FRANCE. que l'établissement des ports francs dans les Pays Bas exigera uue forie quantité de ces matériaux et que la seule ville d'Amsterdam sera dans le cas de taire des achats pour la somme de 200,000 fl. Le gouvernement des Pays-Bas paraît aussi vou loir accélérer cette année les constructions navales qui l'an dernier ont été presqu'enlièrement inter rompues. Sur cette nouvelle les marchands de bois hollandais se sont empressés de se rendre sur le Rhiu et le Meiu pour conclure des marches. Paris6 avril. Le rapport de l'instruction dans l'affaire des 19 et 30 novembre, contient neuf colonnesgrand in-folio, du Courier français. Il comprend le ré cit détaillé de tout ce qui s'est passé et que l'on connaît déjà sommairemeut par les relations don nées l'époque de ces événemens. Les personues tuées ou blessées, et les militaires blessés ont été visités par des gens de l'art, les causes des morts et des blessures ont été reconnues et régulièrement constatées. Enfinplus de onze cents personnes ont été entendueset ont fait con naître que dans la journée de lundi 19 novembre plus de cent trente personnes furent anêtées cl con duits au poste de la place Vendôme. Parmi ces individus on remarqua un enfant qui pleurait. Sur les questions qui lui furent adressées, il dit qu'il avait reçu de I argent d'un monsieur bien mis. On lui représenta les personnes retenues au poste; il n'en reconnut aucune. Cet enfant fut renvoyé par le commissaire de police. On sait par cet enfant et par plusieurs autres, qu'à la tète de la bande qui avait suivi la rue Sl.-Honoré, était un mulâtre ce mulâtre ne fui pas arrêté. Des militaires ont dêclaté que des coups de feu avaient clé lires sur les troupes soit de la barrica de soit de la maison en constructionalléguant comme preuve qu'une baile avait traversé de part en part, dans la longueur, le sac et la capote rou lée sur le sac du nommé Florenty, soldat qui mar chait au milieu du 3" rang du i* peloton. D'autres militaires, et tous les témoins de l'at taque de ces barricades ont dit n'avoir vu tirer aucun coup de feu sur la troupe. Par suite des coups de fusil tirés dans la rue aux Ours, par laquelle diverses personnes se retiraient le nommé Lesaussoye, ouviier horloger atteint d une balle au bas-ventre, tut transporté a 1 hôtel Dieu ety niouruiqçielques heures après. (.On trou va dans son portefeuille les portraits des rois Louis XVHI et Charles X par lui dessinés la pluuie, et cette vue un témoin s'écria On ne dira pas que celui-là était un séditieux Dans la journée du 20 des oliieiers et soldats de la ligne ou de la gendarmerie ont été blessés par des corps durs lancés sur eux. Le lieutenant de gendaimerieà cheval Hébrard, commandait le peloton d'escorte du général, reçut uue huche sur la tête et fut dangereusement blessé. Dans la marche du général Montgardé, un pot de fleurs tomba près de lui et le toucha même légè rement la cuisse. Un coup de fusil tiré par uri mi litaire resté iuconuu, blessa l'oreille le nommé Goglet, qui était une fenêtre,au deuxième etage. On peut induire de quelques dépositions, que des provocateurs avaient distribué des pétards et donné ou promis de l'argent pour exciter le tu multe. Un individu qu'on n'a pu découvrir, et qui pas sait être uu agent de police, se serait adressé au 3 lieutenant Suan du 18e, disant qu'il avait aidé con solider les barricades res avoir eu soin de ca cher ses insignes. L'instruction n'a obtenu aucuns résultats cer tains sur ces espèces d'instigateurs du desordre. PAYS-BAS. Bruxelles10 avril. S. M. a nommé chambellan honoraire, M. le ba ron A. C, Suouckaeit van Schamburg. S. M., par arrêté du 3 de ce mois, a prescrit dans l'intérêt du public en général et des juges et jurisconsultes en particulier, que les parues du code de procédure civile, adoptées par les états- généraux, seraient imprimées et vendues séparé ment, fur et mesure de leur publication par le journal officiel. - La cour d'assises de Ilainaut s'est occupée le 21 et 22 mars, de l'affaire de Charles Motte, âgé de2i ans lilsde l'un des cultivateurs les plus aisés de Ham-sur-Heure, accusé d'avoir noye Félicie Her- becq, sa maîtresse, fille d'un cloulier. L'accusation a clé soutenue par M. llarmignies procureur du roi; eu terminant sa plaidoirie, ce magistrat fit pressentir que si l'accUîé venait être ac 1 utté il serait forcé de diriger une nouvelle instruction cou- Ire lui pour tentative d'avortement. La défense fut présentée par MM. De Haussy avocat Fontaine l'évèque, et Clause, avocat Mons: le premier, dans une brillante plaidoirie, qui dura plus de deux heures, combattit toutes les charges qui pesaient sur son client. Me Clause, se borna présenter quelques considérations de fait et de droit pour engager le ministère public ne proposer aucune réserve qui d'ailleurs ne devait avoir d'autre résultat que de prolonger inutilement la captivité d'un malheureux qui depuis quatre mois gémissait sous les verroux. Après uue heure de délibération, la cour rentra dans la salle d'audience. Le greffier donne lecture de la réponse ainsi conçue 1 Oui, Charles Motte accusé est coupable d'avoir commis un homicide volontaire sur la personne de Felicie Herbec dans la soirée du 23 novembre 1827, en la précipitant dans la rivière d'Heure Ham-sur-Heure, m is sans la circonstance de préméditation» En consé quence de la declaraiiou de la cour, l'accusé lut coudainné aux travaux forcés perpétuité. L'accusé, qui avait toujours montié beaucoup d'assurance et qui n'avait pas compris sa sentence, tomba en défaillance dès qu'il l'apprit. Le lende main sou père alla le visiter, tout éploté et se jet— tant dans ses bras, il lui dit Mon père, faites votre possible pour me débarrasser je suis inno cent 1 11 y a pourvoi en cassation. (Les détails de cette cause se trouvent longue ment rapportés dans la Gazette des tribunaux où. nous a»ons puisé cette note. - Le 3o mars, un enfant de 9 ans tomba dans la Meuse Liège; entraîné par le courant, il allait périr sans le dévouement du jeune Maletâge de t3 aus qui imagina le moyen aussi fiai di qu'ingé nieux de s'attacher la coi de d'un bateau ancré prcs.de là, et la faisant fléchir par le poids de son corps put présenter ses jambes l'enfant qui allait s'engloutir; celui-ci les saisit fortement, et Malet eut la force et le couiage de se soutenir ainsi sus pendu parles poignets; jusqu'à ce qu'une uacetle vint leur secours. - Le 25 mars, est mort subitementFûmes, Pierre Piançke, âgé de to5 ans; il avait été betger

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 3