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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
iV 3438.
34ule aimée.
Les ignobles fourberies du pseudo-libé
ralisme vont toujours bon train. Aujour
d'hui le mandement de iMgr l'archevêque
de Paris fournit la presse libéraliste l'oc
casion de déployer les ressources d'une
polémique trois fois sincère.
Le journal YUnivers, champion infati
gable des intérêts religieux, avait le tort
de pousser souvent l'extrême les exi
gences, justes d'ailleurs, des catholiques
français, et notamment, lors de la discus
sion du projet de loi sur l'enseignement,
aux importantes concessions faites par
l'Etat la liberté de l'enseignement il avait
repondu en réclamant la satisfaction de
tous ses griefs et en entamant une polé
mique ardente et passionnée. Cest cette
exagération de principes que Mgr Sibour
a hautement désapprouvée. De là grand
vacarme dans le camp libéraliste. Du so
lennel désaveu du prélat on s'efforce d'in
duire la condamnation des catholiques
belges et des pétitionnaires contre la loi
sur l'instruction moyeune. Comme si la
conduite de VUnivers, organe d'une simple
fraction de catholiques français, repous
sant toute concession comme insuffisante,
avait quelque rapport avec celle de l'opi
nion conservatrice belge délendant des
droits acquis contre ceux qui les leur vou
laient enlever. Chez nous eu ellet les ca
tholiques s'efforçaient de détourner le char
de l'Etat de la pente du monopole. Chez
nos voisins, au contraire, quelques hom
mes de bonne foi mais imprudents, ne son
geaient qu'à l'enrayer dans la voie salutaire
où il s'engageait. Aussi M. le comte de Mon-
talembert a-l-il rendu hommage nos ef
forts, en même temps qu'il condamnait
vigoureusement les écarts de 1 Univers.
Ou sait les lettres qu'il adressa dans ce
sens ce dernier journal. Yoici pourtant
ce qui se lit en toutes lettres dans le Pro-
grès du 8 de ce mois:
Le mandement de l'archevêquede Paris
doit avoir un effet immense, car le blâme
qu'il jette sur l'Univers atteint directe-
ment les rédacteurs de ce journal qui
sont des hommes politiques, tels que les
Montalembert et tutti quanti.
Est-ce ignorance? Est-ce cynisme? Ou
est-ce l'un et l'autre?... Passons une se
conde considération.
L'Univers n'avait pas craint différentes
reprises d'empiéter pour ainsi dire sur les
droits sacrés de l'Eglise; de soumettre au
jugement de sa raison privée des ques
tions qu'il appartient au Saint-Siège seul
de résoudre. Ainsi du prodige de Kimini,
que sans attendre la décision de Kome ce
journal n'avait pas craintdedonnercomme
un véritable miracle. C'est celabus, fécond
en méprises funestes, que Mgr de Paris a
pareillement condamné. De là encore dans
le camp libéraliste une explosion de cris
de triomphe. Eh! ne s'aperçoivent-ils pas
ces honnêtes libéraux, que le grand tort
de YUnivers, c'est de s'être servi, pour la
défense du catholicisme, de leurs propres
armes, des principes du libre examen? Sur
qui retombe le blâme du prélat français;
«st-ce sur la grande majorité des catho
liques qui attend en silence que Home dé
cide s'il y a miracle ou non;,est-ce sur nos
libres penseurs eux-mêmes, pour qui de
prime abord les miracles ne sont que gros
siers artifices, pieuses mystifications, parodies
superstitieuses V. Progrès, 8 seplemb. 50.)?
Passons outre, en invoquant le témoi
gnage de l'Indépendancecompétente dans
la matière et qui traitait récemment les
feuilles libérales de menteuses, colériques,
cherchant flatter les mauvaises passions ou
servir quelque sentiment moins honnête
encore.
Le collège électoral de l'arrondissement
de Charleroy, la presqu'unanimilé des
suffrages, vient de nommer sénateur M.
deDorlodot-Hoyoux, candidat du parti mo
déré. Il n'avait pas de compétiteur; les vel
léités d'opposition des libéraux exclusifs
n'ayant servi qu'à constater leur impuis
sance.
Tandis que le ministère se reconnaît
impuissant organiser l'enseignement se
condaire, le conseil communal de Louvain
songe le désorganiser. Dissoudre ou dé
truire, c'est dans l'essence du libéralisme.
Par une résolution récente l'autorité
communale de celle ville vient de retirer
son patronage au collège de la Haute-col
line, qu'ont illustré les plus brillants succès
académiques. Deux chétifs avortons, une
école professionnelle et un collège com
munal érigés grands frais, ne pourront
guère combler celte lacune. Cet acte inex
plicable de libéralisme fera donc peser de
nouvelles charges sur le budget communal
tout en enlevant la ville les ressources
d'un nombreux internat, en même temps
qu'une institution recoinmandable par les
garanties religieuses et scientifiques qu'elle
offre aux pères de famille. Ajoutons que
la ville de Louvain toute entière se trouve
sous le poids d'une douloureuse surprise.
La presse commence de nouveau s'in
génier en fait de calculs au sujet du budget
de la guerre. Ce sont de grands calculateurs
que nos journalistes, depuis Mathieu Laens-
berg, il semble qu'il n'y ait plus que le cré-
tien de la politique borgne qui il soit
donné de préciser un chiffre quelconque,
de faire une addition ou une soustraction
sans leur permission. Eh bien, quoi-
qu'en dise Y Observateur et sa docte cabale,
nous pouvons pour ainsi dire assurer que
le budget de la guerre se trouvera réduit
25 millions, et voici la source, où nous
en avons puisé la preuve.
Ceux qui s'pccupent spécialement de
cette question, savent que M. le général
Doré a fait un travail remarquable ce
sujet. On le dit de la plus haute impor
tance. Ce général est un guerrier éminem
ment pratique; or, il résulte du travail en
question que, sans rien déranger de la
force de notre armée, on peut en réduire
les dépenses 25 millions.
Enfin, il y a deux jours le ministre de la
guerre, malgré l'antagonisme du général
en questions'est rendu chez lui, et fesant
un effort sur lui-même, a demandé le tra
vail en question qui lui a été généreusement
remis avec une entière promesse d'exé
cution; sans quoi le général Doré s'est ré
servé d'en faire la publication. Il ne s'agit
donc plus de demander, comme l'Obser
vateur, pourquoi 25 plutôt que 27 ou 25
millions, lorsque des hommes compétents,
des anciens militaires, qui ne sont pas
animés d'un esprit de désorganisation, pas
plus que nous, envers l'armée, trouvent
et prouvent que la chose est fesable et que
l'opinion libérale aura la gloire d'avoir
introduit cette amélioration dans nos dé
penses. (Phare.)
rrffln
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'aboiiue Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume,
PRIX DE L'ABMINEHENT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5,
le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque seuiaiue. (insertions 19 centimes la ligne).
7??.3S, H Septembke.
Les examens de sortie, qui ont eu lieu la semaine
dernière l'école normale de Thourout, offrent
des résultats remarquables. Le jury institué par le
gouvernement a constaté que sur quatorze élèves-
instituteurs inscrits, neuf ont obtenu le nombre de
points nécessaires pour avoir droit au diplôme de
classe, trois pour le diplôme de 2m° classe et
deux pour celui de 5m° classe.
Ce succès important est la fois le plus puissant
encouragemeul qui puisse être décernée a la jeu
nesse élevée dans l'institut Saint-Joseph, a Thou
rout, et la plus noble récompense a laquelle doivent
prétendre les habiles et zélés professeurs attachés h
l'institut. Il réjaillit tout entier sur le pensionnat
Saint-Joseph dirigé par les mêmes maîtres qui for
ment les instituteurs l'école normale.
Nous apprenons en même temps que le chef de
l'établissement joindra cette année au cours de
commerce et d'industrie du pensionnat, outre les
notions de droit usuel, un coursspécial de notariat
et les connaissances propres au secrétariat de com
mune. Cette simple annonce fait voir avec quelle
intelligence on s'efforce d'imprimer 'a la direction
des études du pensionnat de Thourout un but utile
et pratique, avantage le plus précieux que le pa
rents puissent rechercher pour leurs enfants.
On écrit de Charleroi, le 6 septembre:
M. Dorlodot-Houyoux, maître de forges a
Acoz, a été, ce matinéln sénateur de l'arrondis
sement de Charleroi, en remplacement de M. De
Haussy, par 800 voix contre 32, données M.
Duniont, qui s'était désisté de sa candidature au
sénat.
actes du gouvernement.
Un arrêté royal du 4 septembre accorde l'ad
ministration communale de Becelaere un subside
de 2000 francs.