vw\ - A son retour de Cherbourg oit il accom- .pagiiait Charles X. eu qualne île commissaire do gouvernement, Ai. le maréchal Maison a eu plusieurs entrevues avec M. de Poliguac. L'ex- niinistie constamment protesté contre son ar restation persuadé qu'aucune disposition pé nale ne saurait l'atteindre. Sans s'attacher dis siper ce» liiusrons, le maréchal s'est borné recommander que le captif fût traité avec tous les égards convenables. On avait devancé ses Otdies. - Une ordonnance royale supprime le corps de la gehdnrmei ie de Paris; il est remplacé par un corps spécial pour le service de garde et de police de la capitale sous la dénomination de garde municipale de Paris. Son effectif sera de 8 compagnies d'infanterie et de 4 de cavalerie. - Un ta dans le journal la Révolution - et La véritable question est en ce moment l'a bolition des privilèges d'état. 11 en est de trois espèces - i° Ceux établis par décrets impériaux, ordonnances royales ou Ou police Put un ceux-là on comple:-Le mono pole de l'instruction publique les privilèges de t héâtre; les bievetsd'impriuieuis et de libiaires; les privilèges de boulangersde bouchers de •cabriolets de fi.tcies; les corporations de char bonniers, forts de la Halle; les facteurs de la lia lié d'entrepôts, etc. 3° Ceux établis par des corps judiciaires, soit "par décrets, ordonnances ou dispositions des *;ours de justice. Parmi eux on trouve:- Les •chambres de discipline d'avocats; les conditions d'être licenciés ou docteurs pour plaider; le nombre limité des agréés au tribunal de com merce I iiéi édité des charges. 3" Ceux établis par des lois, dont les plus in'poilôtitts àOiit: - Le privilège de la banque de France; le nombre limitédesagens de change, 6 s courtiers, des notaires, avoués, huissiers et jCommissaires-priseurs. - M. de Chateaubriand a donné sa démission de ministre d'étatet a renoncé la pension de i 2,ooofrancs qui lui était allouéecommepair de Fiance. - Les couleurs nationales ont été arborées Bastia (Corse) dès le 8 au malin par la popula tion entière de la ville, avant l'arrivée du cour rier de Paris, et sur le simple bruit venu d'A- jaccio des grands événemeris de la capitale. - Ou lit dans le Courrier du Bas-Rhin - Les journaux de la capitale annoncent qu'à la nouvelle des événemens de Paris le gouverne ment badois a fait couper le pont de Kehl. Ce fait est inexact, les communications avec le pays de Bade n'ont jamais été interrompues. - Ou a des lettres des froutières d'Espagne du 14 août il n'y avait rien de nouveau si cè «'est que, par ordre du gouvernement espagnol, ona établi Irun une commission de scrutateurs, chargés d'ouvrir et de censurer toutes les lettres qui entrent en Espague par ce point. Cette opé ration retarde de deux heures le courrier de France Madrid. - M. Pool a été transporté, le 215 heu res du matin ,sous la garde d'un huissier, la maison d'arrêt de Louvain. - Le Globe de Paris contient une lettre de M. de Potier au Roi des Pays-Basoù celui-ci fait ressortir les circonstances graves dans les quelles les gouvernemens et les peuples se trou vent les uns vis vis des autres. Il montre les ministères, la royauté mêmesi-elle est mal con seillée exposée une lutte dont les résultats seraient funestes elle, ainsi qu'au maintien des institutions nationales. M. de Potier presse no tre monarque de remplacer le ministère actuel «t attache ce renvoi le retour dans notre pays de la concorde, de l'attachement nos institu tions et de la confiance dans les pouvoirs que ces institutions ont fondés. La lettre se termine ainsi: - Pour moi, Sire, frappé d'un arrêt auquel je commence aujourd'hui satisfaire, venant de quitter ma terre natale, peut-être pour n'y plus revenir, rieu ne saurait faire suspecter mes in tentions! C'esfrclot)c|(iaiîli crainte et sans espoir pour moi-même que;jelvous adresse ces réflexions. Eilessool nées de/lion ardent amour pour l'hu manité, ia pai-r/e* la liberté. Où que les événe ment meforc^fita porter mes pas età poursuivre nia carrière, Réprouverai la jouissance la plus pure en sachant la Belgique heureuse et digne de l'être indépendante et fière de se devoir son indépendance et sa prospérité.» - Oa écrit d'Utrecht que déjà un détache ment de la 10e division de milice nationale est parti pour le camp de Seist, où les. troupes sont attendues dans les premiers jours de septembre. - D'après une lettre de Madrid, io août: - Déjà de toutes parts arrivent au gouvernement des courriers extraordinairesprécurseurs de grands événemens. Le courrier d'Andalousie a été arrêté en route; des partis s'organisent dans la Manche. Valence n'est pas plus irai quille, la Catalogne n'attend que Mina pour régulariser un plan d'attaque les jeunes gens s >nt animés du plus grand enthousiasme: ils parlent haute ment de s'armer; la vue d'un drapeau tricolore arboré sut un navire français de commerce, ar rivé Barcelone a produit une agitation et motivé des rassemblemetis que l'autorité n'a point osé dissiper par la force. Des bandes nombreuses parcourent la Na varre et les provinces basques. - On lit dans le Courrier de la Sambre - Les compagnons de notre imprimerie ont été assignés pour comparaître, samedi 21, devant le juge d'instruction. - Il nous paraît évident, maintenant qu'il se prépare de grands changemensdans les destinées des empires et des royaumes. On veut être libre, voilà tout; c'est un simple sentiment, mais un sentiment qui a jeté de profondes racines ei qui veut être satisfait. La plupart des gouvernemens ont jusqu'au jourd'hui résisté ce Sentiment peu s'y sont laissé entraîner, peu l'on! suivi; et encose ne l'ont-ils^uivi que de loin. Le vieux absolutisme s'est défendu avec opiniâtreté cette opiniâtreté sembla même augmenter avec te danger. La résistance cependant nous semble plus inutile que jamais. Les gouvernemens qui vou draient la prolonger, finiraient indubitablement par s'isoler au milieu des peuples qui leur ont obéi jusqu'aujourd'hui; car ces peuples n'ont garde de résister au mouvement géuéral qui en traîne la société. Or, isolés, les gouvernemens ne peuvent rien; leur force, leur force unique est dans les liens qui unissent les peuples eux; ces liens étant rompus, tout est fini. Et ces liens sont tous moraux c'est l'estime c'est l'amour que les sujets ont pour leurs supérieurs. Lorsque ces sentimens ont cessé d'exister, la crainte peut bien les remplacer pendant quelque temps, mais rarement long-temps; la première occasion, le mécontentement populaire éclate, d'autant plus terrible qu'il a été contenu plus long-temps. Après ce qui vient de se passer en France, il se rait superflu de chercher des exemples. Courrier de la Meuse. - Cinq ordonnances du 19 et du 20 raoni- ment deux préfets, cinq Sous-préfets et un maire, et deux procureur S-du roi en remplacement. Deux ordonnances du 20 mommenl M. Tri pier, président de la cour royale de Paris, et M. Alviset président de la cour royale de Be sançon, en remplacemant de MM. Amy et Chif- flel, démissionnaires. Par arrêtés des 14 et 17 du ministre de l'in térieur, 16 maires et 2 adjoints révoqués sous l'administration précédente sont réintégrés daus leurs fonctions. - La proclamation du duc d'Orléans comme roi des Français est accueillie avec enthousiasme au Midi comme au Nord de la France. Les let tres qui nous parviennent de toutes parts et que l'intérêt des débits de la chambre des dépm,;. 11e uous permet pas d'insérer, ne laissera nUcll doute cet égard. - Journal du Commerce - 11 vient d'être formé au ministère de marine une commission pour examiner les titrfs que peuvent avoir des dédomniagemens |ts officiers qui ont été victimes des mesures de h restauration. Cette commission est composée d( MM. T ruguet, vice-amiralRoussin et Ber<»e. ret, contre-amiraux, de Coisi, colonel d'artil. lerie de marine, et Jacquescommissaire de marine. - La dépntation anglais des Amis de la Ré forme parlementaire est arrivée, le 20, Paris ayant sa tète MM. Sir Thomas Beevor, fo, ronuetet James Cohbellfils du presideui de la société. Ces commissaires doivent présenter une adresse la ville de Paris. - On a vu généralement avec peine l'ordon. nance qui admet les fleurs de lis sur l'écusion royal. Dès le 27 juillet, le peuple avait fait par. tout disparaître cet emblème d'un pouvoir qu'il haïssait; le duc d'Orléans lui-même l'avait fait effacer sur ses voilures: on était loin de s'atten dre Je voir former de nouveau le sceau de l'é tat. Le eoq gauiois orne les drapeaux delà grande nationale pourquoi ue remplaceiait-il pas ces lis souillés de sang dont la vue cause tant de répugnance? Il y aurait puérilité ne pas Satisfaire ce simple vœu du peuple, qu'on nous exprime deioutes parts, et dont nous n'hésitons pas nous rendre les organes. En montant sur le trône, Philippe Ier a adopté avec orgueil les couleurs de la France il ne doit pas hésiter prendre ses insignes. - Le Temps.) - On écrit de Bruxelles, 26 août: - Depuis hier soir notre ville est le théâtre des plus^graves événemens. Vers dix heures, des groupes nombreux se sont portés rue Fosxé-aux- Loups l'imprimerie du National, où les croisées ont été brisées. De là le rassemblement s'est porté rue de la Madelaine, et a assailli la librairie occupée par Libry-Bagnano, tous les meubles et les livres qui s'y trouvaient ont eié jetés par la fenêtre et dispeisés dans la rue. Une grande partie des arcades destinées l'illumi nation du Parc ont été renversés. L'hôtel du ministre de la justice, van Maanen, au l'etii- Sablon, était en feu vers quatre heures du ma lin; les meubles et papier s en furent transpoités au milieu de la Place et livrés aux flammes. L'hôtel du gouvernement a été envahi vers 8 9 heures. La maison du directeur de police, tue de Berlaimont, a été saccagée dans la matinée. Dans ces divers mouvemens, 011 en est ïenu aux mains avec les militaires, et l'on a déplo rer plusieurs victimes. La troupe se lient veis le haut de la ville. Des compagnies composées de bourgeois de bonne volonté, conjointement avec des gardes communaux, occupent mainte nant des cot ps de garde et font des patrouilles. Les boutiques sont fermées. On espère que la confiance et l'estime que ces citoyens inspirent parviendront rétablir en tièrement l'ordre,et que tout moiif d'exaspéra tion disparaître. On vient de publier, de la part de la régence,que l'impôt qui subsistait encore sur la mouture est supprimé. - {K. plus bas. Des rapports vagues ou exagérés qut circu lent ne nons permettent pas de donner, avec certidude des plus amples détails pour le mo ment. - Journal de la Belgique. Régence de Bruxelles. - Proclamation. Les bourgmestre et échevins, ont résolu :- D'annoncer au public, que le droit de mouture est supprimé dater de ce jour. D'inviter tous les habitans d'organiser, dans chaque rue, une garde provisoire et d'illuminer leurs maisons pendant la nuitcomme cela a eu lieu en 1814» attendu que les réverbérés ne pourront retidre le service.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 2