D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
LA CLÉMENCE D'UN ROI.
48me Année. Mercredi 7 Juin 1865. J\T° 4,975.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Un tournoi parlementaire qui a de l'in
térêt est engagé en France, propos du
budget. M. Thiers a parlé, M. 0 Quin lui a
répondu. M. Thiers répliquera.
Sur plusieurs points très importants M.
O'Quin s'est déclaré d'accord; et par là
même il prouve que son antagoniste avait
su choisir avec habileté le point sur lequel
portent ses coups. M. Thiers, avec celte
lucidité qui est le principal caractère de
son talent, a mis en évidence ce fait que
depuis dix ans les dépenses de la France
vont sans cesse grandissant, que la somme
de rentes servir annuellement par l'Etat
a augmenté de cent vingt millions de
francs; il entrevoit que de nouveaux em
prunts vont devenir nécessaires, parce que
le gouvernement aura de nouveaux mil
lions engloutir dans l'expédition du
Mexique et dans les travaux qu'il a entre
pris sur une trop grande échelle.
M. O'Quîn ne nie pas la plupart des
faits signalés par M. Thiers, mais il se
console de cette situation difOcile par la
grandeur des résultats obtenus Voyez,
dit-il, comme le nom français est respecté
d'un bout du monde l'autre! Nous avons
ajouté plusieurs pages notre histoire
militaire, il ne faut pas regretter les quel
ques milliards que cela nous coûte.
Tout est bien qui finit bien, peut-on ré
pondre M. O'Quin. Si tous ces millions et
ces milliards avec lesquels on achète la
gloire militaire, n'aboutissent pas un jour
un désastre, les applaudissements ne
manqueront pas; mais la'qu^stion se débat
et n'est pas encore résolue. v
Voici, entre autres, le paragraphe d'une
correspondance de Paris, qui appelle l'at-
Suite. Voir ootre numéro du samedi ij mai.
Désireux de récréer ses oreilles et ses yeux, il
entra sans plus tarder, et resta émerveille' devant
le pompeux spectacle qui s'offrit ses regards. On
célébrait la fête do saiut patroo de cettte église,
les chanoines de Saint-Denis étaient venns pren
dre part la solleonité du jonr; le roi mosicien et
poë e, aussi bien que grand clerc avant com
posé de belles paroles et un chant nouveau. Il était
ao lutrin, ré.êto d'une riche chappe. la couronne
sur la tète, le spectre en main. Lui-même dirigeait
la musique, et sa voix sonore et douce faisait re
tentir les voûtes de l'église. Toute la était là,
entourant la Constance, placée sous un dais riche
ment orné. Elle était noble et bien belle cette fille
de Guillaume I",comte de Province! mais son air
allier, sa pose, révélaient l'orgueil de son caractère;
Savant.
lention Il m'est donné comme positif
que les nouvelles du Mexique, même celles
qui sont transmises au gouvernement im
périal, sont très-mauvaises. Les comman
dants des stations navales se croient cer
tains de l'apparition d'une nuée (ce serait le
terme textuel) d'Américains ayant passé la
frontière mexicaine du Nord, et la moitié
au moins de cette masse d'hommes serait
déjà engagée dans la lutte juariste.
L'expédition que dirige le général Ne-
grette dans le Tamaulipas et qui jusqu'à
présent réussit, est-elle ou n'est elle pas
faite avec des concours des Américains?
Le corps qui marche sous les ordres du
général mexicain est considérable et ne
procède pas la manière des guérillas or
dinaires. Il attaque des positionsdéfendues,
il a des canons pour les enlever. D'où vien
nent ces ressources? où ce corps s'est il
recruté et formé? Dans cette partie du
Mexique le général Negretle n'a pu réunir
et organiser de pareilles forces. C'est au
delà du Kiodel Norle, c'est dans le Texas
et avec le concours des Américains qu'il a
l'expédition qui menace en ce mommeut
une province importante.
Nous venons de parler d'un tournoi par
lementaire en France, il s'en est passé un
Berlin qui pourrait bien avoir une issue
plus fâcheuse. M. de Bismark a donné,
comme on sait, dans la séance de vendredi
dernier, des explications dont M. Virchow
a révoqué en doute la sincérité. M. de Bis
mark s'est cru en droit d'envoyer M Vir
chow, samedi, un officier qui place ce dé
puté dans l'alternative ou de se rétracter,
ou Je se battre en duel.
Les amis de M. Virchow lui conseillent
de repousser sans choisir celle atteinte de
M. de Bismark la liberté du député.
l'éclat qui l'entourait et le luxe de ses vèteaieots
brodés d'or, de pierreries et de perles, disaient assez
son amour pour le faste. Elle semblait du reste,
peu recueillie, et le superbe missel ouvert devant
elle, n'attirait que rarement ses regards. Cbristien
reconnut çaet là plusieurs gens desoo pays. Voyant
la cérémonie prête finir, il sort afin de pouvoir
plus facilement se trouver sur le passage du roi
et, celui-ci s'arrête sous le porche l'église pour
distribuer ses aumôues, il s'avance de ce jette ses
genoux.
Le roi le prit pour uo pauvre malade qui venait,
comme tant d'autres, espérant guérison, loi deman
der de toucher quelque mauvais plaie, sur laquelle
le pieux Robert était dans l'usage de faire une
croix sa main charitable s'avançait déjà lorsque
Ccbristien le de'trompant lui dit Sire, je ne
viens point ici réclamer votre attouchement et vos
prières; Dieu merci! je suis sain du corps et de
membres; mais je viens vous rendre compte d'une
trahison que j'ai surprise, et dont le comte de
Telle est l'origine de la cévémmie du touoher des écroti-
elles, qui se pratique au sacre des rois de France.
La Chambre des Représentants n'a pu
siéger samedi faute d'un nombre suffisant
de membres pour délibérer.
Nous apprenons que 300 volontaires se
sont présentés pour remplacer au Mexique
ceux de nos malheureux compatriotes qui
ont succombé dans la funeste journée de
Tacamburo.
Nous espérons que le gouvernement,
mieux avisé que la première fois, non-
seulement ne favorisera pas ces nouveaux
enrôlements, mais qu'il saura au contraire
faire appliquer les dispositions légales qui
défendent les embauchages en Belgique au
profit d'une puissance étrangère.
La Belgique n'est déjà que trop compro
mise par la conduite légère de nos minis
tres. Il est temps que la sagesse et la pru
dence viennent reprendre dans les conseils
de l'Etat la place dont elles n'auraient
jamais dû être dépossédées. Puissent les
erreurs commises ne pas entraîner les
plus grands malheurs pour notre pays et
ne pas nous attirer l'inimitié des Etals-
Unis et des amis de Juarès!
Loin d'envoyer des Belges aux bouche
ries mexicaines, le devoir du gouverne
ment serait d'affréter un navire pour re-
patrier nos malheureux compatriotes qui
se sont laissé égarer par les promesses
trompeuses qu'on leur avait faites.
Journal de Courtrai.)
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 28 mai, le nombre
des membres de la chambre de commerce
de Roulers a été porté douze.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Thevelin curé Lombardzyde, est
nommé curé Voormezeele.
Melun, votre ami vassal sera graodement tnarry,
ainssi que vous, boo sire. Alors CbristieD ne mit
reodre comte de la trahison dont Gantier se ren-
daitcoopable envers son seigneur. A cette nouvelle,
le roi ne peut contenir son indignation. Par
Saiot Nicolas que noue veDODs de fêler, dit- il en
partant la maio son e'pée, je jure ici de punir ce
me'cbant Gautier, s'il livre la place confiée sa
garde. Mais il n'en sera point ainsi, car je vais
faire avertir et donner secours au comte de Melon.
Le fils de Hugues Capet ne laissera pas de'posse'der
l'ami de son père comme tel et comme vassal, il
lui doit soo aide, il l'aura a Ces paroles e'taienl
dites peine, qu'un message arrive en bâte la
trahison était accomplie, Gautier avait livré Melun
au comte de Champagne
La promesse du roi ne resta pas sans effet; il
marcha sur la ville trahie son légitime prosesseur.
Robert, doox et boo, n'en était pas moins ferme
quand le justice le demandait. Il ordonna donc
qoe le châlelaio et sa digne compagne fussent con
damnés au supplice des infâmes. En vain on clerc,
secrétaire ne Gantier, se présenta pour faire valoir