3 réflexion suivante, sur la lettre du préfet du Nord au directeur des douanes de Vuleucien- nes. - V. France. Voilà la police intolérante et soupçonneuse de l'Autriche, introduite en France. M. de Polignac est devenu un Metternicliau taieut près. Cette France, patrie glorieuse de tous les lalens qui se vante de marcher la tète des nations civilisées, et d'avoir été, en tout temps, l'asyle de toutes les infortunes, est aujourd'hui au-dessous d'une peuplade bar bare. M. de Polignac 11e vaut pas un Bédouin, qui reçoit un ennemisous sa tente hospitalière. - Parmi les objets destinés l'exposition des produits de l'industrie nationale, par les fa- bricansde la ville de Luxembourg, et qui ont été expédiés sur Bruxelles, on remarque un morceau de bois de 27 lignes d'épaisseur, scié eu 44 planches de placage, au moyen d'une scie mécanique de l'invention de M. Toussaint. - Le sénat académique de l'Université de Gand, dans sa séance du 4 juin, a accordé, l'unanimité, M. Bergeron, principal du collège de Charleroile diplôme de docteur en philoso phie et lettres. M. Bergeron est auteur de la première traduction, en vers français, des co médies de Térence, de quelques poèmes latins sur la maison d'Orange, et d'autres composi tions littéraires. - Il a paru Leyde, un ouvrage intitulé: - Observations sur les moyens d'empêcher le Foin de s'échaufferet de prévenir ainsi les dommages qui en résultentpar de Bruy n. - La Staats-Courant contient la loi sur la répression des délits d'injure et calomnie: la publication porte la date du 6 de ce mois. - Après quelques réflexions que fait le Courrier de la Meusesur le dépnii des honorables bannis pour l'Allemagne, il dit - Nous ferons observer, égalenn rt, que la résolution prise par M. Claesde se laisser juger, sans se défendre, paraît de nature produire, hors du royaumeune impression tres-défavorable pour nos hommes d'état. Les feuilles ministérielles jugeront cette résolution comme elles voudront; mais elles u'einpêche- ronl pas cet efîet-là nous osons le prédire. i - L'Aviso, de Toulon, publie une pièce qu'il dit élie .la proclamation adressée aux peuples de la régence d'Alger. FRANCE. Paris, 9 juin. Voici l'explication curieuse de ce qui con cerne la mission de l'amiral turc Tahir-Pacha: Ne pouvant s'opposer par la force ouverte notre expédition d'Afrique, le duc de Welling ton persuada la Porte d'envoyer un de ses dignitaires avec la qualité de gouverneur d'Al ger pour le sultan. Tahir-Pacha une fois dans la ville, devait déployer le ftrman du grand-seigneur et se faire reconnaître par la miiice turque. Le dey devait avoir le grade de premier lieutenant du pachaet le ministre anglais avait obtenu son et sa soumission, va le danger une iuvasion française qui lui ferait tout îrdre. La flotte française arrivant devant Alger y xt trouvé le pavillon othoman arboré etl'au- irité régulière du sultan reconnue, avec l'abo- tion de la piraterie et de l'esclavage des chré- ens comprise dans le Armai). La France alors avait plus de prétexte pour s'emparer d'Al- er, et nos immenses préparatifs tombaient en iure perte, car il devenait embarrassant d'al- xquer un gouverneur du sultan avec lequel ous sommes en paix. Mais le général Guillemioot ayant été infor- xe Gonstantinople de cette intriguedépêcha in aviso la station d Alger, et dés lors toute attention de 1 escadre de blocusful d'inter- epter la fi égale turque dont l'arrivée prochai- 1e était annoncée. Nous ne savons encore si réellement Tahir- Pucha doit se rendre Paris comme on nous Ta mandé de Toulon. - On nous apprend l'instantque M.Pichon, conseiller d'état envoyé Haïti en qualité de commissaire du roi, est arrivé le 31 mai Brest. Nous sommes toujours fondés croire qu'il a complètement atteint le but de sa mission. - Voici la copie de la circulaire confiden- lielle adressée par le préfet du Nord au direc teur des douanes Valencieunes - Lille S mai, 18Z0. Je suis informé que MM. de Potter Tiélemans, Bartels et de Nève ont Tiuten- lion de se réfugier en France. Les inconveniens que pourrait produire leur présence sur notre territoiie ne per- mettant pas de les y admettre, je suis char te gé par S. Exc. le ministre de l'intérieur de transmettre le plus promptement possible les ordres les plus précis pour qu'ils soient signalés sur toute la frontière du départe- mentet pour empêcher qu'ils ne puissent s'y inlroduire sôus aucun prétexte. Avec signalement. - [Tempsi\ 111 est remarquer que les journaux de l'opposition et entre autres le Courrier, repro duisent cette nouvelle sans y ajouter aucune reûexion, dont il y a peu de jours encore ils ne se faisaient faute sur ce sujet, j - C'estle 6 de ce moisque les nommés Pierre Dubois, Boutet et Arrault, préveuus de l'assassinat de Paul-Louis Courrier compa raîtront devant la cour d'assises d'Indre-et-Loi re. On sait que Fremontle garde-champêtre piécédemment acquitté, avoue sa culpabilité et signale ses complices. EXPÉDITXON D'AFRIQUE. Le ministre de la marine a reçu du préfet maritime de Toulon la dépêche télégraphique suivante, relativement au naufrage des deux briks - Toulon 2 juin, deux heures et demie. Depuis que je vous ai annoncé le naufra ge du Sylène et de V Aventure, je n'ai reçu aucun renseignement sur le sort de leurs équi pages. Le bruit généralement répandu ici est que le dey d'Alger avait ordonné de respecter les prisonniers qui pourraient être faits. Aussitôt que j'apprendrai quelque nouvelle relative ces équipagesje m'empresserai de vous la transmettre. Le 39 mai le vent de nord-ouest soufflait sur notre côte avec une violence extraordinaire, mais on doit être sans inquiétude sur la naviga tion de notre escadre et de la flottille des trans ports: ordinairement le vent de nord-ouest que nous ressentons ici, ne règne plus 10 ou 12 lieues en pleine mer, ainsi que nous l'avons déjà dit. -Par une dépêche télégraphique du 5 juin, le commissaire de la marine charge du service Marseille annonce que le brik napolitain le Léomdas, parti deMahon le Ier de ce mois, est arrivé Marseille le 5, et que le capitaine de ce navire a déclaré qu'étant Mahon, il a vu passer, le 28et le 3o mai dernier, plusieurs centaines de bàlimens de guerre ou de commer ce, se dirigeant sur lé golfe dePalma^île Majorque avec des vents de la partie du nord, joli frais qui ont duré 3 jours. {Mon. - On écrit de Toulon, 2 juin; - Des lettres de Tunis, du 21 mai, annoncent l'arrivée de l'escadre devant cette ville, après quatre jours de traversée. Il paraît que sou apparition seule a aplani les différends qui s'étaient élevés entre cette régence et la cour de Sardaigne. On attend toujours avec la plus vive impa tience des nouvelles d'Afrique; mais rien n'est encore arrivé. Quelques navires du commerce ont rencontré la flotte en mer ils ont rapporté que l'armée était dans un état assez satisfaisant, et que le vetil favorisait sa marche. Les transports partis le 27 de ce mois, for mant le 2e convoi, ont été vus dans la matinée du 29, 20 lieues an large du cap de Creux courant large par uue bxise de N. O. assez fraîche. - Une corvette anglaise s'étant rendue Oran pour y prendre le vice-consul anglais, le bry n'a pu, dit-on, consentira l'embarque ment de cet agent consulaire, attendu que le dey d'Alger le lui avait défendu. Eu consé quence, l'escadre anglaise dans la Médita ranée a dû se rendre Alger pour appuyer la deman de de la corvette. - L'Angleterre a dans ce moment, dix-huit bàlimens de guerre dans la Méditerranée. PRUSSE. Berlin3 juin. Les yeux des politiques sont dirigés vers Varsovie, où, outre les affaires polonaises d'autres intérêts pourraient bien être traités. 11 paraît certain que les vacillations et incerti tudes qui s'aperçoivent dans la haute politique proviennent de l'étal de doute et d'embarras qui règnç dans quelques-uns des principaux étatsde l'Ouest de l'Europe, tandis que l'Euro pe orientale persiste dans sa politique claire et déterminée dans laquelle la fermeté s'allie la douceur et aux mesures conciliatoires. Mais ce système doit naturellement tâcher de se consolider dans ce moment où la France fait des mouvemens en-dehors et en-dedans, et où l'Angleterre même pourrait éprouver une crise. Les relations entre les cours de Prusse et de Russie toujours si amicales et si intimes, le deviennent encore davantage par leur rappro chement local. On parie toujours d'une entre vue entre les deux souverains en Silésie. ITALIE Naples2y mai. S. A. R. le duc de Calabre, lieuteDant-géné- ral du royaume, reçut, lors du départ de son auguste père, Tordre de concentrer les forces navales napolitaines sur un seul point, pour de là être dirigées vers les côtes de la Barbarie dès qu'on aurait appris que la flotte française aurait appareillé de Toulon. On conclut de cet ordre, donné au moment où S. M. Napolitaine se trouvait près du roi Charles X, qu'elle agira comme alliée de ce dernier dans la guerre con tre Alger. Cette généreuse coopération de notre cour obtient ici l'approbation générale. 11 est remarquer que nos armemens coïn cident avec le départ de la flotte de Sardaigne du port de Gênes, pour soutenir le refus de S. M. Sarde de payer le tribut exigé par le dey de Tunis. La chrétienté, qui voit se déployer des forces si formidables contre les États-Bar- resquesespère que la Méditerranée sera bien tôt pour toujours purgéedecespirates.-(G.£/.j VALACIIIE. Bucharest16 mai. L'évacuation de la Romélie par les Russes n'a pas encore eu lieu, et des lettres de Burgas du 2 assurent qu'elle ne se fera que lorsque les négociations sur l'exécution du traité d'An- drinople seront terminées. - On apprend ici que Halil-pacha partira de Pétersbourg dans la seconde quinzaine de ce mois. - Depuis quelques jours il se fait des prépa ratifs pour l'élection des hospodars futurs des principautés, mais on ignore sur qui le choix tombera. Oo préteud savoir qu'après la nomi nation des nouveaux hospodars, les Russes éva cueront les principautés.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3