No 2779. Mercredi, 22 Mai, 1844. 27me année. ??R3S, 22 Mai. CONSEIL COMMUNAL D'YPRES. Séance du 15 mai. SOUSCRIPTION On s'abonne Yprea, Grand'- Place, 44, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'àBOVlEBEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paratt le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IKSERT1DNS. 1* centimes par ligue. Les lé- clames, 44 centimes la ligne. Absents MM. Beke et Iweins, conseillers. Comme d'habitude, on approuve le procès-verbal de la séance précédente. Sur les rapports de M. Vanden Bogaerde, le compte de la commission des Hospices civils pour l'exercice i84n et le budget de l'exercice i844, le compte du Mont de Piété pour l'exercice i84a et le budget pour l'exercice t844, sont adoptés par le Conseil. Seulement, en ce qui concerne la commission des Hospices, on émet le vœu que do rénavant le compte soit rendu par exercice et d'après un nouveau mode. La maison de santé actuelle a été échangée contre celle qui a été vendue par M. Rycx et que les Hospices approprieront k sa nouvelle destination, tandis que les aliénés de viendront une charge directe de la ville. 11 est accordé a André Robaeys i,5oo francs, sans intérêts, sur les fonds affectés k la reconstruc tion des maisons en bois. Le collège est autorisé k contracter avec la société de la Concorde, sauf approbation de la Députation permanente, un bail de 18 ans, au prix de i5oo francs par an, a l'bôtel de la Châtellenie. Il y a longtemps que nous avons signalé le double but que poursuivait la Régence libérale, k savoir l'anéantissement de son cauchemar, le collège S'-Vincent, et l'installation de sa Concorde chérie sur la Grand'-Place. Malgré toutes les hésitations, toutes les dissimulations, on devra finir par avouer que le déplacement inutile et ruineux du Tribunal de première instance n'a pas eu d'autre motif. On réussira dans le dernier point, mais la persécution organisée contre un établissement d'éducation qui l'emporte sous tous les rapports sur le collège communal ne sert qu'a le raffermir et k le déve lopper. Le Conseil veut prendre des renseignements avant de statuer sur la demande de M. Valcke- Haeghe tendant k obtenir l'autorisation d'établir une fonderie de fer sur le terrain de la maison qu'il occupe. Justice est enfin rendue aux fabricants d'huiles. Ils ont reclame pendant sept ans des dispositions que le Conseil a conslamment repoussées et qu'au jourd'hui pourtant il a trouvées fort simples et fort naturelles. Ce qui prouve tant soit peu que, pendant sept ans, le Conseil s'est dispensé d'exa miner leurs griefs. N est-ce pas encourageant pour les administrés? Voici le résumé des nouvelles mesures i° La restitution du droit a la sortie sur cinq litres et au dessus est accordée. 2° La libre entrée et sortie des builes sera permise depuis cinq jusqu'k vingt cinq litres, sans expédition du bureau central, ponrvu que les fu tailles, cruches ou bouteilles non jaugées soient mesurées aux portes. 3° Avant et après la fermeture du bureau central, la libre sortie des huiles avec restitution du droit, pour des quantités plus fortes que vingt cinq litres, sera permise, en se conformant aux formalités prescrites ci-dessus. Le Conseil décide que la somme de 900 francs, reliquat de 2 p. °/0 sur les revenus communaux, sera versée dans cette caisse. La société des Chœurs renonce k sa demande de subside. La société de Guillaume Tell obtient un subside de 900 francs. Le plan et devis pour la constrnction d'un nouvel Hospice d'aliénés sera soumis k l'architecte de la province et k un homme de l'art qui traite spécia lement les affections mentales. La séance est levée. Au sujet de l'incendie de Dickebuscb, nous avons dit que deux ou trois maisons furent en partie démolies et qu'il paraît même qu'on aurait pu démolir moins. On a répondu que du moment où les pompes sont arrivées k Dickebuscb, aucune démolition quelconque n'a eu lieu. C'est possible. Nous n'avons pas eu l'intention d'adresser le moindre blâme au corps des Pompiers, qui mérite au contraire les plus grands éloges. Mais puisqu'on relève une inexactitude prétendue, ne pourrions-nous pas rappeler qu'avant l'arrivée des pompes a Dickebusch, les secours étaient diri gés par un lieutenant de notre corps des Pompiers? On s'occupe k forer le puits artésien. Si la ba raque ne protège pas les ouvriers foreurs contre les intempéries de l'air, elle aura au moins l'avan tage de les protéger contre l'importunité des curieux. A la même audience, où le tribunal de ir* instance a donné gain de cause au 5mrégiment contre l'un de ses fournisseurs, il a rejeté la réclamation d'un marchand k la charge d'uu avocat. M. Pascal-Delporte demandait k M* Vanler- berghele paiement d'une note s'élevant k plus de 3oo francs. M" Vanlerberghe, après avoir épuisé toutes les ressources de la procédure, a répondu que le fusil de 180 francs, qui faisait le principal article du compte, n'avait pas été acheté pour lui mais pour un anglais résidant k Casse); et que les autres objets livrés, même les dix francs prêtés, avaient été payés et restitués au moyen d'une petite machine k vapeur abandonnée k M. Pascal en 1836. Le demandeur a soutenu qu'il n'avait entendu vendre le fusil qu'a M. Vanlerberghe, et que la machine k vapeur avait été acceptée pour solde d'un compte antérieur. Les allégations des parties ont été respectivement affirmées sous ser ment. Le tribunal a pensé qu'en l'absence de livres conformes aux prescriptions de la loi et en présence de déclarations divergentes la demande n'était pas suffisamment prouvée. En publiant ce résultat nous avons uniquement en vue d'engager les marchands et boutiquiers k se conformer rigoureusement aux dispositions du code de commerce en ce qui touche la tenue des livres. On dit que l'avocat Vanlerberghe quitte la ville d'Ypres pour aller s'établir k Gand. C'est le lundi, 27 mai i844, qu'aura lieu, en cette ville, l'élection de trois membres du Conseil Provincial, en remplacement de MM. Vanderstichele de Maubus, Brunon, bourg mestre; De Patin, Charles, procureur du Roi; Donny-Vandaele, Théodore, négociant. POUR LES INCENDIÉS DE DICKEBUSCH. De qui le public croirait-il que nous avons reçu la première obole destinée k soulager les victimes de ce sinistre? Nous le donnons k deviner en vingt et en centLe cri de détresse de Dickebusch a passé par dessus la ville; et pendant qu'il fesait accourir la population sur le théâtre du malheur, où il y a plus k apprendre qu'k certain autre théâtre, il retentissait aussi dans la bourgade de Boesinghe, et les petits enfants de l'école primaire dirigée par M. FannesUj nous envoyèrent quatre francs dix centimes, produit d'une collecte parmi eux. Qu'el les en soient bénies, les innocentes créatures, d'autant mieux que pour émouvoir leur générosité, il n'a pas fallu la marchander au taux du plaisir. Heureux le maître qui, k un âge aussi tendre, sait inspirer de pareils sentiments k ses élèves. Nous savons aussi que plusieurs collectes parti culières ont été faites en ville. Si nous sommes bien informés, un propriétaire aurait mis une quantité considérable de briques a la disposition des victimes de l'incendie, pour les aider k reconstruire leurs habitations. Il a été reçu jusqu'k présent 20 francs vingt centimes k notre bureau. Les jeunes gens fléchissent souvent sous le poids du travail, et effrayés des efforts indispen sables pour acquérir un rang n'importe dans quelle carrière libérale, ils perdeut dans la pa resse d'amuseineuts qui les séduisent, le temps

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1