Le gouvernementquoi qu'on en ait ditest *iq«e du i" ban ont unanimement répondu: qu'Us rendraient les fusils qu'ils avaient du moment où on leur en donnerait d'autres t mais qu'ils voulaient tenir de la main droite leur nouveaufusilavant de rendre l'ancien de la main gauche. - Depuis loogtems la circulation de fausses pièces de 10 cents, dans le canton de Chimay avaitéveillé l'attention des autorités de cette ville et les avait mises la recherche des auteurs de la fabrication des pièces. Toutes les tentatives faites par la police étaieut restées inutiles, lors que M. Prudhomme, bourgmestre de Chimay, parvint découvrir l'allelier et connaître les coupables. Afin de les surpreudre, il se fil suivre de quelques gendarmes en entra seul dans la maison des faux monnoyeurs. Ceux-ci au nom bre de quatre plus une femme, surpris en fla grant délit, et stupéfaits de la brusque appari tion de M. Prudhomme n'opposèrent aucune résistance aux gendarmes qui vinrent immédia tement les saisir. On enleva un sac renfermant 3,^5o pièces de 10 cents en feuilles de cuivre que les faux monnoyeurs étaient occupés blan chir au moment où ils ont été arrêtés et un autre sac rempli de tous les iustrumens nécessaires la fabrication des fausses pièces. Les coupables sont en plein aveu et, comme d'ordinaire, se chargent les uns les autres. Il paraît qu'ils étaient au moment de faire des piè ces de 10 florins. On espère que cette capture en amènera d'autres. Observateur du Hainaut Bruxelles ,16 juillet. Le gouvernement beige a reçu l'avis que le ministre du roi de Hollande Paris continue viser des passeports pour la Belgique que no tamment le 19 ou le 20 juio M. Fagel a visé le passeport d'un ouvrier de Gand. Le ministre de l'intérieur a, dans une circulaire signalé ces faits tous les gouverneurs de provinceet le public est averti que les passeportsvisés pour )a Belgique par le ministre hollandais Paris, seront considérés comme non visés. I Moniteur. - Une partie du premier ban de la garde ci vique de celte ville a quitté nos murs le 12 au matin, huit heures en chantant des aiis pa triotiques: elle se rend Maiiues. Ce premier bataillon est commandé par le major Donis. Une autre bataillou doit partir sous peu de jours pour Alost. - Une lettre de La Haye en date du 5 de ce moisannonce que le 41 le baron de Wes- senberg envoyé de la couférence de Londres est parti de La Haye porteur d'une protesta tion du roi de Hollande contre les dix huit ar ticles des préliminaires de paix. Indépendant. - Plusieurs journaux s'étant occupés diver- sément des arrestations opérées dernièrement Gandnous croyons utile de faire connaître les faits qui ont motivé ces arrestations. Dans la soirée du 5 courantune troupe d'hommes armés eu partie de fauix la polo naise qui venaient d'être distribuées sur la grande placesortit de Gand se dirigeant vers Bruxelles et annonçant l'intention de forcer le coogrès national rejeter les préliminaires de paix. Le général de Wautier parvint faire rétrograder cette troupequi était suivie par une charetle chargée également de faulx. Ces armes furent alors déposées dans un lo cal dit la Rhétorique où se tenaieut ordinai rement les séances de l'associatiou. Ces faits oui donné lieu une information judiciaire par suite de laquelle des mandats de justice ont été décernés contre les sieurs de Souter Spihhoorude CoslerEichberger Hellebaut et Bogaertcomme prévenus d'avoir organisé et d'irigé le mouvement si heureuse ment comprimé par le zèle et la fermeté des autorités. donc étranger ces arrestations qui ont eu lieu eu vertu d'ordonnance du juge. Le gouvernement, bien déterminé réprimer toute teutative de désordre sans exception de personne, n'entend pas cependant avoir recours aucun moyeu qui ne serait pas autorisé par la loi. Il faut bien peu connaître nos institutions et ceux.qui sont chargés de veiller leur maintien, pour insinuer le couiraire. Le règne de l'ar bitraire est passé. Moniteur. - MM. Lebardy de Beaulieu peie et fils, et d'Armagnac sont toujours au plus rigoureux secret; ils sout placés sous mandai de dépôt. La chambre du conseil ou la chambre des mises eu accusation sont saisies de ce procès dont l'iustiuc- tion paraît présenter une grande complication. M. de Souter a été iuteirogé le 11 par M. le juge d'instruction. La guerre la Hollande nous a toujours paru inévitable. Nous croyons que le roi Guil laume, fidele ses rancuues et sa vielie obsti nation, refusera d'accéder aux préliminaires du traité de paix, llconvieut donc que M. de Failly s'occupe plus que jamais de uotre armée; il faut qu'il use de tous les moyens mis sa disposition pour activer l'orgauisaiion définitive des trou pes de toute espèce. Qu'il songe qu'on u'aiiein- dra pas ce but en prodiguant les epaulettes sans dicernement et uniquement pour s'entourer de créatuies. Nous lui feioos observer, ce sujet, que beaucoup de promotions récentes dans l'ëtat-Major sont de nature blesser tout le monde, part ceux au profil desquels elles ont été faites. Politique - M. Ch. Le Hon est parti le id pour Paris, accompagné de M. Vaudersiraeleu-Ponthoz, secretaiie de légation. - Nousignoions si la nouvelle relative l'ar rivée duprioce Leopold eu Belgique est exliaite' deplusieuis journaux fiauçais,mais quelle qu'eu soit la source c'est une odieuse calomnie. Le prince Léopold se rendra en Belgique seulet sans crainte il sait que les agitateurs français et autres sout saus credil, et il compte sur le bon sens des Belges. Le prince ne sera pas même accompagué de ses aides-de-camp, qui sont an glais, et qui resteroul eu Angieiene Envers, i3 juillet. Le 10, une grande parade a eu lieu sur la place de Meir, par le temps le plus magnifique et aù milieu d'une foule dont toutes les ligu res semblaient épanouies par l'espérance. Le général de Tabor a réuni les olliciers et leur a adressé l'allocution suivaule Messieurs J'ai reçu officiellement l'heureuse décision du congrès qui fixe le sort de notre pays. Je suis fier, Messieurs de pouvoirs vous l'annoncer. Je vous prie de me servir d'interprète au près de vos soldats. Dans peu de joursnous pourrons crier: Vive le Rot aujourd'hui répétons avec enthousiasme vive le Rcgent honneur au congrès Ces derniers mots ont été reçus avec enthou siasme et lépéles sur toute la ligoe. L'ordre ou jour suivant a été publié Anvers le 10 juillet i85i. Ordre du jour général. Le congrès national digne représentant d'une nation noble et généreuse vieut de fixer enfin le sort de notre belle patrie. Sou avenir riche d'espérance et de bienfaits s'ouvre aujourd'hui pour nous. Assise sur les bases d'une constitution votée librement par le peuplela Belgique est deve nue nation. Oui nous sommes nation El si les ennemis de notre indépendance vou laient nous contester un titre acheté par le sang de tant de braves morts pour la liberté rail - lions-nous autour du chef suprême de l'état souvenons-nous que l'union seule fait la force que la vraie liberté n'est pas l'anarclïie; prou vons enfin l'Europe qui a les yeux sur nous, qu'elle n'a pas eu Vaiu salué de ses vœux uotre belle révolution. Le général gouverneur militaire de la province et commandant supé~ rieurde la forteresse, F. de Tabor. - Depuis quelques jours de nombreux ras- semblemeus de femmes eld'enfans parcouraient les rues en récitant des prières. Ces rassemble- niens étaient paisibles et iuotfensifs. Un ordre du jour du général de brigade commandant de la province d'Anvers en date du 9 juillet, défend tout rassemblement de plus de cinq per sonnes de quelque âge et de quelque sexe qu'el les soient. Eo conséquence plusieurs patrouil les dirigées par le général ont disperse ces lassemblemeus. HOLLANDE. La Haye 10 juillet. On écrit de Bréda, sous la date du 5: On apprend que vers la fin de cette semaine ou vers le commencement de la semaine prochaine, la 2* division se rendra au camp près de Reyen. La i'« division, qui s'y trouve actuellement, ira propoblemeut occuper les cantonnemeus que la 2e division aura quittés. Tout est calme jusqu'ici nos avant-postes. Enlrelems ou continue transporter des muni tions de guerre dans les 4e et 5e districts de la Zélande. Notre force militaire augmente de jour en jour dans cette province, et on est maintenant en état de repousser toute attaque de l'ennemi sur quelque point qu'il séprésente le général de Kock a établi son quartier-général Axel. - Flatté, ou tout au moins favorablement ac cueilli par la conférence de Londres, il y avait piobabiliié que le congrès belge se prêtât des arraiigemeus. Repoussé par elle, abandonné lui-même, et se tiouvaulen présence de la Hol lande, la guerre est inévitable pour lui. Avec la dissolution de la couférence, les protocoles se raient anéantis, et nous perdrions un grand ap pui; car celle conférence ne pourrait passe reu nir avec nous, comme alliée, pour obtenir, par la voie des armes, ce que nous n'avons pu jus qu'à présent obtenir par la voie des négociations. Quant a la guerre avec la Belgiquenous n'a vons pas trop cra indre; toutefois, dans la guerre, loulpeutdependredela fortune, et en second lieu une scisson pourrait naître parmi les puissances dont les plénipotentiaires composent la conférence de Londres: ciiconsiauce, qui, eu l'envisageant sous son jour le plus favorable, rendrait les chances plus incertaines encore. Nous n'avons rien de mieux faire que de nous constituer, l'aide de négociations et de compensations ré ciproques afin de pouvoir nous remettre de l'état foicé dans lequel nous avons été en traînés.Nous ne voulons nullement contester l'importance de la place de Maesirichl, pourvu que nous puis sions disposer, pour notre passage, des deux rives de la Meuse, parce que l'occupation de Maesirichl ne doit pas être pour nous, comtne elle l'est aujourd'hui, une onéreuse et lointaine colonie. Reconstituer entièrement l'état des cho ses, avec nos rapports et nos droits sur Maes- tricht etc., comme ils l'étaient eu 1790, n'est ni possible ni désirable: cet état ne peut tout au plus être invoqué que pout servir de base aux traités. Pour autant que nous puissions en juger aujourd'hui, ces négociations sont présentées comme conditions par le prince Léopold. Si le .congres belge n'en est pas satisfait et les repousse, c'est la continuation de notre situation, qui res tera la même aussi loogtems que la couférence sera unie, et aussi lougtems que la révolution française pourra être contenue. Nous ne comp tons nullement sur la stabilité de ces deux points, et la solution ue dépend pas uniquement de la question belge. Eu attendant, une reprise d'ha*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2