un dépôot, jusqu'à ce que le gouvernement
ait pris des dispositions leur égard. Don
Carlos a près de lui, outre l'évêque de Léon,
cinq généraux et un assez grand nombre de
prêtres et de moines.
Je m'empresse de communiquer V. p.
un résultat aussi satisfaisant. Que V. E. dai
gné excuser ce que celte dépêche peut avoir
d'incomplet, la rapidité avec laquelle je l'écris
et le manque de temps ne me permettant pas
de faire mieux. Signé, Ramon Tejejro.
ANGLETERRE.
Londres 5 juin
On écrit de Falmoutlile 3 juin:
Le paquebot royal le Nautilus est arrivé
avec la malle de Lisbonne il a quitté cette
ville le a5. Sir John Campbell devait étrè mis
eu liberté dans la journée.
- Voici des détails ultérieurs sur la sou
mission de don Miguel
Apiès la victoire d'Alcaceira (près de
Thomar)le duc de Terceireainsi que nous
l'avons dit a occupé Sautarem évacuée par
les miguélistes qui sont repliés sur la rouie
d'Evora au sud du Tage. Ou ne savait si
leur plan était de gagner les ports des Al-
garvesou de se jeter dans la foiteresse d'El-
vas, sur la frontière d'Espagne pour tenter
une irruption dans ce dernier pays.
Pour prévenir l'un et l'autre mouvement,
les forces constitutionnelles se divisèrent
une portion marcha sur Montemar entre la
mer et l'ennemi eu fuite l'autre (c'était le
corps de Rodiljse dirigea par Eslremos
sur Elvns, pour lui couper cette retraite.
La manœuvre que nous indiquons a eu un
plein succès. Déjà depuis long-temps on sa
vait combien la nouvelle du traité avait jeté
de découragement et d'irritation dans les
rangs des miguélistes. La présence et les
6uccès d'une aimée espagnole sur le territoire
poitugais, la force morale et effective qui
résultait de ce secours pour la cause de la
reine, enfiu le dénuement et les privations
suites naturelles de l'épuisement des ressour
ces de leur chef, tout contribuait faire
naître parmi les officiers de projets de déser
tion et parmi les soldats le plus vif désir de
la paix.
Dans cette situation critique don Miguel
voyant qu'il cessait d'être obéi, et n'attendant
plus aucun secours extérieur puisque les
cours du Nord souffraient en patience le
quadruple traité s'est décidé mettre un
terme ses prétentions et la guerre.
Toutefois il a commencé par vouloir trai
ter d'égal égalet a proposé des conditions
passablement exorbitantes. 11 voulait, par
exemple qu'on lui garantit la conservation
de tous ses partisans dans les emplois publics.
On ne lui a accoidé d'autre condition
qu'une promesse de clémence et il s'est
rendu discrétion eu abandonnant tous les
joyaux de la couronne et en demandant
s'embarquer sur un vaisseau anglais ce qui
lui a été concédé. Il paraît que don Carlos
reste son fidèle compagnon d'infortune.
Dans tous les lieux traversés par VillaQor
et Rodilles couleurs de la reine ont été
arborées et la charte constitutionnelle pro
clamée.
ALLEMAGNE.
Francfort 5 juin.
On écrit de Leipzik le a6 mai
Notre gouvernement a dit-on invité
nos libraires les plus distingués donner leur
avis relativement la manière de faciliter et
d'assurer le commerce de la librairie. A.
Vienne on a fait la même invitation aux li
braires les plus expérimentés. Cette invitation
a aussitôt été suivie de son exécution on a
remis au gouvernement une note dans la
quelle tout ce qui concerne celte importante
branche de notre industrie allemande est dé
veloppée en désignant les causes du mal-aise
dans lequel git le commerce de librairie alle
mande. Notre gouvernement sans cesse ap
pliqué se rendre utile la commune patrie
maintenant l'intention de demander la
conférence qu'il soit sans faute remédié ce
mal- aise et de proposer l'établissement d'une
loi générale pour tout le commerce de la li
braire de l'Allemagne c'est-à-dire autant
que les circonstances le permettront. On es
père que poury parvenir on ne négligera rien,
et l'on s'attend sous peu utie omélioration
notable daus toutes les branches de cette in
dustrie.
On dit aussi que notre cabinet a l'intention
de profiter du moment et de proposer la
conférence de Vienne d'établir pour tous les
états de l'Allemagne un même système de
monnaie ainsi que les mêmes poids et mesures.
Cette proposition avait déjà été faite d'autre
part mais dans les momens critiques dans
lesquels on se trouvait elle n'avait pu être
fortement appuyée ce qui maintenant n'est
plus le cas et rien n'empêche de traiter ce
sujet daus l'intérêt général de l'Allemagne.
Remords conjugal.
Un jeune mari des environs de Dijon
avait battu sa femme qu'il soupçonnait d'in
fidélité. Pris tout coup de doutes et de re
mords il veut se punir de sa barbare con
duite il se précipite dans la gueule ardente
de son four il a fallu l'en tirer par les jam
bes il paraît qu'il en sera quitte pour quel
ques brûlures.
Justice turque.
On lit dans le Journal de Smyrne
Pendant les fêtes du Baïramun habi
tant du village de Fuuduckli ayant paré son
eufantâgé de deux ans d'un châle et d'un
bonnet garni de pièces d'or, suivant l'usage,
le confia une esclave qui l'assit dans la
cour de la maison dont la porte était ou
verte et le quitta un instant. A son retour
elle ne retrouva plus l'enfant et tous les
perquisitions qu'on put faire furent inutiles.
Le pere désolé présenta une pétition S Exc.
le séraskier en le suppliant de vouloir bien
donner suite celte affaire. Ce haut fonc
tionnaire, après de courtes réflexions,conclut
qu'un inconnu n'aurait pu transporter l'enfant
bien loin cause de ses cris et qu'ainsi le
ravisseur devait être un voisin. 11 ne commu
niqua cette idée personne, mais il donna
ordre l'un des huissiers de son palais de se
rendre au village de Funduckli l'heure de
la ptière d'entrer dans la mosquée et de
sommer l'iman de se rendre immédiatement
son palais. Quand l'iman fut en présence de
S Exc., il eu reçut tout simplement l'injonc
tion de lui faire connaître le lendemain la
personne qui la première l'interrogerait son
retour sur le motif qui l'avait fait appeler
chez lui.
Les Turcs se soucient fort peu des af
faires d'autrui même de celles de leurs
imans aussi personne ne demanda celui-ci
le résultat de son entrevue avec le séraskier,
l'exception toutefois d'un seul individu
qui l'attendait sur le seuil de la mosquée et
qui lui demanda avec anxiété la cause d'une
mesure aussi brusque. L'iman lui répondit
froidement qu'il s'agissait d'un firman dont
il devait faite la lecture et qui avait été re
tiré. Mais ayant donné avis de ce qui s'était
passé au séraskier le questionneur fut arrê
té malgré ses dénégations il fut prouvé
que c'était lui qui avait enlevé l'enfant, dont
ou trouva le cadavre sous l'escalier de sa
maison il fut condamné être noyé sur-le-
champ.
Empoisonnement par imprudence.
Un accident déplorable vient de plonger
dans l'affliction une famille distinguée de
Montpellier. Il y a trois semaines environ
Mœe veuve G... mariait sa fille au fils du
général R... Le repas de uoces était fourni
par un traiteur dont la réputation ne laissait
pas soupçonner une coupable négligence
dans la nuitsur une cinquantaine de per
sonnes invitées plus de trente se sentirent
incommodées et présentèrent toutes les mê
mes symptômes d'empoisonnement par le
vert-de-gris.
Des remèdes promptement administrés eu
rent bientôt mis hors de danger les malades,
exepté Mœe G... elle-même. Les efforts de la
science n'ont pu triompher de la violence
du mal Mme G... a succombé après une lon
gue et douloureuse agonie.
Respectant le deuil d'une maison dont la
joyeuse fêle de mariage est devenue un anni
versaire de mortnous ne rapportons qu'à
regret (dit le Courrier du Midices tristes
circonstances pour insister de nouveau sur
le danger de la vaisselle de cuivre mal éta-