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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
N° 1686.
SAMEDI, 18 OCTOBRE, i834.
XVIIImc Année.)
L'abonnement ce Journal estpour les
villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près,
de /ir.5-35 par trimestre, et de fr. 6-35 c. pour
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Romain, 17 et. par ligne; et
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lignes se paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 16 au 51 octobre6 heures.
FERMETURE DES PORTES
ce la ville.
Du >6 au 5i octobre, 6 ijîheur.
0jj(?éiuéti&eA
16 octobre. L'an 173o, révolution Con-
stantinople.
17. L'an i8o5 le général Mack capitule
dans Ulm, et se rend avec trente mille hommes.
18. L'an 3i, supplice de Sijan,favori de
Tibère.
BELGIQUE.
Yprbs, 18 octobre.
Errata. ftj* Lise», i685du Propagateur
mercredi, i5, 1" col., lig. 4» au lieu de:
Augmentationargumentation Ibid.3e
ou lig. 5, au lieu de: Pourtoui, pourtant;
Ibid., col. 55~ ou tte.trois foisau
lieu de: Hors de service ce qui est tout autre
chose), hors du service. On supplera facile
ment au reste.
Un propriétaire de Poperinghe, gros et vermeil,
comme on est dans ce payslà et qui annonce
avec emphase de n'être rien de procession figu
rait mercredi sur le banc correctionnel. Il était
prévenu d'avoir, après une vive altercation pour
un pouce de terrain traité publiquemnt son
adversaire de coquin et de voleur. Cet adversaire
est un pauvre diable dégusenillé qui avait
mieux aimé vider son gousset que de laisser son
honneur en souffrance. Une plainte qu'il avait
présentée d'abord au commissaire de police de
l'endroit n'ayant pas été reçue, il s'était pris
la voie de citation directe; mais son champion
avait dans l'intervalle déposé lui-même une dé
nonciation pour déplacement de bornes, et celle-
là avait été accueillie toutde suite. Al* Vandaele,
défenseur du plaignant en calommie, s'est élevé
avec force contre ces inégalités de la justice, et a
demandé pourquoi la police doit avoir deux poids
et deux mesures. Quand il s'agit de charger un
malheureux, d'intenter des poursuites contre un
pauvre, chacun est prêt; mais s'il est question
d'un pauvre qui ait des griefs contre un riche,
on trébuche, on recule, on le repousse avec mé
pris: prétend-il être lésé par le riche dans son
bien? C'est impossible; a-t-il reçu un soufflet?
Mais il est accoutumé aux traitemens durs; est-il
blessé dans son honneur? c'est comme s'il n'en
avait que faire. Le tribunal, sur la déclaration
du prévenu qu'il avait remis la justice une
dénonciatien tendante pouver la vérité de l'im
putation qu'il avait faite, a déclaré surseoir
l'instruction.
Nous croyons pouvoir faire remarquer cette
occasion que non-seulement on est difficile ac
cueillir les plaintes des pauvres les plus fondées
mais qu'ordinairement, lorsque le fait est trop
.criard, on transige avec le lésé prix d'argent
pour assoupir les poursuites. Ces transactions sont
la fois immorales et contraires la loi: contraires
la loi parce qu'il n'est permis de transiger
que sur l'intérêt civil du délit et jamais sur l'ac
tion publique; immorales, oarce qu'elles décon
sidèrent la législation dont l£ plus bel apanage est
d'être une pour tous, parce qu'elles découragent
les agens subalternes de la justice qui ne voient
dans l'exercice ponctuel de leurs fonctions qu'un
moyen de se rendre odieux et ridicules, enfin parce
qu'elles tendent démoraliser entièrement, ceux
qui par leur position sociale se trouvent a même
de racheter les suites de leurs méfaits. Il y a
même plus et nous disons qu'il existe des villa
ges dans nos environsoù les plaintes ne sont ac
cueillies que moyennant une somme la discrétion
de l'officier public qui les reçoit. Nous pourrions
désigner avec nom et prénom tel commissaire de
police qui refusa de dresser une plainte, s'il ne lui
était payé au préalable un salaire qu'il détermi
nait. La somme lui fut comptée, et la plainte
reçue et renvoyée devant le tribunal. Maintenant
de deux choses l'une ou le fait était punissable et
le narré vraisemblable, et dans ce cas l'inflexible
sévérité de la loi imposait au commissaire le de
voir d'agir sans attendre un lucre sordide; ou
bien le narré était invraiserab1 dile ou le fait non-
punissable, et dans ce cas rien n'autorisait
mouvior contre un malheureux le redoutable le
vier de l'action publique. Ces coupables prévari
cations ont d'autant plus besoin d'être signalées,
qu'elles ne tendent pas seulement consacrer une
impunité mais encore détruire les garanties des
citoyens contre les vexations les plus arbitraires:
car celui qui peut passer un délit impuni sur sa
co nscience, peut également créer le fantôme d'un
délit quand des intérêts quelconques l'y engagent.
C'est surtout dans les communes rurales ou dans
les petites villes, que ces indignes trafics ont lieu,
c'est-à-dire, dans les endroits les plus éloignés
des centres de publicité où la presse quotidienne
ne pénètre point et où les bras du ministère pu
blic ne s'allongent pas souvent. Pour nous
qui ne désirons que d'élever une tribune popu
laire contre les irruptions de l'illégalitésoit
qu'elles s'élève de la fange de l'ignorance, soit
qu'elle descende des cimes du pouvoir, nous nous
empresserons toujours d'ouvrir nos colonnes au
blâme de toutes les infractions aux lois dont les
citoyens pourraient être victimes, et si cette fois
nous avons épargné les noms propres, nous sau
rons aussi, s'il le faut, les livrer une cavilissante
publicité.
Une indisposition soudaine surpris hier
matin, AI. le doyen Bouckaert, pendant qu'il offi
ciait S'-Marlin, dans un service funèbre et au
moment de la consécration. Il serait tombé raide
sur l'autelsi les prêtres assistans ne l'avaient
retenu dans leurs bras. Après qu'on l'eut assis
dans un fauteuil près de là et qu'il eut un peu
repris ses forces, on l'a conduit dans la sacristie
et transporté ensuite son domicile. L'extrême-
onction lui a été donnée sur-le-champ.
La nouvelle de ce triste accident qui a con
sterne la foule des fidèles présens au service s'est
rapidement répandue en ville; et elle a affecté
tout le monde, quoique le délabrement de la
santé de M. Bouckaert fût connu et qu'il dotât
de longtems. Chacun fait des vœux pour le véné
rable pasteur soit conservé ses ouailles.
Le Roi vient de prendre un arrêté, par le
quel les officier de notre armée, avant d'obtenir
de l'avancement devront avoir occupé, au moins
pendant 3 ans, le même grade.
Le chevalier Hamilton, premier secrétaire
de l'ambassade anglaise, Bruxelles, ayant ob
tenu de sir Robert Adair un congé de quelques
jouis, s'est rendu, pour affaires particulières,
Erancfort.
On écrit de La Haie, ro octobre
Si la douceur de la température se prolonge
encore un peu de temps, 011 pourra cueillir ici
au mois de novembre, pour la seconde fois, des
mûres sauvages, parvenues la maturité. On Voit
déjà, dans un jardin de Voorhorg, aux environs
de cette villedes halliers qui sont en pleine
floraison.
On écrit de Bayonne, le 7 septembre:
On donne, comme positive, la nouvelle de
l'entrée de don Miguel en Espagne; il passera, sa
medi par Saint-Pée et, le dimanche matin il
était Urdach. Don Miguel se rendait au quartier-
général de don Carlos: c'est un chef carliste qui
est venu le recevoir Udach Rien de neuf dans
bs opérations militaires; l'armée espagnole, au
nombre de 10 12 mille hommes, est concentrée
Pampelune et dans les environs.
On travaille toujours fortifier la maison delà
Miséricorde d'Elizondo. On vient de pratiquer un
chemin couvert qui conduit la rivière. La mai
son appelée: Vallé a aussi été fortifiée. Elle con
tient une garnison de deux compagnies. Le colonel
don Miguel Arrooz a été nommé gouverneur du
furt d'Élizondo.
Guïbéri, village trois lieues nord de Pampe
lune, vient de recevoir 200 hommes de garnison.
Des troupes sont aussi attendues Roncevaux.
La commission chargée de la révision des
lois militaires dont les séances avaient été sus
pendues par l'indisposition et l'absence pour
cause de service ae plusieurs de ses membres
s'est de nouveau, réunie, le 14, sous la présidence
de M, le général Goethals. Ses travaux sont très-
avancés. Le projet de loi organique de la justice
militaire est achevé: les bases des codes d'instruc-v
lion criminelle et pénal pour l'armée sont ar
rêtées et la rédaction du premier de ces code*
est terminée, dans sa plus grande partie. Ou es
père que les trois projets pourront être revus et
présentés pour la fin de cette année.
La première représerit^L*uA^de Jacqueline
de Bavière'., drame en cijj^VjfeJ gjjsfl. Prosper
No yjt àle Bruxelles a oh.fenny fr Lft.au soir,
au éré^d-Théâlre le plus b^iHanl .sA«*ès. Des
sctrfie^ attachantes et, pfein^^'ihtérek'i les-
quVi)esçon 1 eteai quf des bWutés du;P1 cl»j<r ordre,
et nota'rumçnt daèts<ies f 3e Pt 5^"fc0(es que
d^le rôle de Jacqmirtne et Al