JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
32me année.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, el chez les Perc#-pteurs des Postes du Royaume.
I»lt IX DE L'IH«\!IKWEXT, par trimestre,
Y près fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° i5.
de chaque semaine (Insertion* 19 centimes la liane).
7PB.SS, 26 Août.
Mardi prochain, 29 de ce mois, aura
lieu la distribution des prix aux élèves du
Pensionnat de Langemarck. Nous espérons
qu'un beau temps favorisera cette solen
nité, et qu'il y aura, comme les années
précédentes, une grande aflluence de mon
de; car, en juger d'après le programme,
cette fête de la jeunesse formera un joli
pendant avec celles des années antérieures.
roafli
Mercredi, 23 de cè mois, est décédée
Poelcappelle la veuve Deleu l'âge de 102
ans. Celte bonne vieille a conservé jusqu'à
son dernier moment toutes ses facultés
mentales et physiques. Quelques semaines
avant sa mort elle avait fait encore le trajet
de Poelcappelle Langhemarck, ce qui est
une distance d'une demie lieue. De tels
exemples de longévité, jointe une pareille
conservation des forces, ne sont pas com
muns dans nos contrées. Ce qui est encore
remarquer, c'est qu'elle a vécu toute sa
vie dans l'indigence.
.-oao
Monsieur l'Éditeur du Propagateur
L'acceuil favorable que vous avez fait
ma dernière lettre, m'engage vous com
muniquer de nouveau, quelques réflexions:
Après plusieurs jours d'une atmosphère
sombre el nuageuse, un violent orage élec
toral a éclaté sur la ville d'Ypres, le 22 de
ce mois. Le fluide en contournant l'asso
ciation libérale, pendant plusieurs heures,
a répandu l'inquiétude et semé une pâleur
visible, sur le visage de différents candi
dats présentés par la susdite société: aussi,
ce n'est que grâce au grand paratonnerre
de tous les pouvoirs réunis, que ceux-ci
soient parvenus h décliner l'élément qui
les menaçait d'autant plus, qu'il semblait
devoircéderà la forceatlractivedesmoyens
malhonnêtes et dégradants, dont la coterie
triumvirale, a usé, pour conserver ses adep
tes au pouvoir.
En vérité, un semblable coup n'aurait
du surprendre personne car, il faudrait
avoir perdu tout sentiment d'houneur et
de délicatesse, pour ne pas sentir, tout ce
qu'il y a d'indigne et de révoltant, dans le
supplément de la feuille, palronée par les
divers membres d'une famille, dont le
nom nous rappelle le règne du despotique
monarque exilé, jamais, du cœur et du
sol belge; il faudrait, j'ose le dire, avoir le
cœur fermé tout ce qu'il y a d'honnête
et de juste, pour ne pas concevoir, la
lecture de cette infâme pièce, une aversion
réelle, contre ces dominateurs égoïstes,
dont les manœuvres audacieuses, se sont
accrues mesure de la bonhomie et con
descendance des habitant.. Nous ne ferons
pas, aux auteurs de ces sarcasmes, l'hon
neur d'une réfutation. N<us disons seule
ment, qu'une semblable manière d'agir
aigrira le public et l'éclarcira d'avantage.
Du reste, le mépris et l'iidignation géné
rale, voilà la seule objection qui leur con
vienne Bien des électeurs d'ailleurs, ont
semblé suffisamment comprendre, que de
pareils hommes, en juger par leurs folles
extravagances, méritent noins un siège
l'hôtel de ville, qu'une pl»ce Gueel ou
Charenton.
Donneur el gloire aux électeurs qui ont
entendu si bien leurs devoirs! reconnais
sance aux commerçants et industriels,
d'avoir formé une ligue conlrft l'arbitraire,
l'oppression et le despotisme! leur tâche
est accomplie.
Mais, si le devoir des électeurs est fini,
celui des élus commence. A vous, conseil
lers communaux, soutenus par une ardeur
populaire et libre, comprenez vos devoirs;
ayez la ferme volonté de les remplir Sou
venez-vous de la minorité qui contribua
votre triomphe, et qui peut être, formera,
bientôt une majorité compacte et serrée.
Ayez toujours en vue, les mots glorieux
inscrits sur nôtre bannière Indépendance,
Commerce, Industrie. Sacrifiez vos intérêts
personnels aux besoins de la masse; ravivez
les sources de la prospérité des classes ou
vrières; secourez l'indigent de tous vos
moyens, de tous vos efforts. Pénétrés de
la nécessité d'opérer des économies, re visez
les dépences et ne votez les subsides qu'a
vec sagesse et réserve, que l'impartialité
et la justice président tous vos actes, el
jamais ne transigez avec la partialité et
l'arbitraire. En réalisant nos vœux nos
espérances, vous mériterez la plus douze
récompense que puisse ambitionner Un
magistrat l'union dans la ville, le bonheur
public, la reconnaissance universelle.
Agréez, etc. un yprois.
H>g.Q
Y près ce j5 Août i8{8.
Monsieur le Rédacteur du journal I.E PROGRÈS,
Dans le 2e supplément extraordinaire de voire
Journal portant n" 761, qui a paru la veille des
élections, propos des réunions d'électeurs qui ont
eu lieu ou Parnasse, vous vous èies occupé de
moi d'une manière peu bienveillante. N'allez pas
croire que je veuille me plaindre de ce que vous
ayez rappelé au public, que je suis un ancien
élève de Vécole des orphelinsnourri par la
ville etc. etc.
Oh non, car il est impossible que vous ayez eu
par la une intention méchante; vous avez trop de
bon sens pour ne pas savoir qu'un tel reproche n'a
rien de déshonorant et ne saurait nie faire rougir,
et vous avez été trop bien élevé, pour que je puisse
croire que vous avez voulu insultera mon enfance
malheureuse.
Mais c'est du reproche d'ingratitude que vous
me lancez; que j'ai cru pouvoir me permettre de
venir vous demander compte. Non, Mr, non, je ue
suis point un ingrat, je n'ai pas dénigré celui qui
m'a placé, je vous porte le défi d'en produire la
inoindre preuve. Comment, parce qu'en matière
politique, j'aurais pu, lors des dernières élections,
me trouver d'une opinion contraire a celle de mon
honorable protecteur auquel vous faites allusion,
vous en déduisez la conséquence que je l'aurais
dénigré, lui, ou d'autres membres de sa famille?
Eh bien Mr, il me peine pour vous, niais vous
sentirez un jour ce cruel regret que doit éprouver
tout cœur honnête qui découvre avoir faussement
accusé quelqu'un.
Le plus grand des plaisirs,c'est la reconnaissance.
Vous auriez pu croire, Mr, qu'une existence toute
de privations, comme la mienne, soit désireuse d'en
jouir. Je regrette que vous me forciez de dire,
surtout a cette occasionque j'y ai sougé déjà
depuis longtemps, si j'aime ne pas rendre public le
projet que j'ai formé pour m'acquitter d'un devoir
bien doux celui qui a conuu l'infortune c'est par
des motifs que vous apprécierez sans doute.
J'espère, Mr, que ces explications vous feront
revenir des sentiments plus généreux. Quoi
qu'il en soitj'ajouterai en terminant, vous avez
voulu me faire de la peine, el vous avez réussi
jouissez de votre succès.
Agréez, Mr, l'assurance de la parfaite consi
dération,
De votre tout dévoué serviteur,
begerem.
ÉLECTION COMMUNAL DE LANGEMARCK.
électeurs inscrits, 286.
votants241.
Les trois membres réélus sont
MM. Le vicomte De Patin, bourgmestre.
Comynnotaire, et échevin.
Delavie, notaire, et échevin.
Les huit nouveaux élus sont
MM. François Elleboudt, propriétaire.
Pierre-Jean De Caesteeker, meunier.
Charles-Louis Van Eecke, brasseur.
Louis Callens, cultivateur.
Pierre-Jean Vandenbrouckemarchand.
Antoine Delcambre, huillier.
Louis Courtens, cultivateur.
Pierre-Jacques Vanheule, cultivateur.
On lit dans Impartial de Bruges
Le docteur de Jumné, d'Ostende, vient d'a
dresser plainte au gouvernement, a une illégalité
que l'on a commise en nommant un chirurgien,
médecin de la garde civique, tandis que la loi dit,
que cette place doit être remplie par un docteur
en médecine. La même illégalité a été commise
ici a Ypres en nommant M. Laheyne.
FRANCE. Paris, 25 août.
On a préparé une solution pour les ora
geux débals de l'enquête. C'est une rédac
tion conçue peu près en ces ternies
L'Assemblée passe l'ordre du jour, en
laissant l'autorité judiciaire lesoin d'agir.