4fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
7PRBS, 22 Janvier.
42me Année.
Ao 4,311.
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an, p0ljr dehors fr. 7-50 par
trois mois. p0dr mois.
revue politique.
Les bruits de guerre perdent beaucoup de leur
crédit, et bien que les fonds publics n'aient point
eocore repris leur taux normal, les esprits les plus
timorés commencent b se remettre de la grosse
panique de ces derniers jours. Les pessimistes ont
néanmoins tenté de ressaisir le haut du pavé b
la nouvelle du départ de l'archiduc-gouverneur de
Milan pour Triesle. Ce devait être le signal de la
mise en état de siège de toute la Lombardie, et tous
les pouvoirs passeraient aux mains du maréchal
Gyulay. Le fait est que l'archiduc n'est allé rejoin
dre b Trieste l'archiduchesse sa femme, qu'afin de
saluer au passage la duchesse de Calabre qui doit
s'y embarquer pour Naples, et d'assister aux fêtes
qui seront données b la princesse ainsi qu'b sa soeur
l'impératrice d'Autriche. D'ailleurs l'archiduc sera
de retour b Milan dans le courant de la semaine
prochaine; il a déclaré ne pas vouloir quitter son
poste dans les circonstances actuelles.
L'heureuse solution du conflit serbes fortement
contribué b rendre la sécurité aux esprits. La Porte
n'a plus fait de difficulté b remettre au prince
Milosch son firman d'investiture. L'Autriche, qui
avait offert le secours de ses armes au pacha de
Belgrade, a fourni aux puissances signataires du
traité de Paris des explications éminemment con
ciliantes.
Une correspondance de Rome sigoale un dis
cours du général de Goyon adresséau Saint-Père,
le jour de l'an, comme une explication, si ce n'est
une correction, de quelques paroles de l'honorable
commandant de l'armée d'occupation, un peu
vagues renfermées dans un ordre du jour du mois
de juin dernier, qui fit alors bien du bruit et parut
b quelques-uns indiquer toute une situation nou
velle dans les rapports respectifs des deux gouver
nements. Nous venons, a dit le général, rendre
nos hommages au Roi et an Pontife. Comme Roi,
vous êtes b l'égal de tous les monarques de la terre
votre autorité n'a d'autres bornes que celles de vos
Etats. Comme Pontife vos droits embrassent
l'univers eotier. Nous vénérons l'un et l'autre dans
votre personne sacrée, et nous ne sommes venus b
Rome que pottr vous défendre comme Roi et comme
Pontife. C'est la volonté de l'Empereur, c'est le cri
de ralliement de tous les soldats français qui
entourent votre trône.
L'ZTnion de Paris publiedans son numéro
de mercredi dernier, uo article très-intéressant de
M. H. de Riancey, où il discute les motifs qui
reodraient une rriptore de la paix particulièrement
redoutable dans l'état actuel des esprits en Europe.
La conclusion de l'auteur est surtout frappante;
il la formule ainsi
Aux yeux du public conservateur éclairé, qui
dit indépendance de l'Italie, dit en même temps
explosion de la révolution et ruine de la souve
raineté temporelle du Pape.
Voici le passage où cette idée se trouve déve
loppée d'une manière tout b fait remarquable
Certes, c'est bien Ib la cause des alarmes! A
cette seule idée de la Révolution déchaînée, les
esprits se troublent et s'agitent. Il savent, eo effet,
qu'une fois les digues ouvertes, rien n'arrête le
torrent. Vainement les politiques cauteleux cher
chent-ils b les rassurer; vainement leur affirme-t
on que l'insurrection comme la guerreseront
aisément circonscrites, que la part du feu sera
habilement faite, et que le même souffle qui attisera
les flammes b Milan et-b Venise, les étouffera b
Florence et b Rome.
Non, l'opinion est plus clairvoyante, et elle ne
se laisse pas prendre b un leurre pareil et b des
illusions aussi grossières!
D'autant plus qu'en même temps, et par une
inconcevable et heureuse inconséquence, la vérité
s'échappe et l'éclair luit. C'est l'autorité do Sou
verain Pontife qui est menacée; c'est la puissance
temporelle du Saint-Siège qui serait ruinée la
première; les dogmaliseurs de la guerre le crient b
tous les vents.
Eh bien! qu'ils en soient convaincus cette
souveraineté d'un pauvre prêtre sans défense, cette
puissance de l'élu d'un Sénat de vieillards, elle est
la clef de voûte de l'autorité et du pouvoir dans le
moude. Qui veut la toucher, ébranle tout l'édifice
européen; qui la conteste, se met en lutte avec la
chrétienté, bien plus, avec la société même.
Les ignorants savent cela, les indifférents le
sentent d'instinct, les impies l'ont appris d'expé
rience. Or, il n'y a pas d'épouvantail plus efficace b
présenter b une nation, surtout b une nation comme
la France, que l'intention avouée de détrôner le
Pape.
De plus redoutables que les hommes d'b pré
sent l'ont éprouvé, b commencer par celui qu'on a
appelé le géant des batailles. La République de
1848 a fait mieux bon gré, mal gré, sous la pres
sion de l'opinion, elle a relevé ce siège vénérable,
et elle a ramené le Pontife-Roi dans sa ville
éternelle, sur les ruines de la République romaine.
Aussi, pour employer les expressions de M.
Guéroult, la France, comme dous, verrait la
guerre avec déplaisir parce qu'elle n'en attend
pas grand'chose de bon pour la souveraineté tem
porelle du Pape. C'est peut-être une faiblesse
aux yeux du publicisle, mais cela est ainsi pour
l'honneur de notre pays, pour l'avantage de l'Eu
rope et pour la sécurité des âmes.
Conseil Communal de la Ville d'Ypres.
Nous extrayons du rapport de la séancepnblique
du samedi, iâ janvier 1859, les suivants
La séance est ouverte sous la présidence de
l'échevinfaisant fonctions de bourgmestre, M.
Alphonse Vanden Peerehoom, et en présence de
MM. Pierre Seke, échevin; Théodore Vanden
Bogaerde, Charles Vande Broucke, Edouard Car-
dinael, Auguste De Ghelcke, Ernest Merghelyock,
Pierre- Léopold BoedtCharles Lannoy Paul
Bourgois, Louis Van Alleynoes, conseillers.
Il est donné communication de l'arrêté royal do
29 décembre qui accepte la démission offerte par
M. le baron Vanderstichele de Manbtis de ses
fonctions de bourgmestre de la ville d'Ypres.
Par lettre du i5 janvier i85g, M. le baron
Vanderstichele de Maubus donne également sa
démission de membre du Conseil. Eu vertu d'nne
décision de l'assemblée prise le 1" janvier i85g,
une lettre a été écrite b M. le baron Vanderstichele
de Maobus, au nom du Conseil et de la ville, pour
le remercier de tout ce qu'il a fait de bon et d'utile
pendant la longue carrière qu'il a consacrée b
l'administration des intérêts communaux. La ré
daction en est approuvée par le Conseil.
M. le président de la société du tir b la cible
s'adresse au Conseil, afin d'obtenir un subside pour
l'organisation d'one cavalcade qui fera son appari
tion b l'époque du Carnaval. Cette requête est
examinée d'urgence et, après une courte discussion,
un subside de 55o francs est alloué.
M. le président fait conoaître le résultat de la
recette nette de l'octroi pour l'exercice 1858. Elle
s'élève b fr. 1 i4,723. Le produit net de l'exercice
1857 n'était que de fr. 100,080-89 et celui de
i856, seulement de fr. g4,i43-23.
M. le président informe le Conseil que M. le
colonel du il* a fait verser au secrétariat le pro
duit intégral de la représentation donnée par MM.
les sous-officiers. 76 fr. ont été versés dans la
caisse des anciens Frères d'armes de l'Empire, et
645 fr. chez le receveur du bureau de bienfaisance.
Une distribution géoérale de pains aux indigents
sera faite b la caserne par les soins du bureau
charitable, lundi, 24 c', jour fixé par M. le colonel
do n* de ligne.
Une lettre de remercîment a été écrite an nom
de la ville b ce chef de corps.
Les commissions des ateliers-modèles ont décidé
d'offrir un témoignage de reconnaissance b M.
Rogier, pour avoir relevé l'industrie dans les
Flandres, après la crise de 1846-47. Des listes de
souscription sont mises en circulation et tous les
membres du Conseil prennent part b cette mani
festation. 'Oh! oh!)
Une partie du boulevard intérieur laisse b
désirer sous le rapport du tracé et des plantations
c'est celle qui se trouve entre la grande caserne et
l'abreuvoir. Pour la mettre en rapport avec les
promeoades faites sur d'autres points, des travaux
de nivellement seraient indispensables. Un devis
en a été fait et il s'élève fr. 2,485. Le Conseil
alloue d'urgence un crédit de fr. 2,5oo b régula
riser sur le budget de 1860. (Sémiramis fit con
struire des jardins suspendus).
Il est donné lecture d'une missive de M. le
ministre de l'intérieur, proposant d'améliorer la
position de MM. les professeurs des collèges com
munaux. Le Conseil communal vote une somme de
600 francs, b condition que le gouvernement y
ajoute un subside équivalent. Cette décision est
prise sur uo avis favorable du bureau administra
tif. Aile balen helpen.)
La route d'Ypres b Comines est actuellement
UDe voie empierrée et pavée et il y a lieu de
pourvoir b l'établissement de barrières. Une en
quête a été ouverte, pour consigner les observations
contre le placement de deux barrières et demie, la
route ayant un développement de plus de 12
kilomètres; la première serait établie au Moulin-
Brûlé, la secoode au hameau dit Corle- Wilde et
la demie au sortir de Comines. Aucune opposition
n'a été faite et le Conseil émet un avis favorable b
ce mode de perception.
Le compte de l'école gardienne est accueilli