Qu'on le remarque bien ces mesures ioquisi-
toriales ne sont dirigées que contre les établisse
ments libres; car dit le ministre, les établissements
royaux, communaux, patronnés se trouvant
soumis un degré plus ou moins strict au
régime de la loi du i" Juin i85o, le gouver
nement est mêmeen ce qui les concernede
s'assurer s'ils remplissent les conditions dlorga
nisation requises.
Les établissements libres peuvent-ils admettre
l'immixtion du gouvernement en tous ces points
qui ne regardent que leurs chefs et les supérieurs
dont ils relèvent
Subordonner cette condition le droit des chefs
de délivrer les certificats ou bien assujettir les
élèves des établissements libres la nécessité d'un
examen tandis que l'on fait du certificat un privi
lège en faveur des établissements officiels, n'est-ce
pas porter une atteinte la liberté absolue de
l'enseignement garantie par l'art. 17 de la Con
stitution n'est-ce pas établir une mesure préventive
contre l'instruction libre?
Qu'on se le rappelle! c'était par des arrêtés
royaux, par des instructions ministérielles que les
ministres Goubau et Van Maanen dénaturaient et
falsifiaient l'esprit et le texte de la loi fondamentale.
M. Rogier a-t-il envie de suivre les traces de ces
hommes qu'il a combattus avec tant d'énergie?
Quantum mutalus ab illo Dans ce cas il méritera
les félicitations des hommes qui sous la conduite de
Defacqz formaient la minorité orangiste du Con
grès; il deviendra l'idole de tous ceux qui sur
différents points du pays, comme ici Ypres,
se réjouissent de voir relever par les mêmes mains
qui le combattaient en i83o, l'odieux système
hollandais auquel pendant un quart de siècle ils
ont voué un culte d'espérances et d'iutrigues.
L'on pouvait raisonnablement croirequ'en atten
dant la nouvelle loi surlesadministrateurs spéciaux
que le cabioet a promise, celui-ci n'eut pris aucune
mesure contraire h la jurisprudence consacrée, en
cette matière, par la cour de Cassation.
Erreur! Statuant sur un testament du sieur
Herman-Joseph Rreuer, de Liège, qui lègue aux
pauvres de sa paroisse 300 fr. distribuer par le
curé et 3,000 fr. la Société de S' Vioceot de
Paul, M. le ministre de la justice rappelle que le
bureau de bienfaisance a seul qualité pour recueillir
les dotations en faveur des pauvres.
Cependant, dit l'arrêté, s'il n'y a pas lieu, dans
sons politiques et stratégiques, sur la limite nord et
ouest de la Mongolie et du Tuikestan oriental. Les
plus récentes ne remontent qu'aux règnes de
Cia-Long et de Kia-Kiog et embrassent la période
de temps comprise de 1736 jusqu'à 1830. Elles
sont florissantes et remplissent leur mission avec
une grande vigueur. En 1797, on a semé dans les
terres des colonies des blés russes, parce qu'ils
sont, par leur nature, admirablement appropriés
la nature du sol. Maintenant, ces blés sont re
cherchés sur tous les marchés de l'empire. Ces
colonies, commandées par des officiers qui vivent
de la même manière que les soldats, occupent les
deux côtés de la chaîne des Tjaoschan, les rives des
fleuves de Sytescb, Orolson et Tolio, et les envi
rons des villes de Barkul, d'Urumzi, de Kobdo, de
Tarbajatai. Elles sont riches, ne coûtent rien au
gouvernement,et possèJent pour leur usage spécial
une fabrique d'armes Kobdo.
La seconde catégorie comprend celles qui se
trouvent placées dans l'intérieur de l'empire. Leur
mission consiste a empêcher la guerre civile, et
principalement nourrir les troupes de l'empereur.
Lorsqne la cour de Pékin forme un corps d'armée,
elle le met la charge d'une des colonies militaires
les plus rapprochées du point où il doit opérer.
C'est ainsi que l'armée impériale qui assiège eu
le présent cas, de reconnaître comme obligatoire
la clause qui charge le curé de la paroisse do
testateur et la Société de S' Vincent de Paul de
distribuer les sommes prémentioonées, il est
néanmoins désirable que le bureau de bienfai-
sance sans aliéoer ses attributions légales, se
a rapproche du texte du testament et laisse faire,
sous son contrôle, les dites distributions par les
tiers désignés par le testateur.
C'est, avec une petite dose d'hypocrisie de plus,
la doctrine de M. De Haussy; c'est plus machiavé
lique encore, puisque non seulement l'on écarte la
charité libre pour dooner sa place la charité offi
cielle, mais on constitue celle-ci maîtresse, surveil
lante de la première et que l'on assujettit la libeite
au contrôle inquisitorial de l'administration.
M. le ministre de l'intérieur a adressé sous la
date du 7 juillet coûtant une lettre M. l'adini-
nistrateur-inspecteur de l'université de Gand
pour lui annoncer le succès remporté dans le con
cours universitaire par deux élèves de celt^univer-
sité. M. Rogier a terminé sa lettre comme suit
C'est avec une vive satisfaction que je constate
le double succès que l'Université de Gand vient de
remporter. Je suis convaincu queprofesseurs et
élèves, tiendront l'honneur de coutiuuer faire
de semblables réponses aux attaques dont cet
établissement a été l'objet dans ces dernières
années.
La dernière phrase de la lettre ministérielle, dit
VAmi de l'Ordre, ne peut passer inaperçue.
Cette phrase embarrassée et d'une élégance plus
que suspecte est malheureuse de tout point.
De graves reproches, des reproches mérités, ont
été adressés l'enseignement philosophique de
l'université de Gand. Ils portaient sur les doctiines
religieuses.
Si M. Rogier entend justifier les professeurs qui
enseignent l'hérésie une jeunesse catholique, il
peut tenter cette entreprise où nous lui prédisons
une complète défaite.
Mais évidemment uo succès scientifique n'est
pas une réponse; et la dernière phrase de M.
Rogier, trop peu digne d'un homme sérieux, joue
un jeu tout simplement pitoyable. (Patrie.)
A l'ouverture de la séance de mardi, plusieurs
membres ont proposé la Chambre de s'ajouroer
quinzaine, afin de pouvoir prendre connaissance
des rapports sur les projets de loi relatifs aux
travaux publics. M. Rogier a déclaré que le gou-
ce moment la ville de Nankin, occupée par la
grande insurrection de Taï-Ping est nourrie et
entretenue depuis quinze ans par la grande colonie
militaire de Pero-fo-Kiaogsou. Cette circonstance
expliquant en partie comment les guerres durent si
longtemps eo Chine. Les soldats de l'armée active,
de même que ceux des colonies militaires, s'occu
pent plus de cultiver que de combattre. L'empe
reur, néanmoins, trouve ce système un avantage,
celui d'avoir des armées qui, si elles agissent lente
ment, ne lui coûtent rien.
Les choses sont poussées si loin que, même les
corps spéciaux, même les troupes affectées la
garde personnelle du souverain, sont la charge
des colonies militaires établies aux environs de la
capitale. L'organisation intérieure des colonies est
très-simple. Chaque général, chaque officiera une
portion de terre plus ou moins grande, selon son
grade, pour lui et pour sa famille. Il la cultive ou
la fait cultiver ses frais et profite des produits la
condition de cootriboer proportionnellement aux
charges de la colonie. I! en est de même des sous-
officiers et des soldats; chacun a une portion de
terrain qu'il cultive son gré. Il arrive souvent
que les hommes d'une même compagnie mettent
leurs terres eo commun, s'en partagent les charges
et les fruits; mais cette manière d'agir n'est qu'une
vernement tient ce que ce projet soit discoté
dans la session actuelle.
L'Assemblée a décidé d'aborder son ordre do
jour.
L'élection du 5 juillet a été validée; M. Defré
après avoir prêté serment, a pris place l'extrème
gauche entre MM. De Perceval et Loos.
Il a été procédé ensuite au tirage des sections
pour le mois de juillet et la Chambre a adopté les
différents objets son ordre du jour budget des
dotations pour i85g; feuilletons de pétitions et
feuilleton de naturalisation ordinaire.
Aprèscesdivers voles, la Chambre s'est ajournée
mardi 36 juillet, pour s'occuper du projet de loi
des travaux publics.
Un concours provincial d'animaux repro
ducteurs a eu lieu lundi Thourout. MM. Ro
gier et de Frière. ministres de l'intérieur et des
affaires étrangèresy ont assisté. Le nombre
d'animauxqui ont concouru, s'élevait près
de 5oo.
Il y avait de très belles vaches laitières de
race hollandaise, de la race de Durham et des
spécimen des deux races croisées mais en géné
ral les taureaux avaient trop de graisse; on
aurait pu les croire destinés un concours de
bestiaux gras plutôt qu'a un concours d'ani
maux reproducteurs.
Un banquet splendide, servi par les soins de
M. Decher, de /'Hôtel de Flandre, de Bruges, a
réuni environ o5o convives.
Au dessert, a recommencé l'éloge de MM.
Rogier et de Vrière, qu'on avait dé/à chanté la
veille toutes bouches Ruysselede ainsi que
le matin leur arrivée Thourout. M. Coucte
avait fait honneur M. de Vrière de l'idée du
concours de bestiaux qui existe depuis de longues
années en Angleterre et ailleurs; au banquet
il a repris sa thèse, et après les six lignes consa
crées l éloge du Roi,on a eu toute une colonne
de louanges en l'honneur de MM. de F rière et
Rogierqui venaient de sauver la Flandre pour
la toi* fois. Buvons, s'est écrié M. Couche,
la santé de M. Rogier et M. le baron de Frière,
a ces hommes de cœur et de dévouement.
Boire a M. le ministre de l'intérieur, M. le
ministre des affaires étrangères, c'est boire
au progrès de l industrie et de Vagriculture,
c'est boire au développement de nos institutions
libérales qui font la prospérité et le bonheur
de la Belgique.
dérogation la règle générale et résulte d'une
convention spéciale des divers intéressés.
Les colonies militaires, eo Chine, font partie du
domaine de la couronne. Ceux qui en cultivent les
terres ne peuvent ni les vendre, ni les transmettre
par voie de donation on par droit d'hérédité leurs
parents. Lorsqu'un colon meurt, l'empereur dis
pose en faveur d'un autre de la partie qu'il culti
vait. La portion du sol occupée par les colonies
militaires était, en 1813, de 4oo,ooo zins, mesures
chinoises équivalant 3,568,000 hectares; elle
dépasse aujourd'hui 3 millions d'hectares et teud
'a s'augmenter sans cesse par suite de l'habitude,
adoptée par l'empereur actuel, de fonder des colo
nies de ce genre dans toutes les parties incultes ou
marécageuses de ses États.
Les magnifiques rizières de Khaï-Fung ont été
établies eu i84g par une colonie militaire, et c'est
encore a une colonie militaire qu'a été confié, en
i85~i, le travail de dessecbement des lacs et des
étangs de Koueï-Ynng, travail tenté plusieurs fois
et toujours abaudonné. Sa direction a été doonéeà
un général dégradé pour avoir correspondu avec
un prince de l'Est, on des chefs de la révolte d°
Kiang Sou. Ce général passe pour un homme très-
habile, et 00 lui a promis sa grâce s'il réussit dans
l'entreprise qu'il dirige. (Moniteur de l'Armée.)