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.Anvers$i octobre.
Il paraît certain que la citadelle d'Anvers
p'esl pas approvisionnée elle manque surtout
je tabac dont le besoin s'y fait vivement sen
tir sa garnison était de plus de 5,ooo hommes,
mais le général Chassé en a fait embarquer une
partie.
- La perte que le commerce d'Anvers a es-
juyée par l'incendie de l'entrepôt a été aggra
vée par la précaution que plusieurs personnes
riches avaient prise d'y transporter leurs vais
selles, bijoux ou argenterie croyant les mettre
en lieu de sûreté.
- Les trésors ensevelis dans les cendres de
l'entrepôt de la douaneincendié, le 27 par
|aforeur hollandaise, sont ehcore fumans.
-Les frégates incendiaires ne sont plus au
centre de notre rade elles croisent maintenant
aux extrémités de notre ville, pour empêcher
l'approche de tout bâtiment étranger au noble
pavillon hollandaiset sans doute aussi pour
observer plus leur aise le résultat de leur
cruauté.
Un bateau vapeur et deux nouvelles fré
gates de celle nation loyale et magnanime
jool arrivés pour renforcer celtt brave flotte
«concourirs'il y a lieuparachever l'œu
vre commencée le 37 octobre.
Le seul, l'unique moyen de soustraire notre
malheureuse ville la fureur, la rapacité Hol
landaise,- l'unique moyen de la préserver des
millions que veut encore lui arracher le chef
des incendiaires, c'est de la déclarer port libre
sous la protection immédiate de toutes les na
tions commerçantes du monde; de faire raser
les fortifications de la citadelle qui nous ont
déjà été si funesiesàussitôl que les circonstances
le promettront, et de jurer guerre et haine éter
nelles la perfide Hollande. Cela fait, nous ver
rons si les plus odieux des saccageurs auront
le pouvoir ou oser ant s'arroger le droit de sucer
la dernière goutte dusaug des malheureux et iu-
loi lunés habitaus d'Anveis
La régence d'Anvers vient d'arrêter, au nom
delà ville, un emprum de deux cent cinquante
mille florins, pour taire lace aux besoins m gens
de la caisse municipale produit par les eu con
stances extraordinaire.
Les braves Niellon et Chaînai $ont allés
Bruxelles pour remettre au gouvernement pro
visoire la convention suivante conclue hier
ivec le général Chassé: -
Convention posée entre M. Charles Rogier,
membre du gouvernement provisoire Al.
le général JS/ypels d'une part, et M. baron
Chasse y lieutenant-général commandant
de la citadelle d'Anversd'autre part.
i* Les travaux d attaque seront suspendus
ée part et d'autre, et tout restera cet égard
dans le statu quo.
20 Les postes avancés des troupes Belges
'esteront placés là où ils se trouvent depuis1 le
■>8, c'est dire la porte de BéguineS, i'eu-
wauchemenl des rues Monnayeurs et du Pied-
^ud, la rue de S'.-Roch, rue de la Cujllerainsi
lue la partie de l'arsenal du côté de l'entrepôt
el qui contenait le matériel.
A l'extérieur dela ville une distance de 3oo
Jèlrespartir des glacis, y compris ceux des
"eux lunettes.
L'escadre hqllfvndsise, telle qu'el'e est
•ans ce moment devant Anvers, sera respectée.
4° M. le lieutenant-général commandant la
citadelle, fera connaîire le plus tôt possible les
Ufdres qu'ila demandés son souveiain.
Le délai ne pourra excéder 5 jours partir
e la date de la présente, de manière qu'il finira
jeudi 4 novembre midi.
La reprise des hostilités devra être annoncée
epartet d'autie, nheures l'avance.
«gnés: - Le commissaire délégué du gou
vernement provisoireCh. Rogier.
Le général commandant en chef des trou-
pes belgesNïpels.
En restitution des vivres pilles, le gouverne
ment provisoire s'eDgage restituer au générai
Chassé 12 bœufs, trois barils de genièvre et 3
barils et demi de riz.
Si gré - Le parlementaire Jondé de pouvoir,
commissionnaire ordonnateur de Carmce
F. Chazal.
L'arsenal restera une moitié la citadelle et
l'autre moitié celle du côté de l'entrepôt aux
troupes belges. Une ligne de démarcation sera
établie cet effet au moyen de palissades.
Signé: - F. Chazal.
Le lieutenant-généralbaron Chassé.
-Mt\l. Rogier, membre du gouvernement
provisoire et le comte de Robiano gouver
neur de la province d'Auvers ont publié le
3i octobre dernier une proclamation aux habi-
tans d'Anverspar laquelle ils les invitent
bannir des craintes exagéréesattendre le
résultats des négociations commencéeset
régarder quelle qu'en soit l'issue, leur sécurité
présente comme garantie par un engagement
sacréappuyé des méuagemens dont le gou
vernement hollandais ne peut s'écarter une
seconde fois sans la plus haute impolitique
vis a vis de puissances étrangères.
- Il circulait hier des nouvelles rassurantes
pour Anvers. On disait que le consul de Fran
ce M. Despaillières avait adressé un rap
port fidèle au ministère'plénipotentiaire du
roi des Fiançais La Haye sur les calamités
causées ici par la fureur hollandaiseet que
plusieurs notabilités de notre commerce s'é
taient rendues près du roi et avaient obtenu l'as—
surauce que le commerce serait non seule
ment remboursé de ses pertes mais aussi que
les troupes et la flotte hollandaises quitteraient
immédiatement notre malheureuse ville. On
disait encore qu'un courrier de La Haye
porteur de dépèches pour le brave général
Chassé, était arrivé et avait demandé uu sauf-
conduit au gouverneur pour se rendre la
citadelle. Nous ne savons pas encore si ce der
nier dire est réel mais les deux autres sout
vraisemblables.
- D'autres personnes disent aujourd'hui
que les tioupes hollandaises ne quitteront pas
notre ville avant que les hautes puissances
qui ont garanti la souveraineté des provinces
irelgiques la maison d'Orange-Nassau aient
pris une détei minai ion.
Nous aimons croire que le roi ne prendra
pas uue pareille résolution dans descircons-,
tances si critiques': notre position est terrible
il u'y a plus y tenir. -
J. du Commerce.
- Ou a entendu hier après-midi très-distinc
tement dans la direction de Lillo, des coups
de canou pendant une heure environ.
Anvers regorge de troupes citoyennes il
nous en arrive de toutes parts.
Le corps frauc de M. Niellon quitté au
jourd'hui cette ville pour aller en canlonne-
rueiu Mprxemsur la route de Bréda une
petit? lieue d'ici. Nous ne savons s'il est destiné
aller pips loin.
Les lettres pour la Hollande partiront d'An
vers par Aix-la-Chapelle.;
Deux bateaux vapeur, l'un de Cologne et
l'autre d'Amsterdam sont arrivés hier An
vers et ont eu des communications avec l'es
cadre et là citadèlle. On nous assure que déjà
des corps armés ont quitte cetlè forteresse par
l'Escaut et que les craintes de la Hollande pôur
le Brabant septentrional en accéléreront l'éva
cuation. Du reste on attpud chaqpe instant
des nouvelles de La Haye.
- L'evacution de la citadelle continue de s'o
pérer la nuit dernière un grand npmbre de
bâtimeris eH sont partis. Le priu'ce de Saxe-
Weimar a quitté cette forteresse avec des trou
pes; on peut présumer que l'on profite des der
niers momeiis de l'occupation pour enlever le
matériel et tout ce qui est de quelque valeur.
Nous sommes plus que jamais dans l'espérance
et la conviction qu'il ne sera plus commis d'hos
tilités. Tous nos concitoyens doivent renaîtieà
la confiance; une aussi horrible violation du
droit public et des saintes lois de l'humanité ne
peut se renouveler. Nous devons aitentlre avec
sécurité le résultat des égociations soumises
La Haye, où les envoyés des érats étran
gers emploient leur puissante intervention.
M. M. Hassens capilaine-major de la place
d'Anvers, reste attaché aux mêmes fonctions
d'après un ordre du général Nypels, eu date
du 38 octobre dernier.
Rapport.
trois heures, j'entendis une forte fusillade
qui était engagée dans la me du couventvis
vis l'arsenalentre les Hollandais qui occu
paient encore ce poste etles bouigeors d'Anvers.
Je me rendis aussitôt sur les lieux, un mouchoir
blauc au bout de mon sabre, et parvins par des
protestations énergiques faire comprendre aux
bourgeois que ma parole étant engagée jusqu'à
quatre heure^, ils avaient cesser immédiate
ment le feu. Je fus obéi l'instant, ^l'adressant
alors aux soldats hollandais, ceux-ci loin d'é
couter mes représentations, continuèrent leur
feu par les fenêtres de l'arsenal et des trous
qu'ils avaient pratiqués dans le muravec uu
tel encharnemenl qu'ils blessèrent grièvement
mon chirurgien-major et tuèrent deux hommes
et deux chevaux l'avaut-train de ma pièce de
canon que j'avais fait avancer.
Dès lors je vis nos conventions rompues et
la trêve violée. Je compris qu'il n'y avait plus
hésiter et que le sang des braves devait être
vengé. Je fis avancer ma pièce de six contre la
porte de l'arsenal que je parvins enfoncer
après une forte résistance. Un officier d'infan
terie nommé Ogez fit prisonnier tous les Hol
landais qui s'y trouvaient. Depuis 3 173 heures
le canon de la cidadellesecondé par celui de
l'escadre, grondait, et 6 h., tandis que le fau
de l'ennemi devenailde plus en plus incendiaire
et continuait ses ravages, je reçus l'ordre du
général Melinet de faire cesser la double ca
nonnade en plaçant une batterie et. la faisant
jouer contre les bâtimens de guerre en rade de
vant la ville.
Je m'aperçus bientôt que tout effort était
inutile, et pris la résolution de faire cesser liiou
feu dans l'espoir que l'ennemi en eut fait au
tant. Vaine attente! les forcenés continuèrent
ravager et incendier la ville jusqu'à 10 17a
heures du soir. Ces dévastations et le carnage
pouvaient affliger mou cœur, niais non ralentir
mou courage. Je me rendis avec 35 hommes
de bonne volonté au milieu des flammes de
l'entrepôt et de l'arsenal qui étaient embiasés
de tous côtés, et là je réussis sauver l\o cais
sons, 2 affûts et une forge malgié uue pluie de
balles.
Cette circonstance sera l'objet d'un rapport
particulier dans lequel j'aurai vous signaler
l'intrépidité él le courage de nies hommes qui
tous ont mérité une récompense.
Trop d'importance s'attache la cause de là
rupture de l'armistice pour qu'il ne soit pas de
l'intérêt de tous les Belges de voir ordonner
une enquête. J'insiste d'autant plus vous la
demander', généralqtle je crois être convaincu
que les Hollandais ont violé la trêve et uou les
Combaltans anversois.
Le commaridant de F artillerie de la 1"
colonrle mobile Chev. Kesskls.
- On apprend de Londres que quatre ban
quiers de cette capitale ont été chargés de re
cevoir les sommes souscrites en faveur des
veuves orphelins et blessésdans la glorieuse
révolution belge- Les propriétaires de la Revue
de l'F'etsminster orït fait un appel éloquent
la géuérosité de leurs compatriotes, ils an
noncent que les maisons de Londres correspon
dent cet effet avec la maison Dauool et C% de
Bruxelles, et qu'elles ont ouvert uuecornuiu-