dant la belle saison alternativementloutes les bat
teries de l'artillerie belge. Cela s'est déjà pratiqué
ainsi l'année dernière.
On lit dans le Journal de Verviers:
En quittant Liège, le prince Jérôme Bonaparte,
frère de l'empereur Napoléon, a pris la route de
Spa où il a passé dans la nuit du 1er au 2 de ce
moisavec deux, voitures sa suite; et s'est dirigé
sur Malmédy, petite ville de la frontière prus
sienne.
On assure que le prince aurait désiré séjourner
fpendant quelques temps Bruxelles mais que
e gouvernement belge, a fait sentir au frère de
l'empereur qu'il ne le verrait pas avec plaisir
résider en Belgique.
FRANCE.
Paris y 5 Juin.
La société qui vient de se former Paris
pour la colonisation d'Alger compte déjà
parmi ses principaux actionnaires plusieurs
notabilités de deux chambres de l'armée et
de l'administration. Le duc d'Orléans vieul
de mettre sa disposition la somme de vingt
mille francs, prix de vingt actions pour les
quelles S. A. R. a souscrit.
- L'association des médecins de Paris
fondée par M. 01111 a s'est réunie avant-hier
sous sa présidence, dans le grand amphi
théâtre de la Faculté de médecine pour en
tendre le compte-rendu des travaux de l'an-
Dée et pour renouveler le buieau. Cette so
ciété, dont l'existance ne date cependant que
de 18153 se compose déjà de 415 souscrip
teurs tous médécins parmi lesquels figurent
les plus grandes notabilités de la capiiale.
On a vu avec satisfaction que la caisse était
dans un état prospère qui avait déjà permis
de secourir quelques confrères très âgés et
infirmes et plusieurs veuves ou filles de mé
decins étrangers la société. M. Oifila a été
réélu président l'unanimité moius quatre
voix et M. Double vice-président.
- J'amais peut-être les candidaleures l'é
lection pour la chambre des députés n'auront
été plus vivement disputées que cette année
jamais de plus nombreux candidats ne se se
ront présentés aux sulïrages des électeurs.
C'est au point que dans quelques arrondis-
semens voisins de Paris, Mantes, Corbeil,
par exemple on compte jusqu'à douze ou
quinze candidats. Ou remarque entr'autres
parmi les caudidats carlistes, MM. Heune-
quin avocatet de Villele ancien ministre.
- On lit dans le Courrier de Lyon
On parle de nouveau d'une coalition de
teinturiers. Quelques-uns des ouvriers ap
partenant cette profession ont quitté leurs
ateliers.
- On annonce, dit le Corsaire de Toulon
du 2g, qu'une dépêche du ministre de la
tnariue prescrit l'armement d'un grand nom
bre de bàtimens.
- On écrit de Milan le 16 mai
M. le baron d'Haussezex-ministre de
Charles X, et M. le comte de Bourmoul sont
arrivés dans celle ville le premier venant
J
de Naples et le second de Geneve.
- Ou lit dans le Journal de Genève une
lettre de M. de Bourmont dans laquelle le
maréchal dément les bruits qui ont couru sur
son entrée au service du roi Charles-Albert.
Il se propose même dit-il, de qu:iter le sol
hospitalier de la république de Genève, pour
venir avec touie sa famille habiter la France,
où l'appellent ses affections et ses intérêts.
- Angoulême offre en ce moment le spec
tacle étonnant que M. Marliu fut longtemps
seul en possession de donner aux Parisiens
une jeune femtne Mme Poissonentre dans
la loge des hyènes, animaux dont on connaît
la férocité indomptable et là usant de son
ascendantelle joue avec elles c'est au mo
ment le plus dangereux qu'elle fait cette
épreuve lerrible. La scene se passe avant le
repas de ces animaux et lorsque la faim les
presse,
- Le doyen des arquebusiers de Paris, M.
Le Page est mort hier l'âge de 88 ans.
Jean Le Page arquebusier de Louis XVI
puis de l'empereur est le premier qui ait
fait eu France l'emploi de la poudre déton
nante sur une arme percussion.
- Les charpentiers de l'allège le Louqsor
ont commencé hier démolir l'avant de ce
navire. Les eaux paraissent assez basses pour
qu'on puisse s'occuper du débarquement de
l'obélisque.
- On écrit de Madrid que des ordres ont
été envoyés Lyon pour y faire fabriquer
de suite les riches tissus dont se doit compo
ser la toilette de-la reine-régente d'Espagne
le jour où elle ouvrira les cortès du royaume.
Ou parle d'une robe de velours traînante
enrichie d'une superbe broderie d'orrepré
sentant alternativement des tours et des lions,
symboles antiques de la Caslille et du royau
me de Léon. Un voile immense quisuivant
l'ancien usage doit retomber en arriére et
s'étendre jusque sur la longue queue de la
robeprésentera les mêmes emblèmes de
l'union espagnole, dans des broderies ma
gnifiques.
Du 6. - Le ministre de la marine vient
d'écrire circulairement tous les ports de
commerce de tenir la levée des marins con
stamment ouverte et de diriger sur Toulon
tous les matelots qui reviennent de la mer ou
qui se trouvent terre depuis plus de six
mois.
Précédemment l'ordre avait été donné de
mettre en réparation tous les bâtimeus qui se
trouvent flot dans le port de Toulonet de
les disposer de manière pouvoir reprendre
la mer au premier ordre.
Du y. - Voici ce que dit le Journal des
Débats du traité conclu pour la pacification
de l'Espagne et du Portugal.
- Dans l'état actuel de l'Europe, la
quadruple alliance n'a pour objet que la pa
cification de la Péninsule. Ce traité n'a rien
d'agressif pour les puissances que leur éloi-
guemeul n'appelle pas une coopération
aussi directe aux événemens de celte partie de
l'Europe, pour celles que leurs principes et
les formes de leur gouvernement se séparent
plus encore que les distances géographiques.
Ce n'est point la grande zôue constitution
nelle de l'Europe, opposée la zôue abso
lutiste, parce que cette opposition admet
presque les préliminaires de la lutte, et que
nous n'en sommes ni la lutte ni ses préli
minaires mais c'est le contraste mieux posé,
mieux défini. Ce n'est pas une réponse aux
conférences de Vienne, parce que s'il était
fait Vienne quelque chose qui portât, de
près ou de loin, ce qu'à Dieu ne plaise la
moindre atteinte l'honneur ou aux intérêts
de la France et de l'Angleterre, ces deux
puissances peu habituées des voies détour
nées de représailiesauraieni fait un tout autre
traité mais ici c'est simplement une preuve
que, s'il y a des choses que l'on peut ou que
l'on doit faire Vienne sans le concours de
l'Angleterre et de la France, il y a aussi des
choses, et d'aussi importantes peut-être,
que l'on fait Londres sans le concours de
la Russie de l'Autriche et de la Prusse.
- La dépêche suivante du général en chef
de l'armée d'opération en Portugal a été
transmise au ministre espagnol de la guerre
Quartier-général de Santa-Olallale 27 mai
7 heures du soir.
Le colonel D. Bamon Tejeiro, mon 1"
aide-de-camp, délaché près le quartier géné
ral du duc de Terceira, m'adresse la date
d'hier, le rapport ci-aprésque je reçois eu
descendant de cheval la suite d'une recon
naissance sur Elvas
n Evora-Monte, le 26 mai, n heures du soir.
Mon général en arrivant ici5 heures
de l'après-midi, j'y trouvai le général en
chef miguéliste qui venait pour régler la ma
nière dont les troupes miguélisles vont dépo
ser les armes, d'après ce qui a été déjà arrêté.
Le comte de Saldanlra si également ici
pour le même objet, ainsi que M. Granlse
crétaire de l'ambassade anglaise Lisbonne.
Celui-ci m'a dit avoir causé celte après-
midi avec don Carlos Evora; don Cailos
lui a demandé où se trouvait le général Rodil,
et ayant appris qu'il n'était pas loiu et peut-
être même arrivé déjà Estremons, il répli
qua vivement. - N'y a t'il donc pas moyen
de lui faire suspendre sa marche? A quoi M.
Grant répondit: - Le seul moyen c'est que
V. A. prenne le parti de s'embarquer pour
quitter la Péninsule. - Je suis prêt tout et
je m'embarquerai Sinés. - 11 faut que V.
A. s'embarque Aldea Zallega.
A tout ce que proposait M. Grant, don
Carlos donna son consentement tant il crai
gnait que le général Rodil ne le poursuivît
jusqu'à Lisbonne. Il sollicitait d'abord de
pouvoir faire embarquer avec lui tout son
moude, quoi M. Grant s'est opposé, lui
permettant seulement d'embarquer sa famille
et ses domestiques. Les 600 soldats et les
3oo officiers qui le suivaient seront formés eu