Du 2o. Le prefet de police de Paris vient de reudre une ordonnance qui fixe 11 heu res du soir l'heure laquelle se termineront les représentations théâtrales. Nous ne pouvons nous dissimuler que no tre industrie linière qui autrefois faisait la richesse des deux Flandres, perd insensible ment de son importance, par suite de la con- currence (^U6 dous svons soutenir avec nos voisins qui sont parvenus établir leurs prix au-dessous des nôtres. Nous devons at tribuer cette supériorité an bas prix de la main-d'œuvre en Allemagne résultant de la modicité des impositions et fermages quoi il faut ajouter une amélioration sensible dans leurs tissus; tandis que sous ce rapport, nous sommes restés stalionnaires. La concur rence Anglaise est bien plus redoutable encore par la perfection de leurs mécaniques filer et tisser le lin déjà leur fil inonde nos mar chés et s'y vend de préférence au nôtre, étant plus égal et moins cher. Cependantla matière première provient eu partie de notre sol d'où elle est exportée pour nous revenir entièrement fabriquée. J1 faut que le bénéfice soit considérable pour supporter ces frais, et les suites fuuestes en seront incalculables pour notre industrie linière si le gouvernement ne prévient son anéantissement total par des droits sur la sor tie de nos lins. Sijusqu'ici leurs tissus de lin ne nous arrivent pas encore en grande quantité, c'est qu'ils exploitent en ce moment les marchés étrangers et surtout l'Amérique-Méridiona- le d'où déjà ils ont exclus nos toiles par la mo dicité de leur prix; mais leur concurrence sur notre propre marché nous fera un tort consi dérable lorsqu'ils auront donné plus d'exten sion cette fabrication on a beau dire que nos toiles offrent plus de solidité; malheureu sement le consommateur se contente aujour d'hui d'un tissu apparent pourvu qu'il puisse l'acheter bas prix. Sénat. - Séance du ai. Présidence de M. le baron de Slassarl. La séance est ouverte deux heures et de mie. Le procès-verbal est lu et adopté après une légère rectification. La parole est a M. Dellafaille au nom de la députation chargée de présenter l'adresse du sénat au roi. Messieursnous nous sommes rendus au palais où nous avons été reçues avec les honneurs habituels. Après avoir donné lec ture au roi de votre adresse S. M. nous a fait la réponse suivante Messieurs, j'accueille avec satisfaction le nouveau témoignage du patriotisme du sénat je n'attendais pas moins d'une assem blée quidans toutes les occasions a su di gnement s'associer aux sentimens nationaux. La convention du 21 mai i833 a fon dé un état de possession qu'il est du devoir de mon gouvernement de maintenir jusqu'au traité définitif; l'arrangement militaire du 30 mai 1831 a d'avance concilié cet état de 3 possession avec les refaisons du Luiembotrrg que la constitution a maintenues. Je me plais croire avec le sénat que les derniers actes qui sont venus d'une ma nière si inattendu compromettre la trauquil- lité n'ont point été autorisés par la diète germanique et qu'ils n'obtiendront l'appro bation d'aucun cabinet. Vous invoquez avec raison la garantie que nous doivent les gou- vernemens signataires de la convention de Londres des précédens mémorables nous at testent que la garantie de ces puissances n'est point illusoire. Le sénat peut compter sur ma solicitu- de défendre l'honneur public qui est le mien j'userai des moyens qui sont déjà en mon pouvoir et au besoin de ceux que vous m'of frez. M. le Président. L'ordre du jour est la discussion du budget du miuistère des finan ces. MM. de Mooreghem père et marquis de Rodé rappelleut les observations qu'ils ont faites précédemmentet qu'ils reitèrentsur les réclamations de l'état avec la banque com me caissier de l'état. M. le marquis de Rode uolamment demande pourquoi le tantième de banque qui était d'un huit p. c. a été porté un quarttandis que les receveurs particu liers ont été diminués. MM. le comte Vilain XIIII, comte d'Aer- schotcomte de Quarré et comte d'Ansem- bourg attaquent les opérations cadastrales comme mal faites surtout sous le rapport de l'exagératiou dans les évaluations et de l'impossibilité dans laquelle sont les commu nes de faire rectifier les calculs. M. le ministre des finances prend ensuite la parole et repoud aux diverses observations. La séance est levée 4 heures. FRANCE. Paris19 février. Les nouvelles de Lyon du i5 nous an noncent que la tranquilité n'a pas été un moment troublée par suite du refus de travail des ouvriers eu soi. Ces ouvriers parcourent les rues isolémeutmais sans occasiouuer aucun tumulte. Dans les villages voisins de la villele travail n'a point été interrompu et les ou vriers manifestent la ferme iutenliou de rester leurs métiers. On espère que cet exemple la ramènera les ouvriers de la ville, dont le plus grand nom bre paraît même regretter la démarche la quelle ils se sont laisser entraîner. B. Min.) - La journée du 16 s'est fort bien passée Lyon Les ouvriers en soie restent tou jours dans la même situation. On craint de voir les autres corps d'état quitter comme eux leurs ateliers. - Le Mercure ségusien annonce que plusieurs chefs de section des ouvriers de Saiut-Etienne sont partis pour Lyon. - A Genève rien n'est encore décidé. Les réfugiés sont toujours casernés Chantepou- letrecevant la ration du soldat et jeuissaut de la liberté d'une compagnie consignée quatre hommes seulement sortent la fois. - Des lettres des frontières du Piémont annoncent que l'on a déjà commencé ar rêter un grand nombre de personnes mar quantes Chambéry et Turin, comme prévenues d'avoir trempé dans la conspiration des Polonais. - On écrit du Havre qu'un bâtiment étran j gerportant des Polonais, a paru hier au malin sur rade, mais que l'autorité transmis par signaux ce navire l'ordre de s'éloigner. Toutefois, comme ce bâtiment qui paraît être dans la nécessité de relâcher se dirigeait vers ce portl'autorité au départ du courrier prenait des mesures pour s'opposer son entrée. - Le Courrier anglais publie une lettre daté de madrid dans la quelle ou remarque le passage suivant -J'apprend que d'accord avec les gouverne- mens de France et d'Angleterre, l'Espagne est sur le point de renouveller le traité avec le Portugaltraité qui existe depuis 1820 et qui a fini en 1833 et que comme elle est celles des trois puissances la plus voisine elle va envoyer dans ce royaume deux divi sions de 8000 hommes afin de mettre un terme la lutte qui désole ce malheureux pays. - L'évêque de Léon qui s'est refusé jusqu'à ce jour prêter serment de fidélité la jeune reine et qui est un des conseillera intimes de don Carlos, a été privé de son diocèse tous ses biens ont été confisqués au profit de l'état il prend aussi sa qualité d'Espagnol. Dans un des dernières séances du conseil- d'état on est convenu du rappel de tous les exdéputés des cortès encore bannis. Burgos seul s'est opposé la rentrée de Mina, Valdès et quelques autres les exceptions ont été adoptées. Courrier français.) La loi sur l'état des officiers a été votée hier une grande majorité par la chambre des députés. La chambre a discuté aujourd'hui le projet sur la fixation d'étal des cadres d'état-major, L'ar,. ier a été adopté comme suit A l'avenir il ne sera plus nommé de maré chaux eu temps de paix. - M. le général Damremontqui était en congé Paris, reçu l'ordre de retourner Marseille, chef lieu de son commandement. - Hier matin, plusieurs officiers supérieurs et plusieurs aides-de-camp sout partis en poste pour Lyon.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3