a
avait refusé tonte espèce d'arrangement, et pris
en conséquence toutes les mesures pour uue vi-
goun use défense. Avant-hier soir (4', jour du
délai expiré, les volontaires des communes en
vironnantes commencèrent la fusilladeet le
tocsin sonna dans tous les environs. Ces dispo
sitions portèrent le commandant de la forte
resse a capituler aux conditions suivantes -
La forteresse est remise avec tout son maté
riel et ses munitions, qui restent au pouvoir des
habitans. La garnison, composée de 800 hol
landais, sortira sans armes elle conservera ses
bagageset aura la faculté de retourner dans
ses foyers.
Le matériel est estimé une valeur d'au moins
10 millions. C'est M. l'avocat Na line père qui
a négocié la capitulation.
Les commissaires porteurs de ladite capi
tulation, qui a été signée hier (5) une heure,
sont arrivés dans cette ville pour en faire le
rapport au gouvernement provisoire.
- Le gouvernement provisoire a envoyé une
missive M. Wiltnar gouverneur de la pro
vince de Luxembourg: ce document est d'une
hante-impôt lance.
- On a trouvé dans l'arsenal de Menin un
matériel considérable: 170 bouches feu et
25oo fusils, dont rooo seront envoyés immé
diatement Rituelles.
Journal des Flandres.
- Le prince d'Orangeest arrivé, le 4 au
malin Anvers.
- L'enthousiasme et l'admiration cansés par
les glorieux événetnens de Bruxelles est aussi
vif dans le Crand-Duché que partout ailleurs.
Dans la ville de Vianden, une collecte faite
ce sujet a produit en uu instant une somme de
5oo francs.
Oéjà cette dernière ville avait signalé son pa
triotisme en arborent, le 26 du mois dernier
le drapeau brabauçon. Une garde bourgeoise
vient également d'y être établie.
- La ville de Maestricbtqui avait été déjà
déclarée en état de guerre, vient d'être mise en
état de siège.
- Les troubles continuent Francfort. Le
penple a incendié plusieurs châteaux des en
virons de Ctjte ville. L'autorité militaire a en
voyé des dépichemens de troupes Darmstadt
où une insurrection vient d'éclater. - Polit.
- Une letjlre particulière de Mayence du 28
septembre, porte que des troubles graves vien
nent d'éclatt r Mayence que le peuple s'est
porté en masse la douaneet que cet édifice
public a été incendié.
- M. Falck continue d'avoir des entretiens
fréquens avec le duc Wellington et le comte
d'Aberdeeu.
- On écrit de Paris3 octobre -
M. Pertin de Vaux, ministre de France
auprès du roi des Pays-Bas, devait partir la
nuit dernière (3-4) pour La Haye.
- M. le contte Polydore de la Rochefou
cauld, premier secrétaire de la légation de
France La Haye, est parti avant-hier (1")
eu courrier ponr se rendre son poste.
- Par un ordre émané du cabinet prussien le
11 septembre, et inséré dans la Gazette offi
cielle de Berlinle ministre Schuckmann a été
déchargé d'une partie de ses attributions, et le
baron de Breun est nommé ministre de l'inté
rieur et de la police.
- Le Staats-Courant contient un arrêté du
roi Guillaume qui porte en substance, que les
états généraux ayant répondu affirmativement
la question de savoir, si l'expérience a dé
montré la nécessité d'adopter des changemens
aux iuslilulioos nationales et aux relations exis
tantes entre les deux grandes divisions des Pays-
Bas une commission d'étal s'assemblera immé
diatement La Hayel'effet de proposer les
mesures légales qui seront jugées nécessaires
cet effeten ne perdant pas de vue le désir po
sitif du roi que la révision de la loi foudamen-
taie ait pour but de garantir réciproquement les
deux grandes divisions du royaume de l'in
fluence que l'une pot» rail exercer sur l'autre.
Celte commission d'état sera composée de
MM. van Pabst toi Bingerden, van Kéverberg
van Kessel, Berrel, d'Olislager membres du
conseil d'étal} de MM. van Lytideu van Hem-
men, prince de Chiœayde Jonge, Nicolaï,
membres de la première chambre; de MM. Huxs-
inan d'Annecroix, de Gerlache, van Crom-
bruggbe, Le Hon, G.-G. Clifford, Donker-
Curtius, van Asch van Wyck et Sypkevs,mem
bres de la seconde chambre des états-généraux.
La commission est assistée de MM. les référen
daires Piepers çl de Thysebaert.
Les Nederlandsche Gedachlendu 2 oc
tobre, conseillent au gouvernement d'en fioir
avec les discussions ridiculesdesélats-généraux
et de ne pas chercher plus long-temps se
maintenir en Belgiqueoù la conservation no
minale de la dynastie n'est ni désirable, ni pos
sible. La feuille hollandaise pense qu'il faut ad
mettre le fait, terminer les hostilités, et rompre
les négociations avec la Belgique quin'étant
plus ni sous l'autorité, ni sous le pouvoir du roi,
doit être regardée comme jamais perdue pour
le Nord. Suivant le journal de M. vau Maauen
l'état des provinces septentrionales, où régne,
en ce momentla plus grande agitation, inspire
déjà les inquiétudes les plus vives. La révo
lution, dit-il, qui s'y prépare, u'atteud
peut-être, pour éclater, que le moment où les
gardes communales seront rendues mobiles ou
se trouveront affaiblies par le départ d'un plus
grand nombre de volontaires. L'influence tou
jours croissante des révolutionnaires, l'excessive
misère qui règne en beaucoup d'endroits l'ap
proche d'un hiver menaçant et surtout les causes,
partout existantes, de fermentation et de mé
contentement, doivent faire craindre les évene-
mens les plus funestes. Si l'on ne se hâte de
prendre des mesures énergiques, le partiqui
déjà trouble la HolLnde, atteindra lâchement
son but; il l'affaiblira par des divisions intesti
nes, en attendant son triomphe complet qui ne
se ferait point attendre. -'(/. des Flandres.)
- Lors du service funèbre et du le Deum
ui ont eu lieu l'église des SS. Michel et Gu-
ule samedi et dimanche dernier, une quête
pour les blessés a été faite par madame la com
tesse douairière de Ribeaucourt, mademoiselle
la baronne d'Osy, et madame Mission. Ces da
mes étaient accompagnées de MM. le général P.
Juan van Halen et le baron dHooghvorst com
mandant de la garde bourgeoisee. Le produit
de ces deux collectes s'est élevé fl. Pays-Bas
509-47 i/a.
- Le baron Ghines lieutenant -général est
invité de se rendre le plutôt possible Bruxel
les, où il recevra des commuications importantes.
- Les habitans de Hassell aspiraient au mo
ment de se déclarer; c'est ce qu'ils viennent dé
faire. Il en est de même de la ville de Sl-Trond,
qui a commencé par s'assurer de la maréchaus
sée qu'elle mise aux arrêts.
- Le 4, a eu lieu la reddition du château de
Namur. M. le baron de Stassart, gouverneur
de la provinces, accompagné d'un grand nom
bre de cavaliers, s'y est rendu pour chercher le
lieutenant-général van Geen qui a été reconduit
dans son domicile en villel M. de Stassart est
ensuite remonté au châlean, la tête de plus de
deux mille citoyenset a aiboré le drapeau
brabançon qui a été salué par des;salves d'ar-
tillerie. Les soldats hollandais de la garnison
sont partis cette nuit ^5)se dirigeant sur Lu
xembourg.
- Le gouvernement provisoire de la Belgique,
comité central, se fait un devoir d'annoncer
qu'une seconde mission dont a bien vonln se
charger M. l'avocat de Gamond, au quartier-
général du prince Frédéric pour l'échange de
nos prisonniers de guerrea été également in-
fructeuse.
Le prince persiste exiger l'échangeen masse
de tous les prisonniers que nous avons faits aux
ennemis, contre le peu de citoyens Belges qui
sont prisonniers des Hollandais.
Cette proposition est inadmisible.
- La compagnie franche formée par M. Ro
denbach, n'a pas peu contribué répandre l'in
quiétude dans les rangs de l'ennemi e'est elle
qui a fait la première sortie hors de Bruxelles,
eu se portaut sur les flancs de l'armée sur
grande route de Louvaiu. Ayant aperçu «Je L
cavalerie, elle se mit sa poursuite cl la vit fuir
devant elle. Monsieur Rodenbach continua $1
route sur Louvain où il prit un renfort de ino
hommes commandés par le brave Adolphe Routé
sel; ils parcoururent ensemble tambour batla/it
tous les villages des environs de Louvain en fai
sant partout sonner le tocsin, et après avoir
douué l'élan aux communes de la ftanlieu, ils
rentrèrent Bruxelles par Tervueren.
On remarquait dans la compagnie de M. ïîo-
denbach graud nombre de jeunes gens distin
gués par leur éducation et par leur courage, et
eutre autres MM. Edouard Ducpéiiaux, de
ChazalDeclercq, Renard, Bcrien, Arts, rte.
M. Rodenbach a été parfaitement secondé par
les lieutenans Niellon et Slieldorf, qui depuq. se
sont tant distingués. - M. Slieldorf a r«cu line
balle la jambe aux mémorables journées de
septembre.
M. le colonel Rodenbach s'occupe dans ce
moment avec zèle former de suite uu régimq it
de caval*; par suite de la démoralisation de ru
inée ennemie des chevaux arrivent de toutes pa^is
Déjà beaucoup d'anciens militaires sont en
gagés, et l'on invite les jeunes gens qui veul> 11
prendre du service dans la cavalerie, ue pjis
perdre de temps, et s'adresser au bureau de la
cavalerie près de la grande salle de l'hôtel île
ville, Bruxelles.
I
GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE I.A BELGIQUE.
Comité central.
Considérant que beaucoup d'étrangers past-
sent eu Belgique les uns avec l'intention ho
norable d'y porter des secours contre Icseuf
treprises dn despotisme hollandais mais «faut
ires, en giaud nombre, pour y cbeicber dit
moyens d'exislance équivoque au milieu dit»
embarras inséparables d'un état de transition;
arrête.
Ait. 1. Les commandans de places et ceux
des gardes bourgeoises établies dans les com
munes frontières ainsi que les chefs de doua
nes se concerteront avec les autorités civiles
pour surveiller l'introduction d'étrangers qui
viendraient en Belgique dans nn autre but que
celui d'y traiter leurs affaires particulières.
2. Provisoirement et vu l'urgence h s au
torités ci-dessus mentionnées ue permettront
l'entrée du pays qu'à ceux qui justifieront des
motifs qui les y amènent,
3. Tous autres étrangers non munis d'ayto-
risation du gouvernement sont tenus de justi
fier de leurs ressources dans le cas coulraire
ils seront renvoyés chez eux.
4. Il est expressément défendu d'arborer
aucun drapeau ou de porter aucune cocarde
étrangère la Belgique sont seules exceptées
de la présente interdiction les personnes atta
chées la diplomatie.
Bruxelles,, t> octobre i83o.
De iPouer, Ch. Rogiercomte Félix de
MérodeSylvain Vandeweyer.
Par ordonnant
Le secrétaire J. Vandet undeo.
Os tende 3 octobre.
iLe 3o, après-midion a braqué les canons
du côté de la mer ce soul des pièces de 4^ eu
bronze