D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4Sme Année.
Mo 4,968.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Les élections et les emprunts sont fa l'ordre du
jour en Europe, parmi les gouvernements qui se
sentent la veille de recoorir A la mesure extrême
d'une dissolution des chambres, se trouve le Por
tugal. Le ministère portugais disposait dans la
Chambre des députés d'une vingtaine de voix de
majorité, nous regardions celte majorité comme
suffisante, probablement parce que nous avons été
habitués fa une situation beaucoup plus modeste,
c'est-fa-dire plus précaire.
Nous avons connu on ministère qni, ayant deux
ou trois voix de majorité, gardait ses portefeuilles
en disant bien haut qu'il était le seul gouverne
ment possible. En Portugal, M. Sa da Bandeira,
avec une majorité de vingt voix, se fait on devoir
d'aononcer qu'il consultera très-prochainement le
pays, au moyen d'une dissolution législative. Ce
ministre portugais ne troove pas sage d'établir dans
les chambres des lottes qui, en ce prolongeant,
dégénèrent en inimitiés profondes; il rend le pays
maître et juge du débat.
Quant aux emprunts qui se préparent, ils sont
plus nombreux qu'ils n'en oui l'air; on éprouve le
besoio de les dissimuler sous différentes formes.
L'Italie, va ouvrir one souscription dans laquelle
elle demaodra 4?5 millions de francs aux di.erses
bourses de l'Europe. Le Mexique a commencé par
gâter le marché avec ses conditions aléatoires; la
Turquie achève l'œuvre.
Nous avons dans le même temps les emprunts
sur titres hypothécaires; puis les emprunts ou,
pour mieux dire, les ventes de propriétés doma
niales. L'Espagne, l'Autriche, lu Fiauce elle même
sout dans cette voie; nous ne sa.uns pas encore
comment les duchés de l'Elbe, affranchis, liqui
deront la note de frais dressée par la Prusse, et
doot M. de Bisinaik a saisi la Cbarnbredes dépu
tés de Berlin. Peut-être ces duchés affranchis
serout-ils un jour obligés, pour se libérer, de se
vendre fa la Prusse; M. de Bismark y compte; il
n'a pas eocore toutefois le consentement de l'Au
triche pour cette combinaison qui supprimerait
toute opération financière.
N'oublions pas de dire que, pour creuser un port
militaire fa Kiel, pour unir par un canal la Balti—
qne fa la mer du Nord, la Prosse compte faire
appel au crédit européen, de même que la Belgi
que le fera eu temps et lieu pour les 60 millions
de travaux publics que les Chambres sout fa la
veille d'autoriser.
Sur la terre africaine les Arabes crient vive
l Empereur des Françaisen Irlande on crie
vive le prince de Galles dans quelques jours, fa
Carlsbad, on criera sans doute vive le roi de
Prusse et vive I empereur d'Autrichetout
cela est assez etoonaut pour que uous en fassions
mention:
Ln bruitqui pat ait accrédité, s'est ré*
pandu dans les couloirs de la Chambre.
Aussitôt après le vole du projet de loi sur
les travaux publicsles séances de la
Chambre seraient momentanément sus
pendues.
La Chambre des représentants a terminé
avant-hier la discussion des articles du pro
jet de loi concernant la mendicité, le vaga
bondage et les dépôts de mendicité. Un
débat assez prolongé a été soulevé par un
amendement que M. Rodenbach proposait
l'art. 12 et qui avait pour but la suppres
sion prochaine des dépôts; mais, M. le
ministre de la justice ayant demandé peur
le gouvernement la latitude de supprimer
les dépôts quand il jugera possible, sans
lui imposer une date fixe, cet amendement
a été retiré.
A l'art. 13, MM. Kervyn de Lettenhove
et Moncheur ont proposé un amendement
tendant mettre les frais de répression
des mendiants valides pour deux tiers la
charge de l'Etal et pour un tiers seulement
la charge de la commune où les délin
quants ont leur domicile de secours. Ce
dernier amendement a été rejeté.
En ravanebe, la Chambre a adopté au
même article un amendement de M. Ma-
gberman,eu vertu duquel le gouvernement
tixera annuellement, après avoir pris l'avis
des députations permanentes, le prix de
la journée d'entretien pour chacun des
établissements où les reclus seront ren
fermés.
Tous les articles restants ayant été
successivement adoptésl'eusemblée a
fixé mardi le second vole du projet de
loi.
Après examen de quelques rapports de
pétitions la Chambre des représentants
s'est occupée hier du projet de loi portant
abrogation du n° 2 de l'art. 17 et de l'art.
21 du Code civilaux termes desquels le
Belge quisans autorisation du Roi, ac
cepte des fonctions publiques ou prend
du service militaire l'étranger encourt
la déchéance de sa nationalité.
Les deux articles dont se compose le
projet de loi ont été adoptés, et l'ensemble
decelui-ci, volé l'unanimité des 75 mem
bres présents.
La Chambre a également adopté l'u
nanimité des membres présents le projet
de loi relatif aux réclamations en matière
d'application des lois sur les contributions
directes et le budget de la dette publique
pour l'exercice 1866.
NOUVELLES DIVERSES.
Dans la crise que subit en ce moment
la santé du Roiil y a lieu de s'attendre
des alternatives, tantôt en bien, tantôt en
mal. Nous savons que chacun éprouve le
besoin de les connaître afin qu'il puisse
suivre de ses vœux l'espoir d'un rétablis
sement.
Un mieux s'est produit dans la situation
de l'auguste malade et l'on répond tout
le monde, au palais, que Sa Majesté va de
mieux en mieux.
Nous sommes heureux de constater
que la santé du Roi continue s'améliorer
sensiblement. Nous tenons de bonne sour
ce que l'engorgement qui s'était manifesté
dans les poumons a entièrement disparu,
et que les affections dont s'était compliquée
la bronchite qui avait d'abord atteint Sa
Majesté ont heureusement cédé au traite
ment des habiles praticiens qui prodiguent
les secours de leur art l'auguste malade.
Le Roi a recouvré l'appétit et a même pu
se promener pied, hier, pendant quelques
instants. On peut donc espérer que Ijuro-
buste constitution de Sa Majesté triomphe
ra cette fois encore de la maladie.
M. le docteur Jeimer, premier médecin
de la reine d'Angleterre, qui était revenu
ces jours derniers, est reparti au bout de
de quatre jours, satisfait, assure-t-on, de
l'état de l'auguste malade.
Mercredi soir, entre huit heures et
demie et neuf heures, un orage très intense
a éclaté sur Bruxelles et les environs. La
foudre est tombée en plusieurs endroits,
et a occasionné des dégâts sérieux.
Le fluide électrique a visité la fabrique
d'indiennes de M. Moram, Forest. Le
bâtiment dans lequel se trouvait le séchoir
a été incendié.
L'orage a également sévi Seneffe, où
un moulin vent a été incendié par la
foudre vers 9 1/2 heures du soir.
Les sinistres se multiplient depuis
quelque temps d'une manière effrayante
Anvers; un violent incendie vient de rédui
re mercredi en cendres la maison occupée
par M. V. au Dam.
Un des jours de la semaine dernière,
M. M.... négociant en laines Verviers, ra
menait sa dame d'une promenade qu'il
avait éléfaire le soir. Arrivé sur la place des
Récollels, M. M... entre chpz un marchand
de cigares et prie sa dame de continuer un
instant son chemin seule. La dame suit le
conseil, et pas pas elle arrive dans la
rue Jardon, où est situé son dimicile, sans
que son mari l'eût rejointe. Elle était près
de rentrer chez elle l'orsqu'un individu
d'un aspect misérable la saisit brusque
ment, et, malgré sa résistance et ces cris
d'appel, il la dépouille de son argent, et
s'enfuit sans qu'un seul passantait été là
pour porter secours la dame, qui était
plus morte que vive quand son mari est
enûn survenu.
On écrit de Laroche Un orage
épouvantable a éclaté dimanche vers 6 3/4
heures sur notre ville. Les dégâts sont in
calculables. Toutes les vitres des fenêtres
exposées l'orage ont volé en éclats