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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE
(N® 1685.
MERCREDI, i5 OCTOBRE, i834.
(XVIII®» Année.)
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villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près,
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DB LA l'ILLI.
Du i au i5 octobre, S i/2 heures-
FERMETURE DES PORTES
DE LA TILLE»
Du t au i5 octobre, 7 heures.
i&eû.
Vendredi12 octobre. L'an 1 l,giChris
tophe Colomb découvre le Nouveau-Monde.
13. L'an 1492, première entrevue des ha
bitons du Nouveau-Monde avec ceux de l'ancien.
14. L'an 1806, bataille d'iéna.
15. L'an 1498Améric Vespuce rentre
dans le port de Cadixde retour de son premier
voyage.
BELGIQUE.
Yfrbs, i5 octobre.
Un arrêté royaldu g, inséré au Moniteur, le
10, contient diverses promotions, nominations
et mutations dans l'ordre judiciaire. On y re
marque, entre autres, la nomination de M. Fran
çois Tielemans, l'ex-banni, ancien gouverneur
de Liège, comme conseiller la cour d'appel de
Bruxelles; de M. Donny, d'Ostende, représentant,
aux fonctions d'avocat-général près la cour de
Gand; de M. François Wafelaer, procureur du roi,
k Courtrai, la place de juge au tribunal civil de
Bruxelles; et de M. J.-J.-C. WiJIliardt, substitut-
procureur royalBruges, aux mêmes fonctions
près le tribunal de ire instance, Bruxelles.
Les règlemens de police relatifs la voirie,
autrement dite: boues et immondices, sont assuré
ment, des meilleurs; mais, quel que bons qu'ils puis
sent êtreinexécutésles babitans ne sont-ils pas
en droit de se plaindre? En efietles entre pre
neurs ou salariés de notre mestbak sont très-ré-
préhensiblesen ce qu'ils laissent s'amonceler et
stationner, dans plusieurs rues étroites ou écartées,
les boues et immondices. Par exemple, les habitans
de la rue de la Caserne-Neuve, dite: den Door-
gang, où croupissent des décombres et ordures,
se plaignent qu'il y a plus d'un an, ou à-peu-
près, que le tombereau du mestbak n'a passé
par-là. Il suffira, sans doute, de signaler cet
abus qui de droit, abus, d'ailleurs, qui pour
rait devenir si préjudiciable la salubrité pu
blique, pour que l'autorité locale, et, surtout,
la police, s'empressent d'y tenir la main et de le
faire disparaitre l'avenir.
rc Des Causes de l'Ophtbalmie de l'Armée,
Mémoire adressé M. le ministre-directeur de la
guerre baron Èvain et la commission de recher
ches sur cette Maladie. Tel est le titre d'un
écrit sur l'ophthalmie que vient de publier, An
vers 1 M. C. van Honsebrouck, docteur, ex-mé
decin militaire etc. Cet ouvrage dont la plu
part des journaux du pays, et l'étranger, ont
rendu le compte le plus favorable, est écrit avec
correction, méthodelucidité et conviction. Voilà
pour la partie du style, la seule sur laquelle il
soit, le plus, de notre compétence de nous pro
noncer, succinctement, ici. Quant la partie
médicalec'est-à-dire pratique et tbéorétique,
nous croyons qu'il n'est guère possible d'apporter,
(I) A la I.ibrairie de J. Juuan Place-Verte u* 481,
par rapport l'examen, àla discussion, l'analogie,
etc., plus de bonne-foi, de franchise, de loyauté,
que n'en apporte M. le docteur C. van Honse
broucksoit dans son augmentation, soit dans sa
polémique: car il est tout naturel qu'ayant éta
blir, prouver, et défendre un système, une
vérité, selon lui, expérimentale, le savaut mé
decin ait, parfois, redresser, contrôler ou
combattre d'autres systèmes.... Et ce sujet,
nous ferons remarquer que, quelles que soient
les notabilités avec lesquelles il croit devoir dis
cuter ou lutter, sous les divers rapports ou critères
ophthalmographiquesM. A. van Honsebrouck
saitpar la clarté et la profondeur de ses raison-
nemens, par l'à-propos et la justesse de sa logique,
prouver, au monde médical, qu'il est la hauteur
de la science et de l'époque, et digne de traiter
d'unequestion de cette portée, d'une question sur
laquelle, entre autres illustrations nationales,
les chevalier de Kirckhoffetc., ont répandu tant
et de si vives lumières!— Ce peu de mots résument
toute notre pensée sur «les Causes de l'Ophthalmie
de l'Arméepar M. le docteur C. van Honse
brouck. Nous n'hésitons point recommander
cet excellent Mémoire, a tous ceux qui pratiquent,
enseignent ou étudient les sciences médicales: car,
dans l'état où se trouve encore la question qu'a
borde, discute et tâche de résoudre le savant mé
decin militaireson Mémoire devient, non-seu
lement utile, mais indispensable. L***. (1)
Article communiqué.
Une exécution militaire a eu lieu ici, jeudi,
la Graud'-Place. Deux soldats du corps des
étrangers, condamnés pour tentative de déser
tion, après avoir eu l'uniforme arraché pièce
pièce, et remplacé par l'habit du bagne, ont été
chassés devant le front de la garnison rangée en
bataille. On ne se fatigue pas d'admirer l'ex
cellente tenue du beau corps de nos cuirassiers.
Un homme vient d'être condamnéParis
pour avoir vendu des cannes surmontées d'une
poire. Une poire en Erance, une orange en Bel
gique, une figue sous Vandernoot: chaque révo
lution porte ses fruits. Pourtout, cela ne fait pas le
compte des Parisiens.
Il paraît, Paris, une nouvelle édition de
la traduction, en vers, de l'Iliade, par M. Bignan.
Cette traduction est recommandable toutes les
classes de lecteurs, par une rare exactitude: elle
facilite l'intelligence la plus complète du texte,
ceux qui étudient la langue de l'originalet
retrace fidèlement le style et les allures de l'auteur,
ceux qui ne la connaissent pas. Toutes les redites
sont conservées, ainsi que les épithètes si pitto-
resquement construites; et, cependant, la versi
fication est très—supportable.
On sait que M. Lambin (2) va publierin
cessamment, la Chronique inédite d Olivier de
Dixmude, qui, en juger par le prospectus,
jettera un nouveau jour sur une époque intéres-
(1) Ancien collaborateur au Journal de Santéou Re
cueil des ticiences Médicalese'tc
ta) Vle Propagaleurdu premier octobre U" ftfSo.
santé de l'histoire du pays, au moyen-âge. La
souscription ouverte cette effet, présente, déjà,
presque foutes les notabilités delà vilie: c'est une
preuve de l'estime de nos concitoyens pour leur
modeste et savant compatriote.
Le Moniteur ne reproduisant par la pièce
de poésie française qui a remporté le prix lor»
du concours, l'auteur. M. le docteur van Esschen,
se propose delà publier, ses frais, pour donner
satisfaction tous ceux qui ont concoura avec
lui.(Éclair.)
Le manque d'eau se fait généralsment sentir.
Les innombrables tuyaux qui se croisent, en mille
sens, sons le sol de la villesonten grande partie,
sec. Bientôt, les grands viviers de Dikkebusch
et de Zillebéke ne donneront plus. A Bailleul 4 Nord,
France on vend l'eau un sous le seau.
MM. Verdievclsecrétaire, et Bossaert, ad
ministrateur des pauvres, Sladen qui avaient
été suspendus, l'an passé, pour infidélités pré
tendues dans leur emploi, sont réintégrés dan»
leurs fonctions respectives. Les poursuites inten
tées leur charge, ont été abandonnées. Ils se
proposent, au surplus, d'attaquer leurs dénon
ciateurs en justice.
Nous consignâmes, dans le n° 1680, 27
septembre, du Propagateurau sujet d'une rixe
déplorable entre divers soldats de la garnison des
observations sur le danger du port d'armes laissé
aux militaires hors deservice. Voilà de nouveau
que nous avons mentionner, évidemment cau
sées par les mêmes motifs (le port d'armes hors de
service), de nouvelles rixes entre des militaires,
lesquelles ont failli avoir, dimanche passé, 12,
de graves conséquenses. Heureusement, l'autorité
militaire et les chefs de corps sont intervenus fort
propos, et encore en temps utile: car la lutte,
entre les diverses troupes, aurait pu devenir achar
née et sanglante.... Four ne pas aigrir les esprits,
nous 11e reviendrons point sur ce qui s'est passé.
Nous ne chercherons pas, appuyés de faits, faire,
chacun sa part du droit ou du tort qui peut lui
revenir. Cependant, en présence de ce qui s'est
passé, et pour éviter, l'avenir, de semblables
agressions ou hostilités, nous croyons qu'il serait
prudent d'assigner des garnisons différentes, des
corps de troupes dont la bonne harmonie et la fra
ternité ont vu leurs liens se briser..,. Enfin, un
dépôt d'étrangers, quelles que soient, d'ailleurs,
la bravoure et la discipline des militaires qui le
composent, est toujours, mieuxet plus sûrement,
placé, seulcomme Audenaerde, par exemple,
que dans des localités où comme resil se
trouve des troupes nationales, et, surtout, de
diverses armes.
On
nous communique, d'un atftré côté,
détails suivans, que nous croyons devoir irrséçèf
textuellement,-utiin de corroborer, Je pljis en qdu's,
par Ie^Tùanifestatiops réitérées de l'opifvio'n pu
blique, nos propres observations sur le graVe et
incessant danger du port d'armes laissé aux
trouies hors desêrviççj-f?
Une rixe sanglant^ a eu lieu, dimanchedan*
le*
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