D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4S,ne Année.
K<> 4,943.
Il PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
PRIX DE Ï/ABOMBEMENT.
POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
REVEE POLITIQUE.
Les préoccupations de ces derniers jonr» ont été
plus financières que politiques. Les bulletins qui
sont arri.és sur le mouvement des places de Lon
dres, de Paris et de Vienne font entrevoir, la né
cessité de restreindre provisoirement les tues qu'on
pourrait nourrir sur la possibilité de lancer quelque
entreprise oouvelle. Les gouvernements qui luttent
le plus ouvertement contre les besoins d'argent
donnent les premiers l'exemple de cette soumission
k une situation grosse d'imprévu. L'Autriche vit
d'emprunts, tuais on peut dire que les emprunts
sur lesquels elle vit sont des contrats k la petite
semaine. Elle emprunte peu, a coort terme et
gros intérêts.
L'Espagne va suivre cet exemple, car elle com
mence Dar modifier son projet d'emprunt forcé, en
laissant de côté les petits contribuables et, par
conséquent, en se contentant de la moitié environ
de la somme sur laquelle elle avait d'abord compté.
La Turquie semble vouloir entrer dans la même
voie; n'ayant pn se mettre d'accord avec deux
financiers anglais qui lui faisaient des conditions
ntraosuraires, elle va créer »n impôt de capitation
de 5 ou 6 fr. par chef de famille, sans égard la
religion que l'on professe ni k la race k laquelle on
appartient. Si les créanciers de cet empire, qui
sont assez nombreux, oe sont pas tiop exigeants,
vont ira bien et la Turquie pourra, elle du moins
(ceci a son côté curieux], se soustraire k cette me
sure toujours si triste, de quelque nom qu'on la
décore, de mettre la main sur les biens des mos
quées.
L'opinion dominante k Vienne, d'après 1er der
nières correspondances, est que le gouvernement
devra eu venir k nne dissolution du Reicbsralh.
L'empereur François-Joseph est personnellement
très-froissé des rédactions que la chambre des
dépotés k fait subir, en comité, 'a des pensions
qu'il avait accordées b plusieurs de ses anciens mi
nistres, notamment a M. de Recbtberg, Il y voit
une insulte faite k sa personne et k son autorité.
a-a-s-sa -fc.
L Opinion tieot évidemment k avoir le dernier
mot daos le débat engagé avec nous k l'occasion de
la nouvelle école gratuite de filles. Toutefois notre
contradicteur laisse prudemment dans l'ombre la
plupart de ses précédentes allégations. Mais il s'at
tache k signaler dans notre article dn 4 février de
préteodnsaveux et d'appareotescootradictionsavec
nos articles antérieurs. A cet effet, et suivant une
tactique qu il affectionne beaucoup comme étant
d une souveraine puissance auprès d'une certaine
classe de lecteurs bénévoles et crédules, il s'em
pare de l'une ou l'autre phrase que nous avons
réellement écrite, mais qu'il isole de toutes celles
qui précèdent oo qui suiveot, et qui eu établisseut
le véritable sens et la portée réelle. A l'aide de
cette ingénieuse combinaison il dénature et tronque
si bien nos paroles qu'il parvient k nous faire dire
précisément le contraire de ce que nous avons
prouvé.
Pour faire mieux ressortir la loyauté parfaite de
ces procédés et restituer k nos paroles leur véritable
valeur, nous n'aurions qu'k reproduire de nouveau
notre article du 4 de ce mois; et les avetx qu'on
nons attribue et les contradictions où l'on préteod
nous surprendre, oe seraient plus que ce qu'ils sont
eu effet, la preuve et la confirmation de ce que
nous avons invariablement soutenu.
Le 5i août i864, au Congrès de Malioes, Mgr.
l'évêque d'Orléans célébrait, aux applaudissements
unanimes de l'assemblée, le nom de libéraux, ce
nom, disait-il, qui a daos Bossnet et dans Féoélou
a un sens si noble, ce nom qui n'est lait que pour
désigner les esprits généreux.
Aujourd'hui M. Chanlrel dit dans le Monde
D'aucune manière, eu aucun sens, no catholi
que ne peut être, ni ne peut se dire libéral.
Nous peusious jusqu'ici que la voix d'un évêqoe
avait dans l'Eglise nne tonte autre autorité que
celle d'un simple laïque. Nous supposions même
qu'il pouvait y avoir quelque outre cuidauce k uu
laïque de venir soutenir publiquement le contraire
de ce qu'affirme un évèque et nu évêqoe aussi con
sidérable.
Mais enfin de quoi s'agit-ilEst-ce une question
de mot ou de chose? Personne n'igoore que les
noms les plus saiuts sont aussi ceux qui oui été les
plus profanés. Les mots de Dieu et de religion ont
servi k désigner les erreurs et les superstitions les
plus monstrueuses, l'idolâtrie, le polythéisme,
le fétichisme, que sais-je? Il en est de même de la
liberté trop souvent on l'a prise pour enseigne dn
plus horrible despotisme on de la plus effroyable
anarchie. Est-ce k dire qit'ii failie en abandonner
le monopole k ceux qui la dénaturent ainsi? A
Dieu oe plaise! car k ce compte il n'est pas no
terme exprimant une pensée grande et sainte, qu'il
ne fallût abandonner k nos adversaires qui le tra-
vestisseut. Tout au contraire, il est urgent de les
revendiquer coutre ceux qui eu abusent ainsi
faisait Mgr. d'Orléans en stigmatisant du nom de
libèrdtres les faux libéraux.
Ces faux libéraux ont été condamnés par l'En
cyclique du 8 décembre, comme le vrai libéralisme
a élé développé daus la brochure de Mgr. Dupan-
loop. La tactique du Monde consiste k donner le
chance, eu attribuant le nom de libéraux précisé
ment aux libérâtres ennemis de toute liberté, et eu
le refosant aux autres. Or, au poiut de tue de la
grammaire et du bon sens, il nous semble que le
vrai partisaD de la liberté est seul libéral, c'est k
dire favorable k la liberté, généreux, qni aime k
donner, etc. comme le déficit le dictionnaire.
Ainsi c'est le contraire de la proposition du
Monde qni est la vraie. De toute manière et en
tous seos, un catho'iqne est et doit être véritable
ment libéral c'est k dire partisan et défenseur de la
véritable liberté, comme le Monde lui-même se
vante de l'être dans l'article qoe nous citons.
L'Eglise, dit-il, n'a jamais condamné aucune liber
té. Toute la ques ion est tranchée par ce seul mot.
Puisque vous voulez la chose, n'en proscrivez donc
pas le nom. Journal des filles et Campagnes.)
Le compte de l'administration des Hos
pices civils pendant l'année 1865, porte
Excédant de l'exercice 1862 110,428 95
Recettes ordinaires 1865 189.949 58
Id. extraordinaires 18,70297
Total 519,081 50
Dépenses ordinaires 186,266-17
Id. extraordin. 50,198,57
Total 256,464-74
La majeure partie des dépenses extraor
dinaires a été consacrée aux travaux faits
l'hôpital. Les dépenses de ce chef qui
montaient, en 1862, fr. 25,278 77, ont
atteint, en 1865, la somme defr. 55,445 82.
Donc, pendant ces deux années, ensemble
fr. 56,722 59.
Coût d'entretien par jour et par tête, non
compris les frais d'administration, dansles
divers établissements dépendants des
Hospices civils
Hospioe des vieillards, 49 entretenus tn °"ca
1 en |863, o-58.
la Belle, u9 id. en 0"?'-
J «n iSoi0-70.
S1-Jean, id. j 'jgfe' °"*V
en i863, o-4^.
et 1 q 'A efl 1863, o-46
Si-Jacques. 28 ni.
uu i863, 0-4%.
Pasicheudaele, 3o id. j eu
i en »863, 0-4
des aliènes, a3 id. 'u
en too3 0-80.
de Nazareth, a5 id. J en
eu i8b3, 0-7J
École Sf-Élisabeth, 53 id. eu '2®? °*5C'
en i863, o-5<j.
des Orphelins, 55 id. eD ors' cr°
r (en i8(i3, o-65.
Les frais de service intérieur des divers
établissements s'élèvent la somme de:
fr. 10,99841
Les frais généraux d'ad
ministration fr. 8,881-17
En venu d'une décision prise par le Conseil
communal, le salaire des ouvriers employés par la
ville, soit directementsoit par l'intermédiaire
d'un maître, a subi quelques augmentations. Le
quart dit schof est abandonné, et l'heore adoptée
pour base de la division de la journée. Le salàire
est fixé k 22 centimes par heure pour l'ouvrier, k
cent, pour le maoœuvre valide et k 3 centimes
pour chacun d'eux au ptofit du maître. L'ad
ministration communale, en donnant l'exemple,
espère qu'il sera suivi par les particuliers et les
autres administrations locales.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 21 janvier, sont
nommés membres militaires des conseils
de milice et suppléants de ces membres,
les officiers ci-après désignés
Province de Flandre occidentale.
Bruges et Ostende Van Laethem, lieute
nant-colonel au 5' de ligne Barthels,
major au 5' de ligne; Ypres De Boeck,
I lieutenant-colonel au 6" de ligne Tosqui-
net, major au 6* de ligne; Courlray Lorel,