D
rnix de l'abonnement»
POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
UEVLE l'OLlTIQEE.
Il serait peut-être difficile de porter k l'instant
même sur le duc de Moroj uo jugement qui sera
ratifié par l'histoire; il l'est beaucoup moins de dire
saos détour ce que l'on pense do discours de M.
Roulaod. Ce sera le morcean capital de la discus
sion dans le Séoat, la pièce principale du feu
d'artifice, composé d'a«aDce pour détourner les
regards du public de tout ce qu'on s'efforce de
dérober a son attention.
M. Roulaod s'est acquitté consciencieusement de
sou rôle et saus paraître le moins du moode
s'apercevoir qu'il faisait «it-k-vis du gouverne
ment l'œuvre d'un ami maladroit.
Ce sera toujours uo pitoyable service que des
ministres rendront k un gouvernement lorsque,
sans nécessité sérieuse, ils pousseront b la guerre
contre le clergé.
M. Roulaod, dans la séance du Sénat de samedi
dernier, n'a pas fait autre chose tout en disant
qu'il voulait l'union des deux pouvoirs.
Le libéralisme russe ressemble beaocoop a cette
monnaie de mauvais aloi qui brille comme de l'or
distance et sonne creux dès qu'on veut s'en servir.
Nous en avons la preove dam la nouvelle législa
tion sur la liberté de la presse qui vieut d'être
publiée dans cet empire. Pour les publications
dépassant de 20 25 feuilles imprimées, la censure
préventive est maiotenue; pour la presse périodi
que, les journaux quotidiens, hebdomadaires, les
revoes, etc., deux régimes sont établis, celoi des
«vertisseuients et le régime de la censure préven
tive; le choix entre l'un et l'autre est réservé aux
éditeurs qui s'adresseront au ministre de l'intérieur
dans une ieq«ête ad hoc.
Les États secondaires de l'Allemagne out décidé
qu'ils doivent sans relard aviser an parti b prendre
pour faire valoir leurs droits sur les duchés. La
Prusse parle des intéièts prussiens; il faut que
qnelqu'on parle des intérêts allemands. Il est pro
bable que la Prusse ne prétendra pas avoir par la
guerre fait sur l'Allemagne la conquête des droits
que l'Allemagne a eu de tout temps sur tout ou
partie de ces duchés. Cela est probable mais ce
n'est pas certain.
Les nouvelles venues de New-York par VEu-
ropa, jusqu'au 2 mars, sont nombreuses et plu
sieurs sont importantes.
Le Nord contracte ou emprun de 600 millions
de dollars (5 milliards de francs).
A la demande du général Lee les confédérés
vont armer une partie de leurs esclaves.
Au Mexique la ville d'Oajaca est tombée au
pouvoir des Français avec une garnison qui
comptait 6,000 hommes. Porfirio Diaz, qui com
mandait cette garnison, a été fosillé. Romera, un
chef de guérillas a en le même sort. La guerte
mexicaine est entrée, comme on le voit, dans une
nouvelle phase.
La députation d'Anvers, dans sa séance
de samedi, a pris connaissance d$ la-der
nière résolution du conseil communal de
Malines relative aux inhumations. Elle y
a répondu P3F uu arrêté fortement motivé.
Uu deuxième avertissement est donne
au conseil communal de Maliues, pour
l'engager mettre son règlement en har
monie avec les prescriptions de l'art. 15
du décret de prairial an XII.
Sidans le délai fixé par la députation
permanente, les édiles de Malines n'ont
pas obtempéré l'invitation, il leur sera
envoyé, aux termes de l'art. 88 de la loi
communale un commissaire spécial, aux
frais personnels des autorités communales
l'effet de faire mettre exécution les
mesures prescrites par la loi. (Patrie.)
CIRQEE LALANNE.
Dimanche dernier, avant-hier et hier le
cirque était littéralement comble. Cela
prouve l'évidence la vogue dont jouit eu
cette ville la troupe équestre si habilement
dirigée par M. Fortuné Lalanne.
NOUVELLES DIVERSES.
Tous les soirs maintenant, après le
coucher du soleil, on voit briller au Sud-
Ouest une merveilleuse planète. C'est
Vénus qui, se trouvant aujourd'hui très-
rapprochée du soleilbrille d'un éclat ex
traordinaire. Vénus se lève sept heures
cinquante minutes du malin. Elle passe
au méridien trois heures, et elle se cou
che dix heures vingt minutes un peu
moins de cinq heures après le soleil.
Voici le produit général des fêles
organisées par MM. les officiers dans les
différentes villes de la province occiden
tale, au profit des familles victimes de la
catastrophe de Dour Bruges 5,100 fr.;
Ostende, 1.884 50; Ypres, 1,549 16; Cour-
irai, 5,554 95; Menin, Furnes et Poperin-
ghe, 1,610 25; totalfr. 15,478-84 c.
Les naissances trigéminales devien
nent assez fréquentes en l'an de grâce
1865. Une femme de Carnières (llainaut),
l'épouse de M. Pierre Hayt, a donné lejour,
mardi dernier, deux garçons accompa
gnés d'une petite fille tous trois parfaite
ment constitués et ne demandant qu'à
vivre. La mère est également dans un état
satisfaisant.
Le Journal d'Anvers publie, sur le
séjour du duc de Brabant Calcutta les
détails suivants, communiqués une dame
d'Anvers par son petit-fils, attaché aux
Messageries impériale» qui font le service
entre la France et l'Inde anglaise
Calcutta, 5 février.
o S. A R. le duc de Brabant a passé ici
le 9 janvier; une salve d'artillerie du fort
William annonçait le débarquement du
prince. Il est allé au palais du gouverne
ment où il a été reçu par le vice roi sir
John Lawrence, M. Mackey, consul de
Belgique, et les autorités de la ville. Le
11 une députation de Belges été lui porter
une adresse signée par les résidents belges
Calrutta au nombre de 15 en tout, pour
souhaiter au prince un heureux retour
dans sa patrie, le rétablissement de sa
santé et faire hommage de fidélité la
dynastie du roi Léopold. L'adresse (que
j'ai signée aussi) a étjé remise au duc par
M. Aug. Liebrechts, de Turnhout, (un de
mes anciens patrons), le père De Pelchin,
recteur du Collège belge et le père de
Penaranda, de Bruges.
Le lendemain S. A. a été reçu au
collège de S'-Xavier par tous ses compa
triotes. Ou lui avait élevé un trôae; le
fond élégamment décoré des couleurs
belges et anglaises, portait la divise
Union fait ta force; une société choisie et
les parents des élèves étaient réunis dans
la salle. A l'entrée du duc, M. Desterbecq.
artiste belge, a joué la Brabançonne; puis
S. A. s'est assise ayant sa droite le père
de Pelchin et son aide de camp le baror
de Wykersloolh ainsi que le consul belge,
sa gauche le vicaire apostolique, le père
de Penaranda et M. J. Lombard, cosul
général de France; j'ai fait l'ouverture des
speeebs et en langue flamande pour
mieux rappeler la patrie, au nom de la
communauté belge, j'ai remercié le prince
de l'honneur qu'il nous faisait d'avoir Lien
voulu se rendre notre invitation; j'ai ex
primé les vœux ardents que nous faisons
tous pour le rétablissement de sa santé et
pour 1 heureuse issue de son voyage, etc.
Le prince, avec un sourire triste que
jamais je n oublierai m'a sincèrement
remercié des bonnes paroles (c'est là le
terme dont il s'est servi) que je lui avais
adressées; il m a témoigné le bonheur qu'il
avait éprouvé d'entendre dans le fond de
1 Inde la langue nationale de la Belgique;
puis S. A. m'a questionné sur ma famille,
le temps depuis lequel j'avais quitté Anvers
et mes occupations Calcutta.
Après cela, M. Desterbecq a chanté
quelques morceaux que le duc a beaucoup
applaudis, puis ont suivi quelques discours
en français auxquels il a répondu avec
beaucoup de bienveillance.
Ensuite S. A. a visité tout le collège et
a examiné I arrangement avec beaucoup
d'intérêt. Avant de partir elle s'est fait
présenter tous les pères belges, et, l'ex-
v ception de Liège, il s'en trouvait parle