COURSES DE WAEREGUElff» DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES, an doicl, rieo n'était plus naturel oo a gâté l'ŒOvre de la Providence. Oo a mis Gaiibaldi la porte en le couroonaot de lauriers, et depuis ce temps, avec les meilleures iuteotioos do moude, oo n'a fait que des sottises. A ce peuple joyeux qui o'aiae que ie bruit des fêtes et des fanfares, ou envoie des diplo mates gourmés, des administrateurs pédants} et comme il siffle et casse les réverbères, on fait siéger les conseils de guerre en permanence. Au lieu de ce bon Garibaldi toujours prêt b paraître sur son balcon, b faire des harangues, a mooter b cheval, b passer des revues, b donner des audiences, b chan ger de ministère, on envoie des commis ou de furieux troupiers qui menacent de tout mettre b feu et b sang. Que vouliez-vous que fit le pauvre peuple uapolitaiu Il a sifflé de plus belle, et c'était justice. Que va-t-on faire maintenant? Cialdini est usé. Son grand sabre n'effraie plus personne. Farini est usé. Nigra est usé. Cavour est mort. Ricasoli ne veut pas quitter Turio. San Martiuo est usé. Rattazzi n'est pas homme b compromettre sa répu tation. Il ne reste plus personne. Il faudra donc revenir b Garibaldi qu'on avait voulu éloigner. MaisGaribaldi n'est pas le premier venu. Il fera ses conditions. Il couvoquera sou armée. Il réunira ses volontaires. Il voudia être le maître; et pourquoi non? Ce maître-Ib ne vaol-il pas tous les autres? Et s'il est le matire, n'est-ce pas le commencement de la République? El s'il faut choisir entre Chia- vone et lui, le peuple de Naples pourra i il hésiter? Mais Garibaldi vainqueur, et chef d'une armée de volontaires, dormira-1-il sor ses lauriers? Quand Venise est esclave, jouira-t-il paisiblement de sa gloire? Je ne dis rien de Rome qui n'attendra pas lougteinps ses libérateurs, si l'on eu croit M. Guéroult. Donc, Garibaldi s'embarquera pour Venise et sera désavoué. Alors les Autrichiens passeront le Miocio et les Français passeront les Alpes, et les Hongrois remooterout le Danube jusqu'b Vieone, et les Russes entreront en Hongrie, et les Polonais tirerout des coups de fusil aux Russes, et les Prus- sieus aux Polooais, et les Danois aux Prussiens, et les Serbes aux Turcs, et les Bulgares aux Avares, et l'Europe tout entière ressemblera b une émeute de chiens enragés qui se mordent et se dévorent les uns les antres, et beaucoup d'âmes de jeoues héros iront errer sur les rives de l'Acbéroo, ce qui sera fort heureux, car la population augmentant suivant une propoitioo géométrique et les subsistances suivant une proportion arithmétique, nous risque rions beaucoup de mourir de faim si, comme il est dit dans l'histoire de Caudide, le canon et la rooosqueterie n'enlevaient de ce monde quelques millions de coquios qui en infestent la surface. Ce jour-lb il y aura grande joie parmi les poètes et les historiens qui, depuis quelques années, n'ont pas grand chose b faire.' M. Belmontet fera des raotates; M. de Razancourt fera des histoires b strophes: M. Gracier de Cassagnac enseignera les nations comme un apôtre, et M. Hausstuaiiii, termi nera, sans qu'on s'en aperçoive, la démoli>iou de cet odieux Paris qui encombre décidément la vallée de la Seine. Aiusi tout ira bien et nous jouirons tous d'un borihenr sans mélange, j'entends lotis ceux qui ne serout ni tués, ni estropiés dans la bataille. Pour cotuble de fortune, il naîtra probablement parmi nous une demi douzaine de grands poëtes, car les anciens sont bien des anciens, et dous verrons renaître le siècle d'Auguste. Ayons donc confiance, mes amisl et attendons les génies de l'avenir 1 ..niati i Les courses de Waereghem ont été liès-brillantes. Le temps était favorables, la fouie énorme. Tous les sportsmen de Bruxelles, Caud, et des villes environnantes s'y étaient donné tendez-vous. M. le major Frantaen commandant de récote d équitation d'Ypres, s'était rendu aux courses avec quelques officiers de l'école. Les courser ont commsnoe 3 heures. Af6 heures elles étaient terminées. Eu voici les résultats i" course. a,5oo mètres courir. Prix de la commune 35o francs. Course au trot, 9 chevaux engagés. 1erprix Audacieuse, jument appaiteuarità M. Léon Frasez. Cette course n'a offert qu'un médiocre intérêt. 2e course. Steeple-chasse des Flandres. Prix de la Société 3,oeo fr. Distance 4,600 mètres, 20 obstacles franchir, parmi lesquels une rivière de 5 -mètres (17 pieds belges); trois che vaux étaient engagés. I" prix, Topsy, appartenant A M. le baron de Meauil, franchi tous les obstaoles avec une facilité étonnante. Hark'away, appartenant H. ie vicomte A Talon, a soutenu médiocrement la lutte, après deux bains de rivière. Jean Duquesne, appartenant M. le vicomte de Cuuchy, a réfusé au premier tour. 3e course. Prix des membres honoraires, 800 fr. pour chevaux de toute race et de tout pays' se trouvant eu Belgique depuis le 1 août. 3 chevaux étaient engagés i*r prix, Gœulsiu, moulé par le propriétaire, M. de Mesuil. Dans cette course, M. le prince de Ligne, qui montait Vévrotte, a fait une chuté causée par la rupture d'une étrivi- ère le prince eu a été quitte pour quelques légères égratig- nures. 4' cours». Prix de S. A. R. le 00mte de Flandre, 5oo fr. Steeple chases pour gentlemen-riders, pour chevaux n'ayant pu reçu d'entraiueinent 1,800 mètres euvirou, dix obstacles; 3 chevaux engagés 1er prix rorestier, monté par le lieutenant Du Roy, son propriétaire, suivi de près par Prclty Girl, monté le propriétaire, M. A. Boulez. Ae course. Slecple-ohase, prix des membres protecteurs, 1,000 fr. Ajoutés 5o fr. d'entréemoitié des entrées au second arrivant. Pour tous chevaux, le gagnant du Haudicap excepté, poids commun 68 kilos, 2 t|2 kilos de décharge pour les chevaux ayant couru daus le Haudicap. 10 kilos de décharge pour tout cheval né en Belgique autre que de pur sang. Distance 2,3oo métrés, 10 obstacles. Quatre chevaux étaient engagés Mentor i|2 sang, appartenant M. Duroy de Blicquy, Grisette, appartenant a M. le baron de Molembaix, Miss Hark'away, appartenant M. le vicomte A. Talon et Jean Duquesne, appartenant M. le vicomte de Cuncby. 1" prix Grisette, qui n'a dû son succès qu'A la culbute faite par Mentor. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 37 août, la démission offerte par le sieur L. Rabau, lieutenant adjudant-major du bataillon de la garde civique de la ville d'Ypres, est acceptée. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Loys, vicaire b Jabbeke, esl nommé vicaire b Ardoye. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le tribunal de Dioant a rendu, b son audience du 10 de ce mois, un double jugement qui iutéresse assez vivement l'agriculture et qui devra attirer l'atteotioo des comités agricoles Uu cultivateur de Clermoui, occupant la ferme de Viscours-d'en-Bas, avait planté des betieraves sur six beciares, ce qui ne lui était pas défendu par le bail; cependant le propriétaire voulait faire résilier le bail eu prétendant que sou fermier, eu agissant ainsi, n'avait pas cultivé en bon père de famille. Le iribuuat n'a pasparlagécelte opinion; il a rejeté la demande du propriétaire et l'a con damné aux dépens. C'était le premier point du procès; le second portail sur ce que l'uu des repreneurs avait Joué une ferme en France. Le propriétaire préteodait que ce fait entraînait aussi la résiliation du bail. Le tribunal u'a pas accueilli cette prétention, le fermier n'ayant fait aucun mélange de culture ni d'engrais avec son exploitation de la ferme de Viscours. nécrologie. M. Waefelaer, secrétaire de l'administration communale de Bruxelles, attaché b celle adminis tration depuis plus de 4o ans, a succombé mercredi soir, b 9 heures, b la suite de l'apoplexie presque foudroyante qui l'avait atteiut dans son bureau b l'Hôtel-de-Ville. NOUVELLES DIVERSES. Les courses qui ont eu lieu mardi b Waere ghem, ont été extrêmement brillantes. Uue foule immense accourue de Garni, de Courtrai et de toutes les localités voisines, était venue assister cette solennité hippique. Le Steeple c/iase final a été signalé par les iucidenis les plus émouvants tous les cavaliers sont tombés dans le fossé b franchir; ils eu ont été quittes pour quelques conlusious. Dans une des courses piécédentes, M. le prince E. de Ligne a fait également une chute dont les conséquences sont heureusement sans gravité. Dans sa séance du 26, le conseil communal de Namur a décidé par 11 voix cootre 7 qQ'j| y avait lien d'envoyer b l'avenir aux écoles corn', muoales les orphelins de Saint-Gilles, dont |a direction avait été confiée précédemment anj frères de la doctrine chrétienne. Dans la séance précédente, M. Wasseige avait élé rappelé b l'ordre parce qu'il avait dit que |e but des auteurs de la proposition était le 1 envoi de l'orphelinat des frères de la doctrine, et dans cette séance ils reconnaissaient ouvertement que tel était leur but. Londres, 28 août, VAgence Reuter a reçn une dépêche de Berne, en date d'hier, portant que le Conseil fédéral négocie avec la Belgique pour la conclusion d'an traité de commerce, et que le succès de cette négo- dation est probable. Paris, jeudi soir, 29 août. Voici l'arrêt rendu dans l'affaire Mires. La cour écarte 1* le chef d'escroquerie; 3' le chef de détonroemeot frauduleuxdesi,347 actions de la Caisse des chemins de fer, attendu que l'accusé les a rendues. Pour le surplus, elle adopte les motifs des premiers juges, et comme les autres chefs d'accusa tion ont été répétés longtemps et oui donné lieu b de grands scaodales et b d'énormes dommages pour les particuliers, elle confirme la peiue pro noncée par les premiers joges. Mires est, en outre, condamné aux dépens. Relativement au comte de Siméon, la décision des premiers juges est confirmée. Paris, 3o août. Le Moniteur univtrael annonce que les blés et froments étrangers, sans distinction d'origine, pourrontêtre importés temporairement en franchise de droits pour monture, sous les conditions de la loi du 5 juillet >856. Des articles spéciaux déter minent les conditions du rendement de la mooturc et celles de la léexporlatioo. Breslao, mardi soir, 37 août. Les troupes n'ont pas empêché la grande mani festation de Kowno b l'occasion de la fête de l'Uuion. Mais après la manifestation, le gooverneur de la Litbuauie a pris des mesures énergiques et a établi une commission militaire b Wiloa. Plusieurs centaines d'individus, parmi lesquels plusieurs femmes ont été arrêtés et d'antres déportés. Breslau, jeudi soir, 39 août. Les joorneox de Varsovie publient no rescrit impérial adressé au géuéral Lambert, et conçu en termes couciliaots. L'Empereur remet avec confiance an général la mission de pacifier le royaume de Pologne avec la coopération des citoyens éclairés; il promet poor l'avenir une plus large indépendance et le complet oubli do reste. Copenhague, 36 août. La Gazette de Berlin cootieol ou extrait d'one dépêche du ministre des affaires étrangères b l'en voyé danois b Berlin, en réponse b la dépêche prussienne du 13 août. Il y est dit entre autres Si la Prusse considèie comme un droit consiiiutionDel des Etals du Holstein de coopérer b la fixation de la quote-part de ce duché dans les dépenses de la monarchie, c'est là une grave erreur, et on des points principaux des prochaines négociations sera de déterminer si et b quelles conditions pareille attribution pourraêlie désormaisacco déeaux Etats. Pesth, jeudi soir, 39 août. Les séances du comitat ont élé interdites b cause de sa protestation. Les couscrits sont appelés pour le 9 septembre, ceux qui empêcheraient les soldats d'obéir sont menacés d'une sévère juridiction militaire. Vienne, jeudi soir, 29 août. A la Chambre des députés, les débats ont éré très animés. Les orateurs surtout les Polonais et les Tchèques ont demandé le changement de la Constitution.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2