JOURNAL DE i.» FLANDRE OCCIDENTALE.
SAMEDI, 11 OCTOBRE, i834.
XVIII®0 Annëe.
P\'° 1684.
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OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du i au i5 octobre, 5 1/2 heures-
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au i5 octobre7 heures.
OjJ l?ëi/né t\be
9 octobre. L'an <799, le général Bona
parte parti d'Egyptedébarque Fréfus ac
compagné des généraux Mural, Berthier
Lannes, Marmont et Mndréssyet de MM.
Monge et Bertholet.
10. L'an 1793, la Convention décrète le
gouvernement révolutionnaire.
11. L'an i3o3, mort du pape Boniface
VI 11.
ménin le 8 octobre, 1834»
A M. le Rédacteur du Propacatecr.
Dans leur n° du 22 septembre dernierMM. les
rédacteurs du Courrier de la Lys Courtrai
ont inséré, contre moi, un article, dont le but
évident était de me nuire non pas aux yeux des
habitans de la ville de Ménin, où je suis assez
connu pour n'avoir besoin d'aucune justification
mais bien aux yeux de leurs abonnés, et d'un
public étranger cette ville, ordinairement dis
posé croire les accusations d'un journal lors
qu'elles ne sont pas suivies d'une réfutation. De
plus MM. du Courrier ont osé garantir l'authen
ticité de leurs détails, dont j'ai prouvé la fausseté
par ma lettre du 3o septembre dernier qu'ils ont
refusé d'insérer dans leur feuille, se voyantsans
aucun doute, dans la nécessité de contredire leur
déclaration d'authenticité! Cependant, le 1"
devoir d'un journaliste est d'être impartial. Il y
aurait délicatesse et générosité de convenir qu'on
a été dupe d'une méchanceté, tandis qu'il y a
déloyauté et mauvaise foi agir comme l'ont fait
ces messieurs qui, dans leur n° du 6.de ce mois,
la suite d'une note qui me concerne, ont ajouté:
a que leur feuille n'était pointJaile pour s'oc-
n cuper de discussions vagues, et de nul intérêt
<t pour leurs lecteurs
C'est-à-dire, que les mensonges débités sur mon
compte, dans leur n° du 22 septembreavaient
de l'intérêt pour leurs lecteurs tandis que nia
lettre ne leur en offrirait aucun
Dans cet état de choses, il m'importe beaucoup
de faire connaître, au public, l'indélicatesse des
procédés de rédacteurs qui se font un devoir de
débiter effrontément des calomnies sans les répartr,
s'érigeant ainsi en véritables brandons de discorde,
et je viens, en conséquence, monsieur, vous prier
d'insérer, dans le prochain n° du Propagateur, la
présente lettre, avec celle que j'ai écrite, le 3o sep
tembre dernier, MM. les rédacteurs du Courrier
de la Lys dont vous trouverez copie ci-jointe.
Agréez monsieurmes sincères salulions.
l'LAIDEAL, Fils aîné,
Eég<et lieutenant-colonel de la garde civique.
Ménin, 3o septembre i834-
Messieurs les Rédacteurs du Courrier de la Lys
Courtrai.
trouve située dans la direction que devait suivra
le cortège.
Quand alors le Roi fut entré dans la ville, S. M.
qui, l'année dernière, avait daigné visiter mon éta
blissement demanda où jedemeurais M. le com
mandant de place, qui se trouvait cheval côté
de la voiture royale, et S. M. la fit arrêter, de son
J'ai lu messieursavec un étonnement indici- propre mouvementarrivée devant mon habita
ble, un article qui me concerne, inséré dans votre Don et non pas sur mes vives instances (quoique
gazette du 22 de ce mois. Il est des circonstances je me fusse honoré d'en avoir fait, par le désir bien
où le silence du mépris est préférable aux relu- naturel de posséder, une seconde fois, chez moi, un
talions; mais, lorsque la malveillance vous attaque souverain que j'estime et vénère, ainsi que sa
de front, lorsqu'elle cherche déverser, sur une royale compagne, modèle de son sexe.)
famille estimable, les poisons de la calomnie, il Des demoiselles notables de Ménin qui, d'après
est du devoir de tout homme qui se respecte, d'an- 'es intentions de la régence, présentées par ma-
nihiler les misérables inculpations qu'on cherche darne Plaideau, la mère devaient, au nom de la
répandre sur son compte, et de dire la vérité ville,offrir une corbeille de fleurs S. M. la Reine,
tout entière! En conséquence, j'espère, mes- se trouvaient réunies chez moi, dans l'intention
sieurs, que, puisque vous avez admis l'accusation, d al 1er rendre leurs hommages la Reine, et rern-
vous accueillerez la réfutation, et insérerez ma p''r leur mission, aussitôt que EL. MM. seraient
lettre dans votre prochain n°. descendues l'hotel de ville.
Je ne sais, messieurs, 1 vous avez puisé les Cette réunion dans ma maison n'était pas in-
renseignemens soi-disant exacts, dont vous ga- connue de l'autorité, et n'avait d'autre motif que
ranlissez légèrement l'authenticité Mais il me l'absence d'un salon convenable d'attente la
sera facile de prttnvél- ffè'»*Vo"ùs n'avez pas lieu maison commune, où ces danits devaient suivre
d'affirmeravec tant d'assurance, des détails que CD. MM. dès leur arrivée} et c'est par la même
je déclar e entièrement faux. raison, et dans le même but, que la corbeille, dont
Voici les faits, tels qu'ils se sont passés, et qui mon père avait été chargé, par la régence, de faire
pourront vous être attestés pour tous les citoyens l'empiète, se trouvait en dépôt chez moi, sans que,
recommandables de cette cite sous aucun prétexte, elle eût été enlevée de l'hôtel
Lorsque, le 19 aoûtle Roi et la Reineleur de ville, ainsi que vous l'affirmez dans votre
départ de Courtrai, vinrent Ménin, ii» ne des- feuille. Dans cet état de choses, les dames, qui
cendirent pas de voiture; mais laissèrent la pro- ne s attendaient pas voir LL. MM. descendre chez
messe d'accepter leur retour d'Oslendeun dé- moi, avant d'aller l'hôtel de ville, crurent que
jeûner qui leur avait déjà été offert par la ville Mon les convenances exigeaient que l'offre de la cor-
père, qui est conseiller de régence reçut, du Roi beille eût immédiatement lieu; elle a été présentée,
lui-même, l'invitation verbale de se rendre, cet au nom Ue 'a ville, en présence de MM. les bourg-
effet, Ypres, et S. M. lui fit espérer de nous ho- mestre et membres de la régence, ainsi que des
norer de sa visitelorsqu'elle reviendrait Ménin; autres autorités: je pense donc que, si la présenta-
il lut ensuite délégué, par le conseil de régence, Don de la corbeille n'a pas été effectuée là où elle
pour soigner les apprêts de la fête, et spécialement devait l'être, elle n'en a pas moins été aussi légale
les einbeliissemens du déjeuner. ffuc dans d'autres villes, où elle eu lieu dans la
Aussitôt que nous apprîmes l'arrivée de LL. maison de M. le bourgmestre.
MM. Ypres, nous nous rendîmes, M. le bourg- J'eus ensuite la faveur de présenter, LL. MM.
mestre, mon père et moi, près du Roi, qui M- 'e lieutenant-général comte Corbineau com-
nuns reçût avec toute la bienveillance et l'aménité mandant la 16e division militaire Lille et Mad.
que le caractérisentet daigna accepter le déjeu- la baronne Mécliin, épousede M. le préfet du Nord
ner offert par la régence. qui m'honorent de leur amitié, et qui étaient venus
Le lendemain LL. MM. étant arrivéesdès que àMénin, pour présenter leurs hommages LL. MM
M. le bourgmestre eut terminé sa harangue, et lesquelles les reçurent avec des témoignages d'une
avant d'entrer en ville, mon père, sachant que sincère affection, et les invitèrent au ^déjeuner
l'hôtel de ville ne présentait aucun appartement ojfertparla régence. Immédiatement après le Roi
convenable où le Roi et la Reine pussent se retirer et 'a Reine remontèrent en voiture, pour se rendre
la descente de voiture, puisque, outre le salon de Dhôtel de ville, où, après avoir donné audience ils
réception, et celui où était préparé le déjeunertable. Qupmt au déjeuner, offert
il ne restait que le bureau du secrétariat, a jamais été question; e't com-
méme garni de rideaux, et dans lequel on fier mérit auaaispje pu offçir ,tïhebrillante cil la tion
pouvait donc décemment introduire la Reine ,jsi, nies soff yeriîÂs, puisque j'avais'prête l'hôtel de
comme l'expérience l'a prouvé, avant de paraître vrlle, mon Argenterie,mes vaisselles cristaux
en public, 3. M. voulait refaire sa toilette; mo» Dngcs de tal/e, etc., ad 'point-que je fus'contraint
père, dis-je,crut d'autant plus de son devoir et Y d'emprunté* ce qu'il nrt: fallait, pour donner a
dans les convenances, d'offrir, pour ce cas, la JYner mes parenset à'quekfuts amis que la
disposition de ma maison LL. MM., qu'elle se présence de LL. MM. avait attirés Ménin Cet