été lue d'un coup fusil qui lui a tiré une jeune
fille nommée Julie Hailliez, chez laquelle il
avait tenté de s'introduire vers i i heures du
soir, en traversant une haie. Celte fille s'est
constituée elle-même prisonnière ce matin.
Elle a été écrouée la prison des Carmes.
- Le tiibunal d'Arlon, a décidé en faveur
des habitans de Riessen, le procès, dit des
bayes, qu'ils soutiennent depuis quarante ans
contre leur ancien seigneur le comte de Fur-
stensteio, aujourd'hui maréchal du palais
grand-ducal Darmstadt,
- Ou mande d'Aix-la-Chapelle:
Nous attendons beaucoup d'étrangers dis
tingués pour la saison de cette année, car,
outre les commandes d'appartemens reçues de
la France, de la Belgique, de ia Hollande et
de l'Angleterre, plusieurs personnages d'un
haut rang ont déjà annoncés, et nous avons
même l'espoir de jouir de la présence du 101
et la famille royale après les manœuvies d'été,
- On a parlé d'après VEcho du R'ord de
la présence en Russie d'un grand nombre de
Français prisonnier de guerre. Le Journal
de l'Armée assure qu'il n'existe pas en Rus
sie de prisonnier français retenus contre leur
gré.
HOLLANDE.
On vient d'ouvrir uue souscription pour
élever Flessinguesa ville natale une statue
l'immortel amiral de Ruiter. Le prince Fré
déric di s Pays-Bas est la tête de ce projet
et S A. R. a souscrit pour une somme con
sidérable.
Fit ANC E.
Paris 24 mai.
Ou écrit de Toulonig mai:
La correspondance d'Afrique, arrivée hier,
nous a apporté de bien tristes nouvelles de la
province d Oran. Nos troupes ont éprouvé
nu échec considérable que des personnes
comparent celui de la Maeta. A peine le
bateau vapeur qui nous a donné les détails
de ce malheureux événement, avait-il jeté
I ancre sur noire rade, que le télégraphe a
transmis au gouvernement ia défaite de notie
petit corps d'armée et la demande pressante
et immédiate que fesait le général Rapatel de
quatre bateaux vapeur pour transporter
en touie hâte de renfort la garnison d'Oran.
Le bateau vapeur le Ramier e\ plusieurs
autres bâiimens du commerce et de l'étal ont
dir partir le i3 d'Alger pour Oran avec des
tioupes bord. Par suite de la demande du
général Rapatel, le bateau vapeur le Slyx
a appareillé hier de Toulon, et on attend les
01 dres du ministre pour faire partir les autres.
- Un journal annonce que le prince de
J alieyrand est très-malade sa terre de Va-
iençay. Un courrier a été expédié hier au
jeune duc de Valençay qui a accompagné les
piluces dans leur voyage Bel lin.
Lhotel lalleyraiid a été lies f.équentéce
matin; les notabilités faisaient demander des
nouvelles du prince. On ne donnait pas de
bullctia.
- A la suite des nouvelles d'Oran, en date
du 7 maiarrivées hier malin, il y a eu un
conseil des ministres qui duré depuis midi et
demi jusqu'à sept heures du soir.
- Le prince de iMom fort (Jérôme Bonaparte)
vient de quitter la Suisse. Il se rend Flo
rence et de là Rome pour régler les affaires
de la succession de Mme Laetitia. C'est celui
de tous les frères qui a le moins attendre de
cette succession, car sa mère lui avait donné
de sou vivant des sommes considérables eu
avance d'hoierie.
NOUVELLES D'ESPAGNE.
On écrit de Madrid, i5 mai:
A la suite de la glorieuse affaire de Saint-
Sébasiitn, le ministère avait résolu de conférer
au général anglais, qui s'était illustré daus la
mémorable attaque des redoutes carlistes, les
insignes de la grande croix, en récompense
du service signalé rendu la cause constitu
tionnelle. 11 fut décidé que dans la soirée du
1 1 le projet d'ordonnance rémuuératoire des
services du généial Evans serait porté la
signature de la Relue. On devait profiter de
l'occasion pour arracher plutôt que pour sou
mettre la leine un programme nouveau
dont les principales clauses étaient convenues
d'avance avec la fraction Caballero, arbitre
supième de la majorité dans la chambre des
piocuradorés. Mais la reine avait été instruite
des projets ministériels, et le général Rodil,
"v •xorenniinllcmpril rifiC.ldpr S M» 3
se confoimer aux vues du parti exalte, trou
va la reine, au Pardo, dans des dispositions
peu favorables au plan qu'avait dicté Cabal
lero, S. M. désapprouva la forme que l'on
voulait donner la faveur dont le général
Evans devait être l'objet. Au lieu d'adresser
directement les insignes delà grande croix du
général anglais, la reine exprima le désir que
celte faveur lui fût transmise, selon l'usage suivi
en pareille circonstancepar l'intermédiaiie
du généial en chef de l'aimée d'opération.
Malgré ce premier echec, le ministre de la
guerre voulant remplir l'objet de sa mission,
proposa S. M. plusieurs mesures qui, de
l'avis de ses collègues, étaient destinées
garantir la tranquillité publique, il demandait,
i° le changement de l'inspecteur San Roman
2° la démission de Navarro; 3° celle d'Es-
peleta 4° la sortie de la garnison de la capi
tale; 5" enfin une fournée de 60 uouveaux
procerés. Sur la liste des candidats présentés
par le ministère pour celle dignité, et dans
laquelle figuraient Espfnosa, Lopèz Banos
etc.etc.011 proposait de remplacer les trois
inspecteurs San Roman, JS'avarro, Esneleta
par MM. Lahera Piquero et Baàutiî II v'
avait d abord heu de demander les causes
inconnues qui pouvaient provoquer la desti
tution de trois fonctionnaires fidèles, et l'on
aurait eu plus de raison encore de s etonner
du choix des candidats présentés pour les
remplacer c'étaient en effet des hommes sans
reuorn et sans capacité. La réponse de la reine
fut négativeS. M. savait trop bieu de quelle
fraction politique émanaient ces conditions,
et elle ne voulait pas d'ailleurs se prêter
de premières exigeuces qui devaient indubi
tablement entraîner d'autres concessions, elle
pressentait que derrière ces démissions pa.
raîtrait bientôt la demande d'éloigner de son
service les généraux Cordova, Quesada et
autres encore.
Le général Rodil étonné du refus formel
que venait d'articuler la reine, commençait
exhaler son dépit en laissant entrevoir la
nécessité où se trouverait le ministère de se
retirer si l'on n'adhérait pas ses conditions,
lorsque M. Mendizabal arriva. Nouvelles di
stances de la pari du président du conseil, qui
a sollicité plus vivement encore que le généial
Rodil, l'adhésion royale: nouveau relus de
la reine qui déclare avec la plus grande fer
meté que jamais elle ne donnera sa sanction
de semblables mesures. M. Mendizabal, espé
rant triompher de répugnances de la reine
cherche vainement l'émouvoir en traçant
un tableau pathétique des dangers qui me
nacent la tranquillité du pays si la reine ne
daigne pas adhérer aux couchions proposées;
S. M. demeure inexorable aux prières, aus
larmes de M. Mendizabal, elle répond parla
production du programme de Cabellero: et
d'un ton aussi ferme que sévère, elle demande
son premier ministre si les hommes qui
siègent dans le cabinet de Cabellero, et qui
sont réuni» Uauscc club politique, ont arrêté
les conditions aujourd'hui appuyées avec tant
de feu par le président du conseilsi ces
hommes ont le droit de se proclamer les re-
présentans de l'opinion publique; elle ne veut,
elle De doit répondre que par un refnsà de si
étranges piétentious. «Eh bien! madame, nous
serons obligés de donner notre démission,
disent simultanément les deux ministres. »--
faites, messieurs, répond fioidement la
reine, mais n'oubliez pas d'en faire connaîtra
la cause.
Le lendemain 1 anouvelles instances des
ministres; même refus de la reine. Dans la
soirée, le conseil des ministres arrête qu'ont
nouvelle démarche sera tentée auprès S. M
et que, pour vaincre ses répugnances, ou
proposera sa sanction d'auties choix d
d'autres mesures. Hier trois heures, tous
les ministres se sont rendus au Par do mais
ils ont trouvé la reine inflexible. Elle a déclaré
qu'elle n'adhérerait pas plus aux nouvelles
propositions qu'à celles de la veille. De retour
dans la capitale, les ministres s'assemblentéu
nouveau; mais avant de dsnner leur démission,
ils décident qu'une troisième tentative sera
faite auprès de S. M., et que, si l'on subi' ou
troisième refus, la démission en masse seia
definilivemeut offerte.