la personne chargée de les
nettoyer au moins quatre fois par semaine,
est désignée et recevra un traitement de
120 francs par an.
M. le Président rappelle au Conseil
qu'une exposition universelle aura lieu
Paris, en 18G7. Il serait désirer que nos
industrielsmarchands de dentelles prissent
part cette exposition. La dentelle d'Ypres
a toujours joui d'une grande renommée;
la dernière exposition, la ville d'Ypres n'a
pas exposé, tandis qu'on y a vu figurer des
produits de la fabrication de villes voisines.
L'abstention pourrait porter atteinte cette
vieille renommée, et M. le Président se
propose de faire des démarches aux fins
d'engager les industriels de notre ville
s'entendre pour envoyer l'exposition des
échantillons de tous les articles de notre
fabrication. Il est possible que la ville
doive intervenir par un subside et il de
mande au Conseil s'il approuve son projet
et s'il l'autorise faire ces démarches au
nom de la ville, sauf fixer ultérieurement
le montant du subside allouer.
Le Conseil approuve.
M. le Président donne lecture au Conseil
d'une lettre qui lui a été adressée par
l'autorité supérieure, d'où il résulte que le
gouvernement considère comme il légales
les disposition de notre règlement sur les
trottoirs, en ce qui concerne Le« rues qui
font partie de la grande voirie. Les prélen-
toins du gouvernement sont fondées sur
ce que les rues qui servent de traverses
appartiennent au domaine public de l'État
dans toute leur largeur, de l'une façade
l'autre. M. le Président propose le renvoi
de celle affaire l'examen de la première
commission. Il ajoute que la décision prise
par le gouvernement est une mesure gé
nérale et que beaucoup d'autres villes se