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VILLE D YPRES.
(N° 2345.)
MERCREDI, 18 MARS, i84o.
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OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3i mars5 heures
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du I au 3i mars y 8 heures
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du I au 3i marsy 10 heures.
BELGIQUE.
Ypres, 18 mars.
$3* La police a arrêté, en flagrant
délit, le 7 du courant, le nommé Jean-
Baptiste Vandenberghesurnommé En-
gelaere, âge de /\o ans, né a Woesten, et
domicilié en cette ville, porteur d'un sac
de charbons, dit bennes, qu'il venait de
volera la briqtrelerie du sieur Vandenbroele
et C', sise eu la commune de Boesiughe
le long du canal.
Un vol, avec effraction et escalade, con
sistant en farine et huile, ayant été commis
dans la nuit du 39 février au 1 mars
courant, au moulin vapeur du sieur
Charles Sonneville, le long du canal, com
mune de Brielen, on soupçonua ledit Van
denberghe, qui y avait travaillé en qualité
de garçon meunier et huilier, d'eu être
l'auteur.En effet, par suite d'une visite
domiciliaire faite en sa demeure, et chez
son beau-ftète, jaidioier, lez Ypres, la
police est parvenue saisir une partie des
BEAUX-ARTS.
objets volés ce qui a occasionnée l'arres
tation de son épouse et de sa belle-sœur.
Le 13 mars courant, la police a arrêté
la nommée Anne-Thérèse Pellioetpro
fession de couturière, âgée de 4° ans» "ée
Isenberghe et y domiciliée, déjà reprise
de justice, prévenue d'avoir volée une
chemise chez un cabaretier en la commune
de Si-Jean, chez lequel elle avait logé,
et une volée chez Charles Mahieu, cabaretier
en cette ville.
Le Moniteurde ce jour (i3),
contient
Par arrêté royal, en date du 13 de
ce mois, le sous-lieutenant Alexandre-
Napoléon-François de Bu blet du ae
régiment de chasseurs cheval, est mis en
uon- activité.
C'est un salutaire avis MM. les officiers
qui acceptent, ou s'offrent aux bourgois,
comme témoins.
On se rappellera que c'est ce même M.
de Burlet qui a tenu une aussi infâme
conduite dans un duel qui a été porté devant
Puisque l'impulsion est donnée, je vais réparer
un oubli (1) de l'auteur du feuilleton du sept
mars, en faisant connaître, au Public, un cabinet
composé d'un petit nombre de tableaux, qui,
cependant, pourraient figurer, avec avantage,
dans la galeris d'un amateur de Bruxelles, Anvers,
Lonvain ou Gand, les quatre principales villes
de la Belgique où l'on trouve les plus belles
collections: j'aime croire que c'est un simple
oubli (a; de la part de l'auteur de ne pas avoir
fait mention du cabinet de M. Boedtavocat.
Lorsqu'on fit la vente des tableaux de mon
sieur Charles Walwein, tous les amateurs et
marchands étrangers qui s'étaient empressés de
(1) et (i) Il u'y a ni oublini réticence, dans le
feuilleton dont il s'agit. Cet article n'était qu'un croquis,
une simple et rapide esquisse. D'ailleurste mot entre
autres avait, implicitement et d'avance, t'époudu aux doutes,
ou aux désirs, de M. H. C. O.
les assises du Haioaut, dont nous avons
donné le compte rendu.
Journal de Bruges.
Nous remarquons, entre autres, le
passage suivant dans un article (1) de M,
J. Jobard intitulé Résurrection
de la Belgique industrielle, et inséré au
d°73, 13 mars courant, du Courrier Belge
ci Quoi qu'il en soit, et quoi qu'ou eu
dise, l'abaissement du prix des fers devrait
mériter une couronne civique rétablissement
(3) qui est parvenu le faire opérèr, et,
dans tous les cas, le Pays doit de la re
connaissance au Ministre (3) qui a su trancher
le nœud gordien auquel était attaché l'avenir
de notre industrie métallurgigueet, par
conséquent, celui de toutes celles qui en
dépendent directement ou indirectement.
(0 Nous nous permettrons de lui faire observer, ici,
qu'il y a fait un abus de mots bosseler signifie tra
vailler en bosse. C'est bossuerfaire des bosses,
qu'il fallait employer. On dit, cependant, pronominalement,
se bosseler, pour se bossuer.
(ij Les Hauts-Fourneaux de Couillet. Après. M.
Dorlodot et la Société (VOugrée
(3) M. IVotkombministre des travaux publics, etc.
venir, séduits par l'éloge pompeux du catalogue,
furent cruellement désappointés. Ils avouèrent,
néanmoins, messieurs les direîteurs de la
vente, qu'ils ne regrettaient pas tout fait leur
voyage lorsqu'ils eurent visité les cabinets de
messieurs Boedt, Lambin-Gcloen et autres ama
teurs, qui tous se firent un véritable plaisir de
montrer leurs collections.
Après avoir adressé des compliments, M.
Boedt, sur le bon goût dont il avait fait preuve,
en achetant, la vente de monsieur de Burck
toutes ces petites toiles qui sont de véritables
chefs-d'œuvre, par leur finesse et leur couleur,
ils admirèrent surtout le paysage par Ruysdaet,
dont plusieurs marchands offrirent le double de
ce qu'il avait coûté son propriétaire actuel
ainsi que d'un Gérard de la Notte, tableau d'une
couleur vigoureuse et admirablement éclairé.
Je profiterai de cette circonstance, pour parler
d'un artiste moderne qui promet de faire honneur
sa ville aatale.
Monsieur Bohm, dont j'ai visité l'atelier,
reproduit, sur la même toile, toute la famille
de M. Boedt. Le tableaudans l'atelier de
l'artiste, est ordinairement mal apprécié l'ha
bitude de le voir isolé de toute peinture, et
placé dans le jour le plus favorable; les flatteries
de l'amitié, les éloges des visiteurs, tout dispose
l'auteur se faire illusion sur la valeur de son
ouvrage. Ce n'est qu'en se trouvant éclairé par
le grand jour d'une exposition publique, ou le
voisinage des grands maîtres anciens, que ses
imperfections ou ses défauts se laissent aper
cevoir. L'auteur lui-même est souvent le premier
voir son œuvre avec des yeux tout différents.
C'est aussi cette épreuve que je redoutais pour
M. Bohm je dois avouer, avec franchise, que
l'artiste yprois a soutenu, avec avantage, le
contact des anciennes peintures.
Ce tableau de famille démontre l'existence d'un
progrès dont les protecteurs de M. Bohm doivent
être fiers, puisqu'en donnant une position dis-