JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 3,990.
Mercredi, 16 Janvier, 1856.
39me
annee.
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 moisfr. 3
Par la poste. 3 5o
On s'abooue Ypres cliei D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue
de Lille, lo, près la Grand'-PIace.
L«- Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et euvois doivent être
aifranchis.
Insertions des anuouces 17 centimes
la ligne: on traite forfait.
LE PROPAGATEUR
CHEMINS DE FER
VÉRITi: ET JUSTICE.
d'Ypres Courtrai, 55o, 11, 5—00,
de Poperinghe 20 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperinghe,
7~4°» 10-55, 4-5o.
De Courtrai MouscronTournai et
Lille, 700, 135o, 435, 615.
De Courtrai pour Gaiid 7 3o,
io—5o, 1—5o, q~i5.
De Courtrai pour Bruges, 7—4°> 93o
125, 620
7??.3S, 16 Janvier.
La réponse de la Russie /'ultimatum de
VAutriche, est arrivée, le 10 de ce mois,
Vienne. Le cabinet de Pélersbourg. ne rejette
pas absolument les propositions de Autriche.
Elle les accepte moyennant les modifications
suivantes
Elle ne consent pas céder une portion de
territoire. Quand cette condition a été arrêtée
entre t Autriche et les puissances occidentales,
Kars ne s'était pas encore rendu. Aujourd'hui,
la Russie offre de rendre le territoire et la
place de Kars a la Turquie en échange de
Sébaslopoletc. Elle se réserve expressément
l'embouchure de Kilia, mais cède le Delta du
Danube comme territoire neutre? comme
territoire russe? pour y installer les
institutions européennes chargées de protéger la
navigation du Danube. Quant au nombre des
bâtiments de guerre sur la mer Noirela
Russie s'en entendra avec la porte.
Ueffet produit par ce contre projet semble
être, autant qu'on peut en juger jusqu'ici, de
tranquilliser l'Autriche, la Russie n'ayant pas
absolument refusémais les puissances occi
dentales, qui ne sont pas non plus satisfaites
Entre temps des armements formidables se
font de part et d'autre. Dieu qui connaît
l'avenir, sait quel sort est réservé l'Europe.
Une religieuse du Couvent des Dames irlan
daises, en cette ville, a célébré, aujourd'hui, son
jubilé de 75 ans de profession. Elle est âgée de
98 ans.
M. l'abbé De Neckere (fils de feu M. De
Neckere, sénateur), directeur de l'église belge de
S'-Julien Rome et camérier de S. S. Pie IX, a
été reçu en audience particulière par S. A. R. le
Duc de Brabaut. Lors de son voyage a Rome,
notre prince héréditaire avait daigné accepter la
présidence honoraire de la commission directrice
de cette église. La commission a chargé M. l'abbé
De Neckere de remettre 'a S. A. R. un magnifique
album.
Nous croyons que M. l'abbé De Neckere, a pro
fité de l'occasion pour venir bénir l'union de ses
frères dont l'un, M. Léon De Neckere, vient d'é
pouser, aujourd'hui, Mademoiselle Maria Courtin,
fille de Monsieur Courtin, conseiller la Cour
impériale de Douai et chevalier de la Légion
d'Honueur, et dont l'autre, M. Alphonse De
Neckere, épouse. M,lu Irma Du Val, fille
de Monsieur Du Val, de Lougueuesse (France).
Nous appelons l'attention des pères de
familie, des tuteurs et des administrateurs sur les
obligatious qui leur incombent concernant l'ins
cription de la milice pour la levée de i856.
Les jeunes gens nés en 1836 doivent se faire
inscrire avant le 20 janvier courant, jour auquel
le registre d'inscription doit être clôturé.
Ceux qui auraieul négligé de se faire inscrire
pour cette époque, peuvent encore demander
leur inscription jusqu'au 28 du même mois;
loutefois ils s'exposent accourir l'amende et les
peines prononcées par l'art. 8 de la loi du 27
avril 1820.
Seront considérés comme réfraclaires les
jeuoes gens, qui auraient négligé de se faire ins
crire avant la clôture définitive du registre
d'inscription et comme tels, ils seront arrêtés et
incorporés pour un terme de 8 ans.
Depuis avant-hier, la navigation est inter
rompue par la gelée sur plusieurs des rivières de
notre province.
Pendant le mois de décembre 1855, 1,821
lettres ont été envoyées l'administration, les
adresses étant incomplètes, illisibles ou inexactes.
Parmi ces lettres, 62 contenaient des valeurs,
savoir: i° En billets de banque, fr. 290; 20 en
mandats sur la poste, fr. 2-ii 16 c.j eu valeurs
commerciales, fr. 4,n5 76 c. Total, fr.
4,646 92 c.
Les époux VaodeobosscheD, Ledeberg,
ayant laissé leur petite fille, âgée de 4 ans, seule
la maison, la malheureuse enfant en jouaut avec
une boite d'allumettes phospboriques, communiqua
le feu ses vêtements, et recul de fortes btùlures
qui causèrent sa mort.
Le 11 de ce mois, un incendie a réduit en
cendres, Aellre, une grange contenant 1100
gerbes de seigle et 1200 d'avoine. Ce sinistre a été
causé par les enfaDts du propriétaire, le nommé
Ch. Thes, qui ont mis le feu la paille eu jouant
avec des allumettes phosphoriques. Le dommage
s'élève la somme de fr. 800. Rien n'élait assuré.
Ou écrit de Bruges, 12 janvier
Le marché de ce jour est bien pourvu de fro
ment; l'orge a été vendu rapidement mais sans
hausse, de fr. i5 a 17*5o les fèves de fr. i6-5o
17-50; l'avoine de fr. 9 11.
Le marché des pommes de terre était assez bien
fourni; elles se vendaient de fr. 1-75 9; le beurre
de 24 28 sous et les œufs de 18 2 2 sous.
Jeudi malin, les gardes champêtres d'Avel-
ghem, ont conduit la prison de Courtrai, un jeune
homme de 21 ans, Louis Hollemaert, vacher, natif
d'Àvelghem et demeurant Waterlos, (France),
où il avait commis différents vols qualifiés et s'était
ensuite réfugié en Belgique.
Ou est parvenu découvrir, dans le tronc d'un
arbre, une grande quantité de l'argem volé par
ledit vacher au préjudice de son maître et d'autres
domestiques.
Le major Bertiaux, commandant les bataillons
de réserve du 10e, Mons, passe au commandement
du 1°' bataillon du 2° régimeut, Ypres.
Deux bêtes cornes sont encore mortes de
pleuropneutnouie exsudative qui règue dans les
étables de la veuve Pillaerl Zillebeke. La perte
s'élève 2Ôo francs.
La maladie vient de se déclarer dans les étables
du cul'ivateur De Volder, dans la même commune.
Ou écrit de Charleroi, i3 janvier
Ou annonce une hausse sur toutes les espèces
de coke. La maison Charles Dupret a porté son
coke lavé fr. 3o les 1,000 kilos.
SiA'jJfJUa'DJU
Le Times publie la dépêche suivante
Coostantiiiople, 4 janvier.
D'après des avis reçus de Téhéran, le ministre
aDglais a demandé ses passeports, par suite d'une
mésintelligence avec la cour.
On lit dans le Morning- Chronicle la dé
pêche suivante
Berlin, 11 janvier.
Le ministre prussien se montre très-ému de la
menace d'un blocus général de la Baltique par les
puissances alliées. On dit qu'une partie de la
mission du colonel de Manteuffel a Vienne, serait
de s'assurer si l'Autriche accorderait son appui la
Prusse dans le cas de cette violation de sa neutralité.
Pendant ce temps la Prusse redouble d'efforts
pour amener la Russie accepter les conditions.
Le roi de Hollande a joint ses efforts ceux de
son parent le roi de Prusse pour engager le Czar a
céder la nécessité et adopter une politique
pacifique.
Le journal officiel de la Perse déclare que
l'empire maintiendra sa neutralité.
Le bruit était fortement répandu le 12 dans
le monde financier, et y trouvait généralement
croyance, que par sa réponse attendue Vienne, la
Russie accepte en partie les propositions de paix
autrichiennes, mais rejette celle relative la cession
d'une partie du territoire de la Bessarabie.
On écrit de Saint-Pétersbourg, le 4 janvier,
une Correspondance générale de Paris
DaDs le commencement de décembre, il faisait
dans toute la Russie du Nord un froid extraordi
naire, un froid tel qu'il a même fait sortir les ours
et les loups de leurs demeures habituelles et les a
chassés vers le sud. Maintenant le dégel est arrivé
subitement. Cette circonstance est heureuse sans
doute pour la population pauvre et pour une partie
des troupes qui sont mal logées (nous ne parlons
pas de celles qui se trouvent Saint-Pétersbourg et
qui ont de bonnes casernes), mais, il en résulte un
trouble notable dans les communications, attendu
que les transports sont interrompus, et que notam
ment les sels qu'on expédiait d'ici l'intérieur, les
grains qui venaient de l'intérieur Saint-Péters
bourg, les armes et les munitious que l'on envoyait
sur tous les points de l'empire se trouvent arrêtés
en route.
Ce sont surtout les préparatifs qu'on fait pour
l'approvisionnement des armées et des forteresses
de la Finlande qui sont considérables; c'est comme
si on voulait les approvisionner pour quelques
années. Des commissaires, des aides-de-camp, des
inspecteurs vont et viennent sans cesse entre la
capitale et le grand-duché, et on assure que l'Em
pereur lui-même fera nne tournée d'inspection le
long des côtes aussitôt après les fêles. Abo, où se
trouve la partie principale de la flotte et des cha
loupes canonnières, a été considérablement fortifié,
et on a renforcé aussi les troupes qui s'y trouvent et
qui se composent de Cosaques et de bataillons
de ligne finnois.
Une dépêche télégraphique de Berlin, en date
du 1 3, annonce que la réponse du cabinet de Saint-
Pétersbourg est arrivée Vienne; elle ajoute
qu'après en avoir pris connaissance, M. le comte
Buol a informé le prince Gortschakoff que la léga
tion autrichienne tout entière quittera Saint-
Pétersbourg le 18 de ce mois. Malgré la déclaration
de neutralité contenue dans la circulaire relative au
traité du 20 novembre, le gouvernement suédois
poursuit ses préparatifs militaires. Il veut donner