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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENTXL
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N° 4.005.
39me année.
CHE3IINS DE FER
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Lille, 7—oo, u_5o, 4—35, 1
De Lourtiai pour Bruges 7-
TKKITÉ ET JUSTICE. 1—a5, 6—20
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 moisfr. 3
I'ar la poste. .3 5o
On s'abonne Ypres chei D. LAMBIN
MORTIERÉditeur Propriétaire, rue
de Lille, 10, près la Grand -Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent être
aflrauchls.
Insertions de* annonces 17 centimes
la lignej on traite forfait.
7??.S5. 16 Février.
SDILiSinn 3>Di2'J2^ JOu
Absolument rien de nouveau dans les affaires
générales de VEurope. Mais si l'on considère
comme pouvant compromettre la paix dans
noire ancien monde le différend qui se soulève
entre l'Angleterre et les États-Unison lira
avec intérêt l'article suivant du Constitutionnel
sur ce différentsur les expéditions de flibus
tiers qui parlent des rivages de l'Union et sur
la politique générale du gouvernement améri
cain vis-à-vis des puissances extérieures, cet
article est signé du secrétaire de la rédaction
Les cabinets européens ne sauraient voir
avec indifférence les périls dont la conduite
publique des Étals- Unismenace l'indépen
dance des faibles et la tranquillité de tous.
Vainement les Etats- Unis prétendraient-ils
que. l'Amérique leur appartient et que l'Europe
n'a point, pour ainsi dire, qualité pour s'im
miscer dans les événements qui s'accomplissent
sur l'autre rive de l'Atlantique. Cette doctrine,
proclamée par quelques-uns de leurs hommes
d'État et adoptée comme un dogme par cer
tains partis, n'est point soutenable. Les affaires
de l'Amérique sont, comme celles de l'Europe,
les affaires de tout le monde l'Angleterre, la
France, l'Espagne, la Hollande, ont, dans le
Nouveau-Monde, des intérêts commerciaux ou
politiques défendre, de nombreux colons
protéger, une action directe et incontestable
exercer en vertu du droit international et de
titres antérieurs l'existence même de la
république de IVashington. Il faudrait d'ail
leurs, pour nous convertir leurs doctrines
exclusives, que les américains voulussent bien
commencer par prêcher d'exemple et qu'ils ne
vinssent pas en Europe, même comme au
jourd'hui, au sujet du péage du Sund, exiger
impérieusement une brusque réforme d'usage,
de traditions que les puissances européennes
ont acceptées et reconnues depuis plusieurs
siècles.
FAITS REMARQUABLES
EXTRAITS DES ANNALES DE
Suite. Voir le n° 4,oo3 du Propagateur.
La pierre qoi termine et couronne la pyramide
n'occupe au sommet de l'œuvre cette place supé-
rieure que parce qu'au-dessous d'elle ont été
rangés, assise par assise, les matériaux dont
l'assemblage constitue l'ensemble, la niasse et la
solidité du monument. Si l'on pouvait comparer la
science b un édifice érigé par la patience et le
génie, la supériorité intellectuelle des esprits
généralisateurs en formerait le faîte; mais il aurait
pour base et pour fondements l'esprit de recherche
et d'investigation, l'érudition laborieuse, l'obser
vation attentive et minutieuse, les découvertes
partielles et les travaux spéciaux. Les liseurs
superficiels se laissent charmer par des écrivains
sans savoir, qui, dans l'histoire même, mettent
leurs imagioations a la place des réalités. Les
hommes qui ont un peu étudié réclament des
historiens, et font justice des romanciers. Ils admi-
Il y a, dans ces prétentions américaines et
dans les incidents qui se produisent en ce mo
ment entre l'Angleterre et les Étals-Unis, le
germe de graves difficultés mais, dès que la
paix sera rendue l'Europe, les affaires se
simplifieront du côté de Amérique. L'alliance
anglo française survivra la guerre d'Orient
les Etals-Unis le savent,' et ils deviendront
modestes ou tout au moins jdus modérés dans
leur attitude vis-à-vis de CAngleterre et de
l'Europe. Cette alliance n' ^st point pour eux
une menace elle ne leur porte aucun défi
c'est la fois un frein et une garantie pour tous
les peuples. Enfin, ce qui peut nous assurer
encore sur les conséquencts du débat actuel,
c'est que les États-Unis, malgré leur humeur
si belliqueuse en appare ce, sont eux-mêmes
très-intéressés au maintient de la paix.
Nous avons donné l'Expos des motifs du Projet
de loi sur la charité. Nos lecteurs ont vu que le
Ministère y a pour but de laisser plus d'extension
h la liberté des fondateurs, en leur donnant le droit
d'instituer des administrateurs spéciaux pris h leur
choix en dehors des administrations civiles consti
tuées; mais aussi de mettre celte coucessiou un
correctif énergique par une série de précautions et
de garanties qui feront taire des préventions qui
désormais D'auraient plus d'autre base que l'exagé-
ralion et l'erreur. Ainsi parle le Ministre; et, en
effet, si la liberté est un peu mise, dans ce projet,
sur le lit de Procuste, certes lésâmes les plus éprises
de la légalité ne peuvent s'empêcher de reconnaître
dans l'œuvre ministérielle uu véritable luxe d'es
carpes et de contrescarpes pour garantir la charité
bureaucratisée de l'eavahissement de la charité
spontanée. Il n'y a plus de prétexte aux préven
tions elles ne seraient plus le fait que de
l'exagératiou et de l'erreur.
Quelle qu'elle soit, cette loi de la Charité est le
seul événement parlementaire de l'année; mais
sera-t-elle disculée et votée durant cette session.
C'est difficile. Le Projet est h peine distribué; il faut
que nos honorables l'étudient, les pieds sur les
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reut un Bossuet, apprécient uu Vico, estiment uu
Guizot, scrutent la pensée profonde d'un Bûchez;
mais ils savent qu'au génie seul appartient d'em
brasser de son coup d'œil d'aigle la philosophie de
l'histoire; ce qu'ils demandent aux hommes
dévoués qui réunissem les documents historiques
ou qui coordunneut les faits, c'est la patience et la
bonne foi scrupuleuse de nos anciens Bénédictins;
c'est la science approfondie d'une particularité de
l'histoire générale science sûre dans ce cas
parce que l'attention ne se sera pas éparpillée sur
vingt sujets divers, parce qu'elle se sera au con
traire concentrée avec amour dans UDe sphère
qu'elle se sera circonscrite pour en être pleinement
en possession. Un bon esprit trouve plus de charme
h la lecture toute aride qu'elle peut êtredes
simples annales d'une localité, mais bien épurées
par une critique érudite, que dans tout un fatras de
phrases élégantes, souvent mensongères, qui an
fond ne sont que des compilations masquées et de
prétentieuses redites. Une monographie exacte et
précise est chose rare dans notre âge plus occupé
de paraître savant que de l'ctre en effet. Aussi, des
travaux de ce genre dussent-ils parfois laisser h
11, 500,
ôt.
iperingbe,
'ournai et
i—15.
7 3o,
4o, 9-3°,
chenets, pour se préparer l'examen en sections.
Les mandataires du pays ne sont pas des hommes
superficiels qui étudient la légère. Je vois d'ici
venir les vacances de Pâques. Nos Représentants
ont besoin de repos, et d'ailleurs ne faut-il pas
pieusement laisser le temps au Grand-Maître.*,
de faire ses dévotions pascales? Avril sera écoulé,
et c'est en Mai que la Session sera close... car les
élections doivent avoir lieu en Juin. Les élections!
Un jour de bataille électorale, faire miroiter,
comme une autreépée de Damocles, devant des yeux
que ces passes éblouissent, la terreur desconvents,
de la main morte, de l'inquisition, du Moyen-âge
quelle meilleure arme pour gagner la victoire! La
loi Nothomb votée, il faudrait pourtant rengainer
la fiamberge. Allons, attendons-nous quelque
stratégie dilatoire de l'extrême gauche. Pour ren
voyer la loi sur la charité aux calendes d'une autre
session, le clubisme trouvera moyen de gagner du
temps. Le temps des Représentants, qui le paie,
sinon les contribuables? Du temps, donc; dût le
paletot de M. Verhaegen s'éventrer lâcher de
tribord h bâbord des bordées d'interpellation;
dussent les maçons de la Chambre se confesser si
longuement au curé de leur village qu'ils ne puis
sent faire leurs Pâques qu'après la Trinité.
Mercredi a eu lieu h Bruxelles l'élection d'un
membre de la Chambre des Représentants en
remplacement de M. Ch. De Brouckere, démis
sionnaire. I! s'est présenté 1,816 électeurs. Le
nombre des votes reconnus valables a été de 1,767;
il y a eu 5g bulletins déclarés nuls. La majorité
absolue était dooc de 879. M. Ch. Rogier a été élu
par 1,737 voix. Il y a eu 20 voix perdues. L'ar
rondissement électoral de Bruxelles compte, depuis
la révision des dernières listes, révision faite il y a
un an, 10,237 électeurs pour les Chambres légis
latives. La ville de Bruxelles seule en compte
5,567. L'élection de mercredi n'a réuni que 1,81 6
électeurs. 8,421 électeurs se sont donc abstenus de
prendre part au vote. Quels excès ou quelles
puérilités ont donc compromis h ce point chez
nous, le système représentatif? M. Rogier peut-il
en conscience se regarder comme l'élu de l'arrond'
de Bruxelles
désirer pour la forme, obtiennent toujours pour le
fond le suffrage des hommes qui lisent pour
s'instruire.
En attendant une continuation aux Faits remar
quables extraits des annales de la ville d'Ypres, par
M. J.-J. Lambin,continuation qnis'étendra jusqu'en
i83o, nous extrairons de la liste bien longue des
travaux historiques de ce digne archiviste de notre
ville, le judicieux et intéressant Mémoire qui valut
l'auteur le prix proposé par la Société des Anti
quaires de la Morinie. Cette Académie savante
apprécia comme elles le méritaient les réponses
pleines de vrai savoir données par M. J.-J. Lambin
ces questions: Quelle est l'époque de la con
struction des Halles d'Ypres? Pourquoi leurs pro
portions si vastes? Quelles sont les institutions qui
oot pû développer l'ancienne prospérité de la ville
d'Ypres? Quelles sont les diverses variations qu'a
subies dans sa construction l'ancienne cathédrale
d'Ypres? Puissent les notes qui seront ajoutées
pour compléter cet excellent travail ne pas être
trop au-dessous de l'œuvre de prédilection du
laborieux artisan de nos annales Yproises, de
l'homme dévoué sa modeste tâche, qui obtint