Ces attaques injustifiables ne trouvent d'expli
cation que dans l'outrecuidance des loges maçon
niques qui d'abord, k Ypres comme ailleurs,
s'arrogent le droit de donner des mots d'ordre par
lesquels elles voudraient régler la conduite et
l'action des hommes qui leur sont dévoués; et
ensuite dans la lâche servilité' de certains individus
qui vont recevoir docilement l'inspiration décom
mandé, pour être chatouilleux alors au point de
s'irriter lorsqu'une autorité légitime leur parle au
nom de son droit et de ses devoirs; il n'est pas
étonnant que celui qui écoute la loge d'Ypres et
son orgaoe le Progrès, se révolte contre l'Eglise
et ses ministres.
Qu'après cela, l'on aille faire de sottes menaces,
affecter la générosité hypocrite de ne pas les mettre
a exécution, exhumer des articles du Code pénal,,
sans objet d'abord et d'application fossile en vertu
de l'art. i4 de la Constitution belge, on n'en est
que plus lâche et plus ridicule! C'est remettre en
scène le brave Don Quichotte qui défaut d'ad
versaires alla rompre une lance contre les ailes
d'un moulin; pour compléter la représentation il
faudrait lui adjoindre un bon vacher flamand, qui
puisse remplir auprès de loi le rôle de Sancho pour
le rappeler au bon sens.
nécrologie.
M. Pierre-François Van Meenen, président
honoraire a la cour de cassationmembre du
Congrès national de i83o, ancien gouverneur du
Brabant, ancien procureur général près la cour
supérieure de justice de Bruxelles, ancien recteur
de l'Université libre, décoré de la croix de Fer et
officier de l'ordre de Léopold, vient de mourir, k
Bruxelles, k l'âge de 86 ans, M. Van Meenen était
au nombre de ceux qui ont le plus contribué h
fonder l'indépendance nationale et k doter la
Belgique des libertés politiques dont elle jouit.
La famille royale d'Oude est cruellement
frappée depuis son séjour en Europe. Dans l'inter
valle d'un mois, et jour pour jour, la mère et le
frère du roi interné k Calcutta, venus, comme on
sait, en Europe pour protester contre la spoliation
de leurs Etats par les agents de la Compagnie
anglaise, sont morts subitement, la reine douairière
a Paris, et le prince Achmet-Sakander-Bahadour,
son fils, k Londres. C'est h Paris et auprès de son
auguste mère que le prince a voulu être iohumé.
Il est mort le 26 février, Londres, dans sa trente-
et-nnième année. Son corps est arrivé k Paris le
1" mars. Le prince héritier, âgé de 18 ans,
fils du roi interné k Calcutta et Deveu du prince
défunt, est aussi arrivé k Paris pour présider aux
derniers honneurs qui seront rendus an prince
son oncle. Il est aujourd'hui le seul membre de la
famille d'Oude eu Europe.
La veuve de Henri Zscbokke est décédée k
Arau, le 25 février, k 11 heures du malin, exac
tement k la même heure et an même jour où 53
ans auparavant son mariage avait été célébré.
Le 24 février est décédé k Wiesenbruck
(Prusse), un vieillard âgé de 108 ans 5 mois et
quelques jours, lequel avait vécu 76 ans dans
l'état de mariage, et dont la femme et tous les
enfants étaient morts avant lui.
nouvelles diverses.
Voici le résultat de l'adjudication des travaux
de renforcement et d'exhaussement de deux parties
de la digue gauche de la rivière l'Yser, dite:
Veurn-A mbachlschendyb.entre le Peerenboom
et le pont-levis de Knocke. fLe devis montait k
8,g3o fr.) Ont soumissionné: MM. Fred. Gerste,
d'Ypres, 8,890 fr.; Louis Vandeo Broele, d'Ypres,
9.900 fr.; J. Meulepas.de Dixmude, g,o5o fr.
On nous écrit de Poperioghe5 mars Au
marché de ce jour, les prix des houblons ont été
de cinquaote-un k cinquante-trois francs les 5o
kilogrammes depuis une huitaine de jours les
houblons oui été fortement recherchés et il n'en
reste plus qne trente-sept k trente-huit mille
kilogrammes k vendre.
Lundi dernier on a trouvé sur la voie publi
que, k Hoog'ede, le cadavre du nomme François
Leenaertâgé de 48 ans, ouvrier en ladite com
mune. On suppose qu'il sera tombé le long de la
route étant en état d'ivresse et qu'il sera mort par
suite du froid.
On dous écrit de Gbislelles, 1" mars Ce
matin, une femme octogénaire, sourde et ayant la
vue basse, traverse la rue portant une chaufferette
remplie de feu des étincelles s'en échappent et
effraient les chevaux attelés au chariot du cultiva
teur Delva; les animaux se précipitent vers la
vieille femme et la renversent. L'une des roues lui
a passé sur le pied gaucbe. On a transporté immé
diatement celte malheureuse k l'hôpital, où tous les
soins nécessaires lui ont été prodigués. PatrieJ
Un garçon de i4ans, nommé Jacques Saebels,
demeurant avec ses parents k Ramscapelle, s'était
avisé lundi dernier d'aller patiner sur un fossé a
proximité de sa maison. Tout a coup la glace se
rompt, le malheureux disparaît, sou père vole k
son secours, mais il a la douleur de ne pouvoir
retirer qu'un cadavre!
Le nommé De Poorter, pécheur k Adinkerke,
étant mort daus la nuit du 25 au 26 février, après
d'atroces souffrances accompagnées de vomisse
ments, le parquet de Furnes a procédé a une
enquête qui a amené l'arrestation de l'épouse
De Poorter. On soupçonne un empoisonnement.
Un drame des plus émouvants s'est passé
lundi dernier dans une humble habitation de la
commune d'Assche. Une mère iiuprudeute, comme
il y en a tant, hélas! était sortie du logis, dans la
journée, en laissant seuls deux jeunes enfants auprès
d'un foyer. Son abseoce, plus ou moins longue,
eut une conséquence bieu fatale. La femme
Bernaer rentrait chez elle lorsque déjk son habita
tion s'embrasait. L'instinct maternel la fit se
précipiter aussitôt a la recherche d'un de ses deux
enfauls, âgé de quatre ans et demi, qui était resté
daus la maison; l'autre s'était échappé. Vain dé
vouement! La mère et la jeune victime périrent
dans les flammes, et les deux cadavres, complète
ment carbooisés, furent retirés quelques heures
plus tard des décombres encore fumants. Le chef
de celte malheureuse famille si cruellement éprou
vée, pauvre journalier, était parti le matin 5
heures pour se rendre a son travail.
L'Étoile belge a été exposée en vente mardi,
2 mars, k la chambre des ventes par notaires. Il y
avait foule pour assister k ce drame émouvant une
fois, deux fois, trois fois, et l'Etoile belge
a été adjugée k un uoble inconnu qui probable
ment n'est autre que le duc d'Austrasié. Mais ceci
ne se dit qu'en secret et sous toutes réserves. Pour
le public, M. le notaire se l'est gravement adjugée
a lui-même pour uu amateur qui, dit-on, donue
15o mille francs; ajoutons que cette adjudication
même n'est que provisoire, L'Étoile, quoique
filante, sera adjugée définitivement, pour uo prix
autrement fabuleux, mardi prochain. Qu'on se
le dise! [Journal de Bruxelles.)
Nous lisons dans le Journal de Bruxelles
On nous prie d'annoncer que le Spectateur
cesse de paraître.
A la demande du directeur de ce recueil, M.
le chanoine De Haeroe, la revue la Belgique
sera adressée aux abonnés du Spectateur.
M. le ministre des affaires étrangères vient de
faire poursuivre et condamner VEmancipation
belge pour avoir, en novembre dernier, anooncé,
k sa quatrième page, une loterie officielle de Hesse.
Bien que cette insertion ait eu lieu de bonoe foi,
elle a été coosidérée comme une immoralité et uo
U délit, méiitaat une punition exemplaire. Nous
apprenons que ce petit procès de presse n est pas lç
seul qne le cabinet libéral va intenter. De telles
sévérités paraissent étranges de la part d hommes
politiques qui se proclament partisans de la loterie
militaire! Le gouvernement ne veut pas que des
Belges apprenneut qu'ils peuvent risquer quelques
francs dans une loterie hessoise mais il trouve
très-juste, très-moral et très-raisonnable que la
fortune, la liberté et la vie de quarante mille
Belges soient mises chaque année en loterie. N'est-
ce pas Ik une énorme contradiction?
La dissolution du ministère néerlandais, est
aujourd'hui un fait accompli. MM. les ministres
des affaires étrangères et de l'intérieur ont suivi
l'exemple de leurs collègues MM. Vrolik et
Vander Brugghen, et leur résolution de se démettre
de leurs fonctions a rencontré une satisfaction
générale. Aucune rumeur n'est encore venue nous
apprendre k quels hommes !e Roi confiera les
portefeuilles vacants.
Un immense concours de monde a voulu
honorer les funérailles du R. P. de Ravignao, dont
les prédications k l'église Notre-Dame, avaient
rendu la personne justement chère k la popula
tion parisienne.
Unesource d'eau minérale a été découverte il
y a quelque temps dans le lit du Rhin, presque k
sec, dans le voisinage de la Chaise du Roi, pTes
de Rhense. Cette eau, qui s'échappe d'un rocher,
a un goût extrêmement agréable; une foule de
gens vont en chercher. L'analyse chimique k
laquelle on la soumettra nous apprendra quel profit
peut en résulter pour les habitants du pays.
La famine désole en ce moment la présidence
de Madras, dans les Indes anglaises. On y meurt
littéralement de faim. Ces vastes multitudes, qui se
pressent dans les Indes comme daos la Chine,
ne sont qne trop souvent exposées au même fléau.
Les cul (tires ayant généralement souffert des troubles
intérieurs, et le peu de sûreté des routes n'ayant
pas permis de répartir également les denrées les
riz surtout, principale nourriture du peuple,
les vivres manquent daos plusieurs provinces.
SUISSE.
Fribourg. Session du Grand Conseil.
Séance du 23 février. Communication du
Conseil d'État sur la demande des RR. PP. Liguo-
rieos en restitution des biens appartenant k cette
corporation. Cette réclamation fut faite par M.
l'avocat Wuilleret.
Le Conseil d'État propose la restitution de ces
biens et de tous ceux qu'il serait prouvé leur avoir
appartenu avant la dissolution de l'ordre; mais
comme la maison des Liguoriens a été trouvée
propre a uo dispensairesoit commencement
d'hospice cantonal, il a été fait la demande aux
Rév. Pères s'ils pouvaient, de quelque manière
qne ce soit, autoriser ou consentir k ce qu'on
utilisât leur bâtiment pour cet essai.
Renvoi k la commission nommée pour l'examen
d'une demande analogue du R. P. Beckx.
(Extrait du Chroniqueur.)
CHINE.
Le Times publie une correspondance qui con
tient le récit suivant de la capture de Yeh par les
marins anglais
Les guides crièrent Halte! k la
porte d'un yamun de troisième rang qui paraissait
abandonné. Les portes furent enfoncées et les
soldats de marine firent irruption de tous côtés. H
était évident que l'on était sur la piste. Des man
darins couraient en tous sens, et il s'en trouva un
qui voulut bien se rendre en déclarant qu'il était
Yeh; mais il n'était pas assez gros pour cela. M.
Parkes le repoussa, et, continuant ses recherches, il
finit par découvrir un homme très gros, s'efforçant,
mais eu vain, d'enjamber le mur du yamun. Le