D'YPBES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 4,952. 4Sme Année. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. 1»RI\ DE L'ABONNEMENT. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVEE POLITIQUE. Au Séoat français Mgr. Darboy ne s'est pas séparé de ses collègues, comme cela semblait résul ter d'une dépêche publiée par plusieurs journaux. Il a répondu b M. Rooland sur l'enseignement du séminaire de Saint-Sulpice. A entendre M. Rou land, cet enseignement était presque séditieux il poussait le clergé la rébellion en face du pouvoir civil. Mgr. Darboy o'a pas lait mystère de difficul tés qui ont existé, mais qui sont entièrement aplanies. L'accord entre cet élablissemeni et l'ar— cbevêcbé est rétablie. On avait parlé de l'adhésion complète de cet honorable prélat aux articles organiques. Mgr. Oarboy croit, au coutiaite, que plusieurs de ces articles devraient être écartés, d'autres modifiés. Il ne voit de conciliation possible qu'entre le Pape et l'Empereor; une négociation peut seule rapprocher les principes et les intérêts. Ce qui frappe surtout dans la pensée et dans le langage de l'archevêque de Paris, c'est un grand désir de voir sortir une entente entre l'Etat et l'Eglise do débat actuel. Uoe déclaration se fait surtout remarquer dans l'exposé financier communiqué la Chambre ita lienne Le palrituoiue ecclésiastique est désigué comme devant servir h combler le déficit du trésor. Le mioistère demande que la Chambre se pronon ce 1* sur le principe de l'abolition des corpora tions 2* sur la convertion en reutes de leur patrimoine; 5* quant la question de la destination donner a cette rente, on la laisserait eu suspens et les rentes resteraient en dépôt. Des faits regrettables se sont passés an Pérou. La publication du traité conclu avec l'Espagne a provoqué uue très-vive agitation Lima et Callao. Des marins espagnols ont été maltraités dans cette dernière ville et l'on dit que l'amiral Pareja va demander comme réparation une forte iodemnilé. A Lima, uoe émeute a éclaté et il a y eu beaucoup de morts et de blessés. Oo aurait dé couvert plus tard que ce mouvement était le résul tat d'une conspiration et par suite de nombreuses arrestations auraient eo lieu. L'incident soulevé par l'interpellation de M. Osy, au sujet de la question des cimetières, a continué, au Sénat, dans la séance d'avanl hier. La discussion a repris avec une nouvelle vigueur, du moins en ce qui concerne les orateurs de la droite, car, il faut bien le dire, la gauche, qui a gardé un silence obstiné, n'aurait pas demandé mieux que d'étouffer le débat. De ce côté de 1 assemblée, tout le poids de la discus sion est retombé d'abord sur M. le ministre de la justice, qui a riposté avec beaucoup de vivacité aux attaques réitérées et vigou reuses dirigées par MM. de Woelraont, L. de Robiano, Pirmez, d'AnelhanDélia Faille et Malou contre la manière dont certaines administrations communales exécutent ou plutôt n'exécutent point l'art. 15 du décret de prairial an XII, concer nant la division des cimetières par cultes. Disons toutefois que, malgré les efforts de M. Tesch, tous les arguments de ces hono rables membres de la droite sont restés debout, et que M. le ministre n'est point parvenu justifier l'inaction du gouverne ment en présence de l'audacieuse usurpa tion de pouvoir dont le conseil communal de Malines s'est rendu coupable. M. le ministre des finances, qui est venu au secours de son collègue, n'a pas mieux réussi que celui-ci ébranler le terrain solide Je la légalité, sur lequel les orateurs de la droite avaient pose la question. En définitive, l'ordre du jour de M. le baron d'Anelhan qui contenait un blâme indirect l'égard du gouvernement, a été rejeté par 27 voix contre 22 et 2 absten tions. Ainsi donc, le Sénat refuse de désap prouver l'abrogation illégale de l'art. 15 susdit par un conseil communal. C'est le renversement de tous les principes consti tutionnels. A l'ouverture de la séance d'avant-hier de la Chambre des représentants, M. Delaet a interpellé le gouvernement au sujet de deux bâtiments qui, dit on, auraient été mis la disposition du corps mexicain Audenarde, et il a également demandé si le gouvernement avait pris des mesures pour repalrier le jeune Crimmers, ainsi que les autres miliciens qui avaient se plaindre de leur séjour au Mexique. M. le ministre des finances, le seul mi nistre présent en ce moment, a répondu, sur le premier point, qu'il ignorait entiè rement ce qui avait pu donner lieu au bruit relatif aux deux bâtiments dont venait de parler l'honorable député d'An vers, et, sur le second point, que le gouver nement n'est pas plus chargé de la surveillance du jeune Crimmers que de celle des autres miliciens, majeurs ou mi neurs, qui ont jugé propos de s'engager. En terminant, M. Frère a cru devoir met tre la Chambre en garde contre les rensei gnements donnés par les journaux au sujet du Mexique. Celle réponse ministérielle a amené un échange assez prolongé d'observations entre divers orateurs, dans lequel un membre de la gauche a communiqué que le milicien Crimmers a quitté son régi ment sans en avoir obtenu l'autorisation, contrairement l'assertion de M. le minis tre de la guerre dans la séance du 24 février, de sorte que ce jeune homme doit être considéré comme déserteur. CIRQUE F. LALANNE. L'empressement que montrent les ama teurs se rendre au Cirque témoigne de l'intérêt toujours croissant que leur inspi rent les représentations données par la troupe équestre dirigée avec tant d'habileté et d'intelligence par M. Fortuné Lalanne. On remarque avec quelle assiduité les habitants de la ville assistent au Cirque. L'on admire l'empressement des paysans qui n'hésitent pas braver les intempéries de la saison, font 2 5 lieues pied, ac courent au manège et s'en retournent émerveillés de ce qu'ils y ont vu. Pour donner une idée de cette foule (citadins et campagnards) nous dirons qu'avanl-hier soir le Cirque était comble. Déjà neuf représentations ont été don nées et l'on est unanime reconnaître chez les artistes du Cirque des capacités hors ligne. Dans un de nos précédents articles, nous avons cité MM. Fortuné Lalanne et Gérard Goldsmilh, comme méritant une mention spéciale. Nous devons citer encore MM. Chevalier (le Jockey), Ditter (travail sur un cheval nu), Gabriel (travail en grande vitesse), M"" Roessler et Barada (scènes mimées cheval), MM. Despard, Zoni, Martin, Delbos et Coulon (les cinq gladiateurs), les trois frères Strasburger (gymnastique), M"1* Strasburger (oriflam mes)M. Martin et ses deux enfants (échelle américaine), Artwig (danse de corde). Les applaudissements qui saluent leur apparition dans l'arène, les bravos ui acclament leurs exercices, les applau- issements qui éclatent quand ils quittent la scène, les trépignements, mêlés d'accla mations, qui les rappellent jusqu'à quatre fois disent mieux que nous ne pourrions le décrire, combien les spectateurs savent apprécier le mérite de ces artistes. M. Charles Lalanne,dansles trois nations, scène mimée cheval s'est révélé depuis peu de jours l'admiration du public. Ce jeune homme dont l'extérieur paraît em preint d'une rare modestie prend, che val, des allures dégagées. Le cheval voilà son élément. Debout sur son coursier écuraant d'ardeur, ses yeux brillent du plus vif éclat, ses joues se colorent, sa physionomie devient riante et expressive, ses gestes dénotent une vigueur et une audace peu communes et révèlent un homme caractère énergique et fortement trempé. Voilà Ch. Lalanne, le voilà tel aussi dans la manœuvre musulmane, exécu tée par quatre dames et quatre cavaliers, qu'il commande en maître. On le croirait clans les plaines de la Livadie franchissant les distances avec la rapidité de l'éclair arrêtant tout court sa monture ruisselante de sueur. La clôture irrévocable des représenta tions équestres du cirque Lalanne aura lieu jeudi prochain 23 cVAvis au public. CHEMINS DE FER DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE. RECETTE DU MOIS DE FÉVRIER. 1865. 1864. 1863. Voyageurs el Bagages. 5o,43o-3a 49,014-27 48,.36-35 Marchandisesetc. 49.531-78 56,470-90 46>°44*17 99.952-'° io5,485-i7 9'|,I8O-4c, Recolle du 1" janvier an 38 février. 318,198-00 309,413-66 «91,66 --9

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1