FRANCE* soir ou le lendemain par le 1er train 8 b. 30 m. du malin Aujourd'hui7 i/a h. du matin, S. G. le cardinal Wiseraanarchevêque de Westminster, a dit la messe l'oratoire des Carmélites. S. G. est descendue chez M"" la douairière Malou et assistera la cérémonie du sacre de Mgr. Faict, évèque de Bruges. Demain, il h. du matin, aura lieu une revue générale de la garde civique d'Ypres. A 1 i/s h. aura lieu le tir la cible lequel sera suivi de la distribution des prix aux vainqueurs. NOUVELLES DIVERSES. Dimanche, après-midi, pendant l'ab sence du locataire, Ch. Cardinael, boucher Gheluwe, un voleur s'est introduit dans la maison, et d'après la déclaration du premieraurait enlevé une somme de 350 francs. L'auteur de ce vol a été arrêté, mais prétend n'avoir soustrait que 5 francs. Le reste de la somme déclarée par la victime n'a pu être trouvé encore. Mardi, après-midi, Mgr. Faict a pris possession du siège épiscopal de Bruges. Il avait délégué cet effet, Mgr. Scherpe- reelvicaire-général. Les bulles apostoli ques ont été lues au chapitre et la céré monie a eu lieu au chant du Veni Creator. Les cloches de la cathédrale ont annoncé cette prise de possession. Une pétition vient d'être adressée la Chambre des Représentants par des habitants de Louvain demandant que le principe du service volontaire soit appli qué l'institution de la garde civique. A Gand, Naraur et Liège, cette idée d'appuyer l'institution de la garde civique sur le dévouement volontaire des citoyens rencontre des sympathies très-prononcées. Le premier détachement de volon taires belges destinés faire partie de la garded'honneurde l'impératrice Charlotte, sous le commandement de M. le colonel Vandersmissenest parti hier pour Saint- Nazaire où il doit s'embarquer sur le prochain paquebot a destination de la Vera-Cruz. On écrit de Bruxelles la Voix du Luxembourg On parle delà nomination prochaine de Nadar comme chevalier de l'ordre de Léopold. Pourquoi pas? M. Nadar n'a t il pas eu l'honneur de faire au roi un compliment digne d'un courtisan de Louis XIV? Une circonstance choque cependant quelque peu le public qui se demande comment au dîner de la cour auquel assistait M. Nadar on avait égale ment invité M. Quetelet. Ce dernier est en effet une des illustrations scientifiques de la Belgique et de l'Europeet Nadar, auquel il a été accolé, dans cette circon stance n'a jusqu'à présent fait parler de lui que par ses photographies et ses ex centricités aériennes. Si Nadar s'appelait Montgolfier, Gay-Lussac ou de Saussure, la bonne heure! Mais en attendant qu'il en soit ainsion devait ce me semble se con tenter de bailler au propriétaire du Géant les vingt cinq ou treute mille francs qu'il demande pour une expédition aérienne qui a eu Bruxelles pour point de départ et Ypres pour point d'arrivée. Le 22 septembre la difficile opération de la transfusion du sang a été appliquée Breslau une jeune fille de 20 ans, qui avait été transportée l'hôpital, la suite d'une asphyxie par la vapeur du charbon. Après qu'on eut employé en vain tous les moyens pour rappeler la victime la vie, les médecins, Sommerbrodt et Schiffer, résolurent de faire une saignée une gardienne, femme robuste et bien portan te. Le sang, recueilli dans des vases chauf fés, fut ensuite purifié et tamisé. On pro céda alors l'injection. Presque au même moment la jeune fille revint la vie. Au jourd'hui elle se trouve dans une situation très satisfaisante, et il y a tout lieu d'espé rer qu'elle sera bientôt complètement rétablie. L'avocat chargé de la défense de Muller nous apprend, dit VInternational, que le comité allemand constitué pour diriger la défense du prévenu, croyant que les portraits photographiques de Muller. qui sont exposés toutes les vitrines des marchands de gravures dans Londres, ont influencé l'opinion publique par la phy sionomie sombre et farouche qu'on y donne l'accusé, va, la semaine prochaine, faire exécuter une autre photographie dont les traits auront une expression sou riante. Le vicomte de après avoir, comme tant d'autres fils de famille, dévoré Paris une fortune considérable et mené en Amérique une vie aventureuse, a fini par devenir fermier de l'une des îles de guano qui portent au Pérou le nom de Chinchas. Ces îles sont trois gros rochers qui s'élèvent douze kilomètres environ du port de Pisco, et sur lesquels reposent des gisements de guano, dont les bancs les plus profonds doivent remonter aux épo ques qui ont précédé l'apparition de l'hom me sur la terre. Ces îlots qu'habitent seuls trois ou qua tre cents Indiens chargés de leur exploita tion et le fermier qui le gouvernement péruvien en confie la surveillance, exha lent une forte odeur d'ammoniaque. La première des couches de guano est solide, d'une teinte blanche la superficie el brune au dessous. Elle est sillonnée en tous sens par des creux servant de nids des millions d'oiseaux parmi lesquels dominent les pélicans, les hirondelles marines, les plongeons, et surtout les pingouins Viennent ensuite des bancs de guano moins compactes et moins durs. Les Indiens exploiteurs de ces mines de matière animale habitent de huttes gros sières, sans fenêtre, dont les portes restent constamment ouvertes. Vêtus de haillons, ils naissent, grandissent, travaillent, ai ment et meurent dans ces îles, dont ils ne sortent guère qu'une ou deux fois par an, pour aller s'enivrer, Pisco, d'eau-de-vie commune et d'une sorte de bière fabriquée avec du maïs qu'on nomme chica. Ils détachent le guano avec de longues pioches que leur fournit le fermier, et l'introduisent, l'aide de longs tuyaux en toiledans les navires chargés d'importer ce riche engrais en Europe. L'un des Jeux bouts de ces tuyaux s'attache aux rochers de l'île et l'autre pénètre jusqu'à la cale du navire. On peutpar ce procédéem barquer le guano sans que sa poussière s'échappe au dehors. Les matelots, malgré cette précaution, prennent en outre le soin de se garantir la bouche et les narines l'aide d'un épais bandeau d'étoupes. C'est surveiller de pareils travaux dans une île infecte au milieu de vérita bles sauvages, qu'un jeune gentilhomme français a passé dix années de sa vie, et qu'il s'y est reconquis une fortune au moins égale celle qu'il avait étourdiment dissipée. Nous l'engageons ajouter dé sormais son blason séculaire la fameuse devise de Vespasien Non malê olet. Nous lisons dans Y Union Tous les renseignements diplomatiques arrivés Paris, depuis plusieurs jours, s'accordent constater la vive impression produite dans toutes les cours étrangères par la convention du 15 septembre entre les cabinets des Tuileries et de Turin elle est généralement considérée comme le prélude des plus graves événements. Nos lettres d'Allemagne ajoutent que cette nouvelle évolution de la politique du gou vernement français contribue beaucoup fortifier l'accord qui s'est établi entre l'Autriche, la Prusse et la Russie, la suite des fréquentes et intimes entrevues de leurs souverains, pendant ces derniers mois. Depuis la visite faite par l'empereur de Russie et le roi de Prusse Schwalbach, il est question dans les chancelleries de tentatives qui seraient faites par le cabinet des Tuileries; il s'agirait de rompre, s'il est possible, l'entente des trois cours du Nord et surtout d'isoler l'Autriche pour les cas où le traité du 15 septembre la conduirait une guerre avec le royaume d'Italie. Tel est en ce moment, nous écrit- on le but de toutes les démarches de la diplomatie française Berlin et Saint- Pétersbourg. Les deux ambassadeurs de Prusse et de Russie, le comte de Goliz et le baron de Budberg ayant eu dans ces derniers temps, quelques difficultés avec M. Drouyn de Lhuys, il ne serait pas impossible, dit- on que ces deux diplomates fussent changés. On lit daos l'Echo du Nord, journal de Lille Un affreux accident es! arrive' aujourd'hui, vers midi et demi, rue de Paris. L'une des maisons en démolition en face de l'église Saint-Maurice s'est subitetneut écroulée, entraînant dans sa chûte plusieurs ouvriers occupés la démolition. L'un des ouvriers a été jeté cootre le pignon d'une maison voisine et a dégringolé le long do mur sans se faire autre chose que des contusions. Un autre ouvrier a été retiré des décombres fortement blessé, recueilli d'abord dans une maison voisine, puis transpoité sa deraejire; uo troisième, qu'on a eu beaucoup de peine a dégager, avait eu le crâne brisé par une forte pièce de bois, et a été tué sur le coup. Ce dernier s'appelait Leignel et e'tait âgé de dix-neuf ans.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2