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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
32m^ année.
NOUVELLES DIVERSES.
N0 3220.
VÉRITÉ ET JVMTICE.
Oo s'aboutir? Yj>rea, tue de Lille, m, près la Grande
Place, el chez les Perct-ptruis des Po-»t«-s du Royaume.
PISII |)R L'4R0%!IF,fli:XT, par trimestre,
YpreS fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n# i5.
Le Propagateur pareil le RE 1)1 el le REItntEDI
de chaque setaaine (insertions 17 centimes la ligne).
T??.2S, 9 Août.
Lorsque le dernier numéro de notre
journal est arrivé la clique, elle était
probablementen train de célébrer le triom
phe obtenu par ses intrigues effrontées
dans les élections de la 2°" compagnie de
la Garde civique. Le Progrès en fait foi.
Il pétille d'esprit de vin. Aussi voit-on dé
border les quolibets comme la mousse du
Champagne.
A part la méchanceté qui signale deux
noms propres l'animadversion de la co
terie, el la sacrilège plaisanterie qui ter
mine le factum, il s'y trouve de quoi
dédommager le public de l'absence des
fêtes communales.
Quoi de plus amusant, par exemple, que
ce rédacteur en chef, dont la rondeur ne
laisse rien désirer, qui se moque naïve
ment de l'ampleur de notre propriétaire.
Quoi de plus absurde que de nous prê
ter l'intention de placer la tête d'une
compagnie de Gardes civiques, non pas un
homme, mais un journal.
Sans doute la lutte était personnelle pour
la rue de Lille et pour nous elle est deve
nue politique par l'intervention des gens
du Progrès.
Entre M. Verheylewegen et notre éditeur,
la deuxième compagnie avait le droit de
juger. Si le premier pouvait invoquer les
souvenirs honorables de son père, le deuxiè
me s'appuyait sur des services et des titres
lui propres. Le jugement a été altéré,
faussé peut-être, parles coursesdcs lévriers
électoraux que l'on connait.
Une élection paisible, un choix de famille,
a donc été métamorphosée en lutte politi
que. S'il n'était pas possible d'écarter tous
ceux qui ne sont pas la dévotion des
grands électeurs Yprois, au moins fallait-il
tout prix éliminer, proscrire cet éditeur-
propriétaire qui ose parfois relever les
faits el gestes de nos hauts comédiens.
Que le Progrès soit de bon compte, qu'il
se dépouille pour un moment de toute
espèce de dissimulation, et il reconnaîtra
que la coterie a combattu la candidature de
M. Lambin-Mortier, non point quoique il
soit, mais parccquc il est éditeur du Propa
gateur.
Comment, dans le corps des officiers de
la Garde civique, sur le même rang, dans
le même grade, se seraient rencontrés et
l'éditeur du Propagateur et le rédacteur en
chef du Progrès. C'eut été intolérable! de
là la compagnie de la rue de Lille. Les
Hospices el le bureau de Bienfaisance ont
dressé les deux barricades qui devaient
décider de la victoire vous déposerez ce
bulletin ou vous ne livrerez plus rien
mon administration; l'argument est irré
sistible.
L'échec de notre éditeur, dont il n'a
point rougir, puisqu'un dépincement de
3 voix lui eût conféré les épauleltes qu'il
a moins convoitées que bien d'autres, ne
lui fera nullement commettre les contra
dictions qu'on lui impute. Avant comme
après les élections, il a exprimé oralement
et par la voie de son journal l'opinion qu'il
faut préférer la blouse la (unique. Et
cela pour deux motifs péremptoires le
premier, parce que beaucoup de gardes ne
sont pas en position, dans l'état des choses,
de s'imposer la dépense qu'entraîne la tuni
que; le deuxième, parce que tout engage
favoriser une industrie languissante,
l'industrie toilière, qu'il importe de relever
par tous les moyens. Ces raisons déter
minent le Propagateur, comme, selon toute
apparence, elles ont déterminé les Cham
bres.
i ,r.
Le Receveur des contributions directes
prévient les contribuables qui sont en
retard de payer les derniers termes de
l'emprunt, tant sur le foncier que sur la
contribution personnelle, que s'ils ne sol
dent point leurs cotes dans la huitaine, il
se trouvera dans l'obligation de commencer
les poursuites. Il les engage en consé
quence lui épargner celle nécessité aussi
désagréable pour lui que pour eux-mêmes.
Il prévient en même temps les proprié
taires qui ont soldé son bureau, avant le
24 Juillet, l'emprunt qu'ils devaient dans
d'autres localités, qu'ils peuvent se pré
senter pour échanger leurs quittances pro
visoires contre les définitives.
Nous avons annoncé dernièrement qu'un pro
jet de canal entre la Seine el le Rhin, traversant
la Belgique, avait été favorablement accueillie par
les gouvernements belge et français. Aujourd'hui
nous pouvons dite que les études de ce grand tra
vail son 1 déjà soumises 'a l'examen du corps des
ponts et chaussées des deux pays.
On se rappelle que ce projet est présenté par une
compagnie belge. Le canal traversait la Belgique
par la province de Luxembourg. Emancipation
On assure que M. le chevalier Wyns de Ran-
cour, décidément aux fonctions de bourgmestre de
Bruxelles, et qu'il a décliné de la manière la plus
formelle la nouvelle candidature que le comité de
l'Association libérale lui avait effet te peut les pro
chaines élections communales.
Un des membres de la commission des fêtes de
septembre, M. Wauters, a soumis la commission
un plan de cortège eu deux parties, dans lequel
figureraient, dans la première par lie, une cavalcade
composée du dragon de Mons, Gilles de Chin et ses
compagnons, des géants de Bruxelles, de Nivelles,
d'Anvers, de Wetteren, de Maliues, d'Ath et de
Hasseltpuis d'autres dragons, des chevaux de
Bayarddes éebassiers de Namiir, des roues de
fortune, etc.; dans la seconde partie des chars allé
goriques représentant les neuf provinces, les arts,
les lettres et les scieuces, la Belgique et la gloire
militaire.
Le char du Luxembourg serait consacré a la
chasse, celui du Limbnurg l'élève du bétail,.celui
de la Flandre occidentale l'agriculture, celui de
la Flandre orieiitale l'horticulturecelui.de la
province d'Anvers au commerce, celui de Namur
l'industrie. Le Hainaut choisirait entre les houil
lères et les hauts-fourneaux, la province de Liège
entre la fabrication des armes a feu el la construc
tion des machines h vapeur. Le char du Brahant
pouirait représenter les principales industiiesde
Bruxelles et notamment l'art de faire la dentelle.
La barque a voiles de Simon Stevin, de Bruges,
et le char de Rubens, d'Anvers,serviraient figurer
les travaux de l'intelligence.
On dresserait, pour le passage du cortège, Varc
de la Constitution, h l'extrémité de la rue Royale,
et la colonne des chemins de fer en face de la sta
tion du Nord.
actes du gouvernement.
Par arrêté du 5 août 1848 le Ministre de l'in
térieur a autorisé la chasse au gibier d'eau dans la
province de la Flandre occidentale, h dater de ce
jour.
Dans sa réunion. ordinaire tenue Maliues, le
corps épiscopal vient de nommer M. le professeur
VVaterkeyn aux fonctions du vice rectorat l'Uni
versité catholique de Louvainen remplacement
de M. l'abbé De Cock.
Dans la même réunion M. l'abbé La Forêt, licen
cié en théologie, a été nommé professeur extraor
dinaire dans la faculté de philosophie et lettres.
Bruxelles. S. A. R. Isahelle-Ferdinande
de Bourbon, infante d'Espagne, est accouchée
lundi n onze heures et demie du matin d'un
garçon.
On écrit de Dinant, 5 août
m A sou passage a Dinantlundi dernier, le Roi
a éié reçu par les compagnies de la garde civique;
niais aujourd'hui, samedi, aussitôt qu'on eût appris
que le retour de S. M. pour Bruxelles devait avoir
lieu vers onze heures, toute la population, riche et
pauvre, a été en émoi, jamais enthousiasme n'a
éclaté d'une manière semblable; les abords de la
place Saint-Nicolas, de l'Hôtel de ville et du pont
de Meuse étaient rempli deinonde, au point que la
circulation des voitures a été interrompue assez
longtemps sur ces points. Le Roi, ayant aperçu
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