JOURRIAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, 27 AOUT, i834.
XVIII™ Année.
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BELGIQUE.
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villes et arrondissem. de Courtrai et <T Yprès,
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enté ti
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24 août. -- D'an i56g, le jour de la Sainte-
Barthélemi massacre des nobles et des prêtres
dans le Béarn et dans la Navarre, par les
Calvinistes.
25- - L'an 1766, M. de la Harpe remporte, le
prise de poésie. Sa pièce était une épître intitulée:
is Poète elle fut lue par M. d'Alembertet ap
plaudie de toute Tassemblée.
26. L'an 1346bataille de Créciou le roi
Philippe de Valois est défaitpour avoir atta
qué imprudemmentEdouard III, roi d'An
gleterre qui fuyait devant l'armée française
et venait de passer la Somme gué.
27. L'an i555 le grand-conseil de Genève
proscrit la religion catholique dans la ville
avec ordre tous les citoyens de professer la
religion qu'on appelait réformée ou protestante.
L'évêque et le chapitre de la cathédrale se reti
rèrent Anneci.
Ytrss, 27 août.
UTILITÉ PUBLIQUE. - Industrie. - Canaux.
Afjectus fis est cedere justitee.
Le voyage du Roi, dans les Flandres, pa
raît avoir soulevé, de, nouveaudans diverses
localités de ces provinces, et, notamment,
Courtrai et Ypres, une question d'utilité publi
que, d'industrie, posée et débattue, dès long
temps, sous les dilFérens gouvernement qui précé
dèrent celui issu, aux journées des barricades,
des volontés de la Nation (1); question quijus
qu'ici, n'a point encore reçu de solution définitive,
par conséquent de commencement d'exécution. -
Il s'agit, dans l'espèce, de la jonction de l'Es-
caut au canal de Uoubaix.
Le principal promoteur de cette jonction fut,
comme on lésait, M. Cordier, ingénieur en chef
du dép* du Nord. - Juge éclairé, compétent,
désintéressé, dans la matière, l'opinion de M.
Cordier a, jusqu'ici, plutôt été combattue que
réfutée.
Les adversaires naturels de ce projet de jonction
canalisée, sont, on s'en doute bien, les deux
Flandres, ou, plutôt, les chambres de commerce
des villes spécialement intéressées. (2) - Ces villes
postulent la jonction de la Lys et de l'Escaut,
par le canal dit: - de Boesinghe. n - Par-là,
(1) Il es! bon, bien qu'à peu près inutile, a ce qu'il pa
raitde lui rappeler, parfois, Son origiue
(3) Il y en a d'autres, dit-on eutre autres, la chambre
dp commerce de Mons, et les autorités provinciales du
Hainaut.... Mais qu'est-ce que cela prouve en préseuce
d'une masse compacte d'intérêts lèses, et de réfutations
victorieuses
Ytres, MeninCourtrai, se verraient notoire
ment favorisés.
De part et d'autre, cette polémique a été con
troversée dans les journaux. La Presse, cette
fois-ci, comme toujours, en portant la question
sur son véritable terrain, «le bien-être de la chose
publique, l'intérêt bien entendu de la majorité,
non de telle ou de telle catégorie de localités ou
d'industries - la Presse n'a laissé que peu ou
point de doutes sur ce qu'il restait faire au
gouvernement.
Aussi, le précédent ministère, comprenant, en
ceci, et les vœux de la majorité, et les discussions
et investigations de la Presse, avait-il, défniti-
vement, arrêté la canalisation et la jonction dont
il s'agit: «celles du canal de Roubaix l'Escaut.»
La question, ainsi posée, éclairée, débattue et
jugée, doit être présente tout le monde, saisis-
sablé par tous, hors, toujours bien entendu, les
intérêts locaux et privés.
Ces intérêts se sont agités, coalisés dans leur
sphère. La chambre de commerce d'Ypres, dans
son triple intérêt iudustriel, urbain et provincial,
n'est point demeurée inactive. Des députations
ont été envoyées au Roi. Il paraît que S. M. aurait
écarté, ou, tout au moins, ajourné le projet,
arrêté, du ministère éliru.né. - Reste savoir
maintenant, sivirtuellement, cet échec, ou cette
temporisation, implique «la jonction de la Lyv~-
et de l'Escaut, par le canal de Boesingheet
d'autre partsi le nouveau ministère, malgré la
présence de 11. Barthélemichevalier de Theux
de Meylandl, et Félix-Amand de Muelenaere (1),
grands partisans, dit-on, de cette dernière jonc
tion répudieront l'œuvre de leurs prédécesseurs
et s'incriront en faux contre la Presse, contre les
riverains, exploiteurs, industriels, etc., des bassins
de la Sambre et de la lieuse; c'est-à-dire: - de
7 (2) provinces, ou, au moins, de 6 provinces
contre 3) 3 (ou 2), sans faire mention ici, des
départemens français limitrophes, notamment
celui du Nord, dép" dont les intérêts commer
ciaux et internationaux se trouvent, si intime
ment, dans le présent et dans l'avenir, liés aux
nôtres -
Nous n'avons pas la présomption de résumer
moins encore d'approfondir, dans un succinct
article de journal une question de cette portée;
■MMMBMMIlf* élé
mais nous en rappetons le souvenir, les qlémens,
la polémique, dans une occurrence qui nous parait
opportunepeut-être décisive.
C'est au chef de l'état, o'est son gouvernement
responsable, de peser, de décider, s'il y a lieu,
une telle question d'utilité publique, bon sous
l'empire de telles ou de telles influences, non en
cédant telles ou telles obsessions ou démons
trations; mais comme il appartient, comme il
incombe au chef d'un état libre et constitutionnel,
(1) Cette adhésion est toute topuaraphique. D'ailleurs,
on connaît l'homme du 11 ubibenéibi palria....
(2) Rrabant, Haluaut, Liege, Limbourg, Luxembourg,
Naraur.
(3; Anvers (douteux). Flaud. occitl., Fland. oiient.
et des agens du pouvoir, respoqslibles- «dans
les intérêts bien entendus de la Nation et de la
majorité!» A
En écrivantla hâte ce peu d&TignCs<îue
nous croyons basées sur un examen sévère, ap
profondi impartial fait antérieurement, et que
rien n'est venu modifier, nous avons su faire
nous-même abstraction de tout esprit de localité
ou d'intérêt privé.... Et nous n'avons fait que
remplir le devoir que sa conscience impose tout
écrivain public. - Nous désirons sincèrement,
pour notre part, que chacun, individualités ou,
corporationsen fasse autant!
Il est unutile d'ajouter que nous sommes pour
la jonction de l'Escaut au canal de Roubaix,
et contre celle de la Lys et de l'Escaut, par le
canal dit: - de Boesinghe. z
Ypres 24 aoûti83^. - L. D. W.
On dit que nos observations sur certaines
élections récentes la Chambre des Rcprésentans,
ont blessé les susceptibilités de certains, amours-
propres et indigné certaines coteries et camara
deries.... Si cela est, loin de nous en inquiéter ou
de nous en repentir, nous nous en féliciterons:
car ce serait la preuve matérielle que nous avons
mis le doigt dans la plaie.... Veritas odium parit.
- Du reste, que l'on se console: car ce n'c3t ni au
bien de la ebose publique, ni l'estime générale
que l'on vise.... 0 bienveillant et munificent
Budget
L. M. suivront l'itinéraire suivant leur
retour d'Ostende Ghistelles, Thourout
Roulers Ypres Menin CourtraiAude-
naerde GrammonlNinove et Bruxelles.
- Le Moniteur continue publier la liste
des personnes nées l'étranger et habitant en
Belgique depuis 1814, et qui ont exprimé
leur intention de s'y fixer.
- M. le docteur Fallotmédecin principal
attaché l'hôpital de Namur vient d'être
nommé chevalier de l'ordre Léopold.
- On écrit d'Anvers 22 août
Le 3 mats américain, Ganges, du port de
280 tonneaux, vieux navire connu en ce port
(i) Bien entendu que l'une soit obstative
l'autre, et sauf, au gouvernementd'apprécier
si les intérêts de la Nation (le commerce y com
pris mais non pas exclusif) comportent de faire
exécuter concurremment, et marcher de front,
ces deux grandes entreprises, en les livrant la
concurrence publique. Les associations, les con
cessions, vivifient: le monopole, l'exploitation
gouvernementale tue.
Le bien-être de la chose publique étant
notre unique mobile, nous nous empresserons
d'admettre, dans qos colonnes, toute discussion
ou réfutation de l'article ci-dessus, art. fourni
par un de nos collaborateurs.