D'VPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
48me Année.
Mercredi 4 Janvier 1865.
iV 4,931.
PROPAGATEUR
nn* oimnni mitri /iav
PRIX DE L'ABOANENENT.
POUR Y PRES FR. 6.00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
REVUE POLITIQUE.
Le Times s'en prend, aux libéraux alle
mands de la situation actuelle de l'Alle
magne dans la question des duchés
En, janvier 1864. dit le journal de
Londres, l'Autriche et la Prusse furent
dénoncées, dans toute l'Allemagne, comme
des ennemis de la cause nationale. Alors,
les deux grandes puissances reconnai-
saient les droits de Christian IX la
monarchie danoise dans toute son intégri
té, en vertu du traité de 1852 qu'elles
avaient souscrit mais par un vote, dans
lequel elles se trouvèrent en minorité,elles
eurent la main forcée.
Voilà donc M. de Bismark devenu con
quérant par la volonté du parti libéral
Un jour ce parti saura ce que lui coulera
parieille infraction toute loyauté politi
que et ses intérêts bien entendu.
Le Times reconnaît qu'en ce moment
l'influence de la Prusse en Allemagne est
devenue très-grande et ne pourrait être
que difficilement combattue.
Dans les réceptions officielles, l'occa
sion du jour de l'an, en France, on remar
qué les paroles échangées entre l'empereur
•et le clergé «le Paris. L'empereur Napoléon
s'adressnnt Mgr. Darboy, archevêque de
Paris, a dit
Je suis bien aise de voir que mes
efforts pour le maintien des intérêts reli
gieux soient appréciés par le prélat qui
gouverne le diocèse de Paris.
On pense qu'il y avait une intention et
un sens secrets dans ces paroles, pronon
cées au moment où tout le monde songe
aux conséquences de l'encyclique en
France.
L'Indépendance trouve que si l'empereur
des Français ne s'est pas plus clairement
expliqué dans la réception du corps diplo
matique, le l'janvier, il réserve l'expres
sion la plus nette de sa pensée pour l'ou
verture du Corps législatif. Nousvoudrions
bien savoir si l'Indépendance n'a pas voulu
se moquer un peu de la bonhomie de ses
lecteurs en leur permettant la connaissan
ce prochaine de la pensée impériale.
M. Baroche, ministre de la justice en
France, a, par circulaire aux évêques, in
terdit au clergé de comprendre dans leur s
instructions pastorales ou mandements la
partie politique de la bulle pontificale qui,
dit le ministre, n'est pas en harmonie avec
les principes sur lesquels repose la Cons
titution de l'empire. Nouvelle et regretta
ble complication
11 n'est plus douteux que l'ouverture de
la session des Chambres prussiennes n'ait
lieu le 14 janvier. L'arrêté royal de convo
cation enfin paru. Nul ne peut dire ce
qci adviendra alors entre le ministre et les
Chambres.
A la demande Où va le denier de
Saint Pierre, il Patriota calliolico répond
par les faits suivants
En 186*2, le Saint Père a donné six mille
florins aux inondés de Hongrie, et mille en
1863. En 1861, il a envoyé dix mille livres
aux inondés de Hollande; deux mille aux
victimes d'un terrible incendie Claris,
en Suisse. En 1860, il a fait distribuer dix
mille francs aux chrétiens de Syrie dé
pouillés par les Druses, et il a généreuse
ment secouru les ouvriers d'Amérique. En
4863, il a adressé quinze raille francs aux
ouvriers de Lyon, cinq mille ceux de
Sainl-Eiienne, dix mille ceux de Gand,
deux mille cinq cents aux pauvres de
Liverpool et autant aux pauvres de Man
chester. Les incendiés de Limoges ont
reçu de lui cinq mille francs; ceux de Cra-
covie mille, ceux de Magonza cinq cents
écus romains, ceux de Camerata trois
cents, ceux de Borgo di Valfugana mille,
ceux de Turin deux mille livres, ceux de
Calazza dans le Noverais mille et les vic
times du tremblement de terre de Men-
doza (Amérique), cinq cents écus romains.
Rieli a reçu sept cents écus, Ancône
quinze cents, Tivoli mille, Norcia trois
mille cinq cents, enfin Ferrare, Florence
et l'Espagne ont béni les secours que la
charité du Pontife a tout récemment ré
pandus sur elles, d
Voilà où va le Denier de S1 Pierre!
Il faudrait ajouter celte liste les in
nombrables dons que la munificence de
Pie IX distribue directement ou indirecte
ment aux pauvres de l'Etat pontifical, aux
œuvres de piété et charité, aux écoles, aux
musées, aux collections, aux artistes. C'est
prodigieux
I.es calholyjues ont droit d'être fiers de
l'emploi que l'auguste pauvre de Jésus-
Christ fait de leurs aumônes. Combien
de généreuses entreprises se trouvent
ainsi associées par le mérite et par la
sainteté de leur Chef et de leur Père!
Aussis'empresseront ils de multiplier,
sous toutes les formes, des offrandes qui
sont si admirablement distribuées et par
des mains si vénérables et si sacrées!
Le Concert donné par le 6* de ligne au
profit des salles d'asile, aura lieu vendredi
6 Janvier 1865, 6 heures du soir dans la
Salle du Spectacle. Les personnes qui
n'auraient pas de carte d'admission, peu-
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Butaye, curé Saint-Jean lez-Ypres,
est nommé curé Clercken; il est rem
placé Saint-Jean par M. Dalle, vicaire
Roulers.
M. Henri Laumosnier, coadjuteur Be-
celaere, est nommé vicaire de Saint-Nico
las, Ypres.
M. Neurath devient coadjuteur Woes-
ten.
M. Edouard Damhre est nommé vicaire
Dollignies.
NOUVELLES DIVERSES.
D'après des lettres d'Alexandrie, le
duc de Brabant, arrivé dans cette ville en
très-bonue santé, est descendu chez M. le
comte Zizinia, consul général de Belgique.
Ce riche banquier vient de faire bâtir ses
(rais un théâtre d'opéra qui sera bientôt
ouvert au public. Le duc de Brabant y a
assisté la répétition générale de liobert
te diable.
Le correspondant de la Meuse assure
que, par suite des instances de ses collè
gues, M. Tesch, ministre de la justice,
conservera sou portefeuille jusqu'au prin
temps
Le duc d'Arenbcrg vient de quitter
de nouveau Bruxelles pour se rendre en
Allemagne et en Autriche.
On parle de la création d'une vaste
société financière industrielle au capital
de 300 millions, qui se chargerait de l'éta
blissement d'une vingtaine de nouveaux
chemins de fer belges, choisis dans la cen
taine dé projets soumis au gouvernement
depuis quelques années. On croit que M.
le ministre Van der Stichelen a déjà eu
des pourparlers cet égard avec les chefs
de celte colossale entreprise.
Samedi, vers 9 heures du soir, le
caporal Demeyer, du 2' chasseurs Tour-
nay, en entrant la citadelle, a été trompé
par l'obscurité et est tombé dans le grand
fossé. On l'a trouvé dimanche matin sans
vie et les membres brisés. Le malheureux
probablement a été tué sur le coup.
Une cabarelière de Binche servait ses
clients un jour de l'autre semaine, tandis
que son enfant, une petite fille de quelques
mois, reposait tranquillement dans son
berceau, côté du poêle, la cuisine.
Tout coup, une porte s'étant ouverte,
une épaisse fumée en'ahil la salle d'esta
minet. La pauvre mère se précipite la
cuisine. Hélas! le feu s'était communiqué
aux rideaux de la couche de son enfant,
et le petit ange, affreusement rôti, se tor
dait dans les convulsions de l'agonie. La
porte fermée, le tapage des buveurs e t