D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
48ll,e Année.
Samedi 8 Avril 1805.
Ko 4,958.
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
La séiuce de mercredi du Corps législatif de
'France est la oeutième, depuis l'oorertore de la
discussion de l'Adresse. Noos la coosidérooscomme
l'une des mieux remplies. Elle est caractéristique
en ce sens qu'elle a fait toir très-clairement que si
tout le monde en France invoque les fameux prin
cipes de 89, c'est la condition que cbacun puisse
les interpréter sa manière.
Les questions traitées sont les suivantes
Restitution aux pères de famille de la liberté du
droit de disposer de leurs biens, par testament,
comme bon leur semble.
Aboli'.ioo de tontes les mesures qui font obsta
cle la liberté du prêt intérêt et la liberté du
courtage en matière de commerce.
EnSu, restitution aux électeurs du droit de
nommer le maire et les adjoints de la commune.
Dans la séance de mercredi, M. Rouber, ministre
d'Etat, parlant au nom du gouvernement, a fait
uoe déclaration qui ne peut manquer d'étouuer
par sa hardiesse
Que parlez-vous sans cesse des libertés de
89? a-t-il dit l'opposition. Vous les avez toutes;
citez-en une seule que vous n'ayez pas?
M. Jules Simon a, en répondant, déterminé,
comme suit, la position de cbacun vis-à-vis de
ces libertés
Noos en parlons poor les avoir; vous en par
lez pour nous les promettre; nous les demandons
pour aojoord'boi; vous nous les promettez poor
demain.
Le Corps législatif de France, dans sa séance de
jeudi, a repoussé pat 209 voix contre 36 l'amen
dement de l'opposition relatif aux libertés com
munales.
La Diète germanique a adopté, dans sa séance
d'avant-hier, la proposition de la Bavière et de la
Saxe dans la question des duchés. L'Autriche a
voté avec les Etats secondaires; la Prusse a voté
contre.
L'Académie française a fait avanl-bier, deux
choix qui ont été fort disputés; le bruit auquel ont
a l'avance donné lieu dans le monde ces nomina
tions d'académicien leur donue la valeur d'un
événement politique.
M. Camille Doucet l'a emporté sur M. Autran
daos la première élection; il occopera le fauteuil
d'Alfred de Vigny.
M. Joies Janin et Prevost-Paradol se sont en
suite disputé le fauteuil de M. Ampère. Au troi
sième lourde scrutin, M. Prévost Paradol ayant
obteno 16 voix et M. Jules Jauin seulement i4,
le premier a été proclamé.
Daos cette double lutte, M. Camille Doucet était
candidat impérialiste et M. Prevost-Paradol, can
didat de l'opposition.
Les informations italiennes constatent que l'ef
fectif de l'armée autrichienne a été réellement
diminué et que l'attitude de l'Autriche dans la
péninsule n'a rien de menaçant.
La Chambre des représentants a terminé
hier, vendredila discussion générale du
projet de loi apportant des modifications
la législation sur les pensions civiles, après
avoir entendu MM. T'Serstevens, Bouvier,
Hymans, le ministre de l'intérieur, Tho-
nissen et Muller.
Procédant ensuite la discussion des
articles l'assemblée a successivement
adopté les sept articles dont se compose
le projet de loi, en écartant les amende
ments proposés par MM. Thonissen et
Lelièvre. Puis, l'ensemble du projet a été
voté l'unanimité des 66 membres pré
sents moins trois abstentions.
Le projet d'emprunt de 60 millions a
été également adopté l'unanimité de 63
membres présents, après une courte dis
cussion laquelle avaient pris part MM.
Beeckman, le ministre des finances, le
comte de Theux et Coomans.
Ce vole ayant épuisé l'ordre du jour, la
Chambre s'est ajournée au mardi 25 de ce
mois.
CHRONIQUE JUDICIAIRB.
La cour de cassation vient de rejeter le
pourvoi formé par Pierre Hurggrave
journalier ayant demeuré en dernier lieu
Oostnieuwkerke contre un arrêt de la
cour d'assises de Gand, qui l'a condamné
15 ans de travaux forcés comme ayant
été déclaré coupable par lé jury d'attentats
l'égard de sa fille légitime, âgée de 16
ans. Le demandeur est condamné en outre
aux dépens de son pourvoi.
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE.
Francfort, 7 avril. Dans la séance
d'hier de la Diète, l'Autriche s'est déclatée
prèle céder son titre de possession au
prince d'Auguslenbourg, si la Prusse agis
sait de même dans le cas contraire, elle
maintiendra son droit de copossesseur
jusqu'à ce que l'affaire ait reçu unesolution
conforme aux intérêts de l'Allemagne.
La Prusse s'est déclarée égaleineui dis
posée s'entendre pourvu que celle
entente fût bassée sur l'examen préalable
de toutes les prétentions et notament des
siennes propres; elle maintiendra son droit
de possession jusqu'à ce qu'il intervienne
une solution satisfaisante conforme ses
convictions et celle de tous les co-inté-
ressés mais elle doit déclarer dès
présent, qu'elle ne peut promettre de tenir
compte de l'attente exprimée dans la
résolution qui vient d'être volée.
NOUVELLES UIVF.RSE8.
On lit dans le Sport, de Paris Le
'séjour du roi l.éopold, NNindsor, se rat
tache, dit on, des projets d'alliance entre
les maisons de Belgique et d'Angleterre.
Deux jeunes princesses royales sont au-
jourd hui en âge d'être mariées la prin
cesse Hélène, née le 25 mai 1846, et la
princesse Louise, née le 18 mars 1848.
On écrit de Courtrai Le bruit cir
cule en cette ville qu'un vol aurait été
commis dans la nuit de vendredi samedi
dans la maison de M. Gantier, quartier de
la Station. Voici comment ou raconte celte
affaire
Vers une heure de la nuit, le fils Gan
tier, réveillé en sursaut, aurait entendu
dans l'intérieur de la maison des pas
d'hommes; prêtant une oreille attentive, il
aurait acquis la conviction que des voleurs
brisaient et fracturaient les serrures des
portes et notamment celle de la porte
d'entrée du bureau où se trouve le coffre-
fort renfermantce qu'on assure, une
somme assez ronde.
Aux cris poussés par le fils Gantier,
de la croisée du deuxième étage, le veil
leur de nuit et le soldat de facliou devant
la caserne accourent. Ne voyant aucune
trace de bris ou de fracture l'extérieur
le factionnaire tint l'œil ouvert sur la
porte d'entrée, pendant que le veilleur de
nuit va réquérir main forte au corps de
garde.
Aussitôt une dizaine de veilleurs de
nuit, accompagnés du brigadier Claerbout,
arrivent sur les lieux et pénètrent dans la
maison, par la porte du magasin laissée
ouverte. La maison est fouillée en tout
sens, mais pas àme qui vive n'est décou
verte. Les voleurs, ce qu'il parait, ont
enlevé un tiroir contenant la recelte de la
journée s'élevant une cinquantaine de
francs. Comme aucune trace de fracture
n'a été remarquée, il est présumer que
les voleurs se sont laissés enfermer dans
le magasin, la veille au soir, et, ouvrant la
porte l'intérieur, auront pu ainsi faciliter
leur fuite. La police se livre d'activés
recherches.
Dîtnsla nuit de samedi un ter ri h le cra
quement s'est fait entendre sur les rives de
l'Escaut Tournay, c'était le pont de
l'Arche qui s'affaissait sur lui-même, s'é
croulait et couvrait la rivière de ses
débris. Heureusement personne n'y passait
en ce moment, on frémit l'idée du mal
heur qui aurait pu arriver si l'accident
avait eu lieu dans la journéeau moment
d'un passage de troupes.
Le conseil communal de Huy a dé
cidé, l'unanimité des membres présents,
sur une proposition du collège, qu'une
souscription serait organisée, l'effet de
recueillir la somme nécessaire pour la dé
pense d'un monument a élever la mé
moire de Joseph Lebeau. Il a chargé le
collège des bourgmestre et échevins de
prendre toutes les mesures nécessaires
pour assurer le succès de celle souscrip
tion. Il a également décidé sur la propo
sition de M. Delloye de donner le nom de
port Lebeau au nouveau port constr uire