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PLANTATIONiDE JLA Î0GKE EN EELGIQUE.
Daus un moment où nousailons devoir cher
cher reniplacher quelques-unes des branches
de noire -richesse nationale que nous enlevera
notre séparation de la Hollande, par l'iutioduc-
tion daus notre pays de nouvelles hrancb s d'iu-
«duslrie ou d'agriculture ignoiées ou méconnues
jusqu'à ce jour, nous croyons qu'il ne serait pas
inutile d'essayer.jusqu'à quel point lacuiture ce
la vigue pourrait prospérer dans notre pays.
Laissons doue un instant les hautes questions
de politique pour nous occuper d'iuleieis pu
rement matériels. Sous le gouvernement déchu
un des principaux propriétaires des vignes de
la Ilioya-Alavtsaen Espague, M. P.izumgos,
avait proposé au roi Guillaume 1 établissement
d'une culture modèle de la vigne; ce rince
dont cei tes nous ue sommes pas les apologistes
s'empressa d'accueillir cette idée, et songea a la
léaiisur. t\J. Pazuengos trouva aux portes de la
ville, Uccleun terrain qui lui pami reunir
dous les avantages sous tous les rapports. Des
positions précieuses, des qualités de terres dif-
len mes m propres aux exjiériences. un bois qui
les met l'abii des vents du nord, nord-est et
nord-ouest, une exposition en pente vers l'orient
cl le midi, tout enfin assurait que ce que l'on .y
cultiveraitaurait préseute des résultats remar
quables.
M. Pazuengos avait commencé les opérations
préparatoires de la culture; la moitié du terrain
était déjà défriché, les chemins avaient été
coupés pour la plantation de la vigne, et plus
de aoo ouvriers y travaillaient, lorsque la ré
solution viiittoui-à-coup le forcer de suspendre
ses travaux.
On a prétendu que la culture de la vigne se
rait funeste la Belgique parce qu'elle empê
cherait ou retarderait au moins poui long-temps
l'amélioration d'une branche d'industrie agricole,
la culture des mûriers si utile et si convenable
au pays.
M. Pazuengos croit, lui qu'une grande quan
tité de nos terrains sont très convenables la
culture de la vigne, pour la production de bons
vins de table et des meilleurs vinaigres toute la
consommation du pays, que les terrains les plus
convenables pour cette culture seraient précisé
ment ceux qui, par leur aridité et leur stérilité
ne peuvent produire ni grains, ni autre chose
utile; il considéré les nôtres comme plus propres
la culture cette plante précieuee que ceux de
quelques départemens de la France, qu'uuc
partie des bords de la Moselle, du Rhin et de la
plus grande partie de l'Italie, parce que le cli
mat de la Belgique est compris dans les degrés
de l'équateur que les meilleurs écrivains et l'ex-
périenceout prouvé couveuablesa la production
des vins.
Daus plusieurs anciens ouvrages latins, fla
mands et français, on trouve des preuves in
contestables que dans des lems reculés, ou a
cultivé la vigne eu Belgique en grand et avec de
bons résultats.
Des miiiers de bras, si l'on cultivait cette
branche d'agriculture, seraient employé dé
fricher les terrains, planter les sarmens,
faire les travaux de culture, la bâtisse des
édifices et la construction des ustensiles néces
saires la confection des vins ou la fabrication
des tonneaux pour lesquels on débiter ait les bois
<lu pays.
D'un autre côté les terrains augmenteraient
considérablement en valeur,ce qui a été prouve
pai les propiiétaires de Huy et de Liège, malgré
les fautes de leur culture. {Belge.)
NOUVELLES DE HOLLANDE.
On écrit de Btédale 16 février:
M. Ayue-Zele secrétaire delà légation fran
çaise, a passé ici aujourd'hui, et l'ou conjecture
que ses dépêches doivent être de très-grande im
pôt tance, par la presse qu'il mettait n'éprouver
aucun relard.
- Nous apprenons que par un arrêté récent
S. M. vient de nommer au grade de général-
major d'artillerie les colonels Kuiteubrouwer
List, Paravicmi di Capelli et van Gorcum.
- On assure aussi qu'un cartel vient d'être
signé entie notre gouvernement et l'Autriche
relatif a l'échange des déserteurs.
- Des renforts continuent être envoyés ('.es
dépôts l'armée; hier est parti de Bréda, pour
alur rejoindre son bataillon, un détachement
du bataillon de réserve de la 2« afdeeling qui
avait jusqu'alors été en garnison Oans cette ville.
- On mande de Eindhoven, ig février:
Une partie des troupes belgess'est rapprochée
de notre frontière, Ô,(ioo hommes peu près
surit arrivés lundi Pumhout; l'approche de
l'ennemi exige que nos troupes redoublent de
vigilance.
- On écrit de Bois-le-Duc, r 6 février:
Hier les deux princes ont assisté l'essai qu'on
a fait prés de Bois-le-Duc des pontons construits
d après uri nouveau système proposé par le génie
militaire; ils ont la tortue d'un grand chaiiot,
i eposant sur des roues, et sont tirés par six che
vaux ils servent au passage des petites rivières.
Lue i iiierie de huit pièces de canons traverse
la rivierede l'Aa sur un de ces pontons.
- Les généraux rMeyer, Saxe- VVeimar, Cons
tant de Rebecque se trouvent Bois-le-Duc.
FRANCE.
Paris 20 février
Il paraît, d'après la correspondance prussienne
du Courrier de Londres, qu'en conséquence
des dépenses énormes occasionnées par la mise
sur le pied de la guéri e de la grande armée de la
Puisse, les impôts ont éie considérablement
augmentés d'où il est résulté une vive il ritation
pai mi toutes les classes, et daus diverses circon
stances, des outrages ont été commis. Ces faits
sont soigneusement écartés desjouruaux mais
ou ne doute pas de leur autlienticité. et le
Courrier anglais regarde ces événemens comme
lavoiable la continuation de la paix parce
que le peuple prussien ne voudra pas payer les
frais d'une guerre contre les libertés de l'Europe.
- Ce matin on prétendait que l'ambassade de
Russie set ail confiée au maréchal .Molitor et celle
de Belgique au général Guiilemiuot. Les per
sonnes qui ont ariuoncé ces deux nominations
ont assuré que leur publication se feraitsous peu.
- D après les nouvelles reçues aujourd'hui,
il n'y aurait plus douter de la prochaine ar
rivée de l'empereur Nicolas, du prince et de la
princesse d Orange Berliu. L'intention de l'em
pereur est, dit-on, d'offrir son beau frère la
couronne de Pologne et de le déterminer, de
concert avec le roi de Prusse, reuoncer la
couronne de Hollande en faveur de sou frère.
Ainsi donc cette réunion si elle a lieu app|aD;_
rail tous les obstacles apportés jusqu'à ce jour
aux ratifications des 24 articles et ferait cesser
les nombreuses craintes qu'entretiennent la Be|.
gique et la Hollande sur l'issue de leurs affaires.
- La fioutière d'Espagne est toujours tran
quille on n'y remarque aucun mouvement
mais une lettre de Bayonne du 17 de ce mois'
annonce que les travaux de réarmement de là
place ont commencé, et que les canons qu'on
avait retirés l'approche de l'hiver vont être
replacés sur les remparts. Celle mesure n'étant
utotivée par aucun changement politique ne
peut être attribuée qu'à l'intention qu'aurait eu
le gouvernement de procurer du travail aux
ouvriers du port.
- On annonce de Toulon qu'un grand mou
vement de troupes s'opère dans le port l'occa
sion de l'expédition d'Italie. Une batterie d'ar
tillerie et et une compaguie du génie vont être
embarqués.
On assure que l'ordre est arrivé Brest de
réunir dans les magasins du port le matériel
nécessaire l'armement d'une quinzaine de
bâiinaeus de guerre. Le 6e léger en garnison
dans celte ville, a dit-on,été prévenu de se pré
venu de se préparer un embarquement prochain.
- A la nouvelle de la mort de M. Victor
Escousse, Mlle Eugénie Sauvage, actrice du
théâtre de la Gaieté, a été atteinte d'un accès de
folie qui a forcé ce théâtre faire relàc' e.
- Demande. Le père Bazar est-ll une capa
cité? - Oui, le père Bazar est une capacité. -
Le père Enfantin - Oui, le pèie Eufaotiu est
une capacité. - Le père Olinde est-il une capa
cité? - Oui, le père Olinde est une capacité. -
Sont-ce trois capacités?- Nou, ce sont trois
incapacités, mais ces trois incapacités forment I
une capacité, autrement dite un guulfre, et c'est
ce qu'on appelle le saint-simonisnae. [Corsaire.)
- Des fouilles faites récemment .Metz, en
jetant les fondations d'un nouveau marche
couvert, ont fait découvrir, une profondeur
de 12 i5 pieds, dans remplacement d'un 1
ancien couvent, plusieurs cadavres d'hommes
ayant les fers aux pieds, aux mains el au col,
et qlii paraissaient avoir été jetés vivans dans
des niches qu'on avait ensuite murées. Ce sup
plice, au reste, était assez commun dans les
maisons religieuses du moyen âge.
- Un grand nombre de jeunes gens du dé- i
parlement de l'Ain contractent des engageraens j
pour Alger. A Bourg, dans une seule journée,
onze engagemens ont été reçus.
- Les négociations pour le mariage dn Roi
Léopold et d'une des filles du roi sont fort avan
cées. C'est, dit-on, S. A. R. madame Adélaïde
qui s'est chargée de tous les petits détails et des
stipulations dotales. On attend pour la conclu
sion l'adhésion des puissances la signature des
vingt-quatre articles.
- On écrit de Perpignan:
La tranquillité publique a été troublée dans
le quartier S'-Malthieu de Perpignan, pendant
la nuit du g au to de ce mois. Des œalveillans
ont parcouiu tumultueusement les rues, après
onze heures, en proférant des ciis séditieux.
Une patrouille de surveillans de nuit s'est mise
a leur poursuite, sans pouvoir les aiteindie ni
les reconnaître. Une de ces agens a été renversé
d'un coup de pierre la poitrine. Il était piès de
deux heures lorsque les pertuibateurs se sont
dispersés, Une enquête a été 01 donnée.