plus longtemps patienté. Que le ministère donne
la cnrée a quelques uns de ses affidés, et les antres
se lanceront sur lui, et le déchireront belles
dents. Ce sera l'éternelle pierre d'achoppement du
libéralisme, ou plutôt du scepticisme, qui osnrpe
cette qualification il s'appuie sur les passioos,
saos en excepter les plus viles; et après les avoir
surexcitées, il est naturellement impuissant les
assouvir; elles se tournent contre lui et le culbu-
tent; il est le jouet de ces passioos qu'il croyait
employer comme des instruments. Les ministres
ont dit hier: donnez-nous le pouvoir, nous
vous donnerons des places; et la tourbe de ceux
qui ont pour devise, oie toi de là que je m'y
metteont lancé dans la rue une poignée de
pillards. Ou sait le reste. Ils vienoeut aujourd'hui
dire h leur tour aux ministres accomplissez vos
promesses ou nous ne tarderons pas vous faire
sentir que la roche tarpéienne est près du Capitole.
Les difficultés sont déjà graves pour le Ministre
de la Justice, malgré la rigueur des conditions
d'entrée dans l'ordre judiciaire; elies se compli
quent pour le Ministre des Finances, elles devien
nent inextricables pour le Ministre de l'Intérieur.
La perception et le maniement des deniers publics,
exigent des connaissances et des garanties spéciales;
mais, daos l'ordre administratif général, tout est
ouvert tous. Vous êtes belge, vous avez 25 ans,
vous payez 20 fl. de contributions Eh bieo vous
pouvez être gouverneur, commissaire d'arrondis-
sement, bourgmestre, ou, tout au moins, écbevin,
selon votre aptitude respective; et toute l'aptitude
consiste savoir parler, de telle sorte que celui
qui parvient parler le plus pour dire le moius,
s'élèvera le plus haut. Quant aux principes,
l'instruction, la moralité, la délicatesse et a la
probité, il n'en est pas question ce sont des
vieilleries, bonnes tout au plus pour les rétrogrades.
De l'a, vingt concurrents pour un poste de gouver
neur, cent pour une place de commissaire d'arron-
dissemeot; autant de compétiteurs pour une place
de bourgmestre ou d'échevio, qu'il y a de membres
dans le conseil communal. Nous ne parlerons pas
de ceux qui se contenteraient modestement de la
décoration, et ils sont par milliers. Pauvre M.
Rogier! nous vous plaindrions, si vous n'étiez
l'auteur de vos misères!
Lorsqu'une manifestation vraiment nationale
indique les ministres, le pouvoir n'a pas ces amer
tumes. Leur avènement remplit les vœux et sert
de récompense aux efforts déployés par leurs
partisans. Ceux qui luttent pour un principe ne
réclameot pas de salaire.
tous ces hommes, qui venaient de faire la campagne
de Mascara, élaieut en plaine depuis longtemps, et
les vêtemeots s'usent vite lorsqu'ils sont portés
quelquesdix mois desuite,jour et nuit. Les capotes,
les képis, les pantalons avaient fait 00 si rude
service, que les boutons seuls finirent par rester, et
il fallut bien se procurer des étoffes pour remplacer
les lambeaux d'uniforme incapables de supporter
même un ouméro de régiment.
En campagne, tout soldat français est tailleur,
bottier, chapelier; il sait faire un peu de tout, et
j'ai coonu des officiers des plus huppés qui vous
remontaient une paire de bottes avec une grâce et
une habileté des plus réjouissantes.
Uoe fois l'étoffe trouvée, et le choix c'en était
pas grand, car les rares magasins de Tlemcen ne
contenaient guère que des tissus de laine blanche
dont les Arabes se servent pour confectionner des
kaïks et des burnous, chacun se mit l'œuvre. Ou
fabriqua tant bien que mal des uniformes aussi
complets que possible; les capotes furent teintes en
bleu; les pantalons conservèrent la couleur primi
tive du tissu, blanc sale; mais la chaussure et la
coifiure méritent une description particulière.
L'Étoile belge et YÉcho de Bruxelles ont
publié deux nouvelles qui ont fait sensation le
départ prochain de M. Barrot, ministre de France
Bruxelles, et le remplacement de M. Van Praet,
secrétaire du Roi, par son neveu, M. Devaux, fils
du représentant de Bruges.
Si nos renseignements sont exacts, dit le Bien
public, et nous les croyons puisés bonne source,
rien ne ressemble moins une disgrâce que l'ab
sence de quelques jours de M. Van Praet, en qui
S. M. a placé depuis tant d'années sa confiance. M.
Vao Praet, nous assure-t-on est chargé d'une
missioo secrète auprès d'une cour qu'on ne nomme
pas, mais qu'on devine aisément, quand on rap
proche son. absence de Bruxelles de la nouvelle
donnée par l'Étoile belge concernant le départ
prochaio de M. Barrot. Ces faits ont, dans les
circonstances actuelles, une gravité qu'il est inutile
de faire ressortir.
Samedi dr se trouvait l'ordre du jour de la
Chambre des Représentants, la discussion du rap
port sur les 1,721 pétitions envoyées par 64,102
signataires contre la loi de la conscription.
M. Thiéfry a proposé l'ordre du jour suivaot
motivé en ces termes
La Chambre, sans s'arièter la demande
d'abrogation du mode de recrutement par la
voie du sort, renvoie les pétitions M* le ministre
de l'intérieur, en ce qui concerne la demande
d'autres modifications qui pourraient être utile—
ment introduites daos les lois sur la milice.
Cet ordre du jour a été rois aux voix et adopté
par 76 voix et 5 abstentions.
Si le maintien de la conscription a été virtuel
lement arrêté par ce vote, on doit aussi en conclure
qu'il est reconnu que les lois sur la milice actuel
lement existantes exigent des modifications qui
puissent en rendre les inconvénients moins péni
bles au point de vue de la famille et de l'individu.
La conscription est un des effets de la grande
révolution de 89; elle a survécu an fait qui lui a
donné naissance; elle a été maintenue comme une
nécessité sociale qu'il fallait désormais subir
aujourd'hui notre législature a montré par son vote
qu'il est du devoir du gouvernement d'en adoucir
les rigueurs et d'eD rendre les conséquences aussi
légères que possible.
Dans la discussion plusieurs orateurs de la
gauche, la suite de M. Rogier se sont permis
d'odieuses insinuations contre la droite; ils ont
prétendu faire envisager par la Chambre et par le
pays, le pétitionnement contre la conscription,
comme une tactique de la mioorité pour renverser
la majorité. M. le comte De Theux a fait, en ter-
Dans une de ses sorties, la compagnie des
déterminés avait eu le bonheur de s'emparer d'un
chameau chargé de ces peaux précieuses connues
sous le nom de maroquin; huit jours après celte
capture, tous les hommes étaient chaussés de bril-
laoles bottines de maroquin rouge. Avec des peaux
d'agneaux noirs, on avait confectionné des chapeaux
pour les grenadiers; les voltigeurs portaient des
chapeaux blancs, et, comme tout le bataillon
était composé d'hommes d'élite, les imaginations
D'avaient pas eu besoin de s'exercer afin de trouver
une troisième couleur pour le centre.
L armée d'Oran n'avait pas été peu surprise
l'aspect de la garnison, que tout le monde croyait
morte de faim; mais l'élonnement se chatrgea en
admiration, lorsqu'une affiche gigantesque, pla
cardée sur le plus bel olivier de la forêt, vint
frapper tous les regards.
Cette affiche, que je traduis textuellement, vaut
bien celle trouvée dans le château du prince
VoroDzoff, en Crimée.
THÉÂTRE DE TLEMCEN.
Sans la permission de M. le maire, aujourd'hui
25 juillet i836.
mes convenables et dignes, justice de l'accusation
formulée par ces MM. La leçon donnée la gauche
était bonne et a été parfaitement comprise.
Le dédain que le pétitionnement a provoqué de
la part de certaines gens, n'est qu'une contradic
tion de plus dans cette série de contradictions et
de palinodies dont le libéralisme dominant nous a
donné si souvent le spectacle.
Le droit de pétitionner est un droit reconnu et
garanti par la Constitution; l'exercice d'un droit
constitutionnel quelconque mérite le respect de
tout bon citoyen.
Le Sénat est convoqué pour le lundi 12 avril,
deux heures.
chronique judiciaire.
L'affaire des hospices de Louvaio contre les
héritiers de feu le chanoine de Rare a été appelée
le 26 l'audience de la cour d'appel de Gand,
première chambre civile. Elle a été remise au 22
avril prochain. Ou assure que la cause se plaidera
cette époque. M. l'avocat P. de Paepe est chargé
des intérêts de la famille du défunt.
nouvelles diverses.
Le Roi est allé samedi au palais de Bruxelles
vers midi. Aussitôt sont arrivés successivement les
membres du clergé, les dignitaires, les magistrats
et hauts fonctionnaires invités aux solennités du
baptême de S. A. R. la princesse Louise-Marie-
Amélie.
Cette auguste cérémonie religieuse, h laquelle
présidait S. Em. le cardinal archevêque de Malines,
a été célébrée dans la chapelle dn palais, qui avait
reçu pourcettecirconstancela même ornementation
que celle qui la décorait lors de la célébration do
mariage de S. A. R. Mm° la princesse Charlotte
avec S. A. L l'archiduc Maximilien.
C'est midi et demi que le cardinal archevêque,
assisté de ses grands-vicaires et des membres
secondaires du clergé, a commencé la cérémonie.
La princesse Louise-Marie-Amélie a été tenue
sur les fonts baptismaux par les deux représentants
du parrain et de la marraine. Le parrain, S. A. I.
l'archiduc Jean d'Autriche, était représenté par
S. Exc. M. le baron de Vrints de Truenfeld,
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
de S. M. l'Empereur d'Autriche près le Roi des
Belges; la marraine, la Reine Marie-Amélie, com
tesse de Neuilly, par Mm* la comtesse de Mérode-
Westerloo, grande-maîtresse de la maison du doc
et de la duchesse de Brabant.
M. le chanoine Donnet, curé de l'église de
Saint-Jacques-sur-Caudenberg paroisse royale,
assistait aussi le prélat officiant.
Les dignitaires et fonctionnaires qui, avec les
Les comédiens ordinaires de la troupe du
Méchouar
donneront, en l'honneur de l'arrivée de la colonne
d'Orau,une représentation extraordinaire,
composée de
la première et unique représentation de i
LE COLONEL,
Pièce en trois actes, raccommodée et arrangée en
un acte,
par les hommes du bataillon
Doués de la meilleure mémoire et anciens bacheliers;
PIERROT MORT ET VIVANT,
Pantoraine en un acte,
Jouee par un zéphyr, ancien ami et élève du
célèbre
debureau
Et auquel il n'a manqué qu'un J. J. pour être aussi
connu que son maître,
intermèdes chantants, comiques et
musicaux.
Introduction de
ROBERT-LE-DIABLE,
Arrangée pour une vielle et un flageolet.