JOURNAL DR LA FLANDRE OCCIDENTALE.
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N° 1G92.
SAMEDI, 8 NOVEMBRE, i834.
XVIIImc Année,
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lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
dr la ville.
Du i au i5 novembre6 heures-
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i au i5 novembre6 heur.
éi/nétiaeA
6 novembre. L'an i7q3, supplice du duc
d'Orléans.
7. L'an 1730Frédéric-Guillaume IIfait
décapiter le jeune Katdevant Frédéricson
fis aînéqui fut depuis le Grand-Frédéric.
8. L'an 1738, paix signée Vienne, entre
la France Tempereur et l'empire.
VARIETES.
Lixicocraphie. Nouveau Dictionnaire Français-
Flamand, et Flamand-Français; par M. l'Abbé
Ohnger. (ij
Ajfectusfas est cedere justitiœ.
M. X. a rendu compte, dans le n» 1687 du
Propagateur, du Nouveau Dictionnaire que l'on
doit aux travaux assidus et estimables de M.
l'abbé Olinger. 11 a départi de justes éloges
l'infatigable et modeste lexicographe. Loin de
nous de contester, sous ce point de vue, l'ar
ticle de M. X., qui, d'ailleurs, moins développé,
avait déjà trouvé place dans le Courrier Belge.
D'autre part, il n'y a, que nous sachions, qu'u
nanimité d'éloges sur l'auteur et sur ses produc
tions philologiques. Cependant, il est, selon nous,
un point de vue sous lequel, et M.X., et tous les
journaux qui ont rendu compte du Nouveau
Dictionnaireont omis d'envisager, d'apprécier
ce grand travail et ce point de vne, primordial
essentiel, notre avis, c'est la partie orthogra
phique. Nous allons en toucher rapidement quel
ques mots.
Et d'abord, on connaît la divergence, la licence
des divers systèmes orthographiques. Il est donc
parfaitement inutile de nous appesantir là-dessus,
surtout dans un succinct article de journal. IL est
également incontestable que, jusqu'ici, la meil
leure orthographe est celle que l'on doit MM. van
der Palm, Siegenbeek et Weiland. Hollandais ou
point, ce n'est pas la là question.
Or, cette orthographe était fixée. C'était, au
moins, celle de la majorité.
La préface du Nouveau Dictionnaire, et on le
répète après elle, dit que l'auteur a fixé l'ortho
graphe tlamande d'une manière régulière et uni
forme.
Nous croyons, nous, qu'elle n'est, ni régulière,
ni uniformecette orthographeditefxée.
Et nous pourrions, en outre, demander de quel
droit, quel titres, on a assumé le mandat, la
responsabilité de cette fixation d'orthographe?
Qu'en haine du gouvernement déchu, qui vou
lait exploiter et coloniser l'idiome flamand, comme
tout le reste, et imposer, même aux provinces
wallonnes, le dialecte, et le système linguistique
(0 tu vc>t« su bureau Uu Propagateur.
hollandais on en soit venu par réaction reje
ter, l'immense majorité, toute cette manutention
grammaticale et orthographique, cela se conçoit
jusqu'à un certain point, et bien que la nationa
lité d'un peuple ne tienne, certes, point aux
formes d'orthographeni aux règles de syntaxe!
Or portant de-là on peut, avec le Nouveau
Dictionnaire, passer condamnation sur les aa
uu, pour aeuevoyelles ou plutôt signes vo
caux qui, en effet, ne sont point d'origine fla
mande. - C'est une tout autre chosequant l'a,
l'e et l'o formant syllabe vocale ou liquide),
comme varen, geven, loven fee, 00, représentent
d'autres sons): car cette orthographe, d'ailleurs
très-ancienne, est tout ainsi flamande que hol
landaise.
Mais rejeter, dans les diphthongues, l't adjonctif,
pour y suppléer par l'y voyelle-diphthongue
cela, coordonné même avec le système qui sert de
base au Nouveau Dictionnairene nous semble,
nous, ni régulier, ni uniforme.
Et d'ailleurs en flamand comme en français,
cet y, soi-disant étymologique, qui, tout flamand
qu'il estn'est qu'explétif et parasite, est un vé
ritable abus, une vraiesuperfétation. C'est ce que
nos voisinsmieux avisés plus rationnels, moins
étymologomanes que nous, Flamands ont par-
laitement senti, irrévocablement sanctionné, au
moins dans la presque totalité des mots. Ainsi,
règle générale: emploi de l'y, où il tient la place
de deux» y et voilà tout. Donc, écrivez: roi,
royaume y paie, payer y envoi, envoyer; ennui,
ennuyer, etc. Donc, en flamand, comme en
hollandais écrivez: -Jraei, pleitmooi, vuily
draeyen, draeit, gedraeid, etc. Cette orthographe
est, tout la fois, régulière et uniforme, abré-
viative et rationnellecommode et logique.
Et puis, ei étant rejeté pour êe eê désigne
syncope ou synalèphe, commeleêrpour lederJ,
quoi bon ey. y surtoutétant déjà nomopho-
nique avec ey
Et puissi le Nouveau Dictionnaire admet
ivraekwreed, wroegmgwroketc., qui,
certes, ne sont point d'origine orthographique
flamande, pourquoi ne pas admettre également le
système que nous venons d'indiquer, et qui,
d'ailleurs, a pour lui l'avantage, outre tous les
autres, d'être, au moins, un peu d'origine fla
mande: ce que ne fut jamais le tvemployé pour
vdes mots ci-dessus indiqués
Mais l'estimable auteur qui doit savoir tout
cela mieux que nous, aura cru devoir céder,
sans doute, des considérations.... que nous ne
voulons pas approfondir.
Il nous suffira d'avoir mis le doigt dans la plaie,
quant cette régularité et cette uniformité et
d'avoir, au moins, indiqué, sinon prouvé,
qu'il n'y a aucune analogie, aucune parité, ni
solidarité, entre des questions de politique et de
nationalité, et des questions d'orthographe et de
grammaire.
Il en résulte, notre avis, que le Nouveau
Dictionnaire ne fixe pas plus l'orthographe fla
mande que tous les autres Manuels lexiquesses
prédécesseurs ce qui ne sauraitsous aucun rap
port, nuire au laborieux, l'utile ouvrage du
docte et modeste dictionnaristela question de la
fixation de l'orthographe restant entière; et, d'ail
leurs, la mission d'un dictionnaire est de rap
porterde constater l'orthographe, mais point
du tout de la fixer. C'est là, nous ne dirons pas
un devoir, mais un droit qui appartient, exclu
sivement l'usage.
Quoiqu'il en soit, le Nouveau Dictionnaire
est le meilleur qui ait paru jusqu'ici, et nous nous
rallions, de cœur et de conviction, sauf ce qui
précède l'art, de M. X. J. M.
B L G 1 Q 17 E.
f près, 8 novembre.
Un événement extraordinaire a consterné mer
credi la commune de Loker. Dans la soirée du
mardi, le Sr F****, receveur de l'endroit, avait
bu dans un cabaret avec la nommé Huyghebart.
Aune heure avancéeF**** se rendit dans sa de
meure passablement aviné ce qu'on assure, et Huy.
ghebart l'accompagna. Il paraît qu'ils y causèrent
encore pendant quelques minutes, qu'ensuite
F**** se déshabilla, éteignit la lumière et se mit
dans son lit; l'autre s'endormit sur une chaise.
Tout coup F**** s'éveille en sursant, se lève
en chemise, crie aux voleurs, saisit un pistolet,
le décharge, puisse rue sur Huyghebart avec un
sabre, et ne descontinue pas de frapper jusqu'à
ce qu'il tombe expirant. Ensuite il ouvre, appelle
les voisins et reproche ceux qui accourent qu'ils
le laisseraient égorger chez lut sans le secourir,
disant que des brigands l'avaient attaquéet
qu'ils avaient fui dans cette directions. Dans l'in
tervalle le malheureux Huyghebart avait cessé
de vivre. On prétend que l'impression irrésistible
d'une fausse terreur a été seule cause d'une si
funeste aventure. M. le juge d'instruction s'est
rendu de suite sur les lieux.
D'après le Catholique, les carlistes espagnols
qui se battent sous Zumalacarréguy ne sont pas
des révoltés, mais bien des citoyens paisibles qui
pétitionnent pour l'obtention de leurs droits. Si
le droit de pétitionnement doit être entendu
d'une manière aussi large, il n'est pas étonnant
que beaucoup de gouvernemens en aient peur.
Une troisième rixe entre les cuirassiers et la
légion étrangère aurait ensanglanté l'estaminet
des Lions domptés. On dit qu'un des chefs de la
légion a été blessé la tête en se rendant sur les
lieux pour apaiser le trouble. Si le fait est vrai,
il ne vérifie que trop malheun^isçBÉKnt nos pré
visions quand nous avons les autorités
se laisseraient plutôt hachep ,/qfie dtinte'rdife aux
militaires de circuler daqs les rues avec leurs
armes.
Là-lhem^t,
d'unef exécution ^typographique remarquable.
Nous ne sachons pas^ue rien dévolus pjw'fait soit
sorti des presses d'Vpfces. Et le
a r*-
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