ÉTAT-CIVIL D'YPRES, La place de Londres est en pleine crise financière et commerciale. Chaque jour, de nombreuses faillites attestent l'étendue du mal mais le plus grand, le plus grave de ces désastres, cause de la perturbation qu'il apporte la Bourse et des conséquen ces inévitables qu'il produira c'est la dé confiture de M. Auguste Cooper, l'un des spéculateurs les plus considérables sur les consolidés. Son crédit était si grand, dit YEvening Standard, et ses ressources répu tées si considérables que sa chute entraî nera celle de quatorze ou quinze spécula teurs. Six faillites sont déjà déclarées, par suite de ce sinistre. La Bourse est dans la plus grande consternation. On lit dans la Patrie Nous recevons d'un témoin occulaire quelques détails sur l'accident survenu dans la nuit du 7 au 8 - septembre sur le chemin de fer du Nord A onze heures ei quelques minutes du soir, le train venant de Valenciennes allait entrer dans la gare de Douailorsque ar rivé au croisement de la ligne qui se dirige sur Paris, il vint heurter violemment un train de marchandises qui s'engageait sur celte ligne. Par un bonheur providentiel, les deux locomotives conduisant ce train étaient engagées déjà dans les aiguilles, et le premier choc fut reçu par le tender de la deuxième. Après avoir broyé celui-ci, la machine du train de voyageurs pénétra le premier waggon de marchandises, l'écrasa complètement, et s'arrêta enfin au milieu du deuxième waggon, en se dressant sous un angle de 45". Le premier waggon de marchandises renfermait des pipes d'alcool, le second était rempli de pains de sucre; aussi l'incendie se propagea t-il avec une extrême rapidité. En un instant, les flam mes s'élevaient dix mètres de hauteur. Malgré la violence du choc les bles sures reçuestant par les voyageurs que par quelques employés de la Compagnie, n'ont pas une grande gravité. Les premiers soins ont été donnés avec un zèle digne d'éloges par M. le docteur Mallez, de Paris, qui, fort heureusement, se trou vait dans le train. Le premier moment d'émotion passé, les voyageurs, s'altelant leur train, le firent reculer pour l'éloigner du théâtre de l'incendie. Quant au train de marchan dises, sur lequel le feu était concentré, il ne fallait pas songer le déplacer bras d'hommes. Aussi dut on attendre l'arrivée d'une locomotive de Douai, qui vint bien tôt séparer les waggons intacts et les ramener la gare. Le nombre des waggons brûlés était de quatre. Sur l'invitation des employés, les voyageurs rentrèrent Douaien suivant la voie ferrée sur la longueur de quelques centaines de mètres. Les pompiers de la ville de Douai, une partie de la garnison appelés sur le lieu du sinistre, éteignirent l'incendie; et lorsqu'une des voies put être déblayée, les voyageurs furent repris par le train ex press arrivantde Calais, et ramenésà Paris. On lit dans l'Indicateur de Roubaix Un grand bonheur qui vient d'arriver une jeune Rouhaisiennelui coûte en ce moment bien des larmes. La fille d'un employé de la marine avait pris depuis quelque temps, un certain nombre de billets dans différentes loteries. Ces billets, dont elle avait inscrit les numéros, étaient réunis en un seul paquet, en attendant que le sort désignât parmi eux un gagnant; mais elle avait beau lire avec attention toutes les listes de tirage, jamais le moin dre petit lot. Enfin, croyant que toutes ces loteries étaient tirées et ne voulant plus avoir sous les yeux la canse de ses décep tions, un beau jour elle jette au feu le paquet de titres désormais inutiles mais, peu de temps après, en prenant un journal elle voit en tête d'un tirage, un lot de cent mille francs gagné par un de ses billets brûlés! Que l'on juge de la douleur de celle famille et des reproches adressés la jeune imprudente; mais tout espoir n'est -pas encore perdu car on assure que des personnes très riches de Boubaix ont offert ces braves gens d'aller Paris témoigner de la perte du billet et se con stituer caution de la somme qu'ils rece vraient. Une correspondance italienne con tient les détails suivants l/éffroyable sécheresse dont je vous ai plusieurs fois entretenudure toujours dans presque toute l'Italie les terrains non irrigués sont l'état inculte; la récolte du maïs est entièrement perdue la vigne sèche- en plusieurs endroits. Les prières publiques dans les églises ont commencé depuis près d'un mois suivant l'usage, on a arboré l'extérieur la bannière de la Madone. Nous pouvons dit Yltalie annoncer que, par suite du décès du ministre de Belgique près la cour de Turin, M. Bartho- leyns de Fosselaert, premier secrétaire dirigera pap intérim cette légation en qualité de chargé d'affaires. On écrit de Cologne Le gouverne ment belge vient d'envoyer le colonel Simons, de l'état major; le lieutenant- colonel Cartiaux, de l'infanterie, et le capitaine Nicaise, de l'artillerie, pour assis ter aux manœuvres de l'armée prussienne sur le Bas Rhin. Quatre-vingt antres officiers étrangers sont envoyés par diverses puissances pour suivre ces intéressantes opérations qui commencent demain. campement de Bilcki pour se porter *ers la frontiè te du Monténégro, qu'il a franchi dans la tnatiuée du 4, la tête d'un corps composé de 5,ooo hom mes de troupes d'iofanterie. Le serdar Orner pacha devait quitter Bilcki le 6 août, et se porter eu avant avec un corps composé de la division d'infanterie commandé par Osman pacha, et d'uue brigade d'artillerie placée sous les ordres de Reschid bey. D'après ces faits, on peut regarder les hostilités comme engagées. Le serdar dispose de moyens mili taires tels que le résultat ne saurait être douteux. [Patrie.) Vienne, H septembre. L'archevêque de Grun primat de Hon grie est repartisans que sa mission ail eu, dit-on, de résultat. ANGLETERRE. FRANCE. Le Bulletin du Moniteur emprunte aux journaux de Turin des détails digues de mention sur la fête qui a eu lieu b Naples le 8. La joie était tellement universelle et par conséquent l'ordre tellement assuré, que Cialdini avait pris la pré caution de coosiguer toutes ses troupes dans leurs casernes. Des bandes ont parcouru les rues avec des bannières sur lesquelles était iuscrite celte légende A Rome! En même temps la flotte anglaise, qui était reveuoe pour la fête, s'était rangée défaut la ville, b demi-distance de Capri; et el'e s'est pavoi- sée en l'honneur de Garihaldihommage habi tuellement réservé aux seules têtes couronnées, rem&iqiie la Patriemais Garihaldi a fait assez bieu les affaires de l'Angleterre pour mériter de sa part ce témoignage exceptionnel. Quant a Cialdini, il a dûsuivant uu ancien usage religieusement pratiqué par les Rois de Naples, se reudre le 8 septembre b Pie di grolla avec toute son armée. ITALIE. Nous lisons ce qui suit daos la correspondance de Turin, 7 septembre, de l'Union: Je me uonteoterai aujourd'hui de recueillir ça et là quelques révélations précieuses pour constater, une fois de plus, que le régime piémoutais et son gouvernement ne sont nullement établis dans le royaume de Naples, et que c'est la seule force d'une compression brutale et déboutée qui lient eucore debout un régime universellement abhorré des populations. Voici d'abord la Munarchia nationale qui rapporte ce matin une longue correspondance de Naples, venue d'un de ces hommes qui croyaieot b la bonne foi du gouvernement révolutionnaire. Je regrette, dit en commençant cette correspon dance, la phrase mais la campagne contre les brigauds a échoué. Il y avait deux manières de s'y prendre pour arriver bla instruction du brigandage: ou disséminer sur toute la surface de l'ex-royaume une masse écrasante de troupes, occuper, profitant de la bonne saison, les hauteurs et les montagnes, attaquer et détruire partiellement les biigands, mais donner eu même temps no peu d'ordre b cet épou vantable gâchis que l'on appelle administration des provinces, les organiser, les moraliser, les élever b ce vrai sentiment de liberté dont eroyez-le moi, pendant une année elles n'ont entendu que le nom de temps eo temps, sans jamais eu ressentir les heureux effets. Car si nous voulons être sincères, ce malheureux manteau avec lequel le despotisme bourbonnieu couvrait les provinces napolitaines, en Du an de vie italienne n'a été que raccommodé çb et Ib, mais l'étoffe est restée la même, a Lisez le journal officiel, et vous verrez toujours les mêmes phrases: Les brigands ont envahi tel pays; les troupes et la garde nationale les poursui vent; les brigands menaceDt telle commune; les troupes et la garde nationale se sont dirigées de ce côté; les brigands ont été surpris et dispersés. Et ainsi de soile. On dirait la plupart de ces rapports stéréotypés. Les Ironpes se fatiguent, s'époiseut daos une chasse b courte [sic) avec peu de profit; le temps passe, l'hiver approche, le désordre adminis tratif augmeote b cause d'ua gouvernement qui n'est Di civil Di militaire, et parfois nous sommes forcés de nous écrier Dove si va? Tel est le jogeineot d'uo libéral italien sur les choses de Naples. POLOGNE. Ou éciii de Posen, le 5 septembre v Hier matin, nous avons eo un spectacle singu lier. Près de 200 dames polonaises des classes éle vée ci moyenne se réunirent sur le parvis de la cathédrale, et après avoir assisté b une messe solen nelle, se mirent en marche pour le célèbre lieo de pèlerinage de Czenstocbau, situé près de Varsovie, b plus de soixante lieues d'ici où elles veulent im plorer la sainte Vierge en faveur de la Pologue. Des ecclésiastiques devaient accompagner ces dames dans leur pèlerinage; mais l'aicbevêque ne l'a pas permis. Ces dames ont obtenu de l'autorité ecclésiastique l'autorisation de se faire suivre de leurs voilures, pour le cas où elles ne pourraient faire tout le voyage b pied. Il est très-possible que malgré leurs passe-ports, ces dames ne soient pas admises b passer la frontière du royaume de Polog ne; car les Russes verront plutôt une démonstration politique que religieuse daos cette procession. PRESSE. DU 7 SEPTEMBRE AU f 5 INCLUS. Naissances 7. Sexe inasc., 6; id. fem. 1. Mariages 2. Salotnez, Charles, journalier, et Duhameeuw, Marie, dentellière. Maikej, Arnaud, cultivateur, et David, Caitiérine, dentel lière. DÉCÈS. Emerfinck, Marie,85ans, deulellièie, veuve de Dooat et de Joseph Pameete, tue de fa Boule. •Enfants au-dessous de 7 ans 4. - Sexe mas. 2, sexe féru. 2.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3