D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
flo 4,935.
POUR Y PRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
Nous avons parléil y a peu de temps,
de vasles établissements industriels qui
seraient bientôt érigés Ypres. L'un des
projets auxquels nous avons fait allusion
est sur le point de se réaliser. En effet, le
compte rendu de la dernière séance de
notre conseil communal nous apprend
que M. le bourgmestre a communiqué
celte assemblée une requête de M. Barbier-
Mulier, tendante obtenir de la ville la
concession, par bail emphylhéotique, d'un
terrain de six mesures et demie, situé
gauche de la chaussée de Menin. On n'at
tend donc plus que la décision favorable
de notre conseil pour mettre la main
l'œuvre.
Jeudi, vers onze heures du soir, un
grand malheur est arrivé dans la station
de Courtrai. Le nommé Jean Corselus,
ouvrier, a eu la tête broyée entre deux
waggons au moment où il détachait les
chaines d'un autre wagon.
On dit que MVI. Chazal et Frère négo
cient avec la Compagnie l'auwels au sujet
des réclamations financières de celle-ci du
chef des travaux d'Anvers. La Compagnie
réclamerait environ 5 millions, V1M. les
ministres en offriraientdeuxou trois. Reste
savoir si les Chambres approuveraient
une telle transaction.
La commune de Ileyd, canton de
Durbuy, dont la population est de 870 ha
bitants, présente une particularité curieuse
en ce qui concerne sa population; c'est que,
fait unique peut être dans le royaume, le
nombre de ses habitants du sexe féminin
balance exactement celui du sexe mascu
lin, soit 435 individus de chaque sexe.
On lit dans le Moniteur de Louvain
On nous assure qu'un grand nombre de
témoins ont déjà été entendus par VI. le
juge d'instruction propos des horribles
sacrilèges commis en cette ville. Des pour
suites, dit-on, sont non seulement com
mencées contre les coupables, mais encore
contre les complices. L'honorable VI. Yan-
derveken est chargé de l'instruction. On
assure aussi qu'il est dé,à établi que ces
mauvais sujets ont communié le même
jour la chapelle des Dominicains,
l'église de Saint Pierre et l'église de
Sainte-Gertrude.
On lit dans la Gazette de Nivelles
0 Le chef de la station de Genappe, le
sieur L...est disparu depuis huit jours,
emportant la caisse qui contenait environ
deux mille francs, et laissant dans l'aban
don son épouse et deux jeunes enfants.
La police de Herchies (Hainaut), vient
de se distinguer par un coup de maître
qui mérite d'être cité.
Dimanche dernier, en faissant la ronde
des cabarets après l'heure de la retraite,
les gardes champêtres y ont surpris la
majorité du collège échevinal, la majorité
du conseil communal, un disciple d'Escu-
lape, un pionicr de l'intelligence et quel
ques notables de la localité.
On pensait généralement Bruges
que le Roi eut donné remise entière de la
peine laquelle le tribunal correctionnel
a condamné M. Cauwe, on sait quelle
occasion. S. M. vient de réduire la peine
de deux mois 15 jours de prison.
M. de Kerchove-Delimon, bourgmes
tre et représentant de Gand, est gravement
malade.
On lit dans le Bulletin de la société
protectrice des animaux: Un berger gardait
dans les champs un troupeau considérable
de moutons appartenant M. Chevalier,
cultivateur Braux-Sainte Cohière, près
Sainte-Menchould (Marne). Dans la jour-
née, une brebis qui était pleine mit bas
un agneau, sans que le berger s'en aperçut;
il ramenait le soir son troupeau au com
plet quand, arrivé la ferme, il vit tout
coup qu'un de ses chiens manquait
l'appel. Il revint assez loin sur ses pas; il
le chercha et le siffla lontemps, mais inuti
lement.
La nuit entière se passa sans nouvelles
du chien. Le pauvre berger, désespéré de
cette perle, conduisent le lendemain ses
moutons au même endroit que la veille,
quand soudain une brebis s'élança hors
des rangs et se mil courir en bêlant
joyeusement vers un buisson, où se trou
vait le petit agneau sain et sauf, et le
chien couché auprès de lui.
Une vieille fille est morte dernière
ment Brooklyn, laissant son frère unique
héritier de ses dix mille livres de rente.
Ce frère est bien l'être le plus avare qu'ait
produit la création mais il adorait sa sœur
et sa sœur l'adorait.
Les clauses du testament étaient celles-
ci
Voulant forcer mon frère. mais
l'intérêt de son âme, connaître les
douceurs de l'aumône, je lui lègue, etc.,
condition par lui de donner chaque jour
un dollar au premier pauvre qu'il rencon
trera sur sou chemin.
M PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
PRIX I>E LABONNEMENT.
RENTE POLITIQUE.
Nous devons nous attacher aujourd'hui h étudier
l'effet que le discours de M. de Bismark a produit
Berlin. Peut-être est il prématuré de vouloir re
cueillir aussi prompteraent les opinions. Sauf k nous
compléter ou nous rectifier, disons que ce qui in
quiète le plus an dehors est ce qui cause k Berlin la
plus véritable satisfaction. Nous voulons parler des
projets que M. de Bismark laisse entrevoir sur les
duchés.
Le ministre prussien ne proclame pas l'anne
xion, mais il parle avec tant de confiance de la
nécessité de sauvegarder les intérêts de la Prusse,
dans la défense de ses frontières que l'opinion le
devance et ne voit déjb plus qu'on moyen qui
puisse conduire k ce but, c'est l'annexion. Et déjk
l'on se préoccupe peu de l'adhésion ou du refus de
l'Autriche.
A Vienne, on est dans les hautes régions mé
content du langage et de la conduite de M. de Bis
mark tel était l'état des esprits le i3, c'est-k-dire
k la veille de l'ouverture des Chambres de Berlin;
le contenu de l'allocutioo royale, les paroles cour
toises envoyées k l'armée autrichienne De change
ront rien k ces dispositions. Ou va jusqu'à dire que
M. de Mensdotff a démontré k l'empereur Fran
çois-Joseph que M. de Bismark atteotait k la
dignité du gouvernement autrichien; les notes
s'échangent et se succèdent sans que jusqu'ici
l'Autriche ait paru se laisser couvertir aux idées de
la Prusse. Si l'Autriche avait une situation finan
cière mieux assise, elle tiendrait un laogage encore
plus ferme.
Les enuetuis de la Papauté qui comptent taut
sur la calomuie pour la réalisation de leurs espé
rances, avaient voulu faire croire k des malenten
dus et la division des esprits k Borne, au milieu du
Sacré Collège ilsavaieot même prétendu que le
cardinal Antonelli déclinait toute participation k
la publication de l'Encyclique. Ces assertions sont
très-posiiivement démenties par les correspondan
ces du Journal de Bruxelles et du Monde. Ce
dernier journal nous initie k des détails curieux sur
les origioes de cet important document. Ébauché
depuis longtemps, le Souverain-Pomife, bien dé
cidé k le publier, attendait un moment opportun
pour le faire. Il auiait dit, un jour Je suis obli
gé en conscience de parler. Une autre fois Je
suis intimement convaincu que Dieu le veut.
Mais c est le 8 décembre dernier seulement que
Pie IX pendant la messe, ayant senti en son âme
des mouvements extraordinaires, aurait pris la
résolution de signer l'Eocycliqoe le jour même.
Le cardinal-archevêque de Reims, Mgr. Gous
set, s'est joint aux é«èqnes et archevêques de
France qui ont déjà élevé la voix contre la circu
laire du ministre de la justice. Mgr. de Reims dé
clare que la prudence ne lui permettant pas de
publier officiellement, comme il euavait la volonté,
l'acte pontifical, il ne s'est pas cru dispensé, pour
cela, de lé porter sous les formes d'usage a la con
naissance de son clergé.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal du io cl, il est alloué k la
Flandre occidentale on dernier subside fr. 4,471-
82 pour l'aider k pourvoir au paiement des frais
d'exécution des travaux d'approfondissement ef
fectués au bief inférieur du canal d'Ypres l'V zer,
k l'effet d'en mettre le mouillage en rapport avec
celui du bief supérieur du même canal qu'avec
celui de l'Yzei.
NOUVELLES DIVERSES.