acte officiel. Par arrêté royal du 10 mars, l'encaisse ment de quittances par la poste sera opéré jusqu'à concurrence de 300 fr., moyennant une remise qui est réduite un pour cent, sans pouvoir être inférieure vingt cen times par quittance. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le tribunal de commerce de Namur a jugé dernièrement que quand un vendeur s'est engagé reprendre un cheval atteint de vice redhibitoire, il ne peut exiger qu'on ramène son cheval son domicile. C'est lui qu'incombe l'obligation de faire prendre l'animal au lieu où il se trouve lors de l'obligation. nécrologie. La nouvelle de la mort de M. Mathieu de la Drôme, déjà annoncée plusieurs fois et démentie, est confirmée par tous les jour naux de Lyon. nouvelles diverses. On écrit de Louvain, le 14 mars: La journée de dimanche s'est passée dans le plus grand calme. Des bandes d'ouvriers ont parcouru les rues de la ville en chan tant bruyamment. L'altitude des étudiants Je l'Université a été calme et digne. C'est, en grande partie, aux mesures intelligentes qu'avait prise la commission des étudiants qu'est dû ce résultat. Mais s'il n'y a pas eu des désordres, on n'a pas moins eu re gretter des scandales; on a chanté des chansons ignobles et distribué des carica tures idem contre les prêtres, sans que la police ait cru devoir intervenir. Les étu diants, se tenant sur la défensive et ne voulant pas donner le signal de désordres graves, ont été obligés, bien malgré eux, de laisser faire. La centenaire que compte la ville de Bruxelles parmi ses habitants aura 102 ans dimanche prochain c'est la dame Jeanne-Catherine Deraoulin, veuve Passy, née Malinesle 19 mars 1763, demeurant Rruxelles, rue de Sl,Catherine. Sa santé est encore excellente et ses facultés intel lectuelles intactes. Il y a deux ans, cette vénérable damecélébra son jubilé séculaire et put encore se rendre l'église de sa paroisse (Sl,,-Catherine), pour y remplir ses devoirs religieux. Lundi dernier, vers une heure de relevée, une voiture venant de Tongres et comprenant toute une famille et ses do mestiques, a versé, en descendant la mon tagne de S1"- NValburgedans le même endroit où plusieurs accidents de ce genre ont déjà eu lieu. Toutes les personnes ont été blessées plus ou moins grièvement. En Angleterre, la détresse augmente dans les districts manufacturiers où se travaille le cotou. Dix sept sociétés ont vu s'accroître le nombre des indigents inscrits sur leurs livres dix-huit autres ont rendu le même compte de la situation durant la quatrième semaine de février; une seule a eu moins d'inscriptions, mais la différence est peu importante. En somme, le total donne un excédant de 2,620. Nous lisons dans la Correspondance générale: Les dernières tourmentes de neige ont fait de nombreuses victimes dans les campagnes. Plusieurs personnes ont été trouvées gelées dans les environs de Papa, en Hongrie. Entre Therosiopol et Szegedin ont péri trois personnes, avec les chevaux de leurs attelages. A quelque dis tance de Mezokovesd on a trouvé un paysan gelé avec ses trois chevaux. Des accidents île même nature sont annoncés de Cron- stadt, en Transylvanie. Sur la roule de ut Newsladt, un cantonnier et son fils ont péri dans la tourmeDte. Dans la vallée de Tomos quatre personnes ont perdu la vie. Une avalanche *a englouti six musiciens bohèmes, sur le Tamberg. La marée de la fin de février a causé degrands ravages sur la côtede Pontorson. Les communes ordinairement tributaires du fléau, Moldrey, Beauvoir, Ardevon, Huisnes, ont été, celte fois, terriblement éprouvées. On dit que nulle marée n'avait fait autant de dégâts depuis la grande marée de 1817, de funeste mémoire. Les digues odI été emportées, et la mer y a creusé des trouées de plus de 100 mètres dans plusieurs endroits. Le 3, on a vu, entre Ebersdorf et Seidmaunsdorf, en Bavière, une quantité inombrables de chenilles noires tomber et couvrir le sol sur une longueur d'une lieue et demie et une largeur de 40 pieds, pen dant une tourmente de neige. Elles étaient longues d'un pouce, très minces, mais toutes vivantes. On lit dans la Gazette de Moscou du 8 mars L'épidémie asiatique qui sévit actuellement avec une recrudescence ex trême Saint-Pétersbourg a forcé les autorités a affecter la caserne de la garde aux malades atteints de la fièvre. On a installé dans celte caserne environ 2,000 lits, attendu que remplacement dans les hôpitaux ordinaires n'est pas suffisant. Quelques jours après le prince d'Olden bourg, président du conseil de l'assistance publique, a donné l'ordre de préparer 600 lits pour lesépidémiques dans les bâtiments de la manufacture d'Alexandre. Le minis tre de la guerre cédéra encore ces jours-ci quelques bâtiments, qui sont sa disposi tion pour les besoins de l'armée. Les autorités militaires ont appelé de Moscou et de Nijni-Nowgorod 50 chirur giens pour aider combattre Saint-Pé tersbourg le terrible fléau inconnu jusqu'à présent. Le nombre des victimes qui suc combent Saint-Pétersbourg est très- considérable. FRANCE» On lit dans la correspondance particu lière de Paris de la Belgique du 14 mars On tue rapporte que l'infortunée du chesse de Morny est plongée dans un dé sespoir effroyable. Jeune, riche, heureuse, ne connaissant l'adversité que de nom, elle est d'autant plus accablée, que rien ne l'avait préparée un coup si terrible, et les quelques personnes qui l'approchent disent que le spectacle de sa douleur est poignant. Le duc ayant expiré elle ne pouvait croire encore son malheur; elle a refusé de quitter le chevet où étaient étendus ses restes, et, au dernier moment, l'heure suprême de la séparation, quand le corps était déjà dans le cercueil, la malheureuse veuve, saisissant une paire de ciseaux et abattant la magnifique chevelure blonde qui était sa plus belle parure, a déposé ce souvenir, comme une oblalion funèbre, près de l'ami qui ne l'entendait plus. Le trait m'est affirmé par un intime de la mai son, et il est vraiment touchant. On s'occupe beaucoup de la fortune de M. de Morny; les renseignements sont très-divergents, mais la vérité semble être qu'elle s'élève environ vingt-six millions, dont il faudrait défalquer un passif d'une dizaine de millions, aventurés dans diver ses spéculations dont la réalisation ne pourrait se faire qu'à perte. La France reproduit une lettre de l'impératrice Eugénie, qui convie toutes les princesses de l'Europe inscrire leurs noms en tête d'une souscription générale, dont le but serait de recueillir les fonds nécessaires la reconstrnction de la cou pole du Saint-Sépulcre, sans distinction de confessions. Ce sont les journaux anglais qui ont les premiers livré cette lettre la publicité. J'ai tout lieu de croire qu'elle est authentique. On se rappelle que le 28 décembre dernier une tentative d'assassinat fut com- mise dans l'église de S'-Séverin, Paris, sur la personne du vénérableabbé Hanicle, curédecelte paroisse. La femme Delafortry. auteur de ce crime, doit com paraître devant la cour d'assises de la Seine le 28 mars. H- Oh annonce qu'une compagnie an glaise propose au gouvernement français de construire Paris, dans le Champ-de- Mars, sans subvention, nn Palais de Cristal semblable celui de Lôndres, et où se tiendrait l'Exposition universelle de 1867. Le dôme aurait 20 mètres de plus que la coupole de Saint-Pierre de Rome. On annonce, dit 1 e Journal de CAisne, qu'un employé de la compagnie du chemin de fer du Nord, résidant Tergnier, élevé dans sa jeunesse avec l'assistance des hos pices et ne connaissant ni son père ni sa mère, vient d'être averti qu'un testament parfaitement aulhentiqueet valable le con stituait héritier d'une fortune de 133,000 francs. Les journaux français sont pleins de détails navrants sur les malheurs causés par les dernières neiges, dans un grand nombre de départements de la France. Des dépêches et des correspondances russes nous ont annoncé, dit la Pairie de Paris, qu'une épidémie contagieuse avait éclaté Saint-Pélersbourg. Les nouvelles reçues aujourd'hui ajoutent que celte épi démie a pris une grande extension. Plu sieurs centaines de personnes sont enle vées journellement Les mesures hygiéni ques adoptées par le comité de santé ont été jusqu'ici peu efficaces. La fièvre contagieuse a paru déjà Moscou, et l'on craint qu'avec la commu nication prompte et facile qui existe en ce moment entre Saint Pélersbourg et Var sovie cette maladie épidétnique ne soit introduite dans la capitale polonaise et qu'elle ne se déchaîne de là sur les autres pays de l'Europe. Si ces nouvelles ne sont pas exagérées, il est impossible que les gouvernements ne songent point, comme l'époque du choléra, envoyer des médecins en Russie, afin d'y étudier la fois le caractère et la marche de cette épidémie et les moyens de la combattre. Nous avons en sous les yeux, il y a plu sieurs jours, une lettre qui contenait de navrants détails sur cette maladie; elle ne sévit que sur les classes pauvres, qui ont été réduites, pendant ce rigoureux hiver, manger des aliments gelés ou pourris. Obsèques de M. le duc de Morny. Lundi ont eu lieu avec toute la pompe que l'on peut donner une cérémonie funèbre, les obsèques du président du Corps législatif. A midi précis le canon des Invalides annonçait le départ du convoiqui s'est rendu du palais du Corps législatif, dont la façade était tendue de deuil, la Made leine par le pont et la place de la Con corde et la rue Royale. Un peloton de gardes de Paris cheval ouvrait la marche; venaient ensuite dans l'ordre que voici

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2