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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
N® 1676.)
SAMEDI, i3 SEPTEMBRE, i834.
XVIIIme Année.
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L'abonnement ce Jouhnal est, pour les
villes et arrondissent, de Courtrai et d'Y près,
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lignes se paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
db la ville.
Du i au i5 sept.5 heures.
FERMETURE DES PORTES
db la v1lli.
Du i au i5 sept., 8 heures.
jjfocméti
u)eA
i t septembre. L'an 1768, mort de Joseph-
Nicolas de l'Islefrère du fameux géographe
de ce nomet l'un des meilleurs astronomes
qu'il y ait eus dans le i8': siècle. Lalande
Messierset plusieurs autres astronomes dis
tinguésont été ses élèves.
12. L'an i685, levée du siège de Vienne
par les Turcs.
13. L'an 1666, embrasement de la ville de
Londres.
Yprsj, i5 septembre.
On prétend savoir, positivement, ici que
S. M. la Reine est enceinte: tout, du moins,
dans les précautions qu'elle prend, semble annon
cer une grossesse.
83* Ainsi que l'autorité locale en avait fait
faire dès le samedi 6 la publication officielle
le Roi et la Reine sont arrivés le jeudi11 a 4.
heures de relevée. Ils ont été reçus avec le céré
monial et les démonstrations usités
circonstance. Ils sont descendus chez M. le bourg
mestre, B. van der Stichèle de Maubus (1), où ils
ont logé. Ils ont dîné l'hôtel-de-ville. La Reine,
désireuse de voir le vaste bâtiment des Halles, y
a été dit-on conduiteet l'on a récitéajoute-
t-on a l'auguste voyageuse, une petite notice
historique, relative cet édifice (2), que, très-
probablement, on avait eu tout le temps d'ap
prendre par cœur, vu le long espace qu'il y a eu
entre la première annonce de la venue du Roi et
de la Reine et leur arrivée effective. Le Roi et la
Reine n'ont pas été visiter, comme on l'avait cru,
l'Hospice royal des Orphelines, Messines (3), que
l'on avait eu soin cependant, de peinturer et de
préparer trois semaines d'avance. Ils ont honoré
le bal de leur présence. La salle du spectacle
avait été arrangée et décorée, cet effet, avec
assez de pompe et de goût. On cite un des avocats
de notre barreau comme étant l'ordonnateur des
pompes et décors. Il y a eu une illumination assez
brillante. Le local du Saumon en offrait, sur
tout, une champêtre et pittoresque. La série des
comtes et- comtesses de Flandres, illuminés la
Halle était d'un fort beau coup-d'œil.
LL. MM. sont parties, pour continuer leur
voyage, le lendemain, 10 heures du matin.
Le plus beau temps a favorisé les augustes voya
geurs et les visités.
(i)On se rappellera, sansdonte, que, lors de son pre
mier voyage, Yptes, le Roi honora le chef de la muni
cipalité, d'une bague eu brillans
(3) On attribue celte notice d'office, M. l'archiviste
de la ville (J -J. Lambin.)
(3) On sait que le sieur de Beauval, secrétaire de la
commission, est l'écoudme-gerant de cet établissement,
dont, du reste, l'administration parait être au-dessus de
tout blâme.
On a surtout remarqué, parmi les emblèmes
et décorations, le dais placé entre les rues des
Récollets et de Dixmude, et la façade de la
maison du président de la chambre de commerce,
rue de Lille, où se formulaient, par 4 groupes
peints, et en répétition sans doute, du symbole
de la colonne (1) érigée sur la Grand'-Place
l'union de l'Escaut et de la Lys au canal d'Y-
pres. - V., sur cette jonctionle Propagateur
n° 1671. Il y avait aussiau Marché aux Vieux
Habits, des décors, et des inscriptions analogues
la circonstance. On y lisait: «Vive le Roi! vive
la Reine! vive la Belgique! vive la Patrie! vive
«la Constitution vive la Liberté! vive Settem-
brbExpressions simples, brèves, mais
significatives.
Au premier rang mérite, incontestablement,
de figurer l'intérieur de l'Hôtelib Saumon, occupé
par M. Louis van Doorne où une estrade, des
décors un jet d'eau etc., le tout destiné cé
lébrer la venue desaugustes voyageurs, et le ban
quet philanthropique donné, annuellement, aux
vieillards indigens par une association de bons
citoyens, s'étaient élevés comme par enchante
ment. Après le banquet, les prix d'honneur ont été
décernés aux vieillards couronnés, et une courte
i«(ri1P au jour ms.nnrahleleur a
été adressée.
Nous passerons les chars triomphaux sous si
lence, et pour plus d'un motif. Nous nous borne-
rous dire que ce sont là des représentations plus
propres figurer dans quelques cavalcades ou
mascarades, ou dans les amburbales modernes
de certain partique dans un jour d'apparat et
de fête d'une entrée royale, où le cortège doit
être grave et noble.
Il n'y avait pas jusques au carrillon, qui,
brimbalant, ineuphoniquement et incessamment,
l'air urbain dit: du Tuindagn'eût fatigué, de
ses soins aigres, monotones et discordsla foule,
impatiente de voir arriver LL. MM.
On dit que M. le président de la Société de
Rhétorique et de Musique, a fait et présenté,
LL. MM., une allocution en vers, dont le sujet
était, d'abord la manifestation des sentimens de
(1) A part l'inscription du piédestal, de laquelle nous
avons deja indiqué l'objet, et ou se trouvait cet hémistiche
a hiatus; Rassuré et joyeuxou aurait pu, notre
avis, s'ingénier, avec un peu plus de bouheur uu de frais,
rendre cette colonne moins mouvante.... Uu reste,
c'était, tout bonnement, le mât de cocagne, enveloppé de
calicot, entouré et surmonté de quelques oruemeus.
Aussi, le bon-sens du peuple en a-t-il fait justice, eu
appelant le prétendu monument. Kalieot-Kolou (co
lonne de calicot Ou attribue cette iuscriptiou
l'uu de nos collaborateurs. Il n'en assume poiut la ré
daction non pas, précisément, cause de l'hiatus é-etf
mais pour toute la teneur Nous ajouterons nous, qu'il
y a, dans l'inscription, des expressions inconvenantes,
et une phraséologie d'épilbéles parasites, en oppositiou
avec la simplicité, la concision du style lapidaire. Nous
citerons vouloir insensé b, qui est du style de la salire,
«riche Escaut a, écaite pour jamais,, «de CEspterre
nous connaissons Espierres ou Esp'ères commune de
la Flandre occidentale, district de Courtiai; population,
i,o84; bourgmestrebaron Uelfosse et d tspiéressecré
taire, P.-J Bourgeois), etc., etc.
la ville d'Ypres en général, et, en particulier,
de la société, l'occasion de la venue des auguste*
voyageurs; et, puis, comme nous l'avons déjà
mentionné dans le n° 1672, pour demander le haut-
protectorat du Roiet la réautorisation de porter
le titre de Royale. - On ditaussiquepar
l'intermédiaire d'un de nos magistrats munici
paux et par celui d'une des jeunes personne*
chargées d'offrir des fleurs a la Reine, deux dis
cours en vers, analogues la circonstance, et dut
M. Gouchon-Bellin homme de lettres, Fran
çais établi en cette ville, ont été présentés LL.
MM. - On parle d'une autre pièce, du même au
teur, adresséedans le même butM. le bourg
mestre et dont la concision et l'heureuse pensée
nous engagent la rendre publique. Voici c*
quatrain -
Dans les clefs de la ville,
Dans nos bouquets de fleurs
Voyez tout l'évangile
De la foi de nos cœurs - (1)
Une députation de Ménin dont faisait par
tie M. le colonel de la garde civique Plaideau
s'était rendue, ici, au-devant du Roi et de la
Reine, pour les inviter au nom de la cité méni-
noisea daigner l'honorer, leur passage, d«
'*-rm déietînor.
Finalement, on a remarqué que les RR. PP.
Carntes-Déchaux s'étaient mis en frais d'illumi
nation. Une espèce de portique en verres de cou
leurs, orné de trois transparens latins formulant
des chronicons latins, s'élevait devant la porte
du couvent. On a trouvé tout cela fort louable,
très-savant; mais le Iupiter urnas fou JupiterJ,
de l'une des inscriptions, a paru d'une mytholo
gie un peu trop païenne, trop hybrideDu
reste, ne chicanons point les bons PP.: ça vaut
toujours mieux encore que l'hiatus (é-etdu
faiseur d'inscription de la chambre de commerce!...
Le transparent aux portraits du Roi et de la Reine,
etc., de la maison de M. Bossacrt, horloger, rue
au Beurre, et l'illumination de la caserne de*
canonniers, rue Notre-Dame, méritent aussi une
mention honorable au bulletin: car il va sans dire,
que nous ne pouvons tout décrire, tout citer....
C'est bien assez comme ça....
Le 12, vers 9 i/4 heures du matin, LL. MM.
se sont rendues, en calèche découverte, l'église
S'-Martin qui, sous plus d'un rapport mérite
d'être visitée. La garnison et la garde civique se
trouvaient, rangées en bataille, sur là Grand'-
Place. Au retour, le Roi a fait, en personne; chez
le bourgmestre, où les autorités et les états-major*
(I) Voici qnelques vert, du racine autei/rVdevviuésta
départ du Roi et de l« Reine être placés jî pr«iaiii»
du nouveau pont, porte de Méuiu
..■Jffheitjtpptetnbrt, 1834.
Quand le.Roi Léo-pold etNla Reine, en voilure,
Gés petsounage^ de grand poid9
Oni pa*séJes premier» iÀdouîe de ce mois
Sor raoR poomenf, Jquoiquei.consirjart en bois -
Je réponds de-ma fermï'ei 'Jtitde structuré:
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