Chronique du littoral
Automobilistes.
6 voix au profit du ministère. En outre,
ce dernier ne trouve plus devant lui,
comme jadis, une opposition son
tour divisée en libéraux et socialis
tes, dont les fractions se combattaient
avec acharnement et âpreté dans
la plupart des arrondissements, mais
une armée électorale compacte ayant
renvoyé au second plan de ses préoc
cupations toutes les questions pou
vant troubler l'union entre ses mem
bres libéraux d'une part et ses soldats
socialistes d'autre part, et ayant con
clu une entente, une sorte de cartel
monstre, en vue du renversement du
gouvernement conservateur.
Conséquences d'une
visite Royale.
Il semble que parler encore de la
visite de la reine Wilhelmine Bruxel
les c'est vouloir faire de l'histoire an
cienne. Et pourtant, ce n'est qu'après
un laps de temps assez long qu'il est
possible de distinguer les conséquen
ces qu'ont pour les deux pays de telles
visites. 11 est facile de dire, immédia
tement après le départ du train qui ra
mène le souverain étranger dans sa
patrie, que sa visite a resserré les
liens qui unissent les deux peuples
que la sympathie qui unit les deux
souverains aura son écho chez leurs
deux peuples, et qu'une nouvelle ère
d'entente s'ouvre, qui aura sa réper
cussion sur le commerce et l'indus
trie. A côté de ces effets communs
toute visite royale, il semble, dès
présent, certain que celle qui nous
occupe aura des résultats plus précis.
D'abord, il est presque certain que
le tarif des postes, télégraphes et télé
phones sera unifié sous peu entre les
deux pays. La réforme était admise en
principe dans les deux pays, mais on
reculait devant la perte d'argent qu'elle
entraînerait c'est pour cette raison
que le ministère Liebaert la combat-
tait. Notre nouveau ministre est moins
pessimiste ce sujet et soutient le pro
jet. Comme il est admis en Hollande,
il y a beaucoup de chances pour qu'il
devienne une réalité.
Deuxième résultat de la visite royale
il y a deux ans, on proposa d'unifier et
de rendre exécutoire dans les deux
pays la loi sur les familles. Le projet,
venant de Belgique, fut accueilli avec
peu de faveur en Hollande, et renvoyé
la commission d'entente tout changé,
si bien que le ministère De Lantsheere
n'en voulut plus. Mais M. Carton de
Wiart, ayant succédé M. De Lants
heere au ministère de la justice, a
repris le projet en mains et il y a des
chances pour qu'il passe en force de loi.
On voit donc que la visite de la Heine
des Pays-Bas pourrait avoir des consé
quences plus sérieuses que ne semble
le dire la presse en général.
Ajoutez cela que les membres de
la commission d'entente hollande-belge
sont enchantés d'avoir été reçus par la
Reine immédiatement après les mem
bres du corps diplomatique, et augu
rent beaucoup de bien de ses excellen
tes dispositions leur égard.
La presse a donc été un peu trop
pessimiste
TROIS SEMAINES APRES.
Expériences Anvers
la stomatite aphteuse.
Nous avons l'honneur d'annoncer
M. le ministre de l'agriculture que des
expériences destinées établir la va
leur scientifique du traitement du Dr
Doyen pour combattre la stomatite aph
teuse ont eu lieu hier, samedi 18 août,
au Jardin zoologique d'Anvers.
Les sujets atteints étaient des vaches
laitières, des chèvres et des moutons
de l'établissement.
M. L'Hoest, directeur du Jardin zoo
logique, M. le comte Van de Werve de
Vorsselaer, M. Loë, médecin vétéri-
naireetquelques personnalités du mon
de scientifique d'Anvers et de Bruxel
les ont reçu les communications sui
vantes que M. Lavigne, chef de service
de l'Institut Doyen, a faites relative
ment aux précautions prendre pour
appliquer avec succès la méthode pha
gogène aux animaux atteints de fièvre
aphteuse.
Pour faire l'injection une vache, on
prend un récipient stérilisé que l'on
remplit du liquide immunisant. On as
pire avec une seringue environ 150
•200 centimètres cubes de liquide. On
tixe alors la seringue un tube de ca
outchouc de 1 mètre au bout duquel est
adaptée une aiguille, puis l'un des
aides introduisant l'aiguille sous la peau
de l'encolure, le vétérinaire presse le
piston de la seringue et opère l'injec
tion. Après une quinzaine de minutes,
une seconde injection est faite de l'au
tre côté de l'encolure.
Lorsque les animaux sont atteints du
fourchet et c'est le cas pour plu
sieurs des pensionnaires du Zoo
les lésions s'arrêtent après vingt-quatre
trente-six heures. Peu de temps après
que l'injection a été donnée, on con
state une amélioration dans l'état géné
ral la boiterie disparait, l'appétit re
vient et la lactation augmente la cica
trisation des crevasses des mamelles
se constate le troisième jour.
Voici les doses qui doivent être in
jectées aux animaux de grande Laiffe,
300 centimètres cubes aux moyens,
200. Pour les veaux, suivant la taille,
100, 80, 60, 50 centimètres. Pour les
moutons et les chèvres, de 80 50.
Il ne faut du reste pas craindre de
dépasser ces doses, car aucune com
plication grave ne peut être la consé
quence de l'excès.
M. Lavigne recommande parallèle-
mentautraitement Doyen de badigeon
ner les pieds des animaux atteints du
fourchet d'une solution d'eau de javel
le au 1/10.
Des informations de caractère abso
lument officiel qui nous ont été com
muniquées il résulte que cinquante
mille bovidés sont actuellement mala
des de fièvre aphteuse et que l'épidé
mie gagne du terrain tous les jours. Si
des mesures extrêmement rapides ne
sont pas prises, il est craindre que la
mortalité infantile qui a fait par
suite de la rareté du lait des progrès
effrayants, n'augmente encore dans de
terribles proportions.
Il faut que le public le sache, le lait
vendu actuellement est souvent un vé
ritable poison pour les enfants.
Nous poussons le cri d'alarme, et en
même temps nous indiquons les moyens
de combattre le tléau. Le docteur
Doyen, oirre de mettre cent litres de
Panphagine la disposition du gouver
nement belge pour que des expérien
ces officielles soient faites.
Encore une fois, qu'attend-on
Demain Dimanche une démonstra
tion publique sera faite Bruges
laquelle assisteront le gouverneur, les
autorités de Bruges et des communes
voisines. Le Dr Doyen injectera lui-mê
me la Panphagine des animaux
atteints de stomatite aphteuse il sera
assisté de M. Lavigne, chef de service
de l'Institut Doyen. C'est M. Lavigne
qui a appliqué le traitement Doyen dans
unequantitéd'établissements d'élevage
en France où le bétail était considéré
comme absolument perdu par les pro
priétaires. Aucun des animaux aux
quels la Panphagine a été injectée n'a
été incommodé tous sont actuelle
ment guéris.
La gouvernement ferait preuve d'une
incurie criminelle impardonnable s'il
restait indifférent devant les efforts
tentés par l'initiative privée pour com
battre le fléau.
Prix quinquenual
des sciences médicales.
Nous lisons dans La Clinique de
Bruxelles, l'intéressant article qui suit,
que nous sommes heureux d'insérer
d'autant plus qu'il honore la fois un
enfant d'Ypres et un ancien élève de
notre collège communal supprimé
L'Académie de médecine vient de
décerner, l'unanimité de ses suffra
ges, le prix quinquennal pour les
sciences inédicalesfpériode 1906-1910)
M. le D' Pierre Nolf, chargé de cours
l'Université de Liège et membre cor-
respondantdel'Académiede médecine.
Le savant dont les mérites viennent
d'être officiellement reconnus n'a pas
besoin d'être présenté aux lecteurs de
la Clinique. lisse souviennent que c'est
lui que le regretté Graux, adminis
trateur de l'Université de Bruxelles,
avait offert la moitié de l'enseignement
délaissé par M. Héger.
Nolf débutait dans la carrière scien
tifique il y a quinze ans. Disciple favori
d'Edouard Van Beneden, il était, au
sortirdebrillan tes études universitaires
classe premier au concours des bour
ses de voyage, avec un travail très re
marqué sur le développement du pla
centa chez Yespertillia Mûrîmes
Nolf s'adonna, dès lors, surtout la
physiologie il travailla l'étranger,
chez Kossel. Revenu au pays, il se
consacra plus particulièrement l'étu
de des albumines humorales, dont il a
essayé d'établir la genèse et l'utilisa
tion. Goucevant cette étude d'une façon
très large, il a étudié successivement
la formation des albumines spécifiques
au cours de l'immunisation, la réac
tion de l'organisme aux divers modes
d'administration de lapeptone, lacoagu-
lation du sang, l'hémolyse, l'anaphyla-
zie, etc. De ses recherches de médeci
ne expérimentale, il a pu tirer diffé
rentes reprises des déductions très in
téressantes pour les praticiens. Qu'il
ine suffise de rappeler ses travaux sur
l'hémolyse qui lui ont permis de dé
couvrir la thérapeutique laplusefficace
que nous possédions contre celte affec
tion L'hémophilie». Revue de méde
cine, 1909-1910), et ses essais d'injec
tion de lait dans les cas d'agalactie
Bulletin de l'Académie de médecine,
1911 Le biologiste se double d'un
clinicien de haute valeur depuis 1901,
Nolf est d'ailleurs professeur de pé
diatrie l'Uuiversité de Liège.
Nolf est un passionné de recherches
scientifiques, fl met les satisfactions
qu'elle procure au-dessus de toutes les
autres. Aussi ne faut-il pas s'étonner de
ce qu'il consacre tous ses efforts et son
temps ses chères études, son en
seignement et son service hospi
talier.
La Rédaction de la Clinique est heu
reuse d'adresser Nolf ses félicitations
les plus chaleureuses.
Il n'est peut-être pas sans intérêt de
rappeler les noms des derniers titulai
res du prixquinquennal Rommelaere,
Vanlair, Fredericq et Nuel, Van Ge-
huclilen, Bordet.
Dr Jacqué.
Si vous voulez éviter des pannes de
moteur, n'employez pas du naphte
lourd, mais demandez
la MOTOG ARLINE
N'encra sse pas le moteur et ne donne
pas de ratées même dans les très fortes
montées, garantie pure et d'un grand
rendement.
American PetroSeu n Gy
COMITES.
Terrible accident de
chemin de fer.
Un terrible accident s'est produit
Mercredi, vers 1 heure, au passage
niveau, près de la gare de Comi-
nes.
Le docteur Ysebaert et sa femme ar
rivaient en voiture et se disposaient
franchir la voie ferrée, dont les barriè
res n'étaient pas fermées, lorsque l'at
telage fut tamponné par un train de
marchandises arrivant toute vapeur.
Le choc fut terrible la voiture fut ré
duite en miettes et ses occupants proje
tés sur le sol, furent lancés une dis
tance de plusieurs mètres. Le docteur
Ysebaert a été tué sur le coup.
Mme Ysebaert n'a reçu que quelques
égratignures, mais l'émotion a ébranlé
son système nerveux et elle a été trans
portée sans connaissance son domi
cile.
Le cheval est sorti indemne de
l'aventure.
(«Iiilu we.
CONTRE
I„u criminelle Incurie
cl 11 gouvernement.
m _ii—i i i i_ uw mk tt_ _r~i_ _r~i_
densité 700
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Quai, 7. Y PRES. Téléphone 148.
Ilrpol tl'huile* £rai*»*e«
spéciales pour nuloitioltilo*
im«kwsws<œvr«œs
Sous In roue «le son camion.
Mardi scir, Gheluwe, un cam.onneurde
Wevelghem, M. Gustave Parmentier, reve
nait d'Ypi es. conduisant un fou d camion
chargé de 7.«(00 kilos de lin et traîné par
quatre ch< vai x. Vers II h., il venait de
dépasser 1 Agglomération du vilfarjece Ghe
luwe et de s'e gager sur fa chaus ee de Me-
nin, quand soudain, par suite d'un taux
mouvement, il tomba de son chariot, l'une
des roues lui passa sur la jambe gauche, qui
fut littéralement broyee la hauteur du
genou.
Relevé quelques instants plus tard par
des passants, M. Parmentier fut transporté
dans une maison voisine. Le médecin croit
l'amputation inévitable. Le blessé a été
transporté son domicile Mercredi matin.
Danse et décadence. Le palais
îles thermes. Ouverture de
la chasse.
Dites-moi ce que vous dansez et je vous
dirai qui vous êtes Vous parlerais je d'une
chorégraphié moderne sans plus, en hon
neur et exercice dans trois ou quatre grands
cafés ostendais ouvrant l'huis après les con
certs du soir L'épanouissement d'une
musique abracadabrante a créé d'abord,
répandu ensuite des pas d'épilepsie tels que
mattchichechichirinette, craquette et
valse des apaches. Adieu cadence harmo
nieuse des sauteries d'autrefois Voile-toi la
face, ôTerpsichore, musedes dansesenryth-
miques lin effet, voici pour les fidèles de
ton art de trop périlleux entrechats voilà
des jettés-battus dignes du cirque plus que
de ton temple A quel anathème vouer le
grand écart abattant cavalière et cavalier au
risque de briser celui-ci la rotule, celle-là
le fémur L'heure de la décadence vient de
sonner. Et quoi d'étonnant cela, puisque
le succès va aux ballerines qui exagèrent
gestes et mouvements, précipitent les figu
res aux fins de corser le programme par la
brutalité de leurs enlacements et délace
ments Aux gigues les plus déséquilibrées
les applaudissements du public Le tnaca-
que-walk américain lui-même est démodé
et remplacé par la chaloupée du rôdeur de
barrière où un chevalier de l'accroche-cœur
dans l'élégance du costume professionnel
passe avec une amazone de l'asphalte aux
exercices d'une chorégraphie infiniment
distinguée dont le rite exige que le danseur
menace tourà tour sa compagnedu couteau
qu'il la jette et roule terre, lui tire les che
veux, torde le poignet, serre le cou et enlève
l'argent. Bravo, danseur magnanime
Bravo Un triple ban pour les spectateurs
On ne saurait trop encourager les beaux-
arts A quand la danse du scalp par les
derniers des Mohicans sur le sentier de la
guerre A quand
Parlons d'autres choses, car, je le sens,
mes réflexions vont devenir amères comme
la noix vomique. Oui, pensai-je,en écrivant
ce qui précède, la douche serait salutaire
quelques contemporains. Par hasard le gou
vernement opinerait-il comme votre servi
teur Toujours est-il qu il se dispose àédifier
Ostende un palais des Thermes.
Voyons, par les temps et les microbes qui
courent eussiez-vous voulu que la reine des
plages ne découvrit pas une source minérale
plus ou moins apparentée la fontaine de
Jouvence La source existe. Découverte en
1859, analysée, décomposée, dosée par les
augurés qui assurent n'y trouver trace de
blaguosuifite, son onde est uns panacée
bien des maux. Evidemment il faut un
établissement outillé de tous les perfection
nements où dyspeptiques, constipés, arth-
tritiquesetc., etc., pourront boire tire-lari
got ou petites lampées, se baigner, dou
cher, masser et frictionner, toutes choses
qu'Hippocrate prétend excellentes, que Ga-
lien affirme détestables. Ce palais des ther
mes coûtera deux millions. Une paille
Ostende connaîtra deux catégories de bai
gneurs. Les uns seront les malades au régi
me diététique qui iront répétant leur devise
Panis et aqua
est vita beata
A quoi les autres, les bons vivants, répon
dront
Aqua et panis
est vita canis
S'il faut choisir entre les deux préceptes, je
me rallie l'avis d'Horace qui n'aimait pas
les buveurs d'eau. Sans doute le vin est
préférable Si la pensée est lente venir un
bon verre de vin la stimule, et lorsqu'elle
est venue un verre de bon vin la récompen
se. Par association d'idées le vin fait songer
au gibier et le gibier l'ouverture de la
chasse qui, Samedi dernier, fut ici comme
ailleurs, une solennité pour pas mal de gens
qui dès patron-minet allèrent aux champs,
fusil l'épaule, gibecière au côté. Expédi
tion fructueuse au dire de chasseurs dont je
fus le commensal. Perdreaux et lièvres
abondent comme les récits de traque et
d'affût, comme les histoires de poudre et de
plomb qui frétillaient au bout de la langue
des invités. L'estomac réchauffé par un
petit bourgogne, un Nemrod pérora sur
l'art d'accommoder plume et poil.
Moi, dit-il, je pends par une ficelle le
faisan un clou. Quand la bête tombe, je la
mange. Délicieux
11 y a mieux, fit un convive.
Comment cela
Moi, reprit l'interlocuteur 'e pends par
une ficeli le faisan un clou Quand la
bête tom. e, ;e...
Tu la manges interrompit-on en
chœur.
Pas du tout goguenarda l'autre, je
jette le faisanet. je mange le clou.