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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
SAMEDI., i3 DÉCEMBRE, i834.
XVIIIm<î Année.
IS° 1702.
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villes et arrondissem. de Courtrai et d'Vpres,
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Romain, 17 et. par ligne; et
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la villi.
Du 11 au 51 décembre, 6 1/2 h.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du 1T au 3i décembre5 heures
BELGIQUE.
yerbs, i3 décembre.
.ft» errata. n° 1701, de la Censures des
Théâtres, page 1™, col. 2, lignes 2 et 54» lisez:
passer (perser) son vote, etc.,» et biffer
(briser) une seconde, etc.» On suppléera au
reste.
Le sieur Bailleul, aide du concierge la maison
de détention, est mort de phlhisie. Bailleul avait
fait de bonnes études dans sa jeunesse, et se des
tinait l'élat écclésiastiquelorsque les fameux
arrêtés de 1825 lui barrèrent le chemin. Depuis
il fut maître d'étude au collège de Courtrai, et ce
fut sous sa conduite qu'un élève se noya la
promenade. Ce malheureux événement fit du tort
l'institution qui finit par crouler. Bailleul
dépourvu de fortune et d'emploi dut se résigner
aux fonctions désagréables de la geôle.
Les officiers de la garnison donnent un bal
le 16 du courant.
les soldats de doivent pas être sans armes.
Mercredi, un honnête père de famille, M. Ce-
riez, sellier près du Nazareth a été attaqué par
un soldat au perron de son domicile sept heures
du soircomme il retournait de l'estaminet
enveloppé dans son manteau. La garde de la porte
de Lille l'endit crier au secours, et parvint le
dégager du brigand qui fut arrêté.
Jeudi, vers trois heures de l'après-midi,
deux hommes de 6° régiment se présentèrent la
demeure du Sr Moerman rue d'Eilau et deman
dèrent boire. Sur l'observation du bourgeois
que sa maison n'était pas un cabaretl'un des
soldats saisit un souffiet et lui en déchargea un
coup si violent sur la tête, qu'il tomba roide par
terre dans les flots de son sang. Effrayée de cet
acte de brutalitéla femme cria aux assassinset
les deux malfaiteurs prirent la fuite; mais ils
furent arrêtés bientôt et conduits la grand'-
garde. Notre plume se lasse retracer ces scènes
d'horreur, cependant nous nous acquitterons pa
tiemment du triste devoir de mentionner les vio
lences, les meurtres et les crimes de tout genre
dont la ville pourra être le théâtre. Peut-être,
lorsque le nombre des victimes aura suffisamment
grossiet que leur sang aura rougi dans beaucoup
de rues des cabarets ou des maisons particulières
que l'on daignera les faire cesser car on le peut,
selon nous, en ôtant aux soldats les moyens de
nuire, c'est-à-direen leur ordonnant de laisser
les armes aux casernes, hors du temps de service.
C'est une observations qui a été faite vingt fois
avant nous, et vingt fois par nous. Il est possible
que nous ferions mieux de conseiller de charger
davantage les troupes d'instrumens tranchans ou
piquans de toute espèce; car il semble qu'on aime
agir au rebours des conseils que la presse donne;
P
L
mais notre franchise le défend. Il nous semble
toujours que le soldat ne tirerait pas sur l'homme
aisiblequand il n'aurait rien qui tire; qu'il ne
lesserait personne, quandil n'aurait rien qui tran-
ou pique, qu'il ne frapperait pas, quand il n'au
rait rien qui puisse meurtrir. Il y a cependant
plusieurs mois qu'on persiste nous soutenir le
contraire. Entretemps, beaucoup de personnes,
qui ne sont pas de cet avis, évitent de sortir le
soir et restent clouées ehez elles.
Les Thérésiennes ont été solennellement in
stallées dans leur demeure provisoire de la rue
d'Elverdinghe par le père provincial des carmes
déchaussés. Une allocution analogue la circon
stance leur a été faite, dans laquelle le provincial a
recommandé aveconction et dignité aux religieuses
l'amour du travail, l'esprit de charité, et la re
connaissance pour l'hospitalité qu'elles reçoivent
dans cette patrie nouvelle. Ce n'est que dans un
an qu'elles entreront au couvent qu'elles ont ac
quis, parce que M. Raeymaekers qui a bail aux
bâtimens, n'a pu renoncer de suite son droit.
Le Courrier de la Lys ferait beaucoup
mieux de s'intituler Courrier de la Lunepuis
que c'est de là qu'il apporte toujours ses plus chè
res frianidses, en fait de nouvelles.
Un vol avec effraction de fr. 5,5oo a été
commis au préjudice du chirurgien Michaux
Reninghelst.
On écrit de Rome le 27 novembre
Don Miguel est de retour Rome depuis
dimanche passé. La Gazette Romaine an
nonce son arrivée dans les termes suivans
te S. T. F. M. don Miguel Ier est revenu dans
cette capitale dans la soirée du q3 de ses
voyages par la Haute-Italie. Ou assure que
pour le moment il a renoncé l'invasion qu'il
avait l'intention de faire en Portugalet qu'il
attend une occasion plus favorable. Ses par
tisans pensent qu'on le rappellera Lisbonne
sans que cela y donnera lieu la guerre ci
vile. G. d'Augsbourg.
- On écrit de Constantinople, i5 novem
bre
Depuis l'arrivée d'un courrier de Londres
lord Pousomby a eu une longue conférence
avec le reis-effendidans laquelle il a fait
connaître l'opiuion de son cabinet sur la pro
position de Meheraed-Ali, et la marche qu'on
avait suivre envers lui.
On assure positivement que l'escadre an
glaise a reçu l'ordre de jeter l'ancre devant
Alexandrie et de bloquer les ports de l'E
gypte si Mehemed Ali ne renonce point ses
vues d'ambition.
On ne sait pas si l'escadre française pren
dra part ce blocus on ne sait pas non plus
quelle politique la France suivra dans les af
faires de l'Orient.
- Ou lit dans le Handelsblad
Le bruit qu'une administration des intégra
les hollandaises allait se former Paris se
confirme complètement. Une circulairequi
en donne connaissance a été distribuée, sous
la date du 4 décembre par les banquiers de
Patis, MM. de VVaru et comp. Cette admi
nistration est composée de MM. Bartholomy,
Louis d'Eichtal fils B. Paccard-Dufour et
comp. Thurneysseu et comp., A. de Wuru
et comp.
- La nuit du 7 au 8 on a volé sur l'im
périale d'une des diligences de Bruxelles
Anvers, la malle d'un voyageur de commerce.
Cette malle qui contenait 12 23,oco fr. en
argent, a été touvée le lendemain dans un
champ près delà roule. Les voleurs en avaient
extrait les espèces.
- Un rég'ement oblige les entrepreneurs
des diligences éclairer leurs voitures pen
dant les courses de nuit on remarque que
celle précaution est généralement négligée.
- Le 10, huit heures et demie du matin,
la voiture vapeur qui a fait de fréquent» es
sais Bruxelles, esl partie des ateliers de M.
Jones pour Paris attelée de quatre chevaux
de poste on a remarqué sur la portière les
mots Londres Paris y Bruxelles.
- On écrit de Bruges, le 9 décembre
Un capitaine de génie est arrivé ici pour
faire construire des écuries pour 3oo chevaux
et le général de cavalerie Chantry la Fosse est
attendu tout instant, afin d'indiquer la pla
ce où elles doivent être construites.
Hier sont arrivés également sept officiers et
dix-huit marins de la marine royale qui se
rendent aujourd'hui bord du navire le Ro
buste, qui s'arme dans le bassin de celle vil
le afin de partir pour l'Egypte.
- Vous apprenons que M. Hippolite Vi
lain X11II vient de rapporter d'Italie un
tableau de l'ancienne école de ce pays re
présentant une madone et l'enfant Jésus, que
les connaisseurs s'accordent attribuer au
pinceau de Raphaël.
- On lit dans l'Univers Religieuxdu 7:
Il n'est bruit dans Paris que d'une lettre
que l'auteur des Paroles d'un Croyant au
rait adressée un célèbre professeur du collè
ge de France. On sait que M. Lermiuier a dit