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32me année
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
NOUVELLES DIVERSES.
Nous craignons sérieusement que les
élections des officiers de la Garde civique
ne se fassent sous le souffle de l'esprit de
Iiarli. El pourlantc'élait ici plus quejamais
e cas de ne considérer que la position
sociale, le caractère, les qualités person
nelles des candidats. Comme l'a dit, M.
Kogier, dans sa dernière circulaire aux
gouverneurs, laGardeciviquedoit puiser
sa force aussi bien dans la considération
morale, qui s'attache la personne de ses
officiers, que dans sa bonne organisation.
Nous nedésapprouverions pas précisément
qu'une direction d'ensemble fut imprimée
aux réunions préparatoires, car il est utile,
nécessaire même, que tous les officiers se
connaissent, s'entendent, s'estiment, fra
ternisent les gardes doivent trouver dans
leurs chefs l'exemple de l'union et de la
concorde. Mais si d'un côté, l'on tâche
d'écarter des prétentions hasardées, il im
porterait, de l'autre côté, que l'on repous
sât des prétentions exorbitantes. Il est tel
homme, qui, par l'extravagance de ses
opinions, par la brutalité de son langage,
par une conduite qui affaiblit la considé
ralion morale, ne convient, en aucune
façon, au commandementd'unecompagnie,
fût-elle composée en très-grande partie de
campagnards. Ensuite, il serait bon de
placer l'expérience acquise au-dessus de
mesquines considérations suffirait-il vrai
ment d'appartenir, de près ou de loin, au
Propagateur pour être réputé indigne de
l'épaulelte civique? nous nous refusons
le croire parle temps de progrès qui court.
Que ceux qui se placent la tête du
mouvement électoral agissent donc avec
impartialité et discernement; c'est le seul
moyen de constituer un corps d'officiers
et de sous-officiers qui prêtent la Garde
le prestige et l'autorité dont elle a besoin.
Monsieur le Rédacteur,
VÉRITÉ ET JEBT1CE.
On ('abonne Yprea, rue de Lille, 10, près la Grande
Place el cher les Percepteurs des Hottes du Royaume.
PRIX DK 1/4 BOMBER EST, par Irlmeatre,
Y près fr 3. Les autre* localités fr 3 5o. TJu n° |5.
Le Prepaiateur parait le H4MEOI et le nEMCRKIM
de ctiaque acnratue (Insertions II erntlnies In ligne).
7PF.3S, 26 Juillet.
L'entrée de M. Rolin de Conrtrai au ministère
sera salue'e d'unanimes applaudissements dans le
pays. C'est le talent, le patriotisme, la mode'ration,
débusquant l'esprit de parti c'est la Flandre fidèle
et monarchique récompense'e de sa constance con
tre l'invasion et dans ses douleurs.
Je suis tout e'inu des fâcheux de'sagre'ments que
vous a attirés ma lettre du q juillet, écrite avec
des intentions bienveillantes, qui auraient été mieux
appréciées, si dans notre petite ville d'Ypres, l'es
prit désolant de parti ne portait incessamment ses
efforts flétrir toutes choses de son haleine em
pestée. Pourquoi un homme honorable par sa nais
sance et ses dignités ne.se met-il pas plus en garde
contre ces félidés émanations, contre ces insidieux
entraînements Dans l'auteur de la lettre, il
croit dévoiler uu de ces hommes sinistres prêts
infliger le blâme, lancer de graves accusations, a
avoir recours même au mensoige, contre des con
citoyens qu'il haïrait profoidément; mais il se
trompe d'une manière étrange. Celui qui écrit ces
lignes ne trouve pas un brin de ces mauvaises
herbes déraciner dans son tœur. Il est espérer
que rien de néfaste n'attend M. Vanden Peereboom
dans l'avenir: que s'il en était autrement, que si
quelque danger menaçait junais sa vie, ses biens,
le respect dû son rang, ou quelque autre intérêt
qui le concerne, peut-être nous trouvait-il plus
dévoué h sa personne, que beaucoup d'entre ceux
qui l'entourent et lui suggèrent des préventions
futiles.
C'est une chose dangereuse que déjuger sur les
intentions avec légèreté. Notre lettre a été livrée
la publicité dans le but unique d'être utile
l'£cole communale, pour gagner l'instruction des
pauvres des collaborateurs désintéressés, pour y
faire régner une discipline aussi morale que pos
sible, pour être pleinement édifié cet égard, ou
pour indiquer du doigt quelque désirable amélio
ration. Telle a été notre pensée. Nous aurions pu
aussi, c'est vrai, n'avoir en vue que d'amuser le
public, ou d'obtenir quelque emploi lucratif dans
l'établissement, ou n'être mu que par uu esprit de
dénigrement, ou pis encore ne vouloir donner cours
qu'à une haine provenant de je ne sais où, tombant
sur je ne sais qui. Mais entre toutes ces possibilités
honorables, puériles, indifférentes, condamnables,
pourquoi M. Vandenpeerebooin choisit-il préci
sément la moins probable et la plus vile? Chargé
de la surveillance de l'instruction primaire, dont la
doctrine chrétienne fait partie, ce choix est-il bien
d'accord avec les principes de sou enseignement?
Un député peut ambitionner la carrière légis
lative pour protéger la religion et le trône, par
amour pour la patrie, ou pour se créer tin nom
fameux d'orateur, de diplomate, d homme d'état
dans l'histoire, ou pour araeuer des économies tant
de fois annoncées en vain, ou pour expulser le
catholicisme de l'enseignement, ou pour saper les
bases de l'édifice social par le renversement de la
constitution, l'abolition des libertés politiques,
l'élitnentaiion de la propriété et la proscription du
culte. Entre toutes ces hypothèses diverses, si nous
prenions l'une ou l'autre des plus odieuses pour
l'appliquer quelque honorable représentant, il
n'y aurait pas de réprobation assez forte pour nous
accabler. Dans notre modeste position d'anonyme,
pourquoi, sans éléments de conviction, nous traiter
de la manière la plus dure?
Vous avez considérablement facilité ma tâche,
M. le Rédacteur, par les observations dont vous
avez, vous-même accompagué la missive de M.
l'Echevin Vandenpeereboom. Cependant permet
tez que nos idées ne soient pas entièrement soli
daires. Vos rapprochements politiques sont étran
gers mon sujet sur les explications fournies,
vous êtes ne vous déplaise, de plus facile compo
sition que je ne suis.
A part la musique, circonstance accessoire, sur
laquelle on s'étend avec autant d'aisance qu'on se
sent gêné sur le reste, qu'y a-t-il donc de réfuté,
d'expliqué
Nous avons émis l'opinion qu'il ne convient pas
d'accorder de plus grands honneurs funèbres un
simple élève qu'à un membre du personnel en
seignant. M. l'Echevin s'attache démontrer qu'on
n'a pas rendu aux élèves des honneurs plus grands
que ceux qu'a reçus le supérieur. Admettant la
rectification, nous répliquons que dans cette égalité
même, actuellement avouée, il y a inconvenance.
Le tact des convenances est d'autant plus froissé,
que les circonstances imposaient plus de réserve
que dans les cas ordinaires de décès d'élèves.
Mais le maître, dit-on, qui est décédé passé
quelques mois, n'était pas un professeur salarié, il
enseignait sans recevoir aucune indemnité de la
ville.
Eh quoi? C'est ainsi que vous comprenez et que
vous récompensez le dévouement Il n'est pas un
titre de distinction mais de défaveur
Un jeune homme s'offre pour instruire, il échange
les amusements de son âge contre l'euseignement
de la plus sublime des doctrines, l'admiuistration
ne lui départit aucun traitement, il succombe la
tâche, et vous ne voyez dans cette mort rien qui
réveudique au moins la gratitude due par l'éta
blissement un maître; vous la rapetissez, cette
mort, au niveau de deux imprudents qui périssent
près des baius publics? Vous eu appelez au public
comme juge, M. le Représentant, nous le fesons
comme vous. Et nous sommes persuadé que nos
observations sont plus propres attirer d'autres
dévouements l'instruction des enfants pauvres que
vos paroles quelque peu dédaigneuses ce n'est
donc pas nous qui écrivons au détriment des écoles
communales, c'est vous; prenez y garde.
Loin de nous du reste d'attacher une importance
exagérée une question qui cependant n'était
pas de simple étiquette. Mais la matière réellement
grave que touchait notre lettre, était la discipline
des écoles communales. C'est sur la question de
discipliue, que rendait opportune le malheur du 15
juillet, que nous avons réclamé des explications;
et le silence inattendu gardé cet égard, nous
engage dans l'intérêt des écoles, des parents et des
élèves, insister plus vivement. La première ré
ponse ayant frappé faux, on ne saurait en refuser
une nouvelle. La première a eu l'air d'une mau
vaise plaisanterie aux dépens, peu s'en faut, des
Frères de l'Empire; espérons que la seconde sera
sérieuse, explicite et solide.
Ut* yprois.
Cinq collèges électoraux sont appelés, aujour
d'huiprocéder des élections nouvelles. Les
arrondissements de Bruxelles, de Gand et de
Tournai auront quatre nouveaux représentants, et
les arrondissements d'Ath et de Waremme, deux
nouveaux sénateurs élire.
Les candidats qui se présentent, daDS ces diffé
rentes localités, sont, pour Bruxelles, MM. Ch. de
Brouckere et Schumacher; pour Gand, M. Rolin;
pour Tournai, MM. Allard-Pecquereau et Errem-
bault de Dudzeele pour Ath, M. le prince de
Ligne, et pour Waremme, MM. Ch. Henuequin,
fils de l'ancien sénateur, et M. Eloy de Burdine.
Il n'y aura pas de lutte, comme on voit, Brux
elles, Gand et Ath. Les candidatures de MM.
de Brouckere et Schumacher, de M. Rolin et de M.
le prince de Ligne, ne rencontrent pas d'oppo
sition.
On assure que le renouvellement des conseils
communaux aura lieu dans le courant du mois
d'août prochain, et probablement dans la première
quinzaine. Indépendance
On écrit de Rumbeke Dans le courant de
la semaine passée, cinq ouvriers maçons travaillaient
une brasserie sur un échafaudage qui s'est écroulé