31 sa i lia n s étaient eti petit nombre ils ont été bientôt répiimés. Vers 10 heures du matin la traoquililé était rétablie un escadron de lanciers était attendu dans l'après-midi. Des postes ont été mis aux portes de la ville pour y arrêter toute personne suspecte venant du dehors. Le reste de la journée du 8 a été tranquille. - La ville de Gand va s'enrichir d'un nouveau monument, comprenant tout en semble un palais de justice et la bout se qui sera construit sur la vaste pleine des Récol- lels. Il parait que le travail préparatoire est déjà fort avancéet que l'on pourra com mencer dans quelques mois ce bâtiment qui est pour Gand d'une extrême nécessité. Les frais, dit-on qui s'éléveront cinq ou six cent mille francs, en seront supportés par l'état la province et la ville même celle-ci donnerait en outre le terrain de la plaine des Récollets d'une contenance de 60,000 pieds carrés et qui lui a coûté 40,000 florins. Le beau plan proposé par RI. l'architecte Roe- landt, a qui nous devons le palais de l'uni versité, serait quelque peu modifié, et la façade principale ferait face l'hôtel de M. Ch. Coppens. A M. le rédacteur du Journal de la Belgique. Bruxelles, le g avril 183 Victime d'une funeste méprise populaire, j'ai le dioit de faire connaitre mes conci toyens la vérité sur ce qui me concerne. Si la vengeance du peuple devait se porter sur les partisans ostensibles de la maison d'Orange, elle ne devait pas assurément s'é tendre jusques sur moi qui n'en fut jamais partisan ostensible ni caché. Jamais je n'ai manifesté par mes paroles ou par l'apposition de ma signature au bas d'une liste quelcon que, des sentimens politiques contraires au bien-être de mon pays. Je me suis montré dès l'origine de notre révolution attaché de cœur nos nouvelles destinées. D'un autre côté, toutes les membres de ma famille ont toujours partagé mon sincère désir de voir la Belgique libre et heureuse. Mon fils aîné a obtenu en 18J0 un emploi qu'il occupe en core au ministère des financesen récom pense des services qu'il a rendu la cause nationale dès les journées de septembre: le plus jeune de mes fils (et je n'en ai que trois dont un s'est trouvé long-temps éloigné de la maison paternelle ne s'est pas montié inoins courageux ni moins zélé dans ces mémora bles journées, et, lorsque vint le moment où la patrie demandait le secours de tous ses enfans pour repousser une agression inatten due, on le vit dans les rangs des premiers combatlans: il n'avait cependant atteint que l'âge de 17 ans. Telle est la famille laquelle une vile po pulace a fait éprouver, deux reprises dif férentes, toutes les horreurs du pillage et de la destruction jet qu'elle a réduite ne plus pouvoir considérer que les murs de sa de-' meure. Il faut nécessairement que j'explique comment une société, laquelle on reproche des seniimens hostiles au pays, avait son local de réunion chez moi. Celte explication est aisée donneret la voici Deux ou trois personnues me proposèrent, il y a huit mois, de leur louer deux beaux salons qui m'étaient inutiles et que j'avais l'intention de louer un particulier; ces per sonnes voulaient, disaient-elles, y fonder une société qui prendrait le nom de Société du Cerclenom qu'elle a pris en effet. Un con trat fut dressé un assez long intervalle des premiers pour parlers, et lorsque quelques amis me firent connaître ce que la rumeur publique répandait sur le but des fondateurs de cette même société, je n'avais plus le droit de résilier le bail que j'avaisaccepié. Du reste, je n'ai jamais eu d'autre rapport avec ces messieurs que celui d'un propriétaire déli vrant quittance son locataire qui le paie. Voilà l'exacte véritéet je laisse tous les honnêtes gens le soin de qualifier les deux assauts dont ma maison a été le théâtre. Plusieurs journaux mal informés ont prêté gratuitement aux acteurs du 5 et du 6 de ce mois de vertus qu'ils n'ont jamais connues. A les en croiie les hommes du peuple se sont contentés de détruire. Je puis certifier pour ma part qu'ils ont volé autant que brisé, et qu'ils n'ont eu aucuu respect pour les per sonnes. Ils m'ont emporté une forte somme d'argent, beaucoup d'argenterie, plusieurs bijoux, et pour une valeur considérable d'é- toifes qui m'étaient restées depuis l'époque où j'avais cessé ma profession de négociant. Je viens de dire que les destructeurs et les pillards n'ont point respecté les personnes mon épouse presque Septuagénaire, a dû se soustraire leur fureur en cherchant un re fuge par les toits travers une étroite ouver ture; c'est ainsi qu'accompagnée de ma fille, elle est descendue chez un voisin bienveillant qui je témoigne ici publiquement ma pro fonde gratitude. Deux de mes fils, exaspérés par les scènes de vandales dont ils étaient les témoinsop posant une juste résistance aux plus forceués, rie durçnt la conservation de leur vie qu'à des circonstances presque inexplicables. Ce qne l'on a peine concevoir c'est que de nombreux soldats placés l'extérieur d'une maison livrée toutes ces horreurs, en soient restés jusqu'au bout impassibles spec tateurs. Mais ils devaient l'être par ordre. Deux officiers, que je reconnaîtrais au besoin, ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas agir. Ainsi donc, dans toute la matinée de diman che, 6 avril, la pupulace a pu piller, détruire, et même tuer impunément. Je livre ce fait la publicité afin qu'il serve comme il le doit dans l'enquête qui se prépare. P.-G. Schovaers, propriétaire de la maison dévastée; rue de rÉvêque,n° 3g. Liège8 avril. Un certain nombre de personnes se sont réunies hier dans l'après-midi l'hôtel-de- ville pour demander M. le bourgmestre l'autorisation de s'embrigader et de s'armer pour veiller la conservation de l'ordre. Rf. Jamme leur a déclaré qu'il répondait de la Iranquilité de la ville et qu'il n'avait point le droit d'organiser une force irrégulière côté de la force armée légalement constituée qui était l'armée et la garde civique. Cependaut dans la soiréeun nombre de personnes se sont réunis en armes l'hôtel-de-villequi était occupé par la garde civique. Celle-ci réclama avec vivacité afin que la garde de l'hôtel-de-ville lui fut exclusivement confiée. Après quelques pour parlersles personnes armées ne faisant pas partie de la garde ci vique se sout rétirées au local de St-André. Quelques temps après un écbevin est allé les engager quitter le local Sl-André et ren trer chez eux ne pouvant tolérer un ras semblement armé irrégulier. Ce quoiils ont obtempéré. Dans la journée d'hier et pendant la nuit la ville a été parfaitement tranquille. Toutes les mesures que commandaient les circonstances avaient été prises par les auto rités mais la sagesse de la population était aussi une sûre garantie d'ordre public. (Politique.) FRANCE. Paris 8 avril. On lit dans le Moniteur D'après le traité signé par le général Des- michels et l'émir Abdelkader ce dernier se soumet au roi des Français et s'engage ne rien négliger pour faire régner l'union et l'a mitié entre les Français et Tes Arabes. Toutes les hostilités entre les deux nations ont cessé. Des otages ont été remis par Abdelkader pour la garantie de ce premier traité des officiers français doivent résider Maskara (résidence habituelle d'Abdelkader)pour servir d'intermédiaires entre l'émir et le gé néral commandant Oran. Les prisonniers ont été immédiatement rendus de part et d'autre la liberté du commerce sera pleine et entière, les déserteurs de l'armée française seront ramenés par les Arabes Oran les Européens pourront voyager dans l'intérieur; des mesures sont prises pour qu'ils puissent trouver partout aide et protection. - L'état de la Vendée s'est prodigieuse ment amélioré depuis quelques mois La chouanerie est arrivée au terme de son exis tence et chaque jour en achève la ruine. La découragement le plus complet règne de tous côtés dans les bandes les réfractaires se soumettent en grand nombre et ceux qui ne se sont point encore rendus entre les maios de l'autorité mènent la vie la plus misérable. Comme les espérances de ceux qui ont sou doyé la chouunuerie sont entièrement dissi-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3